La lecture du premier volet étant loin derrière moi, j'ai mis un peu de temps à me remémorrer les personnages et l'intrigue, même si sur la première page du livre, figure un petit résumé de l'épisode précédent, un peu il est de coutume de le faire pour les séries télévisées.
Bref, cette piqure de rappel suffit à se familiariser à nouveau avec Désirée et Benny la bibliothécaire intello et le fermier frustre.
Comme dans le premier volet, entre la souris des villes et le rat des champs, autrement dit, entre ces deux individus que tout sépare, la passion sera au rendez-vous, et ce, même s'ils peinent énormément à accorder leurs violons sur le quotidien.
Il faut dire que, dès le début du roman, Désirée tombe enceinte de Benny, et très vite l'idée de vivre ensemble va faire son chemin, ce qui n'est pas évident, vu le fossé qui existe entre les deux. le couple sera très vite dépassé par la difficile capacité à concilier vie familiale et travail à la ferme, à laquel se greffe problème financier et nouvelle grossesse. du coup, la comédie se fait plus amère et grincante, et
Mazetti a un peu plus de mal avec cette tonalité là qu'avec la légereté, où elle excellait.
Ainsi, on retrouve dans ce caveau de famille une partie du charme du premier roman.
J'entends par là que
Mazetti sait toujours autant distiller des dialogues pétaradants et plein de saveur, et nous fait montre, comme dans le premier épisode, de sa capacité à disséquer les états d'ame des personnages avec dérision et une bonne petite dose de sarcasme.
Mais, à mi parcours, l'intrigue commence à lasser et la machine à rouiller un peu. La pente plus dramatique sur laquelle se dirige la romancière a plus de mal à convaincre le lecteur qui s'attendait certainement à rester sur les rives de l'humour et de la légereté.
De plus, le personnage de Benny, obnubilé par ses vaches et sa ferme, au détriment de sa famille, apparait comme trop égoiste et antipathique pour qu'on puisse s'attacher à lui et comprendre le sentiment qu'éprouve Bunny pour lui. Un peu comme dans l'émission de télévision, je ne trouve pas que cela donne envie de partager sa vie avec un agriculteur ( en même temps je n'en avais forcément l'intention)
Ces réserves n'entravent pas pour autant le plaisir de lecture, mais sans doute quand même assez pour qu'on désire silencieusement que l'auteur ou l'éditeur n'ait pas la mauvaise idée de faire une trilogie de cet amour est dans le pré suédois et littéraire.
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