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EAN : 9782809422320
200 pages
Panini France (18/01/2012)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Une mini-série de Charlie Huston & Juan José Ryp (Marvel : MAX 2012), édité par Panini France (2012).

Traduction : Jérôme Wicky.

144 pages.


Présentation : Tandis que Logan explique à une jeune femme qui l’a prise en auto-stop comment il s’est retrouvé à combattre dans une arène pour des paris clandestins, un étrange groupe entreprend de déterrer un individu qui a passé 60 ans enseveli dans des sables mouvants en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome comprend les épisodes 1 à 6 d'une maxisérie en 12 épisodes. Il s'agit d'une histoire centrée sur le personnage de Wolverine indépendante de la continuité, donc assez facilement accessible.

Au départ Wolverine est détenu par une organisation qui l'a réduit à un état de soumission leur permettant de le transformer en combattant dans une arène clandestine. Logan reprend le dessus et déchiquète les organisateurs dans un accès de rage frénétique. Après cet accès de colère digne d'un berserker, il est pris en stop par une femme avec qui il passe une soirée en boîte. Il est à nouveau capturé, cette fois-ci par Contagion, et ses sbires qui le soumettent à des actes de torture barbares.

Dès la première scène, le lecteur découvre que les 2 auteurs (Charlie Huston au scénario, et Juan José Ryp aux illustrations) ont décidé de donner dans le gore, le sadisme et la violence barbare. Logan est nu dans une cellule immonde, ses geôliers le maltraitent pour le plaisir, et le premier combat se termine dans un bain de sang digne d'un film de slasher dément. le niveau de barbarie atteint des extrémités qui mettent franchement mal à l'aise quand 2 épisodes sont consacrés aux tortures infligées à Logan par l'équipe de Contagion. Les détails obsessionnels des dessins permettent de parfaitement apercevoir les chairs tranchées et lacérées, les viscères, l'horreur de la peau transpercée, de l'intérieur du corps violé et massacré par tous les objets contondants. Il est impossible de rester insensible à cet étalage assez long de maltraitances sadiques, dépourvues de toute empathie de la part des bourreaux. Il est impossible de ne pas ressentir de malaise devant cet étalage d'actes barbares répétés et inventifs. le haut-le-coeur est assuré.

Charlie Huston (auteur de thrillers très noirs comme Increvable et de quelques comics comme Moon Knight) propose un récit dérangeant qui marie les codes des superhéros avec une plongée dans la démence sadique. D'un coté, vous avez Wolverine : superhéros bon teint, joli costume moulant jaune pétant avec un peu de bleu, capacité mutante de guérison d'une rapidité défiant les lois basiques de la nature, et un caractère un peu soupe-au-lait. de l'autre coté, vous avez Contagion : un méchant très méchant, cruel et sadique, dans un joli costume 3 pièces blanc cassé, avec une troupe de gugusses ahurissants. Il a recruté Marjorie Brink, Immortalis (Mortigan Goth), Madcap, Griz (Mac Garrity), Scavenger (Robert Nicolle), Slaughter (Victor Slaughter), Yi Yang, Harry Sikes, Suicide (Chris Daniels) et Corruptor (Jackson Day). C'est à dire une collection de supercriminels bizarres ayant connu un bref moment de gloire (pendant 1 ou 2 épisodes) et très vite oubliés. Chacun d'entre eux présente une maladie mentale liée à son immortalité et son incapacité à ressentir la souffrance. le fils narratif est que Contagion puisse tester par tous les moyens possibles la capacité de récupération de Wolverine. le lecteur est bien au milieu d'un récit de superhéros avec un aspect sadique renforcé, qui évoque ce que Jason Aaron avait pu faire dans le premier épisode de The death of Wolverine (en anglais).

Mais à partir de ces prémisses de superhéros, Charlie Huston développe une mise en scène d'actes inhumains, de cruauté mentale et de folie. L'intensité des actes montrés inscrit le récit dans le registre du thriller noir et glauque réservé aux adultes. Huston met en scène l'enfermement mental, le dégoût de soi, la perte de la volonté de vivre, des thèmes adultes. La débauche de viscères et de mutilations dépasse l'exercice de style destiné à choquer le bourgeois, pour mettre en scène différentes facettes de la folie furieuse, et des individus ne trouvant la jouissance que dans la souffrance d'autrui. Huston ne fait pas semblant ; il ne se contente pas de décrire quelques actes barbares. Il se lance dans une surenchère inventive, perverse et immonde. Il développe son sujet pour l'approfondir et faire ressortir la monstruosité. Il n'y a qu'une étrange forme de censure des grossièretés (sous la forme de ####) qui dénote dans ce ton pour adulte averti.

L'aspect graphique de cette histoire est tout aussi impliqué et jusqu'au-boutiste que le scénario. Juan José Ryp s'est fait connaître en illustrant 3 récits bien sanglants de Warren Ellis (une partie de Wolfskin, Black Summer et No Hero) et 2 bandes dessinées pornographiques (Jeux de filles & Gladys & Monique). Ce dessinateur dessine avec une application obsessionnelle tous les éléments apparaissant dans les cases. En cela il rappelle la minutie compulsive de Geoff Darrow (par exemple Hardboiled de Frank Miller). Il montre une forme de fétichisme pour les giclées de sang dont l'omniprésence est à la fois écoeurante, mais aussi impossible : ces litres d'hémoglobine finissent par attirer l'attention du lecteur sur l'impossibilité pour les victimes d'en régénérer autant aussi vite. Même le metteur en couleurs finit par s'en lasser et préfère colorer le sang en bleu (surprenant et déconcertant à la lecture). La densité d'informations dans chaque case rend le déchiffrage des cases parfois un peu plus lent, mais elle ne laisse aussi aucune échappatoire au lecteur sur le détail de l'action, le caractère tangible des corps, et les horreurs tératologiques (le crâne de l'otage). À ce titre, la forme des dessins traduit le fond du scénario : tout montrer pour rendre palpables toutes les horreurs.

Sur les bases classiques du personnage de Wolverine, Charlie Huston et Juan José Ryp offrent une histoire très noire et malsaine qui renvoie aux horreurs morbides qui se tapissent dans nos cerveaux.
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Cet album contient les épisodes US #1 à #6 de la maxi-série “Wolverine : The Best There Is”, qui propose de mettre Wolverine en scène dans des aventures particulièrement violentes et réservées à un lectorat averti. Si cet arc totalement indépendant de toute continuité marvélienne présente l'avantage de pouvoir être lu par des néophytes, la qualité n'est malheureusement pas au rendez-vous.

Pour l'occasion, Charlie Huston a imaginé une histoire où Wolverine est torturé par une bande de psychopathes qui s'amusent à tester son facteur régénérant. Etonnamment, le plus redoutable des X-Men se laisse gentiment faire pendant une grosse moitié d'album, avant de décider que ça suffit et de montrer ce dont lui est capable. L'album invite donc à contempler les sévices infligés au mutant griffu et puis de voir tous les bourreaux se faire tailler en pièce par celui qui est le meilleur dans sa partie. Autant dire que la finesse n'est pas vraiment au rendez-vous de ce scénario qui exploite la souffrance d'autrui à travers une série de tortures barbares et qui joue pleinement la carte du gore, du sadisme et de la violence.

Visuellement, Juan Jose Ryp a déjà prouvé qu'il ne faisait pas dans la dentelle, notamment lors dans les très bons « Black Summer » et No Hero chez Milady. Si son style détaillé et particulièrement sanglant a tout pour séduire, il est malheureusement mis au service d'un scénario à la violence un peu trop gratuite. A l'instar de l'histoire, le dessin fait donc dans la surenchère, multipliant les scènes trash et violentes faites de tripes, de sang et de chairs lacérées.

Lisez plutôt Old man Logan !!!
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Wolverine se retrouve embarqué dans une histoire plutôt intéressante au départ mais qui, malheureusement, sombre très vite dans des scènes de tortures n'apportant pas grand chose si ce n'est des hectolitres de sang (jusqu'à l'écoeurement...)

Par contre, on y trouve une galerie de personnages quasi oubliés des années 80-90 avec en tête de liste Madcap, le dingo qui a connu son heure de gloire avec Puissance 4 (Power Pack en VO)

Pour finir, les dessins de Juan Jose Ryp sont très précis et fouillés et conviennent parfaitement aux personnages et à l'intrigue.
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[...]Un ton délibérément adulte, des personnages plutôt fascinants (avec un succédané de Deadpool qui agace avant de séduire), de la violence et du sang : on laisse l'héroïsme de côté, et les motivations sont souvent floues. N'empêche, c'est assez revigorant, caustique et rythmé. Parfois pointe un peu de frustration : Wolverine étant adepte du combat rapproché, les gestes manquent d'ampleur et de lisibilité – en gros, il fonce souvent dans le tas – et traduisent mal le slogan qui sert de titre à la série : le Meilleur dans sa partie (on l'a déjà vu plus affûté et roublard). La traduction n'est pas exempte de reproches et on peut déplorer quelques coquilles.

Mais c'est vachement jouissif.
Lien : http://arpenteur-de-pages.ov..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les face-à-face à la Killing Joke, à la Pacino/De Niro, où l’on compatit pour les deux belligérants, ça fait chier tout le monde. Le public veut un méchant à haïr sans équivoque pour justifier sa propre soif de sadisme. Parce que la vie est rarement aussi claire et nette.
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Tu te souviens de ce réveillon où Kitty t’avait obligé à danser ? Tu as supplié le professeur d’effacer nos mémoires. Et il t’a répondu qu’il l’envisageait sérieusement, rien que pour nous épargner à tous un grave trauma psychique.
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Je vais te rendre plus schtarbé qu’un scénario de David Lynch.
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- Tu es doué ! Devenir coiffeur pour dames, ça te tente ?
- C'est malin... !
-Je suis sérieuse... !
- En plus ?
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Les super-héros sèment des morceaux partout où ils passent.
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Vidéo de  Marvel
Dans cet premier vrai épisode de l'année 2024, Aurélien et Emile vous parlent de leurs nouveautés préférées du mois de janvier dans la subjectivité la plus totale.
Titres abordés :
• Marvel Comics (II) N°01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=marvel+comics+II+N%C2%B001) (Marvel 100%) • Daredevil/Echo : Quête de vision (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/daredevil-echo-qu-te-de-vision-fmh23007-fr02.html) de David Mack (Marvel Prestige) • Docteur Strange : Fall Sunrise (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/doctor-strange-fall-sunrise-fmh24001-fr02.html) de Tradd Moore (Marvel Prestige) • Eight Billions Genies (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/eight-billions-genies-feibi001-fr02.html) de Charles Soule et Ryan Browne (Autres comics) • X-Factor T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=x+factor+peter+david) de Peter David & Larry Stroman (Marvel Omnibus) • Inferno (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/inferno-fmd24002-fr02.html) de Jonathan Hickman & Valerio Schiti (Marvel Deluxe) • Les Gardiens de la Galaxie T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/gardiens-de-la-galaxie-1-f1m24007-fr02.html) de Collin Kelly, Jackson Lanzing & Kev Walker (100% Marvel)
Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique.

Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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