Dans "
Le mec de la tombe d'à côté", que j'avais plutôt bien aimé, nous avions laissé Désirée et Benny sur une fin incongrue. Après un malentendu et deux bugs informatiques (que j'aurais dû interpréter comme un signe maintenant que j'écris ces lignes...), ma réservation à la bibliothèque a enfin aboutie, j'ai pu découvrir la suite de leur histoire dans "
Le caveau de famille".
Si le début était plutôt prometteur, la suite est en revanche assez décevante, pour devenir de plus en plus irritante. Pour un livre soit disant plein d'humour, je n'ai pas ri du tout... ou très jaune...
Je tiens à prévenir que je suis très en colère et que je ne vais pas être tendre dans ma critique, que j'écris comme toujours à vif.
On dresse le portrait d'une femme, la plupart du temps mère au foyer et/ou en congés maternité (trois enfants en quatre ans). Son cher et tendre lui fait comprendre qu'elle ne peut pas être fatiguée (elle ne bosse pas, elle !). Elle manque d'organisation (le café n'est pas prêt, alors qu'elle n'a que ça à faire !). Pourquoi devrait-il garder les enfants pendant une heure, le temps pour elle de faire les courses ? Elle est en congés, non ? Pourquoi vouloir reprendre le travail, elle n'est pas heureuse à la maison ? Et j'en passe des vertes et des pas mûres...
Et on voudrait me faire croire que je viens de lire une romance pétillante et pleine d'humour ? Et bien, ça n'a pas pris avec moi.
La surcharge mentale de la femme, la pression du quotidien, les idées qu'on se fait d'une bonne petite ménagère ont pris sur moi le dessus sur l'amour, sur le choc des cultures, sur ce duo improbable qui s'aime malgré tout. Et la fin n'est même pas consolante...
Benny, très en retard sur son temps, est insupportable au plus haut point. Il est misogyne, égocentrique, totalement à l'ouest, limite pervers narcissique. Désirée est elle aussi énervante, mais d'une autre manière : elle rage, est consciente que ça ne peut marcher, mais laisse couler et devient ce qu'elle ne pourra jamais être... Ah comme j'ai eu envie de la secouer ou la claquer un nombre incalculable de fois (tout comme Benny d'ailleurs, mais pour d'autres raisons) !
Ce n'est pas romantique, c'est pathétique. Ce n'est pas pétillant et jubilatoire, c'est affligeant.
Les seuls points positifs viennent de la narration, pour laquelle on retrouve la même trame que dans "
Le mec de la tombe d'à côté". Les chapitres alternent entre les points de vue de Désirée et Benny, ils sont courts et donnent une bonne dynamique de lecture. La plume de l'autrice n'est pas déplaisante, au contraire. Mais ça s'arrête là.
Vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé. Je suis extrêmement déçue et très en colère. Je n'arrive pas à comprendre comment ce roman peut être qualifié de "comédie romantique"...
Ce roman a-t-il bien été écrit au XXIe siècle, et non pas au siècle dernier ?