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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Paula McLain raconte une vie romancée de Beryl Markham. Beryl a deux ans lorsque sa famille s'installe au Kenya en 1904 ; deux ans plus tard sa mère, ne s'adaptant pas à la vie de la ferme repart pour l'Angleterre avec son fils aîné.
Beryl possède un caractère indépendant et bien trempé, elle n'a peur de rien. Avant d'être la première femme aviatrice à accomplir un vol transatlantique en solitaire, elle est la première femme entraîneur de chevaux de courses. Les personnages qui gravitent autour de Beryl sont pour la plupart illustres, Karen Blixen, la romancière, le Baron Bror von Blixen, Denys Finch Hatton, amant reconnu de Karen Blixen, guide de safari, les Princes royaux David et Harry d'Angleterre, ... L'auteure stipule que lorsque des personnages historiques sont cités, les situations, les incidents et les dialogues sont fictifs et dépourvus de toute intention de changer la nature imaginaire de l'ouvrage.
Ce roman bien écrit m'incite à lire le récit autobiographique de Beryl Markham Vers l'ouest avec la nuit dont Ernest Hemingway a proclamé « c'est un sacré bon bouquin ».
L'aviatrice est un roman riche pas avare de belles descriptions ni de poésies, une lecture agréable. À lire !
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" Avant que le Kenya soit une terre vieille de millions d'années et pourtant d'une certaine manière encore neuve, seule la plus majestueuse de nos montagnes portait ce nom .
On la voyait de notre ferme à Njoro , [...] dressant au bout de l'immense plaine dorée ses pics durs aux cimes desquels les glaciers n'avaient pas complètement fondu.
Derrière nous, la forêt Mau était bleue, drapée dans des écharpes de brume. "

Le décor est planté , presque familier : peu à peu surgit l'ombre de "La ferme africaine " ou de " Out of Africa " et, comme par enchantement , les personnages connus apparaissent les uns après les autres : Lord et Lady Delamere , Berkeley Cole, Cockie, Bror ,
Karen Blixen et Denys Finch Hatton ....
Beryl Markham née Clutterbuck on l' a aussi déjà croisée chez Karen : c'était Félicity .

Ici, on la retrouve de 1904 à 1936 .
Abandonnée par sa mère à 4 ans, c'est près de son père , de la nature et des chevaux que Beryl va puiser sa force et se construire.
Si elle a trouvé une mère de substitution en la personne de Lady Delamere , Lady D, la vie à la "colonie" sera toujours une épreuve mais elle restera toujours imprégnée de valeurs ancestrales acquises dans l'enfance près d'une tribu africaine .
Peu à peu , s'affirme une personnalité non-conformiste, entière, libre et passionnée, énigmatique à souhait .Compliquée et rebelle.

Beryl . On va donc la suivre dans le monde hippique : son domaine, sa passion .
Elle devient la première femme entraîneur puis éleveur .
Et, de défit en défit elle saute les obstacles, tombe, se blesse mais se relève toujours .
L'aviatrice naîtra plus tard ...

C'est aussi le monde de Karen Blixen et de Denys Finch Hatton . Plus le récit avance, plus il y a fusion entre les deux romans ; les deux histoires souvent n'en font plus qu'une , unies par un lien fort, intime et essentiel dans la vie de Beryl. Ces trois- là sont le coeur du récit .

Tout est fait pour que l'on succombe aux charmes romanesques d'une histoire d'amour .
C'est avec délice que je me suis laissée envahir par les images de "Out of Africa ", l'émotion au bord des yeux , la musique aussi revenait par bribes ...une vraie midinette !

Plus sérieusement, je pense qu'il est essentiel d'avoir en tête le livre de Karen Blixen ou le film pour bien profiter du récit ,pour bien appréhender l'atmosphère .

Mais il n'y a pas que du romanesque : l'auteure à conscience de laisser poindre en filigrane les horreurs du colonialisme : terres accaparées, peuplades exploitées , nature massacrée pour le plaisir de quelques nantis .
Le portrait de la colonie n'a rien de flatteur non plus et rien n'est fait pour l'enjoliver : elle est décrite comme étant un microcosme cupide et plutôt abject dans l'ensemble .
Aussi, le rapport à ce petit monde européen revêt-il une grande importance dans le récit pour expliquer en partie l'aspect relationnel des personnages .

Ce roman, je dirais qu'il est flamboyant .
Il est bien construit, mêlant biographie , histoire et fiction. Il va emporter le lecteur dans un puissant tourbillon de passion et d'aventure .

L'immersion dans le monde équestre est intéressante. révélant des connaissances pointues de l'auteure . Les précisions même très techniques ne rebutent pas le profane ; tout est mesuré dans ce livre .
Même observation sur le thème de l'aviation et les descriptions de vol .

Le portrait d'une jeune femme extraordinaire est particulièrement réussi ainsi que celui d'une époque, d'un pays, d'un pan de société et de personnages hors du commun .
Un excellent moment de lecture.


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Si vous choisissez ce livre pour son titre ou sa couverture, il faut vous attendre à une surprise. L'aviation n'est absolument pas le sujet principal de cette histoire, ce n'est qu'à la fin du livre que le thème est abordé.

Beryl Markham, l'héroïne de cette histoire, est une femme d'exception, une passionnée, une battante. J'imagine qu'en achetant "l'aviatrice" j'avais l'envie de rencontrer une personne de cet acabit, même si je ne m'attendais absolument pas à découvrir l'univers du cheval et plus particulièrement de l'élevage et du sport hippique.
Si vous aimez les chevaux, n'hésitez pas !
Comme je n'avais pas lu le résumé de l'éditeur avant de commencer ma lecture, ma seconde surprise a été de retrouver les personnages de "La ferme africaine" de Karen Blixen (Out of Africa).
J'avais été conquise il y a bien longtemps par le récit de Karen et bien évidemment par le beau Denys Finch Hatton. Les retrouver ici a été un vrai bonheur. Il m'arrive d'être déçue quand certains auteurs utilisent l'atmosphère, les lieux, les protagonistes d'un livre que j'ai aimé, je ressens même parfois comme un agacement...
Pour celui-ci j'ai adhéré immédiatement.
L'écriture est belle, l'histoire passionnante, les personnages terriblement attachants.
Ce livre a été un vrai coup de coeur et m'a donné envie de relire "La ferme africaine" pour rester plus longtemps sous le soleil d'Afrique avec les kikuyus, Karen, Denys, Berkekey et les autres...
Lien : http://uneautrelecture.blogs..
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Fallait-il rendre justice à Beryl Markham, pour que Paula McLain lui consacre un ouvrage, au demeurant fort réussi à mon sens ? Mais lui rendre justice de quoi au juste ? De ne pas avoir eu avec son récit auto biographique, Vers l'ouest avec la nuit, le même accueil que Karen Blixen avec le sien devenu si populaire, La ferme africaine, adapté au cinéma sous le titre Out of Africa.

Ces femmes ont toutes deux vécu, au début du vingtième siècle, une vie d'aventure au Kenya, alors colonie britannique. Elles se sont beaucoup fréquentées, appréciées mutuellement. Elles ont même partagé le même amant. Mais ça, ce n'est pas le point commun qui aurait pu renforcer leur amitié.

On peut même affirmer que Beryl Markham aura autrement marqué l'histoire que Karen Blixen. Si cette dernière a passionné son public en sachant mettre par écrit son amour de l'Afrique, du Kenya en particulier, premier regard vraiment respectueux des peuplades qu'elles a côtoyées, Beryl Markham, qui cultivait la même passion pour ce pays et ses autochtones pour y être née, a quant à elle ajouté à son crédit des prouesses propres à battre en brèche le monde masculin de ce temps, dont le moins que l'on puisse dire est qu'il n'était pas enclin à voir des femmes lui damer le pion.

Elle a été la première femme à obtenir son brevet de pilote professionnel et surtout à avoir traversé l'Atlantique d'est en ouest. Exploit à laquelle rien ne la prédisposait, si ce n'est son formidable goût de l'indépendance, son courage à toutes épreuves, sa capacité à rebondir quand tout avait périclité, tant dans les domaines professionnel qu'affectif. Si la chance lui a souri, elle ne l'a dû qu'à son audace, son opiniâtreté et son mépris d'une mauvaise réputation dont les jaloux ont voulu l'affubler.

Avant de se lancer dans le pilotage d'aéroplanes, elle avait déjà fait ses preuves sur les terrains exclusivement réservés aux hommes, en réussissant comme entraîneur - mot que l'on ne peut toujours pas mettre au féminin sans verser dans un registre plus péjoratif - de chevaux de course.

Abandonnée comme elle par sa mère durant sa prime enfance, Paula McLain s'est sentie très proche de ce personnage atypique au point de nous livrer une magnifique biographie romancée dans laquelle les fresques paysagères et les récits d'aventure nous donneraient la nostalgie du temps des colonies, si ce dernier terme ne comportait pas en lui-même son propre discrédit. Cette auteure à l'écriture fluide et sans métaphore a su parfaitement mettre en valeur ce curieux mélange qui caractérisait Beryl Markham, une sauvageonne à la beauté pourtant féminine. Personnage qui n'a dû son succès qu'à sa philosophie certes primitive, apprise à courir pieds nus avec les autochtones, mais au demeurant plus humaine que celle qui avait cours dans les salons de la société coloniale, laquelle se qualifiait sans rougir de bonne société.

Le style agréable de Paula McLain me donne le goût d'inscrire à ma liste de lecture une autre biographie de son cru : Madame Hemingway.

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Après une enfance passée dans le ranch de son père qui l'a élevée après l'abandon de sa mère peu après leur installation au Kenya, la jeune Beryl accepte d'épouser Jock, un propriétaire terrien voisin, qui peut sauver la ferme familiale. Mais l'indépendance de la jeune femme, qui a grandi dans un village kipsigi s'accommode mal de la rigidité et la violence de son mari...Devenue indépendante professionnellement comme entraîneur de chevaux, elle fréquente la communauté britannique qui gravite régulièrement autour de la Baronne Blixen, danoise, propriétaire d'une ferme et maîtresse de Denys Finch Hatton, mi-aventurier, mi-dandy, organisateur de safaris. Elle s'intéresse par la suite à l'aviation pour devenir la première femme à traverser l'atlantique d'est en ouest.

J'ai beaucoup apprécié cette biographie romancée dans laquelle Paula McLain nous fait partager le destin surprenant de cette jeune femme et qui permet de découvrir le Kenya, d'entre-deux guerres, la vie et les traditions kipsigi, une vraie évasion dans les paysages africains. Mais c'est également la vie des expatriés britanniques, aventuriers ou vrais entrepreneurs, faisant preuve d'adaptation et de véritable intérêt pour le pays ou de morgue condescendante qui est décrite au plus près.
L'aviatrice est le beau portrait d'une femme indépendante et attachante, déterminée à réussir dans un métier d'hommes - elle sera la première femme entraineur de chevaux de courses en Afrique - et dans une société britannique encore très guindée et corsetée, pleine de principes.
J'avais beaucoup aimé Mme Hemignway et j'ai retrouvé avec plaisir le style fluide de Paula McLain favorisant l'évasion et l'aventure.
Un seul bémol, L'aviatrice est un titre un peu trompeur la partie consacrée à l'aviation étant limitée et le titre original - Circling the sun - évoque plutôt la recherche d'un destin et d'un idéal, et reste plus fidèle à l'esprit du roman.
Une très bonne lecture pour s'évader et prendre de la hauteur...
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Coup de coeur surprise pour cette biographie romancée de la vie de Beryl Markham. Je pensais lire un copié collé de la ferme africaine et pas du tout. le roman revient sur la vie passionnante d'une pionnière de l'aviation, même si ce domaine est bien peu abordé et que le titre se révèle finalement trompeur. Abandonnée par sa mère, elle va être élevé entre les tribus et les animaux sauvages ce qui va lui forger le caractère et faire d'elle une femme peu conventionnelle pour l'époque, rebelle et indépendante. Les féministes de notre époque n'ont rien inventé. Petit regret néanmoins, j'aurais aimé que le roman évoque toute sa vie, et pas seulement les 25 premières années.
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Paula McLain m'avait conquise avec "Madame Hemingway". IL était donc tout naturel que "l'aviatrice" figure sur ma liste de Noël; d'autant plus que ce nouvel ouvrage me donnait l'opportunité de retrouver l'univers magique de l'élégante et raffinée fermière Karen Blixen, du séduisant mais indomptable Finch Hatton et de tous les colons installés sur ce territoire africain fascinant qui s'appellera plus tard le Kenya.
Le roman aurait pu titrer "la cavalière" car l'héroïne Beryl Markham passe infiniment plus de temps à entraîner les chevaux qu'aux commandes d'un avion. Peu importe pour moi car je n'étais pas spécialement motivée par l'aspect "pionnière à la conquête du ciel".
Revenons à Beryl, fille de colons anglais, privée de mère et élevée un peu à la sauvageonne... de quoi développer un caractère bien peu conventionnel.
Malgré ses tentatives de vie conjugale et de maternité, elle n'a rien d'une vestale au foyer ni d'une mamma sicilienne protectrice, encore moins d'une épouse enamourée et dévouée. Sa vie est pleine d'audace, de rencontres. Ses choix sont parfois malheureux mais elle est capable de se sortir des pires situations. Peu scrupuleuse sans doute mais mon but n'est pas de la juger.
L'auteure a très habilement saisi et exprimé toutes les facettes de sa personnalité. Elle réussit une fois de plus, une biographie romancée à la fois sans prétention, pleine de panache imprégnée de la formidable énergie de sa cavalière-aviatrice-aventurière.
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De façon inattendue, ce livre est le pendant de "La Ferme Africaine" (au cinéma "Out of Africa").
Il se passe à la même époque et l'on y rencontre les mêmes personnages, dont la Baronne BLIXEN et celui que toutes deux ont aimé : le fameux Denys, tragiquement disparu.
Vie en Afrique sans contrainte, élevage de chevaux de course, vie londonienne de contraintes, c'est vers la fin du film que nous rencontrons l'héroïne dans la peau d'une aviatrice.
Une héroïne féministe attachante, qui doit lutter contre la société étriquée des expatriés à la fin des colonies.
Afrique envoûtante et amours impossibles, un cocktail à savourer comme sur la véranda d'un country club au Kenya.
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Quand Gérard COLLARD a parlé sur France Info de ce livre et que j'ai compris par bribes : "Afrique, Karen BLIXEN, femme aviatrice de tempérament", j'ai su que ma carte bleue allait connaître un nouveau débit ! J'avoue, j'ai été faible et je confesse que cette faiblesse m'a comblée car je me suis retrouvée au bord des lacs africains à chevaucher avec Beryl MARKHAM et j'ai A.D.O.R.E .....

Abandonnée par sa mère et élevée au KENYA au début du XXème siècle par un père éleveur de chevaux, Beryl MARKHAM a connu une enfance non conventionnelle au sein de la demeure familiale et a cotoyé avec bonheur la tribu Kipsigi vivant sur le domaine. Devenue une jeune femme au fort tempérament et audacieuse, elle va se marier par raison mais aimer en secret avec passion Denys FINCH HATTON, amant de l'auteur de "La ferme africaine". Contemporaine de Karen BLIXEN , elle entretiendra une amitié teintée de rivalité amoureuse avec l'écrivain danois et sera fidèle à son ami d'enfance Kipsigi qui partagera son existence malgré les aléas. Femme singulière devenue avec succès la première entraîneuse de chevaux de course, elle se destinera finalement à l'aviation à l'instar de son grand amour FINCH HATTON. Première aviatrice à accomplir un vol transatlantique en solitaire d'est en ouest, Beryl MARKHAM connaîtra un destin hors du commun teinté de réussites et de grands désespoirs....

Je suis souvent fascinée au cours de mes lectures par les portraits de femmes atypiques et exceptionnelles et avec Beryl, je n'ai pas été déçue! Son existence à elle seule est un vrai roman et Paula MAC LAIN a su retranscrire toute la singularité du destin africain de cette femme du début du XXème siècle. On découvre un vrai personnage affirmé et envoûtant, affrontant ses démons et ses bonheurs avec la même obstination. Les paysages africains évoqués dépaysent totalement et se retrouver au milieu de cette nature ingrate et majestueuse est un bonheur de lecture en lui même. Enfin, la passion amoureuse de Beryl basée sur la liberté et l'adoration sans limite qu'elle vouait à FINCH HATTON finit par emporter le lecteur au coeur d'une relation enflammée... L'ambiguité des relations du trio FINCH HATTON, BLIXEN et MARKHAM apporte du piment à une passion dévorante.

J'espère vous avoir convaincus de vous plonger sans attendre dans cette lecture envoutante et exceptionnelle de part son héroine mais aussi de part son époque particulière au sein d'une communauté coloniale libérée. L'Afrique du XXème siécle reste pour moi un critère de choix pour mes lectures et encore une fois l'avis de Gérard COLLARD a su me conquérir... Enthousiasmée par ce roman de Paula MAC LAIN, hé bien je me suis précipitée acheter son premier opus paru en poche "MME HEMINGWAY" qui est venu rejoindre ma PAL déjà vertigineuse !



MYMY

Lien : http://cousineslectures.cana..
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Envolez-vous pour le Kenya !

L'aviatrice nous raconte la vie de Beryl Markham, (1902–1986), aventurière, courageuse, elle est la première femme à obtenir une licence pour entraîner des chevaux de courses d'abord, et surtout la première femme à traverser en solo l'Atlantique d'Est en Ouest en avion. Elle a tenté de vivre libre et en a payé parfois le prix, trop moderne pour son temps.
D'origine britannique, elle arrive au Kenya à l'âge de 5 ans : on y retrouve les paysages majestueux et toute l'atmosphère de l'époque coloniale du début du XXè siècle, et c'est avec beaucoup de plaisir et de nostalgie que l'on y croise, sous un angle différent, les personnages réels du merveilleux film Out of Africa : Karen Blixen et le beau Denys Finch Hatton, et aussi Lord Delamere et le distingué Berkeley Cole.

Beryl Markham est représentée dans le film Out of Africa par le personnage de Felicity

Ce livre est en partie inspiré de ses mémoires, West with the Night (Vers l'Ouest avec la nuit), datant de 1942.
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