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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai été ,comme d'autres ,attirée par le nom de George R.R Martin sur la couverture et j'ai donc choisi ce livre lors de la masse critique . Et puis en parcourant les critiques ,je m'aperçois que ce sont en fait des nouvelles ,sur un univers commun. D'emblée je me dis que ça ne va pas me plaire car je ne suis pas du tout fan de nouvelles . Et finalement ,oh surprise ,je me suis régalée ! Bon ok de façon un peu inégal il faut le dire mais quand même ,du bonheur !

C'est donc un monde partagé par plusieurs auteurs et dirigé par Martin ,qui a lui aussi contribué au récit . Chaque auteur développe son personnage dans le même univers ,avec des personnages et faits communs bien sûr. Il y a des personnages récurrents comme l'extraterrestre Tachyon ou le souvenir de Jetboy qui plane ;) .
le récit commence en 1946 lorsqu'un virus extraterrestre réécrit la structure génétique des Hommes en apportant des modifications nuisibles ( les jokers qui peuvent avoir des pouvoirs mais sont souvent altérés physiquement ) ou utiles (les As qui ont des supers pouvoirs) . le reste de la population touchée par le virus succombe .
De 1946 aux années 80 ,on découvre plusieurs récits centrés sur un joker ou un As , de façon chronologique . On découvre ainsi l'évolution du statut et de la place des jokers et des As dans la société américaine et les références historiques sont multiples ( seconde guerre mondiale , guerre froide ,mccarthysme ...) . Les différentes histoires (et auteurs donc ) sont tour à tout fascinantes, tristes, bouleversantes ,sombres mais il y en a deux qui sont vraiment au dessus des autres ,c'est celles de Roger Zelazny "le dormeur" et celle de Walter Jon williams "le témoin" .
Il est vrai que les histoires sont assez inégales car si certaines sont fabuleuses , il y en a une ou deux qui n'ont pas éveillé mon intérêt .Mais il est utile de les lire pour suivre la trame ,le fil rouge de l'histoire .
Je remercie Babelio et les éditions J'ai lu car honnêtement sans Masse critique ,je n'aurai pas lu ce livre et j'aurai loupé quelque-chose !
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Ce livre m'a été offert par mon frère, à Noël. Sachant que je lis sa très célèbre saga le Trône de Fer, mon frère qui n'est pas un grand lecture s'est sûrement basé sur le nom mis en avant sur la très jolie couverture : George R.R. MARTIN. Mise à part la série gargantuesque citée plus haut, je dois avouée que je n'ai rien lu d'autres de ce pilier du genre fantastique. J'ai peur de m'emmêler les pinceaux avec les différents noms des nouveaux protagonistes que je rencontrerai… Mais Jules a fait un excellant choix : le monde de Wild Cards est radicalement different de celui du Trône de Fer. Je ne risque pas de mélanger les deux mondes !
En effet, nous voilà embarqués dans une intrigue post-Guerres Mondiales, uchronique suite à l'explosion d'une bombe extraterrestre au dessus de New York. En résultat, « neuf survivants sur dix voient augmenter des caractères indésirables – ou des caractères souhaitables. » La population est alors partagée en trois : les « norms » , ceux qui ont eu la chance de ne pas chopper le virus ; les « Jockers » c'est-à-dire ceux qui ont muté avec des difformités (corps animales, malformations… ) et enfin les « As. » Ceux-ci sont en hait de l'échelle sociale. le problème, c'est qu'il faut « dix Jockers pour un As. »

En premier, j'ai eu quelques difficultés à comprendre le principe même de ce roman. C'est une anthologie ecrite par différents auteurs sous la régie de GRR Martin (qui apporte d'ailleurs plusieurs fois sa plume) et qui porte sur le monde décrit plus haut. Ce dernier nous explique la création de cette série (comportant une vingtaine de livres en VO) à la fin de l'ouvrage. Cette position est dommage, car en début de roman, elle m'aurait bien permis de comprendre un peu plus facilement certaines choses.
Globalement, j'ai adoré ce livre. Contrairement de ce que j'ai pu lire sur les »super »-héros, les personnages de ce livre ne sont pas manichéens, la différence entre les gentils et les méchants y est très mince ! Malgré leurs pouvoirs, leurs »anormalités », ces personnages restent tous très humains. Certains ont même beaucoup de défauts, mais c'est cela qui les rend très attachants. de la même manière, ils ne se battent pas (encore ?) entre eux et les gentils ne sauvent pas l'humanité des méchants.
Ce roman s'étend sur quatre décennies et personnellement, le temps ne m'a pas paru bien long ! Entre mes doigts, les pages ont filés à une vitesse folle ! Chaque chapitre apporte une pierre à l'édifice que va devenir Wild Cards et ses suites. Il n'y a que très peu de redondances, chaque personnage a une personnalité bien à lui… C'est d'ailleurs le point fort de cette anthologie. Comme chaque chapitre est écrit par un auteur différent, aucune situation, aucun personnage n'est privilégié. Mais le point négatif est assez contraignant : chaque auteur a une écriture qui me plait plus ou moins, voir même pas du tout comme pour une certain chapitre ! Je voterais donc »Transfigurations » écrit par Victor MILÀN. Situé après le milieu du roman, il m'a très rapidement ralenti dans ma soif de lecture. L'écriture est très cliché et prévisible, si bien que ça m'a fait penser à une mauvaise série Z. J'ai trouvé l'intrigue aussi bidon que les réactions des personnages. Heureusement, c'est le seul chapitre qui m'a fait grincer des dents.
Wild Cards est un roman historique. Je m'explique : l'intrigue de ce tome commence en 1946 pour se terminer dans les années 80. Il est historique dans le sens où chaque chapitre raconte un pan de l'histoire des As et des Jockers. Pour ce faire, les auteurs ont mélangé faits historiques réels aux faits historiques uchroniques. Et j'adore les bouquins de ce type, surtout que c'est trop bien amené dans Wild Cards. Mais je peux comprendre que ça ne peux pas plaire à tous le monde, j'ai d'ailleurs vu plusieurs chroniques très négatives à cause de ce point là. Ce premier tome pourrait très bien être considéré comme une sorte de préquelle, une sorte de »pourquoi du comment ».

Pour conclure, j'ai plutôt hâte que le suite sorte en France, pour en connaitre un peu plus sur les personnages rencontrés dans ce premier tome et plus particulièrement le Dormeur. D'ailleurs, le tome deux sort ce 25 Février !
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"Wild Cards" est le premier tome d'une (très) vaste série d'anthologies dirigées par G. R. R. Martin (je ne vous ferai pas l'affront de le présenter, même s'il est tout de même de bon ton pour certains de constater qu'il n'a pas écrit QUE Game of Throne...). Tous ces volumes s'inscrivent dans un univers qu'on dira "partagé" par ces nombreux auteurs: dans les années 80 et après de longs mois de jeux de rôle endiablés, Martin et co s'inspirent de l'un d'entre eux au ton super-héroïque pour tisser un univers-chorale.

Dans cet univers, un "xéno-virus", rétro-virus extra-terrestre, s'échoue sur Manhattan après de nombreux rebondissements et a des conséquences désastreuses sur une dizaine de milliers de New-yorkais. La grande majorité décède sur le coup, tandis que d'autres subissent des mutations terribles mutilant leur chair et leur esprit. Et enfin, quelques rares miraculés profitent de la redistribution génétique pour acquérir des super-pouvoirs. Et ainsi de nommer ce virus Wild Cards, car sa distribution est aussi aléatoire que décisive: les Reines Noires (morts sur le coup), les Joker (mutations malchanceuses), les As ("super-héros") et plus anecdotiquement les "Deux" (sortes d'As aux pouvoirs ridicules...).

Evidemment, j'étais obligé de m'attaquer à cette gargantuesque saga. Mon amour pour les comics date de ma plus tendre enfance, et une relecture version SFFF ne pouvait me faire plus plaisir. A noter que j'avais déjà connu ça avec l'excellent Xavier Mauméjean (et sa saga Kraven, j'en parlerai prochainement!).

Martin et ses copains ne se contentent pas ici de nous livrer un panel de super-héros: c'est une véritable relecture de l'histoire américaine d'après-guerre et c'est tout bonnement excellent. La chasse aux sorcières, les hippies, les droits des minorités... Tout y passe pour le meilleur et pour le pire.
Il y a une cohérence générale des récits qui est tout à fait louable au vu de la démesure de l'entreprise. Chaque récit brille par la maturité du propos, et un aspect obscur qui ne quittera jamais ce recueil probablement du fait du "réalisme" apparent des As (bien loin d'un Captain America emblématique) et de la présence des Jokers, héritiers malchanceux de la catastrophe que le public n'aime pas voir en plein jour.

Alors franchement c'est un régal. Quelques récits sont un peu en-dessous du lot ("Powers", "Au tréfonds") mais c'est plus la faute à un manque d'aboutissementqu'à une écriture ou une intrigue loupée. Et on ne peut pas vraiment en vouloir à ces intrigues, le recueil étant déjà très épais, chacune se suffisant à elle-même.
Tout le reste explose: les personnages sont hauts en couleur, parfois attachants, parfois répugnants, se mesurant à la Grande Histoire à chaque page. Les intrigues sont calibrées pour plaire et se dévorent les unes après les autres: on regrettera parfois de quitter certains protagonistes, mais n'oublions pas qu'il y a actuellement 28 tomes d'environ 700 pages chacun...

Posant un univers solide et passionnant, George R. R. Martin nous embarque ici dans un gigantesque incipit posant les bases d'une série audacieuse. On parvient ici le tour de maître de divertir de façon très régressive (eh oui, on soulève des tanks, on s'envole en supra-luminal...) tout en faisant lourdement réfléchir sur certains tournants irréversibles de l'histoire américaine.
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Un très bon bouquin. Pas fan de super-héros car un peu gavée par les figures vues et revues de films visités et revisités, j'ai pris plaisir à découvrir de nouvelles figures de héros et d'anti-héros, originaux, intéressants et mis en scène de manière plaisante.

En dehors de Martin et Zelazny, je ne connaissais pas (ou alors seulement de très, très loin) les autres auteurs. Pourtant, j'ai découvert de super conteurs et conteuses, aux plumes habiles et riches, capables de mettre en scène une histoire qui tienne le coup. Pas du cul-cul, pas d'urban fantasy comme je la déteste. Plutôt une sorte d'uchronie prenant pied aux Etats-Unis, dans l'après Seconde Guerre Mondiale. Et le plaisir de découvrir l'histoire de ce pays, que je connais peu : McCarthysme, guerre du Vietnam, mouvements sociaux, essor du rock et du mouvement hippie...

Une agréable balade, que je serai ravie de poursuivre dans les tomes suivants :)
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Attiré comme beaucoup par le nom de l'auteur, quelle déception en constant qu'il s'agissait, en théorie, d'un banal assemblage de nouvelles écrites par différents auteurs de SF...mais quelle erreur de s'arrêter à ce constat ! On plonge, au fils des nouvelles dans une histoire bien plus complexe qu'un simple mélange aléatoire de nouvelles différentes. Chaque nouvelle constitue un pan d'une histoire divertissante et qui s'interroge sur la psychologie de l'humain qui devient sur- humain.
On se prend à aimer les histoires des AS plutôt mauvais garçons que bon chic bon genre. Dans l'esprit cela m'a beaucoup fait penser aux comics "The Boys".
Voir les côtés méchants des super héros qui ne sont super ou des héros qu'à partir du moment où ils décident de le devenir et pas avant cela à quelque chose d'envoûtant. Cela fait ressortir nos émotions transgressistes et nous interroge sur ce que nous nous ferions si nous avions à notre tour des pouvoirs... serions nous fondamentalement bons ou fondamentalement mauvais ?
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Si, comme moi, vous avez lu les romans de George R.R. Martin liés au Trône de fer et que vous ne prenez qu'ensuite connaissance de cette série de livres-ci, la surprise sera de taille. Qui aurait cru que ce génie de littérature fantastique médiévale s'était d'abord consacré à de la science-fiction urbaine?

Étonnamment, ce n'est qu'à la fin du 3e tome que l'auteur explique le cheminement l'ayant amené à la création de Wild Cards, dont le premier tome fut publié en 1987, dans une association avec plusieurs autres auteurs. Dans la postface du 3e tome, il explique comment la création d'anthologies « décrivant un univers partagé par plusieurs auteurs » prit son envol, mentionnant à juste titre Marvel et DC au niveau des bandes dessinées, qui « avaient également développé des univers partagés : les héros et les méchants vivaient dans le même monde; leurs chemins se croisaient et l'on retrouvait régulièrement leurs amis, leurs amours et leurs ennemis. »

Description qui s'applique exactement à Wild Cards, « la plus ancienne série d'univers partagé, avec douze volumes chez Bantam, trois chez Baen et deux autres sous la forme de livres électroniques ». Dans cette postface, George R.R. Martin explique les tendances de l'époque, avec les écueils littéraires liés à ce type d'oeuvres collectives et sa volonté d'aller « beaucoup plus loin que tout ce qui avait déjà été fait dans ce domaine », d'où l'appellation de « mosaïques romanesques », par distinction à ce qui se faisait alors. On y apprend que le canevas de la série fut conçu par groupes de trois, quatre et cinq livres. La révélation de cette structure donne un bon indice au lecteur quant au rythme du dévoilement des intrigues.

Grâce aux précisions de George R.R. Martin, on comprend qu'au niveau littéraire, l'écriture de ce premier tome de Wild Cards était avant-gardiste. Ce qui explique sans doute l'impression tenace du côté « brouillon » de cette première formule chez le lecteur. Car la lecture de ce premier tome est ardue et a beaucoup à envier à celle du troisième tome de la même série : Wild Cards-Jokers Wild, qualifié par George R.R. Martin de « véritable mosaïque romanesque (…) une narration unique dans laquelle tous les personnages, les péripéties et les histoires se recoupaient du début à la fin en une sorte de collaboration à sept mains » afin d'en arriver à un « livre qui se lise comme un roman offrant de multiples points de vue au lieu d'une simple suite de nouvelles reliées entre elles. »

En conséquence, il ne faut pas s'étonner du côté « décousu » de ce tout premier tome de la série, qui a été écrit par onze auteurs et qu'on croirait composé à la façon du jeu « raconte-moi une histoire », où chaque participant raconte un bout de l'histoire à tour de rôle et où chacun est libre de poursuivre à sa façon, en respectant l'ordre chronologique ou en effectuant des retours dans le temps, tout en présentant à sa guise de nouveaux personnages. Cette structure narrative a de quoi faire sourciller puisqu'il est très difficile pour le lecteur de trouver des personnages auxquels il puisse espérer pouvoir s'attacher et surtout revoir apparaître dans la suite de sa lecture.

L'emploi du langage familier et du jargon populaire ralentit également la lecture de ce premier tome, qui est aussi très généreusement garni de mentions de marques commerciales de produits de consommation existant dans les années 1946, dans lesquelles se déroule l'histoire, mais qui ne sont pas nécessairement connues de nos jours.

Néanmoins, la persévérance du lecteur se voit récompenser dès qu'on aborde les tomes suivants puisqu'on a alors une idée beaucoup plus précise de l'identité des personnages principaux et du contexte général qui est alors fixé clairement.

Dans une note au début de ce premier livre, George R.R. Martin prend le soin de préciser : « les essais, articles et autres écrits compilés dans cette anthologie sont entièrement fictifs ». Cette mention peut faire sourciller le lecteur, bien conscient de tenir entre ses mains une oeuvre de science-fiction et imaginant difficilement qu'une personne puisse confondre ce type d'histoire avec un documentaire historique. Néanmoins, l'avertissement prend tout son sens suite à la lecture de l'oeuvre : celle-ci déborde de références à des faits et personnages historiques bien connus. Les auteurs de ce collectif ont donc fait bon usage de l'adage qui veut qu'un mensonge tissé le plus près possible de la vérité soit également le plus crédible…

Dans ce présent livre collectif, Georges R.R. Martin est l'auteur du prologue, des cinq interludes et de la nouvelle intitulée « Partir à point ». Cette dernière met en scène le personnage de Thomas Tudbury, dont les pouvoirs de télékinésie lui permettront de devenir la « Grande et Puissante Tortue ». Dans ce monde bouleversé par la contamination d'un virus extraterrestre tuant ou modifiant l'ADN des victimes, les personnes comme Thomas ayant reçu un don enviable sont désignées comme étant des « As », par contraste avec les « Jokers », souffrant de difformités ou d'altérations nullement désirables.

En conclusion, malgré l'histoire digne d'intérêt, le lecteur s'immerge difficilement dans ce premier tome de Wild Cards avec ses 21 sections distinctes qui ne s'agencent pas comme des chapitres d'une même histoire, contrairement au 3e tome de la série.
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Décidément George R. R. Martin aime écrire des gros bouquins ! J'en suis le premier content, je sais qu'il développe beaucoup ses univers, d'ailleurs la note de l'anthologiste le confirme. A préciser qu'il n'en est pas intégralement l'auteur, il y a différentes contributions de différents écrivains, en réalité il n'a écrit qu'un chapitre. Ca s'annonce grandiose rien qu'à la lecture du prologue. J'en profite pour remercier Babelio et les éditions J'ai lu pour m'avoir offert ce livre lors d'une Masse critique.

L'introduction fait déjà bien son travail, l'auteur nous plonge en douceur dans les événements à suivre, pose les bases de l'intrigue et présente nos futurs compagnons de lecture. J'aime beaucoup ce mélange de technologie, de monde, et ce petit côté steampunk.

Les styles des auteurs s'enchaînent bien et forme une histoire cohérente, j'ai aimé l'idée des symboles de cartes qui ont une signification dans le livre (et que je vous laisse découvrir), ça permet d'avoir un changement rapide sans perdre le lecteur. J'ai aussi trouvé que certains chapitres étaient moins bons que d'autres d'où l'étoile en moins mais dans l'ensemble j'ai totalement accroché. Et puis c'est ce genre de roman qu'on peut lire même si on a 5 min ou 5h à lui consacrer, un chapitre est découpé en plusieurs parties donc une partie, puis une autre, au final j'ai loupé quelques bus.

L'extraterrestre, Tachyon, est celui qui m'as le plus intrigué dès le début, sûrement parce que l'histoire n'aurait pas eu lieu sans lui, ou qu'il vienne d'une autre planète lui donne un peu plus de mystère, je l'ai aimé tout de suite et tout au long de l'intrigue.
Il y a ce que j'aime chez George R.R. Martin, ses héros ne le sont pas trop, voir parfois, ils frôlent avec la limite du méchant. Moi j 'aime bien les méchants dans les romans ! Je ne connaissais pas du tout les autres auteurs avant ma lecture, il y en a deux-trois qui ont attirés mon attention. Il y a, sans aucun doute, un bon jeu de rôle à adapter sur ce livre.
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Le roman est composé d'un ensemble de nouvelles écrites par de grandes pointures comme Roger Zelazny, Walter Jon Williams, Lewis Shiner et bien sûr George R. R. Martin. Les nouvelles suivent l'évolution de l'humanité depuis l'arrivée du virus jusqu'aux années 70 environ.

Au-delà des livres déjà parus en France comme Aces high et Jokers wild, 4 autres sont en préparation qui couvriront la période jusqu'à nos jours. Ce qui constitue l'intérêt du roman est le cheminement des personnages, leur évolution dans la vie face à l'irruption du virus, le regard que les autres portent sur eux et en parallèle le changement de la société. Les auteurs ont su adroitement mêler l'histoire des Etats-Unis aux tribulations de leurs héros qui se trouvent par exemple persécutés durant la chasse aux sorcières du Maccarthisme. Débordant le cadre du simple récit d'exploits de super-héros, les auteurs ont réussis à créer des personnages attachants que l'on prend plaisir à suivre au fil des nouvelles.
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Le prologue narre l'arrivée d'un extra-terrestre sur Terre et sa prise en charge par les autorités militaires qu'ils appelleront Dr Tachyon. Il leur raconte qu'un vaisseau s'est écrasé avec à son bord un virus qui tue les gens ou leur confère des dons aléatoires extraordinaires.
Dans Trente minutes sur Broadway ! de Howard Waldrop, Jetboy était un adolescent héros de la Seconde Guerre Mondiale à bord du premier jet inventé. Il disparait à la fin de la guerre et survit sur une ile déserte. Son retour à la civilisation des années plus tard est compliquée. le Dr Tod, ancienne victime revancharde de Jetboy et la moitié de la face en acier, s'empare de la bombe virale et menace de la larguer sur New-York à défaut d'une rançon.
Dans le dormeur de Roger Zelazny, la panique s'empare des rues et Croyd Crenson, un jeune écolier, entre en stase et se réveille avec de nouvelles aptitudes. Sa mutation est en marche et il entend parler du Dr Tachyon, capable de neutraliser sa métamorphose. A chaque réveil il se retrouve avec de nouveaux pouvoirs, sa vie tourne autour du vol d'argent pour lui et sa famille, de la quantité gargantuesque de nourriture qu'il doit ingurgiter et de sa condition de monstre mutant dans une société déstabilisée qui évolue.
Dans le témoin de Walter Jon Williams, Jack Braun est doté par le virus d'une force prodigieuse et cette caractéristique intéresse fortement Holmes, un homme politique qui le recrute dans les Exotiques au Service de la Démocratie, groupe de surhommes dédié au rayonnement des valeurs américaines, dont fait déjà partie Earl Sanderson, ancien pilote ayant combattu en même temps que Jetboy et maintenant capable de voler sans avion. Leur premier fait d'arme consiste à supprimer la dictature en Argentine, façon super-héros de comics. Avec l'aide de David Harstein, capable d'influencer le jugement de toute personne grâce à des phéromones, et Blythe Stanhope van Renssaeler, ayant le don d'absorber l'esprit d'une personne, l'ESD rétablit la démocratie en Espagne et au Portugal, et chasse les nazis dans toute l'Europe. En Asie, parlementer avec les communistes ne mène à rien mais leur rapporte une convocation devant une commission pour activité antiaméricaine. Cette chasse aux sorcières sonne le glas du groupe et même Tachyon est ostracisé. Jack coopère au détriment de ses compagnons et peut continuer sa carrière minable d'acteur.
Dans Rites de dégradation de Melinda M. Snodgrass, le Dr Tachyon rencontre Blythe Stanhope van Renssaeler internée car elle n'arrive pas à gérer l'esprit de son mari qu'elle a recueilli. En rejoignant l'ESD, elle capture l'esprit des plus grands scientifiques et Tachyon accepte par amour d'être capté aussi. Mais après leur passage par la commission, elle est définitivement internée et il devient un clochard à Paris.
Dans le premier interlude, une nouvelle période s'ouvre avec Joseph R. McCarthy qui prend le relais dans la chasse aux mutants en promulguant des lois.
Dans Capitaine Cathode et l'As Clandestin de Michael Cassutt, Karl von Kampen est un ancien scientifique allemand, devenu producteur d'une série, qui cache son don, une vue qui tient du microscope ou du télescope.
Dans Powers de David D. Levine, un U-2 s'est écrasé en survolant l'URSS et son pilote emprisonné doit être exécuté. Frank Majewski, analyste pour la CIA, décide de révéler son don caché qui lui permet d'arrêter ou de ralentir le temps et de tout faire pour sauver Francis Gary Powers, le pilote capturé.
Dans Partir à point de George R. R. Martin, Tom est un jeune homme qui cache ses pouvoirs télékinétiques, sauf à son acolyte d'enfance Joey. Ils sont passionnés par les comics ayant pour héros Jetboy, intérêt mal vu dans cette société, et Tom veut devenir un héros et s'épanouir. de son côté, le Dr Tachyon est devenu un ivrogne qui rôde dans Jokertown, enclave regroupant les modifiés par le virus. Tom se déplace dans un tank volant et se fait appeler la Tortue pour sa mission de justicier accompagné de Tachyon.
Dans le deuxième interlude, le Dr Tachyon dirige la clinique Blythe Stanhope van Renssaeler, centre de recherche et de soin pour les mutants, 20 ans après la diffusion du virus.
Dans La sombre nuit de Fortunato de Lewis Shiner, Fortunato est un mac qui découvre son pouvoir astral lors d'une séance de sexe tantrique. Il perçoit les manifestations magiques, ce qui le lance sur les traces d'un illuminé lovecraftien qui découpe ses prostituées.
Dans Transfigurations de Victor Milán, Mark Meadows est un étudiant en science, coincé et désireux d'analyser les effets de la drogue sur les hippies. Une rixe entre superhéros éclate pendant une manifestation étudiante, impliquant Wojtek Grabowski, un ouvrier perturbé, et Tom Douglas le chanteur d'un groupe contestataire d'un magnétisme reptilien. Finalement, le mystérieux Radical intervient pour un retour à la paix.
Dans le troisième interlude, les mutants sont invités à une soirée par Hiram Worchester et semblent faire cause commune pour s'affirmer.
Dans Au tréfonds d'Edward Bryant et Leanne C. Harper, des évènement surnaturels impliquent Bagabond, une clocharde qui communique avec les animaux, et Jack Robicheaux qui se transforme en alligator.
Dans le quatrième interlude, les luttes d'influence aggravent la situation dans Jokertown.
Dans Ficelles de Stephen Leigh, une manifestation dégénère, menée par Tom Miller un nain colérique, malgré la volonté d'apaisement du sénateur Gregg Hartmann qui se révèle être le Marionnettiste, un ambitieux qui manipule les hommes pour semer le chaos.
Dans le cinquième interlude, des citations illustrent les 35 ans écoulés.
Dans La fille fantôme de Manhattan de Carrie Vaughn, Jennifer est une étudiante qui inhibe son don de passe-muraille, mais elle finit par l'assumer lors d'une nuit mouvementée dans Jokertown au contact de Croyd le Dormeur, capable de figer les gens.
Dans La venue du chasseur de John J. Miller, Brennan est à la poursuite de Kien, un ex-général vietnamien devenu trafiquant de drogue.
Dans l'épilogue de Lewis Shiner, une troisième génération de mutants arrive.
Dans les appendices se trouvent des précisions sur le virus.
La postface revient sur la genèse du projet et son affiliation avec le jeu de rôle et les comics.

Ce projet uchronique est un hommage à la culture populaire des États-Unis de l'entre-deux-guerres et aux comics dans une réécriture du XXe siècle. Les superhéros n'ont pas choisi de le devenir et ils restent des humains avant tout. Ensuite l'ambiance est plus sombre pour rejouer la Guerre Froide et ses tensions entre interventionnisme et espionnage. Les superhéros ont un destin tragique dans cette chronique sociale alternative. le concept introduit une inégalité entre les As qui peuvent passer inaperçus et les Jokers qui ont une apparence plus ou moins monstrueuse. A cela s'ajoute la loterie des pouvoirs plus ou moins utiles et la notion de responsabilité, de découverte de sa nature et d'affirmation de soi.
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