Yves Mathieu, ancien commissaire de police, a voulu, avec cet essai, rendre hommage à Achille Peretti, fondateur de ce réseau de Résistance. C'est en puisant, entre autre, dans les archives conservées par la fille de ce dernier, Renée Michelangeli, que l'auteur nous relate la création, les actions, les participants de ce réseau. En effet, Achille Peretti n'accepta pas le régime de Vichy et fit en sorte de le gangrener en tissant sa toile.
Voici un livre utile. On ne connaît pas suffisamment ces hommes ayant oeuvré dans l'ombre. L'auteur déplore d'ailleurs - sans pour autant leur enlever leur gloire - que l'on ne fasse référence qu'aux maquisards : "Ceci étant, pour être équitable, il est aussi à observer que, globalement, la place des réseaux dans l'histoire de la seconde Guerre Mondiale fait pâle figure au regard de celle des maquis. Sans doute, cela tient à ce que les maquis ont représenté une forme d'activité résistante plus éclatante et plus mesurable que celle des agents des réseaux qui fut, par nature, effacée et souterraine. (P11)" de même, il remet les pendules à l'heure car certains s'approprient un peu trop vite la création du réseau : "Au lendemain de la Libération, certains membres d'Ajax ayant souvent tenu des postes à responsabilité ont laissé entendre dans les milieux policiers, associatifs issus de la Résistance, et bien au-delà, jusqu'à la société civile, qu'ils étaient à l'initiative de la création du réseau (P236)".
Écrit simplement, avec la volonté de renseigner le lecteur sans pour autant faire preuve de démonstration ostentatoire, ce livre est appréciable par la richesse de sa documentation et par les renseignements qu'il nous procure.
Merci à Babelio, aux Éditions Loubatières et à l'auteur,
Yves Mathieu, pour cette belle découverte.
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