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sur 3495 notes
Cela commence un peu comme pour Emma Bovary : une jeune femme s'ennuie dans sa province et cherche à s'émanciper de sa routine habituelle. Toutefois, nous ne sommes plus au temps de Flaubert et il y a une autre voie pour s'épanouir que de trouver un amant : suivre son rêve de jeunesse et créer des robes.
Mais pour démissionner d'un travail alimentaire et s'inscrire dans une école de couture à Paris, il faut un électrochoc. C'est lors du sempiternel repas dominical chez les parents qu'il se produit. Iris apprend presque fortuitement que ses parents, qui voyaient d'un mauvais oeil ce choix de carrière, lui ont caché qu'elle avait été acceptée dans l'école pour laquelle elle avait postulé afin qu'elle intègre plutôt une école de commerce. « J'avais trente et un ans, un mari bien plus préoccupé par sa carrière que par sa femme – qui venait de se rappeler que nous devions avoir une famille nombreuse ; un travail dont le seul mérite était de m'empêcher de tourner dingue, seule et perdue dans ma grande maison vide. Je n'étais que la femme de Pierre. Rien d'autre.»
Vient alors l'heure de la révolte. Sans avertir personne, Iris trouve une école prête à l'accueillir, démissionne et se trouve une chambre de bonne à Paris. Une remise en cause totale qui, on s'en doute, va déstabiliser tout le monde.
Pour Pierre, on le découvrira bien plus tard, les choses ne sont pas aussi difficiles qu'il veut le faire croire. Quant à Iris, ses premiers succès auront vite fait de compenser ses angoisses. Car Marthe, la responsable et propriétaire de l'école, va non seulement assurer sa formation mais aussi lui montrer comment prendre sa place dans le milieu parisien. Et puis, il y a Gabriel, beau jeune homme chargé par feu le mari de Marthe de gérer ses affaires. Séducteur invétéré, il va tenter de conquérir le coeur d'Iris. Qui sait jusqu'où elle peut aller dans le marivaudage…
Après le formidable succès de Les gens heureux lisent et boivent du café dont on devrait voir bientôt l'adaptation au cinéma, le second livre d'Agnès Martin-Lugand (qui vient de paraître en poche) confirme son talent de romancière. On n'a aucune peine à s'identifier aux personnages et aux situations, car on a tous vécu ou été témoin de ce genre de conflits familiaux, voire de problèmes conjugaux. Quand après les premières années, la routine s'installe. Quand, en faisant le point sur son existence, on se dit que la réalité n'est pas vraiment en conformité avec ses rêves de jeunesse.
Il y a cependant une autre voie que celle de la résignation, celle que choisit Iris. Certes risquée et même dangereuse, mais ô combien plus enrichissante. Et qui, en offrant d'autres perspectives, va aussi lui permettre de se (re)construire un avenir. Si vous vous demandez quoi lire cet été, ne cherchez plus !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Agnès Martin-Lugan, deuxième. Tout comme « Les gens heureux lisent et boivent du café », c'est une lecture prise au hasard du titre pour le challenge Pyramide II, étage sentiments zé émotions, sur les conseils d'une autre cliente de la librairie qui me voyait tourner autour de ces deux-là. Je suis VRAIMENT désolée pour la cliente en question...

Iris, la trentaine provinciale coincée avec un mari médecin débordé, décide de reprendre, non, de prendre sa vie en main. Elle a toujours voulu être couturière, elle le sera. Et pour cela, elle décroche un stage dans un atelier de couture à Paris, à trois heures de chez elle. Ce qui implique qu'elle parte vivre dans une chambre de bonne, à deux pas de la Bastille, excusez du peu, L Atelier se trouvant lui, à Madeleine. On est loin des ateliers du Sentier, on est tout de suite prévenu.

Mais je dépasse ce petit tiraillement. Un effort, c'est pour la Pyramide II et ce sera peut-être mieux que le précédent opus.
Et puis il est vrai qu'à part lire, et entre autres choses, j'aime coudre. Beaucoup. Choisir un tissu, pour son tombé, son chatoiement, sa tenue, sa délicatesse, sa couleur, son imprimé, sa texture, aller du tissu au vêtement parce que le premier inspire le second chez moi, et non l'inverse...

J'ai donc de quoi m'accrocher à mon a priori positif : cette petite Iris a une belle passion que je peux aisément comprendre. Et puis c'est beau, d'aller contre les diktats de son milieu, d'affirmer sa personnalité et de se construire un avenir. Même si à trente ans et quelques, s'affirmer comme le fait la petite Iris, ça sent son adulescence à plein nez. Mais c'est beau, allez. Si si, c'est beau. Sur la quatrième de couverture, en tout cas, ça va.

Bon, passe encore que l'auteur ne semble pas partager notre enthousiasme pour ce loisir, à Iris et à moi, ses descriptions à ce sujet relevant de la plus haute fantaisie.
Ou alors c'est que je suis envieuse, incapable que je suis de croquer « une robe bicolore noir et turquoise ( no comment), d'inspiration Courrèges, avec un col rond mis en valeur par une surpiqûre, des manches courtes et une martingale » puis de l'attaquer direct sur la machine, sans patron ni rien. La petite Iris, elle, passe son temps à piquer, ce qui représente d'ordinaire, allez, 10% du temps de confection d'un vêtement pour n'importe quelle couturière. Ce doit être ça, le talent !

Et puis, Iris, Pierre, Gabriel... les prénoms sont « jolis », cette histoire n'arriverait pas à Germaine et Raoul, manifestement. Je décide de dépasser aussi ce vilain préjugé et poursuis.

Mais voilà. Encore une fois, les situations sont abracadabrantes, les descriptions hésitent entre le va-vite et la caricature. Les « bourgeois de province » sont coincés et insipides, le « Paris mondain » futile et creux, les femmes fatales portent des stilettos et parlent d'une voix grave et envoûtante, et je ne vous parle pas des compagnes de l'héroïne, dans L Atelier où elle va apprendre à parfaire son art... Oh puis si, je vous en parle ! Ce sont les Spice Girls, tant le portrait de chacune des élèves, qui n'auront jamais de prénom, est outré : vous avez la fashion victim, la roots et ses dreadlocks ( mais l'auteur, branchée, parle de « dreads » siouplaît), la hip-hop, et la vintage !

Les dialogues sont plats, les personnages aussi, comme des silhouettes découpées dans du papier auxquelles on accroche des vêtements à languettes.

Enfin, pour ce qui est de l'épanouissement personnel, je lis page 25 : « Je ne doutais pas du choc que j'allais lui causer, mais j'espérais que mon poulet à l'estragon l'aiderait à digérer mon annonce » mais me dis que la petite Iris a encore plus de deux cents pages pour m'épater sur le plan de l'affirmation de soi... Après bien des épreuves traversées par l'héroïne ( et par moi, du coup, mais pour d'autres raisons !), je lis page 235 : « Je revins dans le séjour, retirai mon blouson, décidai de le laisser dormir et attaquai le ménage. »

Là, ce bouquin, j'ai eu envie de l'abandonner dans la forêt, attaché à un arbre !

Je suis navrée. Ca aurait pu être bien, malgré les situations téléphonées et tartignoles. Ca aurait pu donner un conte sans fées moderne. Mais pour cela, il aurait fallu de vrais personnages, et un auteur capable de recul, dépassant les clichés, avec une plume pleine de verve, d'humour, de tendresse, de passion...

Germaine, Raoul, sans rancune.

Bref, je ne voulais pas sortir à nouveau le tromblon, mais le livre a failli filer entre mes mains et le bonheur de lire s'est, lui, bien débiné...
Je ne m'approcherai jamais plus d'ouvrages écrits par Agnès Martin-Lugand, je ne l'embêterai plus, c'est promis.
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Attirée depuis toujours par la couture, Iris projette d'ouvrir dans son village de campagne, son propre local de couture. Pour se remettre le pied à l'étrier elle postule dans différents ateliers de couture et se voit attribuer un poste chez la célèbre et redoutable Marthe. Au fil des jours, ayant décelé le potentiel créatif d'Iris, Matrhe lui offre un espace personnel pour donner libre cours à ses créations. Iris habillant désormais les femmes huppées du Tout-Paris, évolue à grands pas dans un milieu luxueux en soirées mondaines et autres festivités, sous l'oeil bien veillant de son mentor. Sa rencontre avec Gabriel, séducteur invétéré, ne sera pas sans conséquence au grand dam de Marthe qui sent sa " chérieeeeeeeeeee!!!! " lui échapper. Entre sa vie trépidante dans la capitale, son attirance pour le beau Gabriel et un mari trop absent, Iris va tout mettre en oeuvre pour tenter de sauver son couple.

Ce roman d'Agnès Martin-Lugand est bien loin d'être à la hauteur de ce que j'en attendai. Je me suis faite embobinée par la quatrième de couverture faisant référence à : (une aventure "diabolique" dont, comme son héroine, le lecteur a du mal à se libérer!!!) Oups! Rien que celà. J'ai vainement tenter d'en découdre pour trouver ce qui était censé m'effrayer dans cette histoire! de fil en aiguille tout se devine aisément. Quelques similitudes avec " le diable s'habille en prada " à mon sens. Une écriture plus que moyenne, des situations rocambolesques, une romance sans parfum tirée par les cheveux et cousue de fil blanc, bref, rien de transcendant dans ce second et dernier roman que je lis de cette auteure.
"Entre mes mains le bonheur se faufile " ? Peut-être que cette histoire m'aurait paru plus crédible avec du vrai fil !
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J'ai acheté ce roman samedi passé lors de mon passage à le FNAC de Bruxelles et je vous avoue que je n'ai pas pu m'empêcher de le commencer hier. Je commençais a voir ce roman fleurir sur la bloggosphère et j'avoue que cela m'a intrigué. de plus, j'adore le titre de ce roman et la couverture ! Comme vous le savez ce sont deux choses qui m'attirent généralement plus que le résumé.

Comme je vous l'ai dit j'ai commencé ce roman hier en fin de matinée et je l'ai terminé ce matin et autant vous dire tout de suite je suis tombée sous le charme complètement. Je m'étais simplement dit que j'allais le commencé doucement et puis plus moyen de m'arrêter.

Dans cette histoire, nous suivons Iris, une jeune femme de trente ans, qui pour le moment travaille au sein d'une banque mais qui n'est pas du tout épanouie par son travaille et cela mine énormément son moral. de plus, elle n'est pas très heureuse dans son couple et autant vous dire que les deux choses mises l'une à côté de l'autre rendent la vie d'Iris bien monotone, plate et triste ... Son Mari, Pierre, travaille comme médecin dans un hôpital et passe sa vie entière au boulot. Il n'est vraiment pas très présent pour elle ... Iris quant à elle vit avec un gros remord ... Celui de n'avoir jamais pu accomplir son rêve de faire une école de couture. En effet, Iris est une couturière aux doigts de fée. Lors du traditionnel repas de famille du dimanche Iris va apprendre que ses parents lui ont caché son acceptation dans une école de couture. C'est à ce moment là que tout va exploser ! Iris va se rebeller contre sa famille et leur claquer la porte au nez. Iris se rend compte que toutes ces années durant lesquelles elles se sentaient minable et incompétente n'étaient que du vent mais aujourd'hui c'est fini ! Iris reprend les rennes de sa vie et décide de partir faire une formation à Paris. Elle y rencontrera des personnages tous plus intéressants les uns que les autres.

En ce qui concerne les personnages, je me suis énormément attaché à Iris. Dès le début je me sentais mal pour elle... La voir si malheureuse dans sa vie de femme a à peine trente ans cela me faisait tant de peine et je n'avais qu'une envie c'était la prendre dans mes bras et lui dire : " Allez ne pleure plus et fonce ! ". Vient ensuite le personnage de Marthe qui va devenir en quelque sorte le mentor d'iris et ce tout au long de la formation de cette dernière. C'est une personne qui m'a intriguée au début de l'histoire mais je ne vous en dis pas plus je vous laisse découvrir par vous même. Passons ensuite à Gabriel qui est le fils adoptif de Marthe. C'est un homme d'une quarantaine d'année qui est très charismatique et ça il le sait mais il à un côté mystérieux également. Marthe lui à appris à plaire aux femmes et autant vous dire qu'il à très bien appris sa leçon mais malheureusement tous les hommes ont au moins un défaut (parfois même plusieurs) et celui de Gabriel est qu'il se sert des femmes comme d'un mouchoir ... Une fois utilisées, il les jette ... Mais Iris va-t-elle se laisser influencer ? A vous de le découvrir ...

Je dois vous avouer qu'en vingt ans de lecture j'ai eu l'occasion de rencontrer des romans qui me marquent et qui me font passer par une palette d'émotions toutes plus différentes les unes que les autres et bien dorénavant, je pourrais rajouter ce roman à la liste. J'ai été complètement happée par l'histoire et complètement transportée à l'intérieur et je ne pouvais plus en sortir. J'ai ris, j'ai pleuré, j'ai frissonné,... avec Iris. je vivais chacun de ses mouvements comme si je lui tenais la main. Je ne pouvais pas refermer le livre car j'avais l'impression d'abandonner Iris dans sa traversée du désert et je ne voulais pas ! Non ! Je voulais continuer à lui donner la main et à l'aider à atteindre son but.

Ce livre est sublime ! La plume de l'auteur est juste parfaite ! Oui oui vous ne rêvez pas j'ai bien dit parfaite et je sais que cela ne m'arrive pas souvent ! Chaque mot est posé parfaitement à l'endroit où il devait être et comme il devait être. Chaque fois le mot choisi est exact car c'était CE mot là et pas un autre qui convenait.

Je pourrais encore vous parlez des jours entiers de ce roman mais s'il y a bien une chose que je dois vous dire c'est lisez-le si ce n'est pas encore fait car vous ne le regretterez pas du tout ! Pour moi c'est un coup de coeur plus que magistral et si pouvais lui donner plus que cinq sur cinq je le ferais tant j'ai aimé ce roman. Il m'a donné envie de découvrir le premier roman de l'auteur d'ailleurs ! Alors n'hésitez plus et foncez lire ce livre qui en vaut vraiment plus que la peine !
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Absolument génial !
Une femme qui se bat pour ses rêves et qui se retrouve au coeur de toute les convoitises. Bénéficiaire parfois victime des différentes formes d'amour qui s'abattent sur elle. L'amour qu'on prend trop souvent pour acquis, l'amour passionnel et l'amour destructeur se côtoient dans ce roman à couper le souffle.
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Iris est une femme mariée qui apprend que se sont ses parents qui lui ont empêchés de réaliser son rêve : devenir couturière. Elle décide alors de laisser tomber son travail pour retourner vers sa passion. Elle trouve une place dans une école un peu particulière qui l'emmènera à prendre conscience de son talent mais aussi à remettre en question sa vie et ses choix.

Une merveilleuse histoire que nous livre Agnès Martin-Lugand. Des personnages attachants, d'autres détestables et d'autres plutôt étranges dont ont a un peu de mal à se faire un avis dessus. de terrible secrets révélés viennent bouleversés la vie d'une femme. Une fois commencé, je n'ai pas pu lâcher ce livre avant de l'avoir fini. On se plonge dedans avec un réel plaisir, et je me suis tout simplement retrouvé sans voix à la fin.

Un véritable coup de coeur.
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Au jour d'aujourd'hui et après cette lecture, il ne me reste à lire de l'auteure que "A la lumière du petit matin" et "Une évidence".
Agnès Martin-Lugand est mon auteure préférée, autant le dire immédiatement. Et chaque livre non lu est une possibilité qu'il me reste de me connecter à elle, à son écriture.
Au fil des livres, je me dis toujours que je vais finir par comprendre ce qui me lie à elle...
J'ai une piste, sérieuse, mais pas de certitude... Après avoir lu "Entre mes mains le bonheur se faufile", je peux dire que l'auteure nous dépeint des situations où le destin joue de mauvais tours, mais que, face au destin, s'il y a des deuils à faire, il reste des choix à opérer qui nous permettent de reprendre notre vie en mains, qui permettent d'accéder au bonheur.
C'est ce qu'il se passe pour Iris, l’héroïne de ce roman. L'histoire se passe dans le milieu de la mode. C'est un peu "Le diable s'habille en Prada", mais en plus subtil.
Et comme à chaque fois, arrivée à la dernière page, je me sens en manque de l'héroïne principale d'Agnès Martin-Lugand.
Mais comme je n'ai pas lu ses livres dans l'ordre, je me rappelle qu'Iris fait une apparition dans "Désolée je suis attendue". Je ne tarderai donc pas à la retrouver !
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J'ai passé un bon moment a cette lecture même si j'ai été un peu déçue. L'histoire correspond bien a la quatrieme de couverture mais manque un peu d'ouverture et tourne en rond. Les personnages se comptent quasiment sur les doigts d'une seule main et manquent de profondeur. Un peu sombre pour moi.
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Iris a une passion : la couture. Mais seule a y croire, elle se laisse enfermer dans un emploi à la banque, aux côtés d'un mari médecin qui la délaisse... Quand elle trouve le courage de s'inscrire pour suivre une formation auprès de Marthe, c'est toute sa vie qui bascule...
Il ne faut pas trop en dévoiler sur ce roman, même si l'histoire ne comporte que peu de mystère. Un roman où emprise et soumission se mêlent, mais aussi amour et liberté. Avec une écriture simple et fluide, l'auteur nous apprend à découvrir ses personnages et nous attache aux côtés sombres de l'âme humaine...
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J'avais entendu parler de cette jeune auteure comme d'un phénomène de l'édition avec son premier roman "Les gens heureux ...." J'ai donc pris ce livre lors de ma dernière virée à la librairie pour me faire une opinion. Hélas, trois fois hélas ... Par souci d'honnêteté, je suis allée jusqu'au terme de l'ouvrage. C'est correctement écrit mais la trame du roman m'est apparue totalement artificielle et franchement invraisemblable.

La narratrice, une jolie femme de 30 ans, provinciale - vit elle à Bordeaux puisqu'elle a besoin de 3 heures pour rallier Paris ? - habite une maison confortable avec son mari médecin hospitalier. Ses parents l'ont poussée à faire une école de commerce. Elle travaille dans une banque où elle s'ennuie car sa vocation, c'est la couture, le stylisme. Elle pousse l'aiguille dans son grenier et vit une vie de petite bourgeoise parfaitement conforme aux clichés des années 70, totalement soumise à son mari. Jusqu'à ce qu'elle fasse une rencontre - ou plutôt deux rencontres - qui vont bouleverser sa vie.

Imaginez une femme superbe, riche, impérieuse, qui fut modèle pour les plus grands photographes trente années auparavant. Je la vois sous les traits de Chantal Thomas, mais mâtinée de Pierre Bergé. Marthe a réussi en se servant des hommes, elle prend la jeune Iris sous son aile protectrice - et rapidement hyperprotectrice - et décide de la "lancer" dans le monde de la mode. Elle lui présentera des clientes susceptibles de lui passer des commandes, lui fournit un atelier, des étoffes de grand luxe, des petites mains pour la seconder, mais aussi son fils adoptif, le séduisant Gabriel dont bien entendu Iris va tomber amoureuse. Mais elle est mariée à Pierre, et résiste ...

C'est une intrigue parfaitement convenue, avec des développements sans fin sur les états d'âme de la jeune provinciale, les flots de larmes qu'elle déverse sans retenue, son adaptation à la vie parisienne, comment elle apprend à marcher sur des stilettos ... Un peu de scènes de sexe, dans le genre "50 nuances de Grey", mais pas vraiment de quoi se mettre les sens à l'envers.

Bref, un roman à l'eau de rose avec une fin qui arrange tout le monde. Moi qui attendais une plongée documentée dans le microcosme de la haute couture, l'atmosphère de la création d'une collection, la révélation d'anecdotes croustillantes sur les clientes, les rituels d'un atelier, ses hiérarchies souterraines, je suis restée sur ma faim.

A tout prendre, je préfère les romans de Françoise Bourdin. Ils ont plus de fond, une construction plus rigoureuse, des sentiments plus nuancés. Mais ce scénario sera sans doute adapté en série télévisée dans le style "Les feux de l'amour" et rencontrera certainement un joli succès ..

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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