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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avec « L'homme de Lewis », deuxième roman d'une trilogie se passant dans les Hébrides extérieures, en Ecosse, Peter May signe un ouvrage se situant entre roman historique et polar.

Après avoir démissionné de son poste d'inspecteur de police à Edimbourg, hanté par l'assassinat de son fils renversé par un chauffard toujours en cavale et son mariage brisé, Fin MacLeod revient sur son île natale, l'île de Lewis, afin de tenter de reconstruire sa vie.
Il y retrouve assez rapidement Marsaili MacDonald : les cendres de leur amour sont-elles vraiment refroidies ? Leurs retrouvailles seront toutefois un peu ralenties par la découverte d'un corps momifié dans la tourbe, dont l'ADN révèle la parenté avec Tormod MacDonald, le père de Marsaili. Or, celui-ci, plutôt taiseux sur son passé, n'a jamais indiqué avoir eu un frère. Tormod MacDonald est-il vraiment celui qu'il paraît être ? Il fait donc office de principal suspect, et, étant atteint de démence, n'est d'aucune aide pour éclaircir cette histoire.
Fin MacLeod, pas tout à fait débarrassé de ses réflexes de policier, seconde alors le détective de la police locale en attendant la venue, dans une semaine, de l'inspecteur principal dépêché d'Edimbourg : en effet, il sera moins conciliant sur l'arrestation de Tormod MacDonald… La vérité doit donc être vite trouvée.

Si l'intrigue policière est somme toute assez classique, l'originalité de « L'homme de Lewis » est d'alterner les points de vue et d'entrelacer différentes histoires sur une rythmique différente : en effet, une partie de l'histoire est narrée par Tormod MacDonald, qui perdant la raison, ne reconnaît plus sa famille, et s'enfonce de plus en plus dans ses souvenirs. Ainsi, le lecteur apprend bien avant les personnages du roman qui est vraiment Tormod MacDonald et d'où il vient. le mystère autour de ce dernier, dévoilé peu à peu par le vieil homme, prend d'ailleurs le pas (c'est un reproche que l'on pourrait faire au roman) sur l'intrigue policière puisque l'on devine assez rapidement qui est l'identité du mort : ainsi, peut-on parler de roman policier quand il n'est plus vraiment essentiel de savoir comment ni pourquoi il a été assassiné, qu'il n'est en fait plus qu'un prétexte au roman ?

L'histoire de Tormod MacDonald est surtout l'occasion pour Peter May de dévoiler un pan mal connu de l'histoire écossaise : celle des « homers », ces jeunes orphelins (ou seulement abandonnés par leurs parents) qui ont été envoyés dans les campagnes pour les repeupler. Adoptés par des paysans (qui ne les traitaient pas toujours bien), ils devaient changer de nom pour adopter celui de leur « nouvelle » famille et voire même changer de langue, le gaélique étant l'idiome employé dans les campagnes.

« L'homme de Lewis » est donc un roman passionnant, qui s'affranchit des règles du polar en ce qu'il traite de sujets historiques (les « homers »), sentimentaux (l'aspect le moins réussi : les retrouvailles Fin/Marsaili sont un peu mièvres parfois, à l'instar de l'intrigue autour de Finlagh, sa petite amie Donna, l'enfant qu'ils ont eu alors qu'ils n'ont pas encore fini le lycée et de la réaction du père de cette dernière, un peu difficile à comprendre, mais qui, ô miracle, se résout grâce à Fin) et sociaux (comment s'occupe-t-on d'un retraité sénile en Ecosse quand on n'a pas les moyens ?). Si certains ressorts de l'intrigue sont assez grossiers, et donc prévisibles, la joliesse incontestable du style de Peter May (que j'avais découvert avec ses polars se passant en Chine, et qui sont parfaitement différents) et le charme tout écossais (les paysages sont magnifiquement décrits, le vent nous siffle aux oreilles, on est giflés par les embruns de l'océan presque à chaque ligne) qui s'en dégage rattrapent aisément ces petits défauts.
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L'Homme de Lewis est le deuxième tome de la trilogie écossaise et je l'ai abordé avec grand intérêt. le policier Finlay Macleod, originaire des Hébrides, revient sur l'île de Lewis un an environ après la fin de l'épisode précédent. Il a divorcé de sa femme et quitté la police car il a fini les études d'Informatique qu'il suivait en parallèle; il voudrait commencer une nouvelle vie.

Il va retrouver les personnages du premier tome; il va commencer à retaper la vieille maison de ses parents qui tombait en ruine, mais il sera rapidement entraîné dans la résolution d'un crime: on va découvrir le cadavre bien conservé dans la tourbe d'un jeune homme sauvagement poignardé.

Cet épisode est l'occasion de nous livrer des informations fort intéressantes sur la propriété de conservation des corps par la tourbe selon les conditions climatiques du lieu: l'acidité de l'eau, les températures basses et le manque d'oxygène font que la peau et les organes se conservent très bien.

Très vite et grâce à la datation par le carbone on va savoir que le cadavre date des années 50. L'autopsie du cadavre va jusqu'à révéler les aliments ingérés par la victime!

Finlay Macleod va donc s'impliquer dans la recherche de l'assassin d'autant plus que dans le tome précédent la population mâle de l'île avait fait l'objet d'une recherche d'ADN que l'on pourra comparer avec l'ADN de la victime et établir ainsi une filiation.

Cette enquête criminelle m'a paru un peu poussive, un peu lente et prévisible. Et la fin un peu exagérée. Mais une nouvelle fois les éléments naturels sur ces Îles m'ont paru d'une force incroyable, comportant des changements rapides et violents. Des paysages que j'arrive à imaginer d'une beauté à couper le souffle.

A la fin du livre, la vie de Finlay Macleod commence à prendre un nouveau départ; je trouve que l'on sait peu sur lui, il reste comme en retrait. Je vais voir ce que le tome 3 va apporter comme intérêt.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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2ème épisode de la trilogie écossaise.
La découverte d'un cadavre, miraculeusement préservé du temps par une épaisse couche de tourbe, sort Fin Macleod de la torpeur dans laquelle il était plongé depuis la mort de son fils ainsi que depuis la fin de son activité de policier. L'affaire se complique brutalement lorsque l'ADN du défunt établit un lien de parenté avec le père de son amour de jeunesse. Petit problème, ce dernier est plongé dans les brumes de la maladie d'Alzheimer. Une course contre le temps s'engage pour découvrir l'identité du cadavre et celui de son meurtrier. Mais cette quête de vérité impliquera de revenir sur de bien douloureux secrets.
Si l‘on retrouve avec plaisir les principaux personnages, toujours aussi cabossés, et les landes désolées, battues par les vents, les ressorts dramatiques souffrent d'un manque avéré de complexité. Trop clairement et trop rapidement exposés, ils perdent en intensité et par conséquent minimisent l'intérêt de cette lecture.
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Premier roman de cet auteur que je lis, je conseille de ne pas faire comme moi et de plutôt commencer par le tome 1 de cette trilogie : "L'île des chasseurs d'oiseaux".
Le personnage principal de ce roman est l'inspecteur de police Fin Macleod, il a exercé quelques années à Edimbourg et revient sur son ïle natale Lewis pour effectuer des travaux dans sa maison de famille.
Ce retour aux sources le mettra en contact avec Marsaili, son premier amour et il reverra aussi son fils et sa petite-fille.
Mais il lui faudra avant tout élucider le mystère d'un cadavre retrouvé intact dans la tourbe et ayant une cinquantaine d'années. Cet inconnu serait lié au passé du père de Marsaili, Tormod. Celui-ci est atteint de maladie d'Alzheimer, il sera difficile de l'interroger.
A travers cette enquête, l'auteur nous fait découvrir des pans du passé de l'histoire écossaise. Son roman est très documenté et l'atmosphère de l'ile battue par les vents est bien rendue.
Une belle découverte, il me reste les tomes 1 et 3 à lire maintenant.

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Suite à son divorce, Fin Macleod abandonne son travail de policier et rejoint sa terre natale l'Ile de Lewis. Sur l'ile, un cadavre est retrouvé, protégé depuis cinquante ans par les tourbières. Les analyses d'ADN démontrent qu'il est un membre de la famille de Tromod Macdonald. Mais, Tromod n'a jamais eu officiellement de frère ou de cousin et il devient le suspect principal. Atteint d'Alzheimer, il s'enfonce dans son passé mais ne dit rien sur ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, époque à laquelle a eu lieu l'assassinat de l'homme des tourbières.

Amoureux des landes et des paysages Ecossais, ce livre est pour vous ! Fin est revenu sur l'Ile de Lewis sans projet particulier : retaper la maison de ses parents et s'y installer. Son couple n'a pas survécu à la mort de leur unique enfant. L'Ile de Lewis représente pour lui la quête d'un nouveau départ même s'il ne tarde pas à croiser Marsaili, la fille de Tromod qui était son grand amour de jeunesse. Lors de la découverte du cadavre conservé dans les tourbières, il ne peut pas rester les bras croisés.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/04/peter-may-lhomme-de-lewis.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Tout aussi dépaysant que l'île aux oiseaux ce roman de Péter May mérite que l'on s'attarde dans cette île avec ces personnages bien trempés, justes et complexes. le point de vue de ce vieil homme en perte de mémoire donne une vision étonnante à l'intrigue. À lire même si on n'est pas fan de policier.
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Sur l'île de Lewis, un cadavre a été découvert, celui d'un jeune homme mort cinquante ans plus tôt. La tourbe l'a momifié, ce qui permet au médecin légiste de déterminer qu'il s'agit d'un meurtre. « A présent, le cadavre gisait ouvert, comme une carcasse que l'on aurait décrochée d'un crochet de boucherie. Les organes internes avaient été enlevés et découpés en tranches. C'était le corps d'un jeune homme fort, en pleine santé. Ils n'y trouvèrent rien qui puisse les détourner de l'idée que sa mort avait été provoquée par un meurtre bestial. Un meurtre perpétré par quelqu'un qui avait des chances d'être encore vivant. » L'analyse ADN établit un lien entre le mort et Tormod Macdonald, le père de Marsaili, amie d'enfance de Fin MacLeod. Ce dernier a abandonné son métier de policier et est de retour sur Lewis pour retaper l'ancienne blackhouse de ses parents. Cherchant à aider Marsaili, Fin se met à enquêter sur le meurtre. Et ce n'est pas Tormod, plongé dans les brumes d'Alzheimer, qui va pouvoir l'aider.

Peter May orchestre avec brio cette nouvelle enquête sur l'île de Lewis. C'est un plaisir de retrouver les personnages de « L'île des chasseurs d'oiseaux » et surtout le complexe Fin qui oscille toujours entre son passé et son avenir. Son enquête l'entrainera cette fois à fouiller le passé de quelqu'un d'autre. Les chapitres alternent entre l'enquête proprement dite et les souvenirs de Tormod qui affluent dans sa tête. Cette construction est très semblable au précédent roman. Peter May intercalait les souvenirs d'enfance de Fin et son intrigue policière. Il est dommage, voire un peu facile, d'utiliser exactement le même procédé. Mais je n'en tiens pas rigueur à l'auteur qui est un narrateur hors-pair. L'intrigue monte en puissance et accroche le lecteur jusqu'à la dernière page. Elle est également bien documentée et nous fait découvrir le terrible sort qui attendait les orphelins catholiques soixante ans auparavant. Envoyés sur les îles Hébrides, ils servaient d'ouvriers, de main-d'oeuvre aux habitants et étaient corvéables à merci.

« Les habitations escaladaient la colline par grappes dispersées sur Five Penny et Eoropaidh, orientées vers le sud-ouest pour braver les vents dominants au printemps et en été, et tassées le long de la corniche, tournant le dos aux rafales glaciales de l'hiver en provenance de l'Arctique. Tout au long de la côte déchiquetée, la mer écumait et grondait, une armada infatigable de chevaux blancs dépourvus de cavaliers qui venaient s'abattre sur la pierre sombre et imperturbable des falaises. » de nouveau, les paysages sauvages de l'île de Lewis sont à l'unisson des destins tourmentés des personnages. Les descriptions de Peter May sont grandioses et nous plongent totalement dans cette île rude mais magnifique.

Malgré les fortes similitudes avec « L'île des chasseurs d'oiseaux », l'intrigue de « L'homme de Lewis » est excellente et particulièrement glaçante.
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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Je ne suis pas fan de romans policiers. Et pourtant l'homme de Lewis m'a comblé. La plume est agréable et le sujet situé dans les brumes des îles de l'Écosse est vous entraîne dans la fantasmagorie de ses brouillards.
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La suite de L'île des chasseurs d'oiseaux dans le même style : une intrigue accrocheuse, un lent développement allant du passé au présent et une conclusion bousculée. Les descriptions du climat y sont nombreuses et se rattachent probablement à une réalité importante pour les habitants des Hébrides extérieures. J'inscris le troisième volet dans ma PAL.
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Belle enquête, beaux personnages complexes et une nature sauvage pour cadre.
(lu 2013)
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