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EAN : 9782371020931
317 pages
Lumen (18/05/2017)
3.28/5   65 notes
Résumé :
Les belles personnes sont aimées et vénérées. Elles ont tout ce qu'elles désirent à leurs pieds...

Mais la beauté est une pure illusion.

Izana est née avec un visage horriblement laid. Rêvant de succès et de beauté, elle vole le visage des autres grâce à un mystérieux rouge à lèvres. Sous le feu des projecteurs, on vante sa beauté et son jeu de talent. Voici l'histoire de celle qui deviendra Sukeyo Fuchi, l'actrice légendaire qui a dupé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
3,28

sur 65 notes
> https://booksandrap.wordpress.com/2017/05/31/izana-la-voleuse-de-visage-daruma-matsuura/


La légende raconte qu'autrefois, une ogresse et une grande prêtresse se seraient affrontées. L'une d'une grande laideur, l'autre d'une grande beauté. Ce serait la première qui aurait vaincu et pour assouvir sa vengeance, aurait volé le visage de la seconde. Depuis ce jour, chaque enfant né l'année du cheval de feu et porteuse d'un visage disgracieux est tué sur le champ par crainte que l'ogresse ne se réincarne en elle. Superstition, infanticide caché, peur, croyances… C'est dans cette atmosphère trouble et mystérieuse que l'on va suivre Chigusa, une infirmière qui ne va pas avoir le coeur de tuer Izana à sa naissance et va la cacher au yeux de tous… Car si avoir un enfant n'est pas interdit, protéger une petite fille au visage monstrueux née cette fameuse année maudite, l'est…


Je ne savais pas dans quoi je me lançais, ce fût totalement la surprise.
Quand on débute cette histoire on ne sait pas du tout où l'auteur veut nous emmener, ce qu'on va y trouver, ce que l'on va nous proposer. On a une vague idée en lisant le résumé des thèmes généraux, mais rien de bien précis. Et je dois dire que je n'ai pas été déçue. Je trouve que ça reste tout de même assez simple, on ne se prends pas la tête, les choses se mettent en place et se développent doucement c'est plutôt agréable. L'intrigue était vraiment un gros point d'interrogation. Et cette énigme se révèle être une jolie surprise et une histoire beaucoup moins noire que je ne l'avais imaginé, ce qui ne m'a pas dérangé du tout.
Alors même s'il ne se passe pas énormément de choses, ce bouquin vaut le coup pour l'ambiance mise en place.
Une ambiance mystique, étrange, troublante. Une atmosphère bercée par les légendes, que j'ai trouvé absolument géniale. Même si l'action n'est pas toujours au rendez-vous, le lecteur est totalement immergé dès les premières minutes dans des superstitions et des influences japonaises hyper prononcées. Tout tourne vraiment autour de ces légendes anciennes, de cette ogresse et de cette prêtresse qui à engendré énormément de pertes et de terreur chez les villageois. On ressent très bien cette crainte chez certains personnages, mais surtout et avant tout, la puissance que cette légende peut avoir, malgré les siècles passés. Tout est régi autour de ces textes anciens. On sent presque la paranoïa dans l'air et le besoin de respecter ces règles à tout prix au risque de voir l'hideuse ogresse réapparaitre et les punir.
Ce qui est dommage c'est que ce soit quand même assez prévisible. Ca reste un récit un peu fou, rempli de folklore et de magie noire, bien écrit mais moins addictif que je ne l'espérais.


J'ai eu énormément d'empathie pour le personnage d'Izana.
Tout de suite, on ne peut que s'attacher à elle et la prendre en pitié pour ce qu'elle vit. Elle n'a rien demandé, elle ne connaît rien de sa condition et vit recluse dans cette maison en pensant qu'elle à fait quelque chose de mal pour ne pas avoir le droit de découvrir le monde extérieur, alors que son seul crime et d'être née cette fameuse année du cheval de feu. J'ai trouvé bien fait et intéressant de pouvoir découvrir les paysages et l'extérieur à travers les yeux d'Izana qui ne connaissait rien de tout ça. Il y a dans cette jeune fille beaucoup de simplicité et de naïveté qui font qu'on l'apprécie tout de suite. Et à la fois quand on connaît toute l'histoire et qu'on referme le roman on ne peut s'empêcher d'être un peu paumée et de ne pas savoir où vraiment se placer.


J'ai adoré le côté atypique du roman.
Bien que le bouquin traite essentiellement de cette fable ancestrale et de tout ce qui en découle, on se concentre durant la majeure partie du roman sur Izana, sur sa vie et son apparence. On aborde tout ce côté acceptation de soi qui peut-être difficile, ses complexes et sa manière de se voir, mais aussi son ressenti vis à vis de son visage qui a changé en grandissant. de princesse à monstre. On a vraiment ce côté propre à l'adolescence où le regard qu'on porte sur soi est beaucoup plus dur et intransigeant. C'était vraiment bien fait, le rôle de l'apparence, c'était acéré et à la fois très juste.
Ce qui est regrettable dans ce roman, c'est qu'il n'est pas très long mais qu'au final il ne se passe pas grand chose, excepté dans les 50 dernières pages où là enfin tout bouge et se débloque pour nous servir une conclusion explosive et mordante, bien qu'ouverte. C'est dommage car le rythme est assez lent et aurait pu être peut-être un peu plus énergique si l'histoire ne se résumait pas à suivre Izana durant 18 ans de sa vie. Autant le début est intéréssant quand elle est enfant, autant le milieu du livre stagne un peu et traine en longueurs.
Je garde tout de même en tête que c'est un premier roman, et pour un premier roman c'est une jolie réussite. L'auteur à réussi à me faire ressentir pleins de choses, de l'empathie, de la colère, de la frustration, mais plus encore la force des superstitions et le pouvoir qu'elles peuvent avoir sur un peuple entier qui vit en fonction des légendes. Je vous le recommande si vous êtes intrigués, ce n'est pas un coup de coeur, mais c'est une jolie découverte que je suis contente d'avoir tentée !


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« C'est pas juste ! le manga que je veux lire, Kasane, il n'est pas trouvable en bibliothèque ! C'est Dégueulasse.

-C'est pas grave, Dédé, regarde, tu as un roman abordable et disponible facilement: Izana, la voleuse de visages.

-Chouette alors ! je vais m'en vais le lire de ce pas. »

Et quelle ne fut pas ma déception.

Izana, née l'année du cheval de feu, aurait dû mourir dès la naissance : sa laideur fait d'elle un monstre capable de provoquer la destruction de son village. Elle échappe à la mort, recueillie et cachée par une femme au coeur bon et tendre, Chigusa. Voilà.

Je commençai par trébucher sur les fautes, puis je me cognai plus durement aux changements de personnages. J'adore les romans à plusieurs voix, que l'on passe à un autre point de vue ne me gêne pas, mais était-il vraiment nécessaire de ne pas le signaler par une petite séparation, quelque chose de visuel qui permettrait de voir tout de suite chez qui on est ?

Je continuai malgré tout, et, si je trouvais l'absence de niaiserie intéressante, je ne tardai pas à me sentir irritée par des maladresses de traduction.

Encore un peu plus loin, Izana découvre comment voler un visage (je ne vous spoile pas, c'est dans le titre). Je n'éprouvai aucune conviction. Dommage.

L'intrigue suit son cours, flirte dangereusement avec l'invraissemblable et en rajoute dans la noirceur la plus vile avec l'attitude d'un homme envers un personnage secondaire. Je me perdis définitivement dans le désappointement: y avait-il besoin d'en faire autant ?

Ce texte contient pourtant de bonnes idées, il dénonce clairement l'injustice que l'on fait aux enfants quand on les punit d'exister. Ce n'est pas la malédiction qui nourrit la haine d'Izana, c'est son exclusion. D'autres passages sont poignants, notamment ceux consacrés à Chigusa. Hélas, ce ne fut pas suffisant et je m'ennuyai trop souvent, déçue par l'écriture trop approximative et par les ressorts improbables du scénario. »
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Izana, la voleuse de visage trouve son origine dans la plume de Daruma Matsuura, écrivaine et dessinatrice vivant près de Tokyo. Cette trentenaire a étudié pendant un temps les Beaux-arts avant de se désister pour se lancer dans le métier de dessinatrice. Sous son trait naîtra le mythe de Izana qui sert de prequel au manga, Kasane la voleuse de visage chez Ki-oon. L'auteure se dit comme une grande amatrice de Osamu Tezuka, le mangaka mort en 1989 et qui a donné naissance à de nombreuses oeuvres cultes comme Astro, le petit robot, le Roi Léo, Black Jack, Ayako, ou encore L'Histoire des 3 Adolf.

Ne connaissant que la version manga dont j'en ai entendu que du bien, et que j'avais lu via un extrait sur le site, j'étais curieuse de voir ce que la version romancé de l'histoire pouvait donner. Mais que ce cache-t-il sous ce titre ? Eh bien, pour ce récit il est de bon ton de commencer par Il était une fois… une fille du nom de Izana vivant recluse du vaste monde extérieur où elle ne peut s'aventurer. Les arbres, les fleurs, le soleil… elle ne les connaît qu'à travers les pages des bouquins ou en regardant par la fenêtre de la pièce où elle vit. Mais un jour, la jeune fille va se décider à explorer le monde extérieur, mais ô malheur ! Cette dernière va susciter l'effroi et la peur sur les visages des gens qui ne cessent de la regarder, elle, si laide, si repoussante. Car si la laideur n'est pas un crime, dans son village il est synonyme de tragédie. En effet, autrefois dans un temps bien lointain une sorcière d'une grande laideur et une prêtresse d'une grande beauté se seraient affrontées. La première non seulement en ressort victorieuse mais vola également l'apparence de la perdante. Depuis, chaque petite fille laide née une certaine année est tuée immédiatement sous peine de porter malheur aux habitants. Et comme pour conjurer le sort, chaque année se tient une pièce de théâtre rejouant cette légende, et c'est là, qu'Izana va découvrir sa cousine Namino, tenant le rôle de la prêtresse, et d'une beauté incroyable née la même année qu'elle….

Qu'on se le dise, à mes yeux les Japonais possèdent une façon particulière de raconter des histoires que personne ne peut égaler. Izana ne déroge pas à la règle puisque l'ambiance est celle d'un conte horrifique sombre qui aborde la question de la beauté. Après tout, la beauté est suggestive et encore heureux nous ne trouvons pas toutes les mêmes personnes belles ou laides. Cela relève des goûts personnels dans la majeure partie des cas, même si la société ne cesse de dicter une référence en matière de beauté, de poids, et en général d'apparence. À travers les yeux de Izana on découvre une petite fille qui a été élevée par une sage-femme, Chigusa, qui la cache aux regards extérieurs pour la protéger. Puis, lace de ne pas faire comme les autres elle décide de s'échapper pour rejoindre l'école car elle aime apprendre, et c'est par cet acte innocent qu'elle va déclencher bien des choses mais aussi apprendre très violemment le sens du mot « laide ».

Le récit est de manière général très interpellant puisqu'elle fait réfléchir sur le concept de la beauté, sur notre regard vis-à-vis des autres et sur nous-mêmes. La narration se compose de trois points de vues : celui de Izana, de Chigusa et de Kingo un enfant également recueil par la sage-femme. Au fil des pages, le lecteur est invité à suivre l'évolution physique et mentale de Izana ce qui crée un pont entre les deux qui rend la lecture proche de celle d'un huis clos. Si de petite fille Izana était douce et gentille, son contact avec le monde extérieur et sa cruauté va l'endurcir et la pousser à prouver qu'elle n'est pas responsable de son apparence. Ces moments où le mental de la jeune fille se veut changeant sont très bien exploités par l'auteure. le rôle que joue la cousine Namino est également intéressant puisqu'on observe une dualité familiale autre que celle de la fratrie, que l'on voit très peu dans les romans. de manière générale, les personnages sont efficaces et il est important de constater que la perfection n'existe pas dans ce récit, alors que la beauté est à la fois le coeur du problème mais aussi un protagoniste.

La plume de Matsuura est très fluide, prenante et intègre parfaitement la sensibilité et la brutalité. À l'évolution du personnage principal s'ajoute également l'exploration du mythe de cette malédiction et du regard du village sur Izana, qui apportera son lot de confessions inattendues. En dehors de la thématique de la beauté, le livre met en avant celle de l'infanticide simplement basé sur une superstition vieille de plus de 500 ans. Dès le départ le ressenti est celui de la fascination et de l'incompréhension face à cette absurdité, dont l'écriture de l'auteure y ajoute une touche de poésie. Petit mot sur le dénouement sans trop en dire, qui est une fin ouverte laissant ainsi libre choix au lecteur de continuer sa lecture avec le manga Kasane ou de s'arrêter là.

L'édition de Lumen est très soignée. Certains lecteurs du manga regrettent le choix de la couverture, mais personnellement je la trouve très esthétique. L'effet miroir brisé joue très bien avec la perception que peut avoir la jeune fille sur son apparence, à savoir qu'elle n'est pas comme celle perçue par les gens qui l'entourent. La traduction de Hana Kanehisa et Diane Durocher semble garder intacte la part de poésie qui compose le roman. Ce livre est le premier que je possède des éditions Lumen et je suis très satisfaite de l'objet.

En conclusion, Izana la voleuse de visage est une lecture qui plaira aux amateurs de légendes urbaines, qui à la différence de beaucoup aborde une question très importante et toujours d'actualité. Est-ce que la beauté extérieure a un lien avec la beauté intérieure ? C'est angoissant, dramatique et ensorcelant. un mythe made in Japan que je ne regrette pas d'avoir découvert, et qui m'a encore plus donné envie de lire sa suite, Kasane, la fille de notre chère Izana…
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Ce qui m'a tout d'abord attirée avec ce livre, c'est la couverture et sa phrase d'accroche. Je crois qu'on est beaucoup à avoir rêvé un jour de prendre l'apparence de quelqu'un, non ? Ensuite, le résumé m'a intriguée. Suivre une jeune femme qui est restée enfermée une bonne partie de sa vie a de quoi intriguer, je trouve. Je ressors de cette lecture assez mitigée. J'ai aimé, mais il m'a manqué quelque chose pour que j'aime encore plus cette lecture.


Izana est une jeune fille qui n'a jamais vu le dehors. Ce qu'elle sait du dehors, elle ne l'a appris que dans les livres qu'elle lit. le soleil, les arbres, les animaux, elle n'en a jamais vu. Car depuis sa naissance, elle vit enfermée, recluse dans la maison de celle qui l'a recueillie. Mais un jour, sa curiosité est plus forte que les règles de celle qui l'a élevée. Elle décide donc de sortir et de visiter ce grand monde qu'elle ne connaît pas. Mais très vite, elle comprendra que si elle est restée cachée durant toutes ses années, c'était pour une raison particulière : son visage. En effet, ce dernier est tellement laid qu'il fait peur aux autres, tout cela à cause d'une malédiction lancée plusieurs siècles avant sa naissance. Mais que cache réellement toute cette histoire ?


Je dois avouer que la première moitié de ce roman m'a beaucoup plu et que je l'ai dévorée sans m'en rendre compte. L'histoire d'Izana m'a beaucoup interpellée, et j'étais curieuse d'en apprendre toujours plus. Cette malédiction, quand on en sait un peu plus, est assez horrible dans la forme qu'elle prend. Parce qu'Izana a un visage laid, elle doit rester enfermée, au risque d'être tuée si elle est aperçue. Car si jamais elle sort, elle pourrait reprendre le visage de la personne qu'elle souhaite. Bon, c'est un gros résumé, et c'est mieux expliqué dans le roman, mais en gros, voilà cette histoire si particulière.


Il est vrai que l'auteure amène très bien le sujet sur la table, et très vite, nous, lecteurs, sommes pris dans ce cercle vicieux que vit Izana. Si je me suis attachée à celle qui l'a élevée, il en est tout autre avec Izana. Pas que je n'ai pas aimé son personnage, mais plutôt je ne sais pas... je n'ai pas trouvé cet attachement que j'ai d'habitude pour les personnages principaux. Bien sûr, je l'ai trouvée touchante avec son innocence et le fait qu'elle ne connaisse rien du monde extérieur mais à côté de ça, son caractère a carrément changé une fois qu'elle sort de cette maison. Et je pense que cela qui a fait que j'ai eu du mal avec elle. Son comportement est presque dangereux, alors que je pensais qu'elle réagirait autrement. du coup, et surtout à la fin, je me suis sentie totalement extérieure à ce qu'elle pensait et vivait, ne comprenant pas comment elle en était arrivée à de telles pensées et extrémités.


Mais comme je vous le disais plus haut, j'ai beaucoup plus accroché à Chigusa, celle qui l'a prise sous son aile. En fait, ce qui est intéressant avec elle, c'est qu'elle savait les risques qu'elle prenait à ne pas tuer Izana bébé. Elle savait que si elle la gardait, elle sera en danger constant, et pourtant, son instinct maternel a pris le dessus. Elle reste tout de même assez extérieure, elle essaye de ne pas trop s'attacher à Izana, même si au fond d'elle, elle sait qu'elle l'aime beaucoup. Les passages avec elle m'ont vraiment touchée.


Quant à l'intrigue en elle-même, je pense que ce qui m'a manqué, c'est le fait que je pensais vraiment que Izana allait finalement sortir de chez elle, se fondre dans la masse et préparer sa vengeance, du fait d'avoir été enfermée aussi longtemps pour une raison aussi absurde. Mais non. En fait, ce roman est en quelque sorte un huit-clos, alors que je m'attendais à son contraire. Je ne dis pas que c'est un mauvais choix, mais je pense que le résumé m'a induite en erreur, malheureusement. Néanmoins, on veut tout de même savoir comment tout ça va se terminer, donc on continue. Et c'est là que je reparle de cette fin qui m'a... un peu déçue ? Oui, je pense. Je n'ai pas aimé comment Izana réagit, j'ai trouvé ça un peu tiré par les cheveux et pas naturel du tout. Pour quelqu'un qui sort tout juste de plusieurs années de « captivité », j'ai trouvé qu'elle avait quelques facilités d'adaptation, qui enlèvent un peu de crédibilité.


Néanmoins, et alors que je pensais que ce roman me suffirait, j'ai lu la Postface de l'auteure et... ce qui devait arriver, arriva : j'ai maintenant très envie de lire sa série de mangas qui se passent plusieurs années plus tard. Elle a réussi à m'intriguer en seulement une page et évidemment, ma curiosité gagne toujours ! Maintenant, la question est : une suite est-elle prévue en roman, par rapport aux mangas, ou est-ce un tome unique ?​ Par contre, le point négatif c'est les fautes. Première fois qu'un livre de cette maison d'édition est rempli d'autant de fautes : mots oubliés, fautes d'orthographe et de conjugaison. Bref, j'ai levé les yeux au ciel quasiment à chaque page... Une bonne relecture ne serait pas de trop, à mon avis...

​En résumé, c'est un roman assez particulier. Si j'ai aimé l'idée de la malédiction, d'Izana qui doit rester enfermée pour sa protection, il m'a cependant manqué quelques petites choses pour que vraiment j'apprécie ma lecture à sa juste valeur. Néanmoins la Postface de l'auteure m'a donné envie de m'arrêter sur sa série de mangas, donc finalement, elle a réussi son pari !


* Je remercie Emily et Lumen pour leur confiance ! *
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Fan des éditions Lumen, je dois dire que j'ai de suite été attirée par cette couverture sombre, mystérieuse et cette phrase d'accroche qui fait mouche.
Qui n'a pas rêvé, un jour, d'avoir un autre visage, de changer d'apparence, de vivre une autre vie ?

Ce récit est basé sur une légende asiatique assez glauque qui met en avant la superstition et la peur de la différence.
Comme le dit le synopsis une ogresse d'une laideur repoussante aurait volée la vie et le visage de la belle prêtresse venue la défier. Depuis ce jour, l'année du cheval de feu toutes les petites filles laides sont tuées à la naissance.

Izana a eu la malchance de naître cette fameuse année du cheval de feu. Même encore maintenant l'horoscope chinois a de grandes répercussions sur la vie des asiatiques. de nombreuses grossesses par exemple sont calculées pour avoir des enfants à naître l'année du dragon d'eau, signe de prospérité.
Mais là n'est pas le sujet ici.
Izana est donc née la mauvaise année. Mais contrairement à Namino (sauvée par sa beauté), Izana est aussi née d'une laideur repoussante.
Dans ce petit village superstitieux, elle n'aurait pas dû vivre. Mais la sage-femme (une étrangère au village moins encline à la superstition) en a décidé autrement.
Izana a donc vécu 12 années enfermée chez Chizuni, sans possibilité de sortir et de ne voir l'extérieur qu'au travers d'une lucarne et de ses livres.
Un jour pourtant, Izana désobéit et décide de découvrir les alentours. Elle a une destination bien précise en tête au départ mais la situation va la mettre face à un autre destin.

J'avoue avoir eu énormément de mal à me sentir concernée par ce roman. Même si les décors sont magnifiquement représentés, que la légende est décrite de façon à faire froid dans le dos et à bien montrer son importance dans ses villages reculés, cela n'a pas suffi à éveiller mon intérêt sur la longueur.
Chizuni est encore le personnage qui m'a le plus attendrie. Elle n'est pas originaire de ce village et y est encore parfois traitée en étrangère malgré son mariage et sa présence depuis plus de trente ans. On sent déjà là une ambiance nauséabonde de village resté dans l'ancien temps malgré le modernisme ambiant.
Les villageois connaissent la télé, la radio et autres commodités mais restent esclaves des superstitions, des légendes.
Celle de l'ogresse a une importance particulière dans ce village. Alors quand Chizuni assiste à la naissance d'Izana cette fameuse année du cheval de feu, et voit sa laideur, elle ne peut croire que la superstition va ôter la vie de cette enfant innocente. Mais elle s'aperçoit alors qu'elle est profondément ancrée dans les terreurs de ses villageois, dans leurs peurs de la différence, dans cette facilité à rejeter plutôt qu'à accepter.
C'est un personnage au grand coeur. Elle élève ainsi Izana, enfermée certes mais vivante. Elle l'entoure d'amour et essaie de son mieux de la rendre heureuse.
Au contraire Izana est une enfant bizarre. Elle semble tout faire pour ne pas occasionner le moindre désagrément à cette mère adoptive avec qui elle vit. Son ignorance des choses de l'extérieur a été jusqu'alors une bénédiction.
Elle aurait pu être touchante par sa naïveté, son innocence pourtant son envie de voir l'extérieur va la mener à sa perte.
La découverte de la légende, de sa laideur et de la réaction des gens à son encontre vont la transformer de façon radicale. L'histoire et l'ambiance vont alors devenir plus sombres et le personnage en lui-même va devenir presque trop extrême.
Il est difficile de s'attacher à une histoire quand le personnage principal ne vous attire pas. Quand son caractère vous gêne aux entournures. En fait j'ai eu la sensation que passé le début qui n'était déjà pas très dynamique tout se ralentissait encore et devenait poussif.
En fait, l'histoire se pose lentement jouant sur le présent et la légende que l'on apprend au fur et à mesure de notre avancée. On ne voit pas forcément à quoi veut en venir l'auteure et on avance à tâtons. Je dois dire que c'est assez déroutant et rend la lecture ahanante et désordonnée.
Pour la première fois depuis les débuts de Lumen je me suis ennuyée. C'est dommage car j'aimais beaucoup l'histoire de cette légende et les paysages décrits. Hélas cela n'a pas suffi à rendre cette lecture attrayante. Et malgré ses quelques points positifs ce roman ne fera pas partie de mes lectures préférées chez Lumen.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Au printemps, les tempêtes et la tiédeur font pourrir mon coeur.
En été, les violentes chaleur consument mon coeur.
En automne, la tristesse et les récoltes égarent mon coeur.
C'est l'hiver. Si ce froid mortel pouvait détruire mon coeur...
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Nous ne pourrons pas continuer à vivre ainsi éternellement... Certes, tant qu'elle est petite et innocente, rien ne peut nous arriver. C'est une fillette étrange, pourtant lorsque ces joues rosissent à la vue du gâteau, elle ressemble à n'importe quel autre enfant ! Mais elle deviendra adulte. Arrivera un âge où elle voudra tout savoir, où elle pourra comprendre. Que pensera-t-elle alors ? De sa mère, de la famille Tsuki, des coutumes du village ? Sans parler des traits de son propre visage...
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On dirait qu'à cet instant, Izana a été frappée d'un sort, reste non conjuré à ce jour... à moins que son instinct lui dicte de rester silencieuse pour survivre ? Une chose est certaine, c'est que cette petite fille est différente. Il y a comme un vide en elle qui la distingue des autres enfants... et pourtant, elle a un je-ne-sais-quoi qu'elle est la seule à posséder...
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Mêlée au dégoût qui m'emplissait, une vague de haine envers moi-même m'envahit.
Jamais je n'aurais dû naître.
Personne n'en était plus convaincu que moi.
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Dehors c’est dangereux. Tu dois me promettre de ne sortir sous aucun prétexte.
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Pourquoi il faut lire « La Danse du soleil et de la lune » ? Un conte fantastique qui reprend des légendes traditionnelles japonaises Un samouraï maudit Une belle histoire d'amour le sublime coup de crayon de Daruma Matsuura
Sortie du tome 6 le 14 mars en librairie.
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