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Mais qu'est-ce que je fus bête de snober la collection du Livre d'Or de la science-fiction en son temps !

Après Heinlein, j'ai essayé un auteur que je ne connais pas du tout : Richard Matheson. Cela se confirme, la collection est vraiment un bon moyen de le découvrir.
L'éditeur du Livre d'or – Daniel Riche – focalise sa description du personnage sur un point précis : Matheson n'aimait pas la science-fiction. Il était publié sous cette étiquette mais c'était pour mieux la tourner en dérision. Il n'acceptait pas l'emprise de la science dans la société. Il l'imaginait comme ayant une emprise dictatoriale qui ignorait superbement des aspects de la réalité. « Si elle n'envisage pas tous les phénomènes, la méthode scientifique est irrecevable. L'astrologie est une réalité. Les OVNI existent. Les phénomènes parapsychologiques existent. On ne peut mettre ce genre de choses à l'écart et les ignorer. » écrit-il dans sa profession de foi « Ce que je crois » en 1980.
Daniel Riche ajoute « Tout peut arriver. L'homme n'y peut rien. Les mathématiques non plus. C'est ce qui différencie Matheson des autres écrivains de science-fiction, en particulier de ceux des années 50, car ces derniers penchaient, pour la plupart, soit pour l'homme (Bradbury), soit pour les mathématiques (Asimov). En d'autres termes, ils avaient besoin d'un étalon, d'un Ordre, d'une Loi. Matheson, lui, s'en passe fort bien ».
Richard Matheson écrivait donc de la science-fiction mais pour la transformer en fantastique ou épouvante.

Bon. Soit. A peu près tout ce qu'il faut pour me faire fuir un auteur aux antipodes de ma propre pensée.
Et pourtant, quel fabuleux écrivain !
Un maitre de la chute qui désarçonne, du retournement de situation qui oblige à réinterpréter ce que l'on croyait avoir compris. Un champion du suspense, du thriller, manipulant les sensations fortes sans gants de protection.
Voilà ce que j'ai ressenti à la lecture des récits de ce recueil.

Le « voile » de science-fiction est bien là. Dans cette espèce de mutant monstrueux enfermé à vie dans la cave et écrit son « journal » dans un style très primaire (« Journal d'un monstre » - 1951). Dans cette invasion d'esprits extraterrestres qui prennent la place de ceux ces humains en les annihilant via les contes et légendes (« Les déséritiers » - 1953). Dans la folie qui cohabite avec la sérénité fataliste lors du dernier jour avant la fin du monde (« le dernier jour » - 1953). Dans cette mère qui refuse la mort de son fils au point de demander à son mari de transférer son esprit dans un corps de métal (« Lazare n°II » - 1953). Dans cet extraterrestre à mi-chemin entre Alien et Cthulhu qui trouve sa pitance de manière épouvantable (« le zoo » - 1954). Vous le sentez, la science n'a pas droit à la parole dans ces récits, ou si peu.

Mais Matheson prend parfois le contrepied de sa propre conception, en rationalisant une histoire dont tous les éléments nous démontraient l'aspect fantastique (« Rien de tel qu'un vampire » - 1959) ou en racontant comment un individu peut transformer un quartier tranquille de banlieue aisée en enfer où tous les voisins se haïssent sans aucune once d'imaginaire (« le distributeur » - 1958).
Daniel Riche lève aussi le voile sur d'autres activités de Matheson. Il nous offre une nouvelle style western du genre « qui de nous deux tire le plus vite » (« le conquérant » - 1954) et un scénario de film d'épouvante plutôt angoissant (« Bobby » - 1977).

Vraiment un choix de récits courts, percutants et succulents. Je n'ai plus qu'à m'attaquer à ses romans maintenant. Je commencerai avec L'homme qui rétrécit.
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J'aime bien lire des nouvelles de temps en temps.
Le fait de lire à chaque chapitre des histoires différentes me distrait.
D'autant plus, quand c'est un auteur tel que Richard Matheson qui les a écrits.
Je fus bouleversé par Théodore, ce voisin foutrement bizarre. Par ces moutons de Panurge qui sont fait comme des rats. Par un monstre caché, une chose qui ne s'arrête jamais. Un dernier jour plutôt explosif. Un choix douloureux, des funérailles surnaturelles… Et divers récits plus étonnants les uns que les autres.

Je vous souhaite donc, avec cet ouvrage, des aventures inattendues et monstrueusement déstabilisantes.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Anthologie 18 nouvelles une préface de Daniel RICHE, « Itinéraire de l'angoisse » où il montre que Matheson n'est pas vraiment un auteur de Sf mais plutôt de fantastique,un article de Matheson et une bibliographie. Critique « Journal d'un monstre » (1950)Nouvelle culte et c'est mérité . « La Chose » (1951) Peu claire mais qui résonne avec des débats actuels « Les Déshéritiers » (1953) Médiocre variation sur l'invasion cachée « Paille humide » (1953) Classique histoire de fantôme« le Dernier jour » (1953) Superbe nouvelle sur la fin du monde« Lazare n°II » (1953) Affreuse histoire d'acharnement thérapeutique« L'Homme qui a fait le monde » (1954) sans intérêt « le Zoo » ( 1954) le chasseur Alien et le gibier humain.Flippant. « le Test » (1954) Sur l'euthanasie.Sinistre« le Conquérant » (1954) Classique Western « Funérailles » (1955) « Six feet under » version parodie.« Moutons de Panurge » (1958) Fable sur notre présent ? « le Distributeur » (1958) Querelles de voisinage.Excellent « Rien de tel qu'un vampire » (1959) du bon usage d'un suceur de sang. Amusant.« Deadline » ( 1959) Une vie rapide.Banal.« le Pays de l'ombre » (1960)Bonne histoire de possession « Appuyez sur le bouton » (1970) On ne joue pas avec le diable.classique « Bobby » (1977) Scénario .On ne joue pas avec la mort.Très noir.
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Les amateurs de science-fiction (et je sais qu'il y en a beaucoup parmi vous) connaissent sans doute cette collection parue chez Presses-Pocket entre 1978 et 1987, le Livre d'or de la science-fiction. Cette collection (aujourd'hui devenue culte) avait pour vocation de présenter un tour d'horizon de la science-fiction (tous pays confondus) des origines aux années 80. de nos jours, elle est une référence absolue, pour les amateurs autant que pour les professionnels.
Chaque volume, consacré à un auteur, un thème ou un domaine géographique, consiste en une préface présentant l'ouvrage, une anthologie de nouvelles (parfois inédites) écrites par l'auteur, ou traitant du sujet, et une bibliographie. La plupart des grands noms de la SF figurent dans cette collection, de Brian Aldiss à Roger Zelazny, ce qui constitue une bibliothèque de référence, parfaite introduction à l'oeuvre de l'auteur, et contribution remarquable pour l'illustration et la défense de ce genre si particulier qu'est la Science-fiction.
Richard Matheson (1926-2013) est un écrivain et scénariste américain. S'il a écrit quelques romans policiers (portés au cinéma) (Les seins de glace, de la part des copains), il a surtout excellé dans les domaines de l'épouvante ou de la science-fiction. Dans ces deux domaines on lui doit quelques chefs-d'oeuvre comme Je suis une légende (1954), L'homme qui rétrécit (1956) La Maison des damnés (1971) le jeune homme la mort et le temps (1975). Plus un nombre de considérables de nouvelles, les meilleures étant rassemblées dans ce recueil. Son activité de scénariste n'est pas non plus à dédaigner : en plus des adaptations (nombreuses) de ses oeuvres, il a signé entre autres plusieurs adaptations d'Edgar Poe pour Roger Corman, plusieurs scénarios pour la Quatrième dimension (Twilight zone), et surtout il est le scénariste de l'oppressant Duel de Steven Spielberg.
Le Livre d'or de la science-fiction rassemble dix-sept nouvelles dont certaines sont de pures merveilles : Journal d'un monstre, La Chose, ou encore le jeu du bouton. Les nouvelles de Matheson, comme celles de Kuttner ou dans un registre plus léger Sheckley ou Brown (Fredric, pas Dan), sont plutôt courtes et finissent souvent par une chute brutale. Sa technique l'a fait comparer souvent à Hitchcock. Mais à la différence du Maître, il est beaucoup plus sombre, beaucoup plus pessimiste, et quand il veut faire un peu d'humour, son ton devient grimaçant et son rire... jaune. Reste une terrible efficacité (dont on a la preuve dans ses contributions à Twilight zone)
Vous trouverez en "citation" Journal d'un monstre et le jeu du bouton. Vous m'en direz des nouvelles, de ces nouvelles !
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Un très bon moyen d'entrer dans l'univers de ce très grand écrivain qu'était Richard Matheson. La collection "Livre d'or" a été pour moi l'occasion de parfaire ma connaissance pour certains, ou carrément découvrir pour d'autres, de grands écrivains de l'âge d'or. Matheson était un vrai maître, de la nouvelle déjà (même si ses romans sont aussi de purs joyaux), et aussi de l'étrange, de l'horreur, du fantastique, plus que de la SF: l'ensemble des nouvelles ici le montre bien. Bonne lecture !
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Un superbe recueil de nouvelles écrites par le grand Richard Matheson, plus connu pour son chef d'oeuvre je suis une légende qui a été adapté en film.
Nous retrouvons ses écrits dans cette anthologie qui alterne science fiction pure avec quelques pointes de fantastique et de surnaturel. Entre robots et vampires, entre nouvelles galaxies et espèces extraterrestres, entre divinités et hommes se prenant pour des dieux, l'auteur nous régale avec des histoires absolument fantastiques. de la SF par excellence que je recommande à toutes et à tous, a déguster sans modération.
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Des nouvelles assez particulières, car ni vraiment de la science-fiction ni vraiment du fantastique, je n'ai pas toujours su où me fixer. Beaucoup de ces nouvelles sont également une réflexion sur la science, avec une vision négative ou ironique de son utilisation. Intéressant tout de même !
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