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La lionne tome 1 sur 1
EAN : 9782723480529
48 pages
Glénat (25/01/2012)
2.72/5   9 notes
Résumé :
" La Lionne n'est plus à Catulle, c'est à Publius que je la loue désormais pour une durée de douze mois à partir de cette nuit.
Je l'ai enfermée dans une chambre dont nous seuls avons la clé. Dans un an tu pourras peut-être t'assouvir dans sa gueule, mais en attendant tu n'as qu'à te contenter d'autre chose ! "
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Léa la Lionne est une des plus célèbres courtisanes de Rome. Son « propriétaire » Egnatius l'a loue au plus offrant. Après le poète Catule, c'est au tour de ce gros porc de Publius de profiter d'elle pendant un an. le contrat liant la courtisane à son nouveau maître est on ne peut plus clair : « Publius Afranius, consul respecté de notre ville de Rome, a donné vingt mines d'argent au Leno Egnatius afin d'avoir à sa guise la courtisane Léa, dite La Lionne, nuit et jour pendant un an. Durant cette période, celle-ci s'engage à ne recevoir chez elle aucun autre homme et à ne se rendre en aucun cas chez d'autres que Publius. Sauf bien sûr en cas de requête de ce dernier. » Ce contrat accepté, Léa ne pourra s'y soustraire sans risquer la torture et la mort. Malgré l'exclusivité qu'elle se doit d'accorder au consul, la jeune femme continue d'affoler la gente masculine. de Rufus le Grec à Samuel le Juif, nombreux sont ceux prêts à tout pour partager sa couche…

Attention, cette lionne est une vraie tigresse (je sais, c'est couillon comme phrase, mais j'aime bien). de toute façon, mieux vaut oublier le politiquement correct pour parler de ce péplum. Alors oui, je l'affirme bien haut, voila une dessinatrice qui n'a pas hésité à réaliser un album sacrément couillu ! Elle traîne sans vergogne ses personnages dans les bas-fonds de la Rome antique. C'est cru, furieusement vulgaire, licencieux en diable, bref, totalement décomplexé. Au moment où la ville est victime de la peste, la population semble se rouler dans la fange, comme si l'imminence de la mort poussait chacun à se perdre dans d'interminables orgies.

Même si Laureline Mattiussi et le scénariste anglais Sol Hess campent un portrait de courtisane libre à une époque où le droit des femmes à disposer de leur corps était inimaginable, je ne suis pas certain que La Lionne soit une BD à message. On sent sur la fin que l'aventure va prendre le pas sur la dénonciation du machisme ambiant.

Au niveau graphique, le trait élastique de la dessinatrice épouse les corps et donne du mouvement aux ébats. On pense forcément à Christophe Blain et à son Isaac le pirate mais je trouve que Mattiussi garde une patte bien à elle. Un mot également sur les couleurs d'Isabelle Merlet qui participent grandement à l'ambiance et intensifie l'aspect décadent de l'ensemble.

Franchement, il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour oser créer un univers baroque à la Fellini avec des dialogues particulièrement salés et de nombreuses scènes très érotiques. Oubliez les dessinatrices qui ne donnent que dans l'autofiction Girly et jetez donc un oeil au travail de Mattiussi, vous risquez d'être sacrément secoués.

A terme, La lionne devrait être une trilogie. le vrai problème de ce premier tome, c'est qu'il ne fait que poser les bases de l'intrigue. 48 pages, c'est trop court, surtout quand on a la douloureuse impression que tout démarre pour de bon à la dernière case. Vite, la suite !


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Il y a du dévergondage dans cet album.
Rome antique.
En pleine épidémie de peste, les édiles s'adonnent à la débauche et à des parties fines où vulgarité et indécence rivalisent.
Léa, la lionne est à Egnatius qui la loue au plus offrant.
Catule le poète la cède, pour douze mois à Publius, gros porc infâme.
La prostitué accepte et signe cet accord qui l'engage à ne fréquenter aucun autre homme pendant ce délai!
Léa, cependant à d'autres vues et idées en tête.
Voilà un album qui, malgré son côté érotico-vulgaire, se trouve être rafraichissant, une nouvelle écriture atypique, des dessins non conventionnels qui, malgré cela, forment un ensemble intéressant à regarder, flattant l'oeil, offrant au lecteur (moi) une impression de légèreté due à cette lionne.
Bravo à la dessinatrice et à sa coloriste pour un album bien sympathique.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Voilà un album bien explosif, tant il souffle le chaud et le froid et allie les contraires.
La Lionne est une courtisane que son propriétaire loue volontiers au plus offrant dans une ville malade de la peste ! On découvre la Rome décadente s'adonnant à des orgies sexuelles mais cela n'est guère érotique tant le traitement du sujet est cru.
Le dessin hyper expressif nous présente des femmes se transformant en sorcières ricanantes après l'amour et ce n'est pas très tentant.
Mais les dialogues sont ciselés et cela donne un album assez sophistiqué.
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Pedicabo ego vos et irrumabo
Bon, moi qui n'ai jamais fait de latin, je me suis quand même dit : Attends, la langue française a quand même une base latine ! Je ne connais certes pas grand chose au latin mais je dois pouvoir essayer de déchiffrer ce titre...
Au final je me suis arrêté à un vague Mon pied de chien... sans être capable ni de savoir si j'avais raison (et j'en doutais sincèrement) ni de déchiffrer la suite. Bref, il me faudrait lire la BD pour tenter de comprendre cette phrase, mais vu que c'était le but que je me fixais au départ, ce n'était pas bien grave.

Je peux du coup désormais vous donner la véritable traduction. Oreilles chastes s'abstenir (et si c'est votre cas passez directement à un autre album car celui-ci n'est pas pour vous) : « Je vous enculerai et me ferai sucer. »
J'espère que les moteurs de recherche ne s'affoleront pas vers BenDis après cette malencontreuse citation, qui n'est nullement ma prose mais de celle d'un certain Catulle, poète romain s'il en est, célèbre pour ses vers d'un genre nouveau. Car à l'époque où la plupart des poètes se tournaient vers la gloire des Anciens et des Dieux, lui et quelques autres (que la postérité aura oublié) ont cherché à conter des faits plus personnels. Catulle fut même le premier à narrer sa passion amoureuse, dans une période où avoir des sentiments pour une femme était dégradant, où les orgies étaient légion.
Le vers en question est tiré de l'une de ses oeuvres les plus controversées, Carmen 16, poème érotique et surtout très vulgaire. Catulle était cependant un très grand poète, ouvert aux vers raffinés ou aux critiques les plus acerbes, notamment envers Jules César qu'il a côtoyé.


La suite à lire sur BenDis...
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Si l'on reste dans la Rome des Césars, et si celle ci est toute aussi décadente, les points communs entre les deux séries du jour s'arrêtent là…ah non, forcement, ce sont toutes deux des BD réservées à un public averti. Là où Mitton opte pour un réalisme exacerbé, Mattiusi livre une fin d'histoire sauvage jusque dans son trait. Souvent stylisé à l'extrême, très expressif dans ses caricatures et parfois agressif dans ses choix de coloration, le dessin de ce deuxième (et dernier, quid des 4 prévus ?) tome de la Lionne est unique. Il est à la hauteur du scénario violent et graveleux de Hess qui n'hésite pas à tailler dans le vif niveau protagonistes tout en s'en donnant à coeur joie niveau lubrique. La vénéneuse Léa la rousse flamboyante voit les cadavres s'amonceler autour d'elle, pour elle, à l'image de l'hécatombe que la peste laisse dans une Rome aux airs post apocalyptique. de la BD adulte à part. Et avec un score tout aussi décadent: http://bobd.over-blog.com/2014/09/la-lionne-et-les-chiens-la-lionne-vs-caligula.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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critiques presse (2)
BoDoi
30 janvier 2012
L’auteure joue l’humour, le décalage et surtout le mouvement, grâce à un trait souple et expressif, superbement mis en couleurs par la talentueuse Isabelle Merlet.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
06 janvier 2012
Dans cette fable graphique où même la position assise de certains personnages est prétexte à nous dévoiler leur sexe, on finit par glisser bien facilement. Les destins des personnages principaux s’y avèrent aussi curieux qu’intéressants et le contexte dans lequel ils évoluent fait de ce tome 1 de la série La lionne un "La chatte du rabbin" (!!!) grâce justement au contexte exotique et culturel et grâce aussi au trait de la dessinatrice qui n’est pas sans rappeler celui de Joann Sfar.
Lire la critique sur le site : Sceneario

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Vidéo de Laureline Mattiussi
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