AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le portrait du mal (103)

Waldegrave était plutôt bizarre vers la fin de sa vie, passionné de magie, de démonologie et de toutes ces stupidités.

Chapitre 2
Commenter  J’apprécie          00
Elle avait le visage fin et racé d’une Européenne appartenant à la haute société, peut-être une Anglaise, plus vraisemblablement une Française. Elle avait des yeux immenses, félins, aux paupières prononcées ; ses lèvres étaient entrouvertes, et Edward pouvait apercevoir l’éclat de dents avançant légèrement. Pour une raison inconnue, des dents comme celles-là l’avaient toujours attiré ; c’était comme si la femme affligée de cette légère malformation allait peut-être éprouver un plaisir érotique.

Chapitre 2
Commenter  J’apprécie          00
(...) Maurice Gray se pencha sur Alison et scruta son visage. Elle le regardait fixement sans le voir. Il comprit qu’elle souffrait atrocement. Si seulement il avait pu lui dire combien il avait souffert, lui et chaque membre de sa famille. C’était vie pour vie, peau pour peau. Il la plaignait sincèrement. Un remords sincère. Mais si elle avait su à quel point sa vie avait été angoissante, affreuse, menacée, damnée, au moins elle aurait compris pourquoi elle devait mourir dans de telles souffrances… même si elle aurait été incapable de lui pardonner du fond de son cœur et de son âme. Il soupira et commença à travailler sur son visage.

Chapitre 1
Commenter  J’apprécie          00
Certaines parties de la présence humaine survivent longtemps après qu’elles sont censées avoir disparu.

Chapitre 1
Commenter  J’apprécie          00
— Mon père est mort à présent. Il est mort l’année dernière. J’ai senti que je devais venir voir la région où il avait été blessé, l’endroit où il avait été vraiment lui-même. Je pensais que cela m’aiderait peut-être à le comprendre. Je ne sais pas. Je pensais, d’une façon bizarre, qu’il serait peut-être toujours là. (...)
Il a été blessé à Liège, expliqua Alison. Un mortier allemand, c’est ce qu’il nous a dit. Les éclats d’obus sont entrés dans sa tête. (Du bout des doigts elle toucha sa tempe gauche comme si elle pouvait sentir le shrapnell.) Je n’ai jamais su à quoi il ressemblait lorsque ma mère a fait sa connaissance, bien sûr, mais elle disait toujours qu’il était plein d’entrain, et drôle. Je me souviens seulement qu’il était très lointain, très distant. On le regardait et on lui parlait, et on se rendait compte qu’il pensait à autre chose. À quoi, il ne l’a jamais dit. Maman disait souvent que, lorsqu’il est revenu, après la guerre, elle a senti qu’elle l’avait perdu, exactement comme s’il avait été tué. Elle avait perdu l’homme qu’elle avait épousé. À la place, elle avait une personne qui ressemblait à son mari et qui parlait comme son mari, mais ce n’était plus du tout lui. Je pense qu’elle a voulu m’avoir uniquement pour voir si elle pouvait le faire revenir ; vous savez, mentalement, le faire revenir du monde, quel qu’il soit, où il continuait à vivre.

Chapitre 1
Commenter  J’apprécie          00
J'espère que vous tiendrez compte de ces suggestions, parce que l'idée de votre roman est tout à fait originale et terrifiante, et elle va certainement me faire trembler dans mon lit durant de long mois.
Commenter  J’apprécie          00
Ce n’était pas une affaire de curiosité macabre, une expérience sadique menée afin de voir à quoi ressemblait un corps humain, une fois dépouillé de sa peau, ou de constater les hurlements qu’un homme pouvait pousser lorsqu’on l’écorchait vif. Non, cela avait été fait dans une intention précise, et cette intention s’inscrivait dans un plan d’ensemble, même si le meurtrier avait jusqu’à présent frappé seulement deux fois. Une fois voulait dire hasard ; deux fois voulait dire une raison.
Commenter  J’apprécie          00
Chaque peinture est différente. Chaque peintre a sa technique particulière d’appliquer sa peinture. Certaines fois, lorsque je restaure un tableau, je sens la personnalité du peintre, comme si elle m’imprégnait. Je sais qu’il approuverait ce que je tente de faire ; je sais qu’il apprécierait mes soins minutieux. Mais ce tableau, ce Waldegrave, on dirait un marécage ; plus je travaille dessus, plus il tombe en morceaux. J’ai l’impression d’être un médecin légiste essayant de disséquer un cadavre en décomposition. Les visages sur ce tableau, lorsque je les touche, je n’ai même pas la sensation de peinture. On dirait de la chair en putréfaction.
Commenter  J’apprécie          00
Tandis qu’Edward dormait, un petit ver blanchâtre émergea des gerçures chaudes et humides autour de ses testicules et chemina lentement le long de sa cuisse poilue, la tête brunâtre et aveugle se tournant d’un côté et de l’autre. Bientôt il atteignit le bout du pénis flasque, là où il reposait contre la jambe. Le ver rampa sur la partie supérieure du pénis, puis se glissa en dessous, jusqu’à ce qu’il trouve la fente de l’urètre. Il se tortilla et s’enfonça peu à peu à l’intérieur, puis disparut.
Commenter  J’apprécie          00
Mme Miller baissa les yeux vers son fils tandis qu’il gisait sur son lit, marmottant doucement. Le docteur Serling, la main posée sur le poignet de Ben, ne dit rien. Il avait aperçu la lueur fugitive dans le regard de Mme Miller, une lueur qu’il connaissait depuis longtemps. C’était la lueur infime et coupable d’un espoir secret. Après toutes ces années de mauvaise humeur, d’incontinence et de souffrances mutuelles, Dieu va peut-être enfin le rappeler à lui. Oh, je vous en prie, Seigneur, prenez-le !
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (1012) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les titres de Graham Masterton

    Peur ...

    Aveugle
    Sourde
    Muette

    7 questions
    28 lecteurs ont répondu
    Thème : Graham MastertonCréer un quiz sur ce livre

    {* *}