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EAN : 9782221068083
247 pages
Robert Laffont (06/02/1992)
3.68/5   30 notes
Résumé :


Elle était belle, très belle. Intelligente, altière. On la disait "magique". Elle fut aussi la femme du "diable":..

Jenny von Westphalen et Karl Marx ont été mariés trente-huit ans. Étrange alliance que celle d'une aristocrate prussienne et d'un révolutionnaire impécunieux...

Ils ont vécu une authentique histoire d'amour. D'une espèce terrible. "Celle qui enchaîne une femme à un homme de génie?' Ensemble, ils ont tout c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Cette biographie romancée s'attache au personnage de Jenny von Westphalen, en son temps «la plus belle fille de Trèves», issue de la noblesse prussienne. Très cultivée, elle tombe amoureuse de Karl Marx, ami d'enfance et étudiant brillant. Ils finiront par se marier et fonder une famille … très atypique. Car jamais Karl Marx n'aura un travail fixe, et même rarement un travail tout court. Il faut dire qu'il travaille avec acharnement à son oeuvre et que Jenny l'aide et veille à l'ordinaire. Leur vie est une vie de misère, faite d'emprunts, de ventes de bijoux de famille, d'héritages plus ou moins importants, de dons, … La stabilité géographique n'est guère meilleure : indésirables en Allemagne, ils se réfugient à Paris d'où l'Empereur allemand réussit à les faire expulser, ils partent alors pour Bruxelles d'où ils sont aussi expulsés, et ils finissent par trouver refuge à Londres où par contre ils doivent bien souvent déménager. Et Jenny accepte tout et suit sans faille son époux, toujours égale à elle-même dans l'adversité. En filigrane évidemment se dresse le portrait de ce diable Karl Marx, brillant, doté d'un grand magnétisme intellectuel et d'un caractère de cochon (pas tellement en privé, mais plutôt avec ses amis et ennemis en politique), bourré de contradictions. Pour les contradictions, Jenny en a pas mal aussi, et souvent les mêmes que lui.
L'écriture est facile à lire, fluide et Françoise Giroud réussit un beau portrait d'une de ces femmes peu connues qui ont vécu dans l'ombre d'un homme célèbre et sans lesquelles l'homme célèbre en question n'aurait certainement pas réalisé son oeuvre. A la décharge de Karl Marx, il en était parfaitement conscient.
Biographie intéressante !
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Dans la collection "Elle était une fois" , Françoise Giroud dresse un portrait de femme de...
Jenny von Westphalen , issue de l'aristocratie prussienne, s'est unie par amour - par passion même- à Karl Marx, dit le Diable.
Emporté, dépensier, intéressé, coureur de jupons, buveur, fumeur...tel était celui que l'on surnommait " le Maure", à cause de la noirceur de son teint, de la couleur de ses cheveux.
Jenny a partagé la vie de Karl Marx pendant 32 ans.
Ils ont vécu des tempêtes, la misère, les deuils ( sur 7 grossesses, seuls 3 filles survivront), mais cette femme exceptionnelle n'a jamais failli; elle a suivi son révolutionnaire de mari, supporté ses frasques et ses amis, mais surtout ses contradictions.
L'écriture de Françoise Giroud est fluide, j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt ce récit.
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JENNY MARX OU LA FEMME DU DIABLE, Françoise Giroud, Ed. Robert Laffont 1992
SYNOPSIS : Jenny von Westphalen, belle aristocrate prussienne aura été durant 32 ans l'épouse de Karl Marx. Une histoire d'amour qui résistera aux deuils, à la misère et au caractère infernal de son mari.
CE LIVRE DRESSE LE PORTRAIT D'UNE BELLE , très belle personnalité. Manifestement, F Giroud est admirative de l'abnégation de Jenny, qui acceptera tout : la misère, la trahison, l'exil… tout en ne perdant jamais sa dignité. Karl Marx, lui, n'est pas épargné. Que le diable l'emporte…
4/5 car l'écriture a vieilli.
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La petite histoire de Bruxelles raconte que Karl Marx se serait insurgé contre le projet de construction des galeries Saint Hubert, se situant entre la Grand place de Bruxelles et le quartier (pauvre) de la Putterie. Karl Marx et sa famille ont en effet résidé à Bruxelles, lors de leurs interminables périodes d'exil et de pauvreté. Rue d'Orléans, à Ixelles.

La vie de ces épouses de "génies" ou d'hommes célèbres m'a toujours intéressée. Comment diable faisaient-elles pour supporter certaines situations, là où d'autres se seraient enfuies (et tant pis pour le génie du mari...)

Leur misère était extrême. Engels a souvent renfloué le couple, (qui dit misère dit loyers non payés et fréquents déménagements et des enfants qu'il fallait nourrir, soigner, vêtir...)
l'oeuvre de Karl Marx (qui vaut tout de même qu'on s'y arrête, vu qu'on vit encore toujours dans le système qu'il a largement décrit et analysé) ne suffisait pas à faire bouillir la marmite.

Or Jenny von Westphalen aurait pu sûrement prétendre à une union plus en rapport avec ce qu'elle était, socialement. Mais voilà. Elle l'a épousé.

C'était donc une aventure intéressante que de suivre Françoise Giroud dans son essai biographique. En tout cas, je l'ai relu, même si je peine à retrouver les détails de leur existence...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Non seulement elle sera toujours sa première lectrice mais elle est seule capable de déchiffrer son écriture, un allemand gothique impénétrable. C'est elle qui recopie, et qui recopiera toujours, page à page tous ses manuscrits avant qu'ils ne partent à la composition.
Ainsi est-elle sans doute, avec Engels, la seule à avoir lu Marx de bout en bout, des milliers et des milliers de pages. (p.54)
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Dans les circonstances les plus tragiques de leur existence, elle (Jenny Marx) ne lui fera jamais grief d'être incapable de gagner la vie de sa famille, et acceptera, fût-ce avec répugnance, de le voir entretenu par les uns et les autres, tant il va de soi qu'"on" doit à Marx ce dont il a besoin. (...)
il accepte même le fruit des collectes, faites à son intention auprès des pauvres gens. Ce n'est pas un socialiste sentimental dont la conscience saigne devant les souffrances de la classe ouvrière. Il n'est jamais entré dans un foyer ouvrier. D'une façon générale, la compassion lui est étrangère. Et puis c'est un pur intellectuel. (p.14)
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