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4,06

sur 6543 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La catastrophe a eu lieu. Seuls subsistent, au milieu de paysages et de villes dévastés, un père et son fils. Ou presque. Que faire? Trouver quelques subsistances, et marcher. Vers la mer (?). En tout cas: vers le sud, car il fera moins froid. Père et fils vont par conséquent marcher, tenter de survivre dans l'hiver, la neige, au milieu d'un monde de laideur.
Les impressions sont fortes. Les seuls éléments de légèreté sont les remarques enfantines du garçon. Hormis cela, c'est noir, très noir.
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" La route " de Cormac McCarthy (256p)
Ed. Points.
Bonjour les fous de lectures.
Voici un roman post-apocalyptique.
Ce n'est que désolation, tout a brulé , tout est anéanti, tout est pollué.
Plus de faune ni de flore.
Il fait froid.
L'homme et le petit sont depuis quelques années sur la route, seuls, avec un caddie rempli de leurs maigres possessions.
Leur but:
Eviter les quelques survivants transformés en tueurs barbares, en voleurs et surtout atteindre la mer, seule lueur d'espoir vers un monde moins pollué.
Il ne se passe pas grand chose dans ce roman si ce n'est la longue marche de l'homme et de l'enfant et leur lutte quotidienne pour survivre.
Longue litanie monotone, le style est sec, lapidaire, épuré pour mieux nous plonger dans cette ambiance d'outre- tombe.
Très peu d'émotion. On avance, c'est tout.
Il n'y a rien de positif, même pas la fin !
Voici un livre triste … sans espoir, tout y est gris, noir.
Si vous n'avez pas le moral, passez !!!
Ai-je aimé ce roman ? Peut-être, je ne sais pas … je l'ai lu sans beaucoup d'émotions a vrai dire. J'ai cheminé avec l'homme et le petit, c'est tout !
Bienvenue dans une scène de fin du monde.
Ce roman a reçu le pris Pulitzer 2007 ( ce prix me laisse souvent dubitative) et a été adapté en film.
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C'est grâce au Défi lecture que j'ai lu ce livre. Sans cela, je ne l'aurai probablement jamais ouvert. Un roman traitant d'un monde post - apocalyptique, comment dire, ce n'est pas mon truc (à la base). Quand faut y aller, faut y aller...Je suis partie sur "la route" avec Jack et Tommy...enfin avec l'homme et le petit, car ils n'ont pas de nom en fait. L'apocalypse a tout emporté...même leur nom, leur identité. Leur ancienne vie n'existe plus mis à part dans quelques rares souvenirs. Ils avancent vers le Sud, là où, en théorie, il devrait faire plus chaud. En fait, ils ne savent pas vraiment où ils vont et surtout ce qu'ils vont y trouver. Mais ils avancent, parce qu'ils n'ont pas le choix, leur survie en dépend. Au bout de chaque route, une surprise : des hommes à l'affût du moindre inconnu à dépouiller, une maison remplie de "bonnes" choses à manger, une tempête, un "ami"...En marchant à côté d'eux, je m'attendais presque à voir surgir des zombies, un peu à la "Walking Dead". Il n'en est rien. En fait, il ne se passe presque jamais rien, surtout au début. Il marchent ET ils s'arrêtent ET ils mangent (le peu de choses qu'ils transportent dans leur caddie) ET ils font un feu ET ils dorment ET ils se réveillent ET ils repartent. Si bien que lorsqu'il se passe quelque chose, on devient presque fou. On passe d'une lenteur extrême, à traîner des pieds, à un rythme effréné, à suffoquer, le coeur battant...Et puis tout s'arrête aussi vite que c'est venu. On repart sur la route...
Le texte est comblé de "et" et il faut dire que ça produit son effet : la lenteur, l'ennui, l'épuisement, l'abattement...tout en étant assez désagréable à lire. Cela empêche d'avancer, les "et" sont les flocons de neige qui s'abattent sur l'homme et son fils.
Je ne dirai pas que je n'ai pas aimé. C'est sûr, ça fait pas rêver. Il n'empêche que les descriptions sont à la hauteur de cet étrange monde gris, froid, venteux, incendié, brûlé, couvert de cendres. Et puis, il porte à la réflexion. Pourquoi continuer de vivre alors qu'il n'y a plus d'espoir? Peut - être parce qu'on a un enfant, qu'on ne peut pas l'abandonner. Quoi qu'il arrive, ne doit - on pas continuer de le protéger? Qu'est - on prêt à faire pour sa survie?
Je suis contente d'avoir lu ce roman malgré mes appréhensions.

Lien : http://mychipounette.blogspo..
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Je ne saurais dire si j'ai aimé ou si, au contraire, j'ai détesté. J'ai seulement ressenti un grand vite tout au long de ce court voyage. Mais après tout, n'est-ce pas ce que cherche cette oeuvre ?

Pas de prénom. Pas de passé. Les deux protagonistes sont vierges de toute information. Uniquement la présence d'un présent cruel qui ne laisse place qu'au sentiment infâme de la survie. J'ai été surprise par le chaos qui règne dans la construction typographique. le discours direct n'est jamais annoncé par un guillemet ou un tiret, ce qui peut rendre la compréhension difficile au début.

Mais ce chaos renforce la déconstruction du langage, car les personnages père/fils ne se parlant presque pas tant le traumatisme est grand. Leurs échanges paraissent irréalistes tant ils sont dénués d'humanités, de complexités ou bien même de tendresse.

Cela reste une oeuvre dont je comprends l'interêt et l'esthétique. J'aime quand les choses sont très développées et que les personnages sont attachants, ce qui n'est évidemment pas le cas ici (mais en même temps, il ne s'agit en aucun cas du but de l'auteur). Ce n'est donc pas un livre apocalyptique fait pour moi.
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Un beau livre… mais qui ne m'a pas emportée. J'ai failli abandonner même, au bout de cinquante pages! On ne lit pas ce livre pour l'action: il ne se passe rien! Mais on peut lire ce livre pour réfléchir…
Dans ce monde post-apocalyptique où il ne semble ne plus y avoir aucun espoir, on se demande pourquoi cet homme et son fils continuent d'avancer. Et on se dit alors: "Que faire d'autre? Se laisser mourir?". D'abord, ce n'est pas dans l'instinct de l'homme; de plus, quel enseignement cet homme laisserait-il alors à son fils?
Une autre interrogation qu'on peut avoir se porte sur l'anonymat des personnages. La leçon est peut-être que notre identité n'est pas fondamentale; ce qui l'est, c'est ce qui nous lie aux autres. Et alors que je pensais qu'il fallait un nom et des éléments de vie pour s'attacher à un personnage, je découvre qu'il n'en est rien. J'ai poursuivi la lecture de ce livre parce que je m'attachais à la relation d'un père et son fils.
On se penche sur une autre réflexion alors que l'homme pense à ce qu'il ferait si son enfant mourait: on se demande si l'intérêt d'un être est dans autre chose que l'espoir que lui laisse envisager la jeunesse.
La confrontation de deux points de vue aussi est intéressante. Lorsqu'on est jeune, on est altruiste, on veut aider, on aime les "gentils" et on veut être "gentil". Mais on grandit, et on apprend qu'il faut parfois penser à soi avant tout; on laisse alors sur le bord du chemin ceux qui risquent de nous faire couler. L'enfant de ce roman ne le sait pas encore, c'est en observant son père qu'il le découvre.
Ce parcours d'un père avec son fils fait un peu penser à ce qu'on voit parfois dans des documentaires animaliers (ne vous moquez pas!): le parent entraine son enfant, lui apprend où aller, quels passages éviter, vers qui se diriger, qui rejeter, que manger… Pour résumer, le parent apprend à sa descendance comment survivre.
Je suis heureuse d'avoir enfin lu ce roman qui resurgit souvent dans des articles, émissions, conversations… Je savais qu'il ne se passait rien mais je ne comprenais alors pas l'intérêt. Je sais maintenant pourquoi ce récit peut être marquant et considéré un peu comme un classique.
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Après "le vieil homme et la mer" voici ce qui aurait pû s'intituler " l'homme et le petit".
On ne saura d'ailleurs jamais leurs prénoms à ce père et ce fils jeté sur une route sans nom, elle aussi... on sait juste qu'ils vont vers le Sud c tout...
Roman apocalyptique et donc hautement anxiogène, peuplé de cadavres, de cannibales, il n'existe plus une once d'humanité dans ce monde réduit à la noirceur et à la poussière.
Cependant, ce père cherche durant tout le livre à atteindre le Sud et à trouver des gentils pour assurer un futur à son fiston...
Le langage est lui aussi très minimaliste, je pense n'avoir jamais entendu autant de fois "Je sais" et "Je ne sais pas" dans un livre.
Au fur et à mesure, l'espoir s'efface de nos coeurs et on se demande comment ils vont s'en sortir au milieu de tt ce foutoir...
Pas un coup de coeur pour moi mais je ne regrette pas de l'avoir lu... enfin écouté 😉
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Un monde apocalyptique, un homme, son fils et une quête.

Ce roman est un road movie très très déstabilisant pour le lecteur.

En effet nous sommes habitués aux chapitres, à la recherche d'émotions, aux réponses. Et c'est bien tout le contraire que nous donne l'auteur.
Avec ce style d'écriture soit on aime soit on aime pas.

Pour uniques personnages nous avons un père et son fils. Nous ne connaissons pas leurs prénoms et très peu de chose sur leur passé qui est seulement abordé sous forme de quelques cauchemars, de quelques retours en arrière.
Ils ont un but : atteindre le sud. le sud de quoi ? Où ça ? Pourquoi ? Nous ne le savons pas. Ils marchent et espèrent, c'est tout. Sur leur route, ils cherchent surtout de la nourriture, des abris et de quoi faire du feu. Presque un retour dans la préhistoire, les bases de l'humain, de la vie.

Nous rencontrons tout de même quelques autres personnages, des "méchants" ou des "gentils" s'il l'on reprend les mots du petit.

Comme dit précédemment, le contexte est un monde post-apocalyptique. Post à quoi ? Pareil au reste, on ne le sait pas.

Les dialogues sont courts, sans ponctuations, lourds de sens si on les comprend mais très frustrant si au contraire on ne comprend pas (comme les références bibliques et mythologiques par exemple).

Pour en venir à ce que j'en ai pensé : j'ai aimé. C'est déroutant, ça chamboule nos habitudes, nos acquis sur le roman. Je ne sais pas si je lirai un autre roman de cet auteur mais je considère ce livre comme une bonne expérience dans mon petit parcours de lectrice.
Cependant la fin m'a extrêmement déçu, comme pour tout le roman, l'auteur nous donne ce que l'on ne veut pas : une fin banale, sans révélation, sans but.

Conclusion : J'ai tenu à écrire cette chronique avant de d'étudier le roman en classe (c'est une lecture pour le bac) pour éviter que mon jugement premier ne soit déformé.

Lien : http://julibrary.skyrock.com..
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La rennomée de ce livre (et du film) a précédé sa lecture.
Bon. Un roman post-apocalyptique qui m'a rappelé "Ravage" de Barjavel (peut être à tord car j'ai lu ce livre il y a plusieurs décennies ...).
J'ai été alléché par le début : l'atmosphère, la précarité de la destiné des 2 personnages , le mystère sur le comment et le pourquoi de la situation... Que va-t-il advenir de ce père et de ce fils qui poursuivent sans relâche leur route dans un monde devenu particulièrement hostile? Vers quel but ?
Malheureusement, au fil des pages il ne se passe pour ainsi dire rien: ils marchent , connaissent la faim, retrouvent de la nourriture , font 2 ou 3 brèves rencontres... L'auteur nous livre de nombreux détails (comment le père parvient à ouvrir une conserve par ex) mais globalement il ne se passe vraiment pas grand chose.
Au final, je suis arrivé au bout de ce livre avec une impression très mitigée. Pas mauvais mais pas indispensable.
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L'apocalypse a eu lieu et le monde est désormais dévasté, sans aucune vie animale, recouvert de cendres, d'un gris monotone. Un homme, son fils et leur caddie rempli d'objets, de nourritures et de couvertures parcourent la route depuis plusieurs années déjà. Ils ne restent jamais très longtemps au même endroit pour éviter les « méchants », le peu d'humains restants, retournés à la barbarie, où seule la survie importe, quel qu'en soit le prix, fût-il le cannibalisme.

Les personnages sont dépersonnalisés au maximum : les prénoms des protagonistes ne sont pas donnés par exemple. Je comprends bien l'intention : le monde nouveau n'a plus rien à voir avec l'ancien, celui que nous connaissons, c'est une nouvelle ère, peu importe l'identité passée. Mais ne connaissant pas les personnages, leur histoire, j'ai eu du mal à m'identifier ou même seulement à m'attacher à eux.

Tout le long du roman, les mêmes faits se répètent, d'une manière cyclique : le père et l'enfant marchent, commencent à mourir de faim, trouvent de la nourriture, se reposent, et repartent sur la route. Chaque journée ressemble à la précédente. Pourquoi vivre dans un tel monde ? Quel est l'intérêt de se battre pour la vie quand il n'y a plus de vie ? Plus d'animaux, quasiment plus de végétaux, presque plus d'humains… Pourquoi se battre ? L'Homme se bat pour son fils certes. Mais, est-ce humain d'amener un enfant dans un monde comme celui-ci ?

Pas d'émotions, pas de passions, l'auteur utilise d'une écriture plutôt « clinique » et froide, aussi froide que l'est le monde décrit. Je n'ai pas trouvé assez exploité ce monde post apocalyptique, même si les questions soulevées par ce livre sont très intéressantes et replacent l'homme face à sa destinée ultime : la mort.
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Je reste quand même sur un avis mitigé pour ce bouquin. Je m'explique:
Il n'y a aucun chapitre ! Je déteste ce genre de mise en page. J'aime faire des pauses lors de ma lecture (comme pas mal de monde je pense) et du coup, j'utilise les fins chapitres pour m'arrêter. Et là, pas moyen... Bon on peux dire que c'est superficielle. Certes. le deuxième point que je n'aime pas dans un livre en général, c'est la description des paysages à rallonge et le manque d'action qui ne dynamise pas la lecture, bien au contraire...
Donc, ce livre réunit ces deux points. Mais, il faut dire que j'ai été surprise car malgré sa lenteur excessive on est happé dans cet univers apocalyptique et que l'on veux savoir le devenir des deux protagonistes.

En parlant des deux personnages principaux, ils n'ont pas de noms. Ils s'appellent l'homme et l'enfant. Ce que j'ai bien aimé car tout le monde peux mieux se mettre à la place de l'un ou de l'autre.
De plus, aucun pays ni ville ne se sont mentionnés. Ce livre est intemporelle et nous montre que ce monde apocalyptique peut facilement arriver. Ce qui m'a frustré, c'est que l'on ne sait pas ce qui s'est passée, et vu que je suis une grande curieuse, ça m'a pas mal perturbé.

J'ai donc visionné le film retraçant le livre réalisé par John Hillcoat, et il faut dire que je fus très surprise car j'ai trouvé que l'adaptation était très réussit. J'ai un peu mieux compris certains passages du livre.

J'ai passé un bon moment en lisant ce livre, mais je le lirais qu'une fois je pense car bien que l'histoire nous tient en haleine, je me suis perdue dans les longueurs du texte. Je ne le conseillerais pas à tous le monde, il faut aimé les livres où l'action n'est pas au premier plan mais plutôt la psychologie des personnages.
C'est pourquoi, mon avis reste mitigé. Il y a trop de lenteur à mon goût et pas assez d'action.
Lien : http://thesecretlibrary.ekla..
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