Le Trône de Fer - Intégrale, tome 4 : Un festin pour les corbeaux

« Quand j'étais une petite fille, je me figurais que tous les hommes étaient aussi nobles que mon père. » Même ceux qui lui disaient comme elle était mignonne, comme elle était grande et vive et futée, comme elle était gracieuse quand elle dansait. C'est septa Roelle qui l'avait brutalement dessillée. « Ils disent ces choses à seule fin de se gagner les bonnes grâces de ton seigneur père, avait-elle déclaré. La vérité, c'est dans ton miroir que tu la trouveras, pas sur la langue des hommes. »

Chevaucherai-je à travers le firmament nocturne, éternellement, monté sur un étalon de flamme?

Il n'est pas de bataille désespérée tant qu'on ne l'a pas livrée.

_ [...] J'expédierai incessamment Balon Swann à Lancehélion lui livrer la tête de Gregor Clegane.
Ser Balon serait aussi chargé d'une autre mission, mais il était préférable de taire cet aspect des choses.
_ Ah.
Ser Harys Swyft tripatouilla sa ridicule barbichette entre le pouce et l'index.
_ Il est mort, alors? Ser Gregor?
_ J'inclinerais à le penser, messire, fit en pince-sans-rire Aurane Waters. J'ai ouï dire que séparer la tête du corps est souvent mortel.

- C'est être de naissance commune qui est dangereux, lorsque les grands seigneurs s'amusent à leur jeu des trônes.

Avant de devenir aveugle, le vieillard avait éprouvé pour les livres la même passion que Samwell Tarly. Il savait trop bien comment il leur arrive de vous engloutir corps et âme, comme si chacune de leurs pages était un abîme ouvert sur un autre monde.

Avec un arbre pour potence, tous les hommes sont frères.

Et les chevaliers fondent sur eux, tout bardés d'acier, sans visage, et le tonnerre métallique de leur charge a l'air de secouer l'univers entier.

Dans le noir de la nuit, on se pose toutes les questions que l'on n'ose pas se poser à la clarté du jour.

- Je ne m'étais jamais imaginé que tenir une auberge pouvait être aussi mortellement dangereux.
- C'est être de naissance commune qui est dangereux.