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EAN : 9782258161535
Presses de la Cité (24/01/2019)
4.19/5   59 notes
Résumé :
Celle qui osa quitter Ernest Hemingway...

Fin 1936. La jeune romancière Martha Gellhorn a vingt-sept ans mais déjà une solide réputation de globe-trotteuse. De neuf ans son aîné, Ernest Hemingway est en passe de devenir le monstre sacré de la littérature américaine. Elle est célibataire mais connaît les hommes, il en est à son deuxième mariage. Entre eux, la complicité est d'abord intellectuelle. Mais la guerre a le pouvoir d'attiser les passions... D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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En 1936 Martha Gellhorn, jeune américaine de 27 ans nous est présentée comme une jeune romancière, désireuse de faire du journalisme.
Sa famille, représentée par un père obstétricien, une mère très active mais toujours présente pour son mari sont des parents très affectueux, désirant en même temps voir leur fille rentrer dans un format plus rassurant plus pour lui éviter des tracas que pour préserver leur réputation.
Martha ne veut rien entendre. Elle est très concernée par les conflits mondiaux en Espagne, en Allemagne, les régimes dictatoriaux.
Elle est en même temps très libre et avoir des relations avec des hommes mariés ne la gêne pas.
C'est ainsi qu'elle fait la connaissance d'Ernest Hemingway, marié, père de famille. Elle deviendra sa nouvelle épouse et divorcera de sa propre initiative.
L'harmonie ne régnait pas entre eux, trop en concurrence sur les sujets qu'ils traitaient.
Chemin faisant, Martha Gellhorn deviendra une grande reporter de guerre et s'éteindra à plus de 80 ans.
Le livre est très intéressant, ressemblant plus à une chronique qu'à un roman avec un fond historique très important.
On retrouve Paula McLain dans le choix de ses héroïnes : des femmes libres comme dans "L'aviatrice" et "Madame Hemingway".
Dans ce livre -ci l'auteure jette un regard d'américaine sur les conflits en Europe et j'ai trouvé ce regard peu courant et plein d'enseignements.

Challenge plumes féminines


Un grand merci à l'opération masse critique privilégiée et aux éditions Presses de la Cité qui m'ont permis de découvrir ce destin d'une femme vraiment hors du commun.
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Ernest Hemingway a eu quatre épouses. Dans Madame Hemingway, Paula McLain nous dressait le portrait de la première d'entre elles, Hadley Richardson. Avec cet ouvrage, La troisième Hemingway, c'est sur Martha Gellhorn qu'elle pose son regard. Autant la première a été celle qui avait cru en lui, avait soutenu, stimulé ce parfait inconnu qui tirait alors le diable par la queue. Autant Martha Gellhorn fut celle qui a dû se battre pour exister face au monstre de célébrité qu'il était devenu entre temps. Deux femmes, deux courages. Et malheureusement pour elles, deux déceptions amoureuses.

Lorsque je me suis vu proposé de confier ma perception de ce nouvel ouvrage de Paula McLain, je n'ai pas hésité une seconde. Persuadé que j'étais de retrouver dans La troisième Hemingway, ce talent avec lequel l'auteure avait su me faire entrer dans l'intimité de ses personnages, sans sombrer dans le parti pris ou le voyeurisme. Paula McLain sait convaincre de la sincérité sentimentale, de la force de caractère qu'il a fallu à ces femmes pour exister en des époques où la notoriété ne pouvait être que masculine.

Avec un style agréable et limpide, l'auteure fait revivre ses personnages avec une incroyable authenticité. Personnages féminins qu'elle évoque avec une complicité subtile, sans se laisser déborder par la solidarité féminine qui ne peut pas ne pas l'animer. Surtout lorsque ces femmes sont confrontées à des monstres de célébrité comme cela a pu être le cas avec Hemingway.

Martha Gellhorn s'est battue pour exister, ne pas rester à l'ombre de ce mari célèbre et envahissant, être reconnue pour elle-même puisqu'elle écrivait elle-aussi. C'est sans doute une des raisons qui l'a poussée à prendre tous les risques dans ce métier de reporter de guerre qui répondait à ses aspirations aventurières. C'est ce combat-là, d'être soi-même et non le faire valoir d'un autre, ou la femme de …, que Paula McLain nous fait appréhender dans cet ouvrage consacré à la troisième épouse du futur prix Nobel de littérature.

En contre poids de ses sentiments à l'égard de l'écrivain repu de son succès, consciente de la faiblesse de sa position, Martha Gellhorn a tenu à préserver son indépendance. Elle a eu l'intelligence de dominer ses sentiments, en forme de mise à l'épreuve de ceux de son illustre époux. Prudente, elle n'a pas voulu avoir d'enfant de son héros tout en se prenant d'affectation pour les trois garçons qu'il avait eus avec ses deux premières épouses. Une mise à l'épreuve qui dévoilera malheureusement la volatilité de cet époux et sa soif d'exclusivité. le talent est exigent, le succès est égoïste. Martha Gellhorn s'est brûlé les ailes au contact de cet homme des cavernes avide de la reconnaissance des autres, avare de la sienne.

C'est à chaque fois un univers féminin dans lequel Paula McLain nous incorpore. C'est tellement bien écrit qu'on voudrait qu'il soit objectif. Elle choisit des personnages forts qui n'inspirent pas la compassion. Je repense à cet autre ouvrage de son cru qui m'avait séduit, L'aviatrice. Il y a chez cette auteure cette grande faculté à lier les références historiques avec une atmosphère du quotidien des plus crédibles. Y aurait-t-il de sa plume un ouvrage sur les autres madame Hemingway que je m'empresserais de me le procurer.

Je remercie vivement Babelio et les Presses de la cité pour m'avoir adressé cet ouvrage que j'ai lu avec un plaisir non dissimulé.
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Rien ne prédisposait Martha Gellhorn à devenir la grande reporter de guerre qu'elle va devenir...Née en 1908 dans une famille de la haute société de Saint Louis - sa mère est camarade d'enfance d'Eleanore Roosevelt - c'est déjà une enfant déterminée, elle sait qu'elle veut voyager. Engagée en 1931 pour relater les effets de la grande dépression, l'ensemble de ses récits sera publié dans un ouvrage "j'ai vu la misère : Récit d'une Amérique en crise". Son physique de mannequin grande et blonde la dessert mais sa rencontre avec Hemingway, déjà écrivain établi qui l'encourage, va changer ses plans...Il est sur le point de partir en Espagne pour tourner un film de reportage afin de lever des fonds et plaider la cause des républicains. Sa décision est prise elle sera reporter pour témoigner et c'est à Madrid que leur relation va débuter; la proximité de la mort, les bombardements, les snipers, la promiscuité du danger vont resserrer les liens des deux américains qui deviennent amants malgré qu'Hemingway soit déjà marié. Et c'est cette guerre qui révèlera le caractère fort et indépendant de la jeune femme. De retour aux États-Unis leur relation reprend mais son besoin d'exister face un amant aussi flamboyant la fait repartir en Tchécoslovaquie, en Finlande où, en Carélie, elle subit les bombardements de l'armée russe. Puis la Chine en guerre contre le Japon. Entre ses missions elle retrouve Hemingway avec lequel, une fois divorcé, elle emménage à la Finca Vigià à la Havane. Enfin mariés, leur relation va rapidement se déliter, Hemingway prend ombrage de ses absences, s'alcoolise, et, en panne d'inspiration après son roman majeur Pour qui sonne le glas, s'aigrit...Martha, elle, ne supporte plus de n'être considérée que comme la femme d'Hemingway, la vie dans l'ombre du grand écrivain l'étouffe...
La troisième Hemingway est la biographie romancée et néanmoins très documentée dans laquelle Paula McLain fait revivre une femme d'exception, grande reporter de guerre, unique femme à avoir vécu le débarquement de 1944, épouse d'un véritable ogre, qui consumera chacune de ses quatre femmes à l'instar de Picasso. Deux personnalités fortes qui s'attirent s'enflamment, se jalousent, s'envient et finiront par se détruire...Un Hemingway que l'on découvre vulnérable et fragilisé par cette femme intelligente qui revendique son indépendance qui l'abandonne, déclenchant sa jalousie et sa vindicte. Paula McLain réussit brillamment, par un style fluide, sans temps morts ni digressions à faire revivre une femme d'exception et à mettre en lumière le rôle déterminant des correspondants de guerre, en particulier les femmes.
Un portrait magnifique et réussi que j'ai eu plaisir à découvrir.
Je remercie les Presses de la cité et Babelio pour cette belle découverte lors cette masse critique privilégiée.
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Love and Ruin : le titre anglais de l'ouvrage me paraît mieux convenir que "la Troisième Hemingway", pour résumer la biographie romancée de Paula McLain.
L'amour, c'est celui qui va unir pendant près de sept ans Martha Gellhorn et Ernest Hemingway. Ils se rencontrent en 1936, elle a vingt-sept ans, il a trente six ans, ils vont partir ensemble en Espagne comme correspondants de guerre. Martha Gellhorn, journaliste, écrivain sera la Troisième "Madame Hemingway". Elle deviendra une des plus célèbres correspondantes de guerre du vingtième siècle, couvrant les plus grands conflits, et rapportant aux lecteurs de Collier's tout ce qu'elle avait pu vivre, au plus près des combats.
Les ruines, ce sont celles d'un monde stable qui va disparaître à jamais, mais c'est aussi, celles de l'amour de Martha Gellhorn et d'Ernest Hemingway. Un écrivain renommé n'admet pas qu'une journaliste portant son nom lui fasse de l'ombre … Les sentiments, la complicité, volent en éclat alors que le talent de Martha Gellhorn est reconnu.

Paula McLain a choisi de mettre l'accent sur ces deux caractères forts, cette rivalité, cette incompréhension croissante - alors que le monde se déchire.
C'est cet angle d'approche qui m'a particulièrement intéressé.
L'ouvrage reposé, je garde à l'esprit les images particulièrement vives de la guerre d'Espagne, des combats violents et des souffrances des civils mais aussi la vie calme et douce de l'intermède à Cuba.
J'ai aimé découvrir le travail d'une correspondante de guerre, tout le caractère, le talent qu'il a fallu à Martha Gellhorn, pour rapporter à ses lecteurs, pendant soixante ans, les conflits mondiaux. Il s'agit d'une biographie romancée qui m'a donné envie d'en savoir plus…

Je remercie les Editions Presse de la Cité, ainsi que Masse Critique de Babelio, de m'avoir permis de recevoir La troisième Hemingway, de Paula McLain, et d'en faire la critique.
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Comment l'union de deux tempéraments explosifs pouvait-elle perdurer ? N'était-elle pas promise à l'échec comme le père de Martha l'avait pressenti ?

Paula Mc Lain se glisse dans la peau de Martha Gellhorn, cette journaliste-écrivaine, dont la plus grande passion fut d'être correspondante de guerre, de témoigner, de rendre compte des douleurs, des massacres, de la vie des hommes et femmes qui vivaient au coeur de ces conflits.

Ernest Hemingway la rencontre à Key West, un de ses fiefs, et pour lui ce fut un coup de foudre, ce grand colosse avait un coeur qui pouvait s'enflammer au premier regard. Elle, jolie jeune femme de 27 ans,  il lui a fallu un peu plus de temps et c'est sur le terrain de la Guerre d'Espagne, que ses sentiments changèrent, passant de l'admiration pour le grand écrivain renommé, du correspondant de guerre qu'il était déjà à celui de l'amour.

Leur couple était explosif car fait de deux identités similaires : le même goût pour l'aventure, le même goût de liberté, le même désir d'écrire alors comment arriver à faire durer les sentiments quand s'installe peu à peu une sorte de rivalité, quand Martha n'est identifiée que comme Madame Hemingway, quand son travail d'écriture est toujours mis en comparaison avec celui de Monsieur, déjà reconnu et qui finit l'écriture de ce qui deviendra son chef-d'oeuvre : Pour qui sonne le glas.

Martha Gellhorn a souffert de l'ombre de ce mari hors du commun, buveur, pêcheur, déjà deux fois mariés, deux fois divorcés, père de 3 enfants, imprévisible mais aussi tendre, aimant, ne pouvant vivre seul, envahit de démons qui pouvaient le laisser de longs mois sans écrire. Il eut la maladresse de lui proposer d'écrire sous son nom d'épouse, peut-être généreusement mais elle refusa, elle voulait que son travail ne soit reconnu que pour sa valeur d"écrivain, de journaliste.

Il tendit les bras et me serra tout contre lui, et je sentis mon coeur affolé, petit oiseau aimé, attrapé et réconforté. J'étais sa chérie. On ne pouvait rien faire contre cela. J'aurais beau me débattre, je n'arriverais pas à sortir de son ombre. (p379)

Martha Gellhorn était une sorte d'Hemingway au féminin, seule femme journaliste présente lors du débarquement sur les plages françaises, baroudeuse, n'ayant qu'une idée en tête : voir et témoigner de ce que ses yeux voyaient. Un tempérament fort qui ne put que s'affronter à celui de l'écrivain. Leur couple courrait à sa perte dès le début, même si chacun tenta de trouver des moyens pour le sauver.

Nous sommes tellement indépendants, lui dis-je aussi doucement que possible. Nous avons tellement besoin de vivre notre vie. Je ne sais pas comment nous allons pouvoir concilier tout cela. (p335)

Mais comment, comment, comment veux-tu que ça marche ? aurais-je dû m'écrier. Tu es le soleil et je suis la lune. Tu es le fer et je suis d'acier. Nous ne pouvons ni plier, ni changer. Au lieu de cela, je me suis approchée de lui. J'ai posé la tête sur sa bonne épaule massive de nigaud, et je l'ai embrassé, ravalent mes doutes et mes craintes. faisant taire ma raison.

- Je t'aime tellement (p336)

J'ai retrouvé certains sentiments éprouvés à la lecture de Mrs Hemingway : la force et le caractère trempé de cette jeune femme, sa volonté d'être présente à l'égal de ses compatriotes journalistes masculins sur les terrains de guerre, ne souhaitant pas devenir mère mais ayant une profonde tendresse pour les fils d'Ernest. J'ai retrouvé également la fragilité d'Ernest Hemingway, s'enflammant et épousant la source de ses émois, devenant un homme ne supportant pas l'éloignement de son épouse, mais disparaissant parfois pour rejoindre ses amis pour des parties de pêche, des beuveries.

Par contre il ne supportait pas quand "Lapin" prenait l'initiative de partir pour des reportages, n'oubliant pas son mari mais ayant besoin de cet espace de liberté pour exister.

A travers le mariage de Martha et Ernest on parcourt avec les journalistes les villes bombardées, les risques pris, les luttes fratricides, les horreurs de la guerre mais on découvre également le travail de ces deux écrivains, dévorant, égoïste qui ne laisse que peu de place à autre chose.

Comme dans son précédent roman, Paula McLain s'attache à des femmes libres, fortes et déterminées. le récit se lit d'une traite, on est embarqué dans cette vie de baroudeur, vivant à leurs côtés cette vie de nomades, côtoyant la mort mais aussi une magnifique histoire d'amour faite de douceur et d'affrontements, de tendresse et de rivalités, où leurs personnalités ont trouvé dans leur mariage un terrain de combat dont aucun n'est ressorti indemne.

Il est surprenant de constater que leur union n'a vécu que le temps de deux guerres comme si l'amnistie et la paix ne pouvaient régner entre eux.

Une sensation délicieuse. Je m'allongeai pour lire, m'imprégnant de la paix et du silence, et ne me sentant qu'un tout petit peu coupable d'être aussi heureuse de cette solitude. (p372)

Merci à la Masse Critique Privilégie Babelio et aux Editions Presses de la Cité pour cette lecture
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
15 avril 2019
Toujours à la recherche d’héroïnes au destin hors du commun, la romancière américaine Paula McLain s’est penchée sur la vie et la carrière incroyable de la journaliste de guerre américaine Martha Gellhorn pour écrire son nouveau roman, La troisième Hemingway.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeFigaro
14 février 2019
L'auteur continue de rendre hommage aux femmes d'Hemingway en racontant la relation qu'il a entretenue avec la belle et romanesque Martha Gellhorn.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
- Justement, pourquoi êtes-vous venu ?
- Comme tout le monde, je suppose. Parce que j'étais trop remonté pour faire autre chose. Je venais de recevoir mon diplôme McGill mais je me suis dit : A quoi ça pourra bien me servir si le monde devient fou ? C'est vrai. Je me suis dit : C'est le tour de l'Espagne maintenant, mais ça pourrait être n'importe qui d'autre ensuite si on arrête pas Franco.
- C'est ce que je crois aussi, mais c'est dur de mourir pour des idées, non ?
- C'est dur de mourir tout court, dit-il, le rouge lui montant aux joues et son stylo se mettant à trembler dans sa main gauche. Au moins, c'est nous qui défendons la bonne cause.
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J’avais toujours éprouvé le besoin de voir les choses directement. C’était ce que je faisais, en essayant de rester concentrée sur chaque jour, chaque rencontre, et de ne pas me laisser démoraliser par mes problèmes de couple.
J’écrivis beaucoup d’articles, très vite – la plupart concernant des gens ordinaires, car c’étaient les sujets qui m’avaient toujours le plus intéressée. Je les côtoyais et les observais jusqu’à ce que j’aie repéré ce qu’il y avait d’original dans leur histoire, ce qui était vrai, et ce qui valait la peine d’être transmis.
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Dans ces bois, j'eus l'impression d'être dans un autre temps. Nous dormions sous des fourrures raides, comme les personnages d'un roman de Tostoï, et de la vapeur montait du corps chaud des chevaux de labour qui piétinaient la neige alentour. Avec leur pelage sale et emmêlé, les crins de leur longue queue pris dans les glaçons, ils étaient si différents de Blue, dans la lointaine Sun Valley, qu'ils semblaient issus d'une espèce différente.
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- Nous ne pourrons jamais comprendre exactement ce que vivent ces garçons, mais au moins nous voyons le terrain, et nous les regardons en face.
- Et nous voyons les livres qu’ils lisent.
- Voilà. C’est cela qui est important dans le journalisme. Il faut se méfier des récits des autres. Ne pas se contenter de ce que vous racontent les gens si on peut faire autrement. Il faut faire l’expérience personnelle de la situation. Ecrire ce que l’on voit, ce que l’on ressent.
Cela me donna à réfléchir.
- Mais l’objectivité, dans tout ça ?
- Ne te fais pas d’illusions, ça n’existe pas.
- Je suis heureuse de te l’entendre dire. Je pense souvent au petit garçon que j’ai vu mourir place Santo Domingo. Je voudrais écrire quelque chose sur lui, mais je ne crois pas pouvoir le faire sans laisser parler mes émotions.
- Lance-toi. Le tout, c’est de commencer, peu importe comment.
- Mais si c’est mauvais ?
- Et alors ? Ca ne serait pas le pire.
- Non, c’est vrai. Le pire – je le savais déjà – serait d’avoir trop peur pour essayer.
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Pour qui sonne le glas sortit, salué par les critiques dithyrambiques, des paroxysmes de louanges. Même les critiques littéraires les plus difficiles ne purent nier la force de ce livre et son efficacité...
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