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EAN : 9782072731129
160 pages
Gallimard (08/06/2017)
3/5   9 notes
Résumé :
«Le lit dans lequel je me réveille n’est pas le mien. Il est bien trop haut, bien trop droit, trop étroit, avec des pieds en tubes de métal peints en gris, en ce gris passe-partout, entre gris souris et ciel de novembre, plus clair que celui des navires de guerre, mais plus foncé que ceux des flanelles à la mode au temps où ces bateaux se faisaient la guerre. Des gens pensent qu’il n’y a qu’un seul gris, il y en a des milliers, et de toutes les nuances. Celui dont j... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai l'habitude de mettre dans ma PAL des romans qui me sautent aux yeux sur un moment T ... malheureusement, une fois ce moment passé, il n'est pas rare qu'il ne me saute plus autant aux yeux. C'est le cas de ce court roman. J'y suis allé avec appréhension mais sans à priori. Pourtant ça n'a pas vraiment fonctionné.

L'écriture est très belle. J'ai d'ailleurs relevé quelques citations qui m'ont marqué. Mais honnêtement, je me suis beaucoup ennuyée. Je m'attendais à une histoire davantage basée sur la maladie, le combat justement contre ce vautour qui attend au pied du lit et donc de la rémission. Finalement, on ne parle pas de tout ça.

Ne trouvant pas grand intérêt à cette histoire, j'ai fini par lire de façon « feuilletée » : un paragraphe par-ci, un autre par-là, choisissant ceux me semblant les p'us intéressants. Disons-le, je me suis lassée de ce roman assez rapidement. Il faut dire que je n'aime pas être roulée dans la farine ...
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Attrapé au vol pour essayer de survivre à l'entre-deux fêtes Noël-Nouvel an (j'ai horreur des fêtes de fin d'année), cette immersion dans les pensées de David McNeil a fait son office quelque temps. Son espace mental ressemble à un appartement un lendemain de fête : légèrement en désordre, des bouteilles vides et des cotillons traînant derrière les canapés, une culotte rose en dentelle flottant à une poignée de porte. La joie de se retrouver entre amis imprègne encore l'atmosphère, mais déjà mêlée à une lucidité qui étreint le coeur : sous la fête le vie s'effrite et le corps se dégrade. L'amusement est-il vraiment si insouciant et si libre qu'il en a l'air ? Gentil brigand, malade indiscipliné, David McNeil fait un numéro de charme qui donne de la saveur à ses souvenirs. le vautour qui le guette au pied de son lit reste coi, seul son regard en dit long. Contrairement aux archanges et à Lucifer qui se révèlent plutôt bruyants et ennuyeux dans leur logorrhée. Sous le séducteur, le malade en bave. le voyage en chimiothérapie et en radiothérapie est assez poignant. Je me suis malgré tout lassée au deux tiers comme je l'aurai fait si un homme, jouant de galanterie et de cordes sensibles, et voulant vérifier qu'il était toujours vivant, était venu m'entreprendre à une table de café.

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Cette gêne à déglutir s'est avérée une tumeur de 7 cm à l'oesophage; on ne donne pas cher de David McNeil; un vautour s'installe au pied de ce lit d'hôpital au froids montants d'acier, partageant les lieux avec l'ange gardien Gabriel.

Mais il ne s'en laisse pas compter, McNeil, sa fantaisie ne le lâche pas, et si la mort n'est pas un drame, la vie est quand même une belle option, à laquelle la poésie, l'humour et l'imaginaire apportent leur piment
.
Récit distancié quasi joyeux d'une maladie qui n'enlève pas la joie de vivre, Un vautour au pied du lit est un objet funiculaire qui s'attache à décrire l'homme et ses fantasmagories plutôt que son combat.
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Avec panache et humour, ce chanteur, guitariste et écrivain nargue la souffrance et la mort.
J'ai refermé le livre avec la confirmation que la vie est une invention vraiment magnifique !
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critiques presse (1)
Bibliobs
16 juin 2017
David McNeil, qui doute d'être un vrai chanteur et un bon guitariste, mais aurait tort de contester sa verve d'écrivain, se définit comme un troubadour métissé de griot.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le lit dans lequel je me réveille n’est pas le mien. Il est bien trop haut, bien trop droit, trop étroit, avec des pieds en tubes de métal peints en gris, en ce gris passe-partout, entre gris souris et ciel de novembre, plus clair que celui des navires de guerre, mais plus foncé que ceux des flanelles à la mode au temps où ces bateaux se faisaient la guerre. Des gens pensent qu’il n’y a qu’un seul gris, il y en a des milliers, et de toutes les nuances. Celui dont je parle est universel : c’est ce gris qui annonce la tristesse, sinon le malheur, ce gris de garde à vue, des casiers de vestiaires et des tables de nuit dans les pensionnats, qui pour moi aujourd’hui est celui d’un lieu que je ne connais pas et sur lequel, ce matin, j’ouvre les yeux. Ce n’est pas celui d’une infirmerie ni d’un dispensaire. Peut-être est-ce celui d’un hôpital ou encore d’un asile, j’ai déjà fait trop de séjours dans de tels endroits, ces endroits étranges où on sent qu’un peu partout traînent des âmes, comme celles que Gogol appelait des « âmes mortes ».
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J’ai toujours aimé que mes mignonnes, quand elles voulaient bien que je m’allonge près d’elles, soient nues contre ma peau, même si je sais bien qu’elle ressemble chaque jour un peu plus à du vieux parchemin. Une triste mode s’installe : les filles dans les films font l’amour sans ôter leur tee-shirt, alors qu’il y a dix ans elles étaient si fières d’exhiber leur poitrine, en Technicolor, CinémaScope et Panavision, la faisant danser à la cadence qu’imprimaient leurs reins jusqu’aux sommiers des lits, assises, triomphantes et à califourchon, sur un acteur soumis, sans doute ravi de l’être, belles et dignes descendantes de la grande Zénobie, reine et souveraine de l’empire de Palmyre.
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Si Napoléon a dit un jour que l’avenir appartenait aux gens qui se lèvent tôt, tout le monde sait depuis longtemps que l’avenir appartient aux gens qui font travailler les gens qui se lèvent tôt. À part les « hommes de l’art », bien des gens sortent de leur lit au chant du coq alors que personne ne le leur demande, quand tant d’autres n’ont pas le choix, comme les aiguilleurs du ciel, les pilotes de ligne, les moines trappistes et les douaniers volants.
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Il vaut parfois mieux retourner dans le rêve qu’on vient de quitter plutôt que d’affronter de façon trop brutale cette réalité que redoutent tous les cœurs piétinés, et traîner tant qu’on peut, la joue lovée contre son oreiller.
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On imagine mal le soulagement que peut vous apporter un refrain idiot quand on vous pique le bras ou l’épaule. Lorsqu’on me fraise une molaire, me remboîte les phalanges après un coup de poing mal donné, me craque les vertèbres sur la pente d’une piste de ski, je plante toujours un ongle dans une de mes mains, mais, au lieu de chanter Vingt kilomètres à pied ou Ta-ra-ra Boum-de-ay, je me joue dans la tête That’s Amore, une petite merveille qu’on décline sur trois temps, les chants binaires sont destinés aux musiques militaires, la marche au pas cadencé est toujours binaire, alors la musique doit l’être aussi.
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DAVID McNEIL - HOLLYWOOD (AVEC LES CHANTEURS MASQUES)
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