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3,98

sur 3139 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Avant de discuter avec Florence Cochet, une auteure dont j'ai lu quelques écrits fantastiques, je n'avais jamais entendu parler de cet ouvrage, qui a pourtant eu le prix Goncourt des lycéens en 2011. Bien que ce ne soit pas son genre de prédilection, elle m'avait expliqué avoir apprécié « du domaine des murmures », notamment le style de Carole Martinez. Pour ma part, j'ai effectivement été touchée par cette plume poétique, puissante et travaillée néanmoins, je pense que c'est la seule chose que je retiendrais de ce livre… Les situations injustes, cruelles, violentes et réalistes m'ont malheureusement déplu. de plus, je n'ai pas accroché au fait que la foi soit omniprésente. Bien sûr, en lisant le résumé, je savais que ce serait très religieux néanmoins, je ne pensais pas à ce point… La Religion est le fil conducteur de ce roman : Dieu guide les actions de l'héroïne, son enfant issu du viol est vénéré comme un saint à cause de faux stigmates, on parle de miracle et d'actes guidés par le Seigneur, … Cela n'est pas vraiment ce que je recherche en littérature.

Le rythme est lent et l'histoire se déroule dans un huis-clos.Il ne faut donc pas s'attendre à de l'action ou à des retournements de situation… Si vous n'êtes pas un adepte des récits calmes avec une atmosphère mystique et lyrique, mieux vaut passer votre chemin. En revanche, l'auteure laisse place à de belles réflexions ainsi qu'à des valeurs importantes comme l'amour d'une mère. C'est une ode à la vie, au pardon et à la dignité. Escarmonde est vraiment une jeune femme courageuse, douce et lucide. Malgré ce qu'elle subit et sa nouvelle condition, elle va au bout de ses convictions, ne se plaint pas et continue de vivre en gardant la tête haute… Je ne me suis pas attachée à elle cependant, j'ai été impressionnée par ses choix… le dénouement s'est avéré trop difficile pour moi et m'a laissé un goût amer entre les lèvres. Bien que la plume de Carole Martinez soit raffinée, je ne pense pas découvrir d'autres titres d'elle. Cet ouvrage hors du temps ne m'a malheureusement pas convaincue.
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Je suis bien embarrassée pour écrire la critique de ce livre car je dois l'avouer: je suis déçue: emportée par le lyrisme des premières pages dans un XII siècle, silencieux, mystérieux, bruissant de ses légendes et de son mysticisme, je découvre avec effroi cette forme de pénitence que constituait la réclusion. Et là je me dis waouh quel sujet : comment l'auteur va t elle traiter cette question de l'enfermement. Comment Esclarmonde va t elle habiter l'espace de sa prison pour « tenter d' exister », que va t elle découvrir de son être intérieur et de l'universalité de la condition humaine?
Et bien patatras: l'introduction d'éléments romanesques lourds, dont je ne dévoilerai pas le contenu, fissure tout ce bel édifice, à tel point que pour moi le personnage perd de sa consistance et devient presque incohérent, pas crédible. J'attendais plus de profondeur, d'introspection, de spiritualité compte tenu du thème. Reste des passages d'une prose poétique raffinée qui m'ont, il est vrai ravie.


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L'écriture est belle, le vocabulaire riche, l'auteure a une magnifique plume.
Mais sur le fond je me suis ennuyée en compagnie de la jeune recluse. A quoi m'attends-je ? Après tout, emmurée vivante avec pour seule échappatoire sur le monde extérieur une simple fenêtre à barreaux, il ne fallait pas que je m'attende à des rebondissements mais plutôt à une introspection sur sa vie. Elle nous parle de son choix de recluse, de son influence sur l'extérieur, de Dieu, de ses doutes.
Elle a obtenu la liberté, mais à quel prix !
Un beau roman sur la condition de la femme au moyen âge, à lire pour les beaux mots, mais je suis complètement passée à côté.
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J'avais déjà pu apprécier l'écriture de Carole Martinez avec le coeur cousu ; avec ce second roman, j'apprécie encore plus son phrasé riche, sculpté, et cette manière si particulière de faire danser et voyager les mots. En effet, Carole Martinez n'hésite pas à emprunter tournures et expressions moyenâgeuses pour mieux coller à son propos.
Du coeur cousu, bien que radicalement différent, nous retrouvons la femme au centre du roman, ainsi que sa triste condition. Esclarmonde, est une jeune femme en avance sur son temps : elle préfère se donner un avenir funeste, plutôt que d'accepter docilement qu'on en choisisse un pour elle. C'est dans l'abnégation, et la maternité qu'elle se réalise.
« Plusieurs heures ont passé avant qu'il ne rentrât de la chasse et j'ai savouré ce délai, j'en ai grignoté chaque seconde, accrochée à Elzéar, goûtant la chaleur de sa peau contre la mienne-toucher, caresser, enlacer, comme ce contact charnel m'était doux après ces mois de séparation d'avec les corps !-guettant les sourires aux anges sur son petit visage apaisé, m'offrant ce dernier plaisir de le sentir confiant, , endormi dans mes bras, abandonné bouche entrouverte. »
« L'enfantement n'est pas seulement une torture physique, mais une peur attachée comme une pierre à une joie intense »
Le sentiment maternel ne s'est jamais départi de cette femme qui s'enterrant vivante, acquiert des pouvoirs surnaturels, et parvient de fait à régner parmi les hommes. Ses songes lui offrent la possibilité de « voir » l'invisible….
C'est la qualité de l'écriture qui m'a tenue lors de ma lecture. La première moitié du roman, plus axée sur la femme a mieux retenu mon attention, et mon intérêt, que les visions d'Esclarmonde à propos de son père parti en croisade. Tous les passages relatifs à ce sujet m'ont ennuyée royalement. Carole Martinez, à mon humble avis, semble s'être perdue en route, et a bien failli me perdre également ; la brièveté du roman a temporisé ma lassitude .Assez vite, le déroulé de l'histoire part dans tous les sens, ajoutant à l'atmosphère qui tient à la fois du conte, de la légende, de la magie, une lourdeur, et une certaine incohérence qui m'a finalement assez déçue de cette lecture.
Il est difficile de rendre compte d'un roman dont on a apprécié le style, même s'il se révèle à la longue difficilement soutenable sur la durée (Et Carole Martinez a été bien inspirée de faire court, et d'éviter ainsi les quelques longueurs du coeur cousu), mais dont l'histoire ne laisse pas de marque indélébile. Carole Martinez, adoubée par les lycéens qui lui ont attribué le Goncourt, ne m'a pas convaincue, encore moins émue .J'attendais énormément de son second livre…il me déçoit. Alors comme le souligne le mot de l'éditeur, si ce livre emporte dans un univers singulier, et cruel, en revanche pour "la sensualité prenante " promise…c'est un peu exagéré !!!

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Dans Domaine des Murmures ( avec une majuscule à Murmures, puisque qu'il s'agit du nom du château/domaine), Esclarmonde (joli prénom), la narratrice, s'adresse directement à ceux qui liront sa singulière histoire, près de dix siècles plus tard. Mais comment la faire s'exprimer, a dû se demander Carole Martinez. Ni en vieux françois, illisible, ni en langue moderne, anachronique. La romancière a donc opté pour un style précieux, légèrement affecté diront ses détracteurs, où les subjonctifs imparfaits font la roue et les métaphores abondent. Esclarmonde, jeune pucelle de 15 ans, a refusé le mariage et a choisi l'enfermement, emmurée au domaine des Murmures. Cette vierge médiévale va subitement devenir une sorte de sainte quand un enfant naîtra en sa cellule. Recluse, mais ouverte sur le monde, l'héroïne de Carole Martinez écoute volontiers les pèlerins qui viennent la trouver et "voit" dans ses songes tout ce qui se trame en son fief. Elle voyage bien plus loin en pensée, suivant à la trace son père parti pour les Croisades. Un récit mystique et onirique qui devrait trouver aisément son public, mais qui peut aussi laisser totalement froid. Bien entendu, à travers la destinée d'Esclarmonde, Carole Martinez évoque la condition féminine, du Moyen-Âge à nos jours. On ne niera pas son talent de conteuse. Mais on ne se sentira pas forcément en phase avec sa façon d'écrire.
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Roman médiéval alliant mysticisme, allégorie religieuse,sensualité,
maternité, féerie des légendes, folie des croisades, quelle oeuvre foisonnante.
L'écriture précieuse et le sujet tellement hors du temps, si loin des trivialités contemporaines ont valu à l'auteur le Goncourt des lycéens.J'en suis heureusement stupéfaite..
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Le livre commençait bien: le titre est prometteur, laissant imaginer un secret, une sensualité ou une histoire d'amour cachée, le style de l'auteur est agréable et poétique, les premières pages décrivent une marche progressive vers un domaine mystérieux... Et puis voilà, l'histoire commence. Malheureusement pour moi, c'est à l'époque médiévale que ça se passe. Bien entendu, la religion est très présente à cette époque, ce qui n'est pas mon truc non plus. Et enfin, l'histoire, même si elle comporte de multiples rebondissements, est invraisemblable et part dans tous les sens, sans grand souci de cohérence. Bref, je n'ai pas aimé. Je salue tout de même la maîtrise de la langue de cet auteur qui réussit la prouesse de nous tenir en haleine par son style fluide et beau, même si les dénouements sont souvent décevants.
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Une jeune fille de quinze ans renonce à la vie pour se marier à Dieu en s'emmurant. Ce roman vraiment bien écrit, imagé, ne m'a procuré aucun plaisir. Cela est peut-être dû à un besoin de m'identifier un peu aux héros et la personnalité de la jeune fille qui ne me correspondait pas. de plus, l'auteure semble se délecter à décrire les situations les pires, ce qui s'est avéré gênant. Les émotions des personnages sont étranges.
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1187 la jeune Esclarmonde 15 ans dit non le jour de son mariage à l'homme que lui a choisi son père. Elle se coupe une oreille et décide de se donner à Dieu en se faisant enfermer dans une cellule pour vivre en recluse.
Juste avant d'y rentrer , elle est violée sans que personne le sache....
Elle va donner la vie au petit Elzean.

Il y avait de quoi m'interroger et me captiver, mais malheureusement, je suis vite tombée dans l'ennui. Au début, j'ai eu du mal avec le style puis je m'y suis habitué. Je l'ai trouvé trop mythique, trop lent beaucoup trop de longueur à mon goût, j'avais l'impression de lire une biographie d'une sainte.
Je n'ai pas été sensible aux mots et je n'ai pas eu de compassion pour la jeune Esclarmonde.
Je suis passé à côté.
Grosse déception.
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On découvre l'histoire d'Esclarmonde, jeune fille de quinze ans qui préfère se faire emmurer et vouer sa vie à la prière plutôt que d'épouser un homme qu'elle déteste.

Il ne s'agit pas de se faire enterrer vivante !

Il s'agit de vivre dans une pièce de taille extrêmement réduite avec le minimum pour vivre et une ouverture à hauteur de visage pour pouvoir recevoir la visite de pèlerins (et accessoirement de la nourriture) et prier pour eux.

Elle choisit d'abord cette vie parce que c'est la seule solution qu'elle trouve pour échapper à son destin imposé par son rang, car c'est une fille de seigneur, elle doit donc faire de bonnes fiançailles avec le fils d'un autre seigneur, et comme c'est une fille, ne rien dire et acquiescer.

Elle choisit donc cette échappatoire, car elle se sent tout de même proche de Dieu. Elle nous montre vraiment qu'elle a un sacré tempérament pour ses quinze ans. Mais au fur et à mesure du fil de l'histoire ses convictions vont se voir ébranler par bien des choses. Je ne vous en dis pas plus car c'est un livre assez court et je ne veux rien vous dévoiler.
Ce fut vraiment sympathique de découvrir l'existence et la vie de femmes qui se faisaient emmurer au Moyen-Age. J'ai bien aimé l'histoire dans sa globalité, après, ce n'est pas mon genre de lecture préféré donc j'ai du mal à m'enthousiasmer plus que ça pour ce roman.

Une belle découverte dont je garderai un bon souvenir, mais une lecture qui me tardait de finir, car je ne suis pas familière de ce genre.
Lien : http://unlivrepeutencacherun..
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