AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782811208813
336 pages
Milady (23/11/2012)
3.65/5   157 notes
Résumé :
Auteure d’un presque Pulitzer, Abigail Donovan se débat contre l’angoisse de la page blanche. Aussi, lorsque son agent lui ouvre un compte Tweeter, elle se laisse happer par les tweets, retweets, hashtags, etc. Guidée par l’un de ses followers, « MarkBaynard » – un professeur d’université en congé sabbatique et twitteur hilarant -, Abigail retrouve l’inspiration et le goût de vivre. Mais pourquoi rester devant son écran alors que Mark parcourt le monde ?
Que lire après Pour un tweet avec toiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (107) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 157 notes
Une fois n'est pas coutume, j'ouvre cette chronique avec une anecdote personnelle.

Salon du Livre, quelque part entre N53 et U22
Je confiais à une amie à l'esprit bien acéré ma déception à la lecture de Pour un tweet avec toi. J'étais littéralement en train de m'embourber car dans l'incapacité de résumer ma pensée (ô surprise !) quand soudain, ladite amie m'a pointé du doigt le livre de David Foster Wallace qui trônait sur un des stands. le titre ? "Un truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas". Je souris. Voilà. C'était exactement ça.

Ça m'écorche les doigts de l'écrire mais Pour un tweet avec toi est la déception la plus amère que j'ai connue – juste après l'homosexualité de Matthew Bomer, cela va de soi. Pourtant, en soi, tous les ingrédients pour me plaire étaient réunis : une auteure en proie à la page blanche, moult références aux séries et aux films, une amourette via Twitter – auquel j'ai moi-même longtemps été accro jusqu'à ce qu'enfin je parvienne à me "désintwoxiquer" – de l'humour, bref, tout, absolument tout, était là. Excepté peut-être la magie.

La faute, dans un premier temps, aux clins d'oeil incessants de Teresa Medeiros – trop de références tuent la référence – qui, je n'en doute pas, partaient d'une bonne intention, celle de recréer à l'écrit la joute verbale qui accompagne souvent l'aube d'une relation, mais qui, parce que trop nombreux, sonnent malheureusement faux. Alors peut-être que je ne fréquente pas les bonnes personnes mais rassurez-moi, toutes les conversations et plus spécifiquement ici les flirts du monde ne sont pas uniquement un ping-pong géant et über référencé, si ?

En outre, ces clins d'oeil sont dans leur grande majorité très ciblés (Glee, Gilmore Girls, Beverly Hills etc) ce qui a tendance à m'agacer. Sans doute visent-ils un public "girly" mais c'est tout à fait réducteur voire insultant. Quid des femmes qui, comme moi, préfèrent Oz, The Shield ou encore The Wire ? J'ai également été quelque peu médusée par les répliques de Mark qui est, si j'ai bien compris, professeur de littérature à l'université mais dont la culture se résume aux auteurs classiques et/ou contemporains (Meyer, Austen, Stephen King...).

La faute ensuite à la maladresse (désinvolture ?) de l'auteure qui n'aborde pas suffisamment en détails des sujets qui auraient pourtant pu être passionnants, à commencer par l'enfer de la page blanche, que tout écrivain ou même blogueur a connu au moins une fois dans sa vie et qui est ici traité avec une superficialité affolante : les mécanismes de pression extérieure comme intérieure sont à peine effleurés et l'élément qui occasionne son déclic, affreusement niais et ridicule.

De même, Twitter qui est en soi un sujet fascinant ne fait à aucun moment l'objet d'une analyse, même sommaire, ce qui est fort dommage car les tweets qu'échangent Abby et Mark révèlent pourtant une vraie maîtrise – nul doute que Teresa Meideiros est une experte ! Faute donc de questionner la notion d'intimité, elle se concentre sur la mécanique addictive du site, qu'elle retranscrit d'ailleurs à merveille (j'ai notamment grandement apprécié le passage où elle reconnaît tweeter dans sa tête !) et rend minutieusement compte des rituels qui se créent entre twittos.

Il aurait cependant été plus pertinent de ne pas limiter le récit à leur échange pseudo-épistolaire, qui se déroule essentiellement par DM (direct message) mais de l'ouvrir aux autres twittos ce qui, d'une, aurait pu donner lieu à quelques savoureuses complications, de l'autre, aurait rendu plus crédible l'histoire, Abby ne discutant pas qu'avec un seul de ses followers... Par ailleurs, quelques zones d'ombre persistent dans la construction même de cette relation virtuelle dont, parmi celles que je peux vous révéler sans vous spoiler, la plus cruciale : comment Mark a t-il trouvé Abby sur Twitter ?

Enfin, le fait que la traduction ait écorché à plusieurs reprises le nom d'un des personnages phare de ma série fétiche (Buffy Contre les Vampires) a achevé de me révulser.

Pour un tweet avec toi réunissait donc, a priori, pléthores d'excellentes idées mais n'a malheureusement pas su les exploiter à bon escient. Dommage.

En 140 caractères ? Jetez-vous plutôt sur Quand souffle le vent du nord de Glattauer. La meilleure des romances virtuelles. Singulièrement drôle & intelligente.

Plus de détails (mes rubriques "n'hésitez pas si ; fuyez si ; le petit plus ; le conseil (in)utile, en savoir plus sur l'auteur") en cliquant sur le lien ci-dessous.
Lien : http://blopblopblopblopblopb..
Commenter  J’apprécie          203
Cherchant un livre léger à lire pour une soirée qui s'annonçait vide d'activité, j'ai attrapé ce livre entre les mains et j'ai commencé à le lire. Je ne sais pas si comme moi vous avez eu le même énervement avec le titre ... A chaque fois, je chantais cette horrible chanson «  Pour un flirt avec toi » mais version Twitter. C'était agaçant, tellement agaçant que je me mettais à rire toute seule. Ca faisait un peu hystérique.

D'ailleurs, j'ai eu un peu de mal avec le « début » du livre. Les première pages étaient comiques mais un peu « lourdes ». Trop de détails tue le détail et heureusement que nous sommes passés à la vitesse supérieur pour enfin, entrer dans le vif du sujet. Abby qui est une écrivaine à « succès », commence doucement à tomber dans l'oublie. C'est triste pour elle MAIS son agent qui la soutient, lui soumet l'idée de s'inscrire sur les réseaux sociaux dont l'idée est de ne pas tomber carrément dans l'anonymat et pour cela, il faut qu'elle soit proche de son public.( Rappelons quand même, qu'elle a frôlé le prix Pulitzer, ce n'est pas rien) Donc, elle entre dans ce monde inconnu qu'est Twitter et tout s'enchaîne. Un homme l'aborde et les tweets s'enflamment. Je n'avais rien vu venir ! C'était ... Explosif ! Conversation piquante, amusante, osée et terriblement littéraire, j'ai passé une partie de ma soirée à rire comme une folle. Mark Baynard, professeur de littérature anglaise qui n'a pas sa langue dans sa poche face au caractère amusé de Abby dont celle ci ne comprend pas trop ce qui lui arrive. Elle flirt avec un type sur internet ( et la chanson se remet en route dans ma tête!). Elle se prend au jeu, l'homme lui donne des rendez-vous, ils s'échangent des photos, des soucis. Des questions se posent, des réponses arrivent. Des sous-entendus sont placés et les sourires apparaissent. Ils parlent de leur problèmes, ils se comprennent et se donnent du courage. Tout part dans tout les sens, un bon moment où je ne cessais de rire sans arrêt mais .... Oui, parce qu'il y a un MAIS. Une chute. Une chute que je n'avais pas vu venir (encore) ... Je me demandais ce qui allais se passer, tout se passait de façon trop merveilleuse et bien souvent, ça soupçonne quelque chose de mauvais. Et c'est ce qui est arrivé. Un mensonge gros comme un éléphant vient briser les rêves de notre petite Abby qui avait retrouvé le sourire grâce à des signes qui n'étaient autre que des faux semblants.

Je dois avouer qu'à ce moment de l'histoire, j'ai détesté lire les pages qui suivaient. Je ne voulais pas me mettre dans une histoire « triste » et qui a réussit à me faire pleurer.
Encore des échanges de Tweet avec cette fois-ci, une vérité qui blesse, une vérité qui vous met une petite gifle au visage. Un homme qui s'est inventé une vie, qui avait rêvé par écrit ce qu'il aurait aimé faire de ces journées alors qu'il est dans un endroit qu'il ne le lui permet pas. A ce moment là, il est difficile de se dire « ça va se terminer comme ça », je ne le voulais pas. le nombre de page qui me restait en main était trop mince pour qu'un miracle se produise, pour que le coté joyeux du livre revienne et pourtant .... Il ne faut jamais juger un livre et ses surprises, car arrivée au bout de ce livre, j'avais le sourire et j'étais soudainement « apaisée ». Oui, ce livre se passe en trois étapes. Je suis rapidement passée du rire aux larmes pour terminer sur un simple sourire qui faisait du bien.

Ce n'est pas le meilleur livre que j'ai lut et pas le plus mauvais. C'est un livre facile à lire, comique et tout à la fois philosophique si l'on écoute bien les principes de notre héros. Bref, j'ai bien aimé et il a été là au bon moment pour ma soirée ennuyeuse.
Commenter  J’apprécie          160
Voilà un livre auquel j'ai succombé à cause d'une copinaute tentatrice qui a mis un extrait sur sa page Facebook dans lequel on faisait référence à la série télé Buffy, impossible de résister à ça ! du coup, le lendemain, je parcourais avidement les allées de la librairie afin de me procurer le dit ouvrage. Et, grand bien m'a pris de faire confiance les yeux fermés à un ressenti express, parce que j'ai grandement apprécié ma lecture !

Tout d'abord, je dois dire que j'adore le concept ! Une femme, Abigail Donovan, écrivain en mal d'inspiration se retrouve inscrite d'office par sa responsable RP sur Tweeter et se trouve dès le premier instant en discussion avec un mystérieux inconnu, Mark Baynard, qui se prétend professeur de littérature dans une université. Déjà là, au milieu de deux pros de la plume, je me disais que, bien que limités aux 140 caractères exigés par le format du tweet, ils allaient nous pondre des dialogues croustillants, pétillants, hautement intellectuels ... je m'égare. Bref, je n'ai pas été déçue ! Justement parce que ce format sous forme de discussions, d'échange de tweets, impulse une rapidité d'exécution et de lecture incroyable qui nous emmène dans un tourbillon incessant de renvois de balles, de répliques grinçantes et drolatiques, en bref, pas une seconde on ne s'ennuie à suivre les conversations virtuelles de nos deux héros. Pourquoi ? Parce que tout cela confirme mon idée que le virtuel permet de se "lâcher" nettement plus que le réel. En effet, dans la vraie vie, un type qui vous appelle et vous demande, au lieu de vous dire bonjour, "qu'est-ce que tu portes ?", ça vous fait flipper, limite on prend ses jambes à son cou, ici, pas du tout, ça ajoute à l'originalité de la relation, à la légèreté de celle-ci, qui se crée entre nos deux personnages principaux. Ces petites habitudes qu'ils vont prendre au fil de leurs échanges passionnants, notamment le romantique et délicieux "bonne nuit twit-ange" ou cette façon qu'ils ont de dire bonne nuit à chaque fin de conversation à tous les personnages de séries télé, rendent le tout très humain et font tomber cette espèce de barrière du virtuel qui nous est sans cesse rappelée en dehors. Il faut dire que l'auteur met beaucoup l'accent sur la contradiction de son procédé. Tout cela est purement virtuel, pourtant, ces deux personnages se livrent, se mettent à nu, chacun à leur tour, tout en entretenant certaines illusions. Ca met aussi en lumière une réflexion sociétaire sur notre monde actuel, après tout peut-on vraiment être soi-même, ou plutôt celui ou celle qu'on désire vraiment être, derrière un écran d'ordinateur ? Une fois celui-ci éteint et refermé, on est seul face à soi-même. D'ailleurs, j'ai aimé le fait que cette solitude soit aussi mise en avant, cela vient en contrepoint de la légèreté apparente de ce qui se passe sur tweeter et nous rappelle à une réalité moins rose, certes, mais plus "vivante", tellement plus "vraie". Aussi, le fait que le réel et le virtuel entrent en collision à un moment donné dans le texte, m'a paru comme un prolongement de l'ensemble, comme logique. Parfois, les barrières sont faites pour être franchies ...

Donc, je disais, un concept super ! On se retrouve à suivre les discussions de deux paumés, deux égarés de la vie, chacun luttant dans son coin contre ses démons et trouvant, dans ces échanges, une certaine consolation, un certain réconfort face à ce qu'ils doivent endurer. J'ai aimé ce côté léger qui est propre à la plupart de leurs dialogues car il ne les empêche pas non plus d'aborder des problèmes plus graves, comme la maladie, la mort, la perte d'un être aimé ... Tout se situe dans l'émotion au niveau de ce texte, que ce soit humour ou raisonnement plus profond, amour ou haine, détresse ou joie, tout y passe d'un bout à l'autre. Pas une minute sans que l'on ressente quelque chose, c'est vraiment très bien rendu ! Et quelle partie de plaisir que de rire avec Abby et Mark ! Ca fait du bien au moral et c'est aussi une belle leçon de vie ce bouquin qui nous rappelle justement à quel point il est bon d'être vivant et d'en profiter ! Bien sûr, on ne fait pas que rire avec ce livre, il est loin d'être unidimensionnel et souvent, on pleure aussi, on est frustré, on a mal, on a envie de crié. Après tout, c'est l'histoire de deux destins individuels, chacun enfermé dans ses propres tourments, qui nous est contée ici. Forcément on s'accroche à ces personnages torturés, chacun à leur manière, on a envie de les voir heureux ... ensemble indubitablement. Bien sûr, il est question avant tout d'amitié au début, évidemment, il s'agit d'un Milady Romance, donc, je ne spoile aucunement en disant que, très vite, tout cela va tourner à la romance. Et justement, est-il possible de tomber amoureux de quelqu'un qu'on a jamais vu ? Qui dit être X mais qui pourrait très bien être Y ? J'ai beaucoup aimé à ce propos, le fait que Mark Baynard aurait très bien pu être un serial killer (j'ai d'ailleurs cherché sur google, et, effectivement, y en a qui sont vraiment flippants ^^). C'est vrai, l'écran nous protège, mais qu'en est-il lorsqu'il faut franchir le pas ? Après tout, tout cela ne peut être que mensonges, duperies, qui peut déceler le vrai du faux dans un message laconique de 140 caractères ? J'ai pourtant adoré la construction de la relation entre ces deux personnages que l'on sent très ouverts, très confiants, dès le départ. On les voit se découvrir petit à petit, partager leurs peines et leurs rêves, ça peut paraître assez mielleux dit comme ça, mais ça n'est pas guimauve pour un sou, justement grâce à l'humour sous-jacent de toute l'histoire, ou comment se retrouver à courir après une anorexique dans les rues de Paris emportée par une bourrasque de vent. Non, vraiment, c'est drôle, touchant, émouvant, tout y est !

Bien sûr, les personnages y sont pour beaucoup. J'ai craqué totalement pour ce fameux et mystérieux Mark Baynard, il aura suffit d'un twit-ange et de ses tenues style Boggart pour me faire succomber. Son humour indéniable aussi, sa sensibilité palpable, je ne sais pas, disons qu'il paraît l'homme idéal jusqu'à ... et même après ! Pour Abby, c'est sa fragilité qui me parle le plus, son côté agoraphobe, un peu déprimée, la célibataire qui vit avec ses chats, ça me parle, forcément ! Tous les deux forment un duo qu'on pourrait croire atypique pourtant ils se retrouvent sur beaucoup de points et j'ai apprécié cela, je trouve que ça rend l'ensemble plus crédible, encore plus fort quelque part. Alors bien sûr, on pourrait dire que c'est trop, trop vite, trop simple, trop rapide, trop irréaliste, pourtant, j'ai eu envie d'y croire à cette histoire parce qu'elle apporte aussi de l'espoir malgré les déceptions, c'est une sorte de renouveau, de seconde chance, un concept qui a encore de beaux jours devant lui. Oui, c'est à la fois léger et comme empreint d'une certaine profondeur. Il ne faut pas se laisser abuser par l'apparente superficialité des paroles échangées, les vies qui se cachent derrière ont beaucoup à nous offrir niveau émotions fortes, leurs propos se teintent d'ailleurs souvent d'un second degré inévitable. Les thèmes abordés sont durs, ils nous rapprochent de l'émotion pure, de la peur, de la mort, mais de choses plus joyeuses aussi. Finalement, on ressent autant d'angoisse que de soulagement en lisant ce livre. J'ai trouvé que l'auteur avait un style intéressant, tout en émotions, même si parfois très simple. le fait que le tout soit très répétitif peut être barbant, j'avoue, pour moi, ça a ancré cette sorte de routine qui nous donne le sentiment d'être face à un vieux couple qui s'entend si bien que l'un finit les phrases de l'autre, ça m'a plu. Après, je dois reconnaître que beaucoup de références niveau films ou séries TV me sont passées au-dessus de la tête. J'ai le sentiment qu'il faut vraiment être américain ou très branché culture télévisuelle pour pouvoir vraiment se faire une idée de tout l'humour ou de toute l'ironie qui perce dans leurs looks ou leurs personnages, pareil pour tweeter que je ne connais pas du tout. Il m'a manqué justement ce référentiel pour vraiment adhérer à l'ensemble, c'est dommage car le concept est super ! Heureusement, j'ai été sauvée grâce à Buffy et Gilmore Girls, entre autres ^^ Alors oui, c'est écrit simplement ça se lit vite, mais je trouve que, si on passe au-dessus du fait que ce livre a des défauts et qu'il n'est pas irréprochable, on passe un très bon moment de lecture en compagnie de ces personnages drôles, attachants et profondément humains. Un livre qui vous donne le sourire un jour gris sous la pluie, qui vous donne envie de croire à l'amour en vous insufflant des battements d'ailes de papillon dans le ventre, un hymne à la vie !

Pour conclure, je dirais que Mark Baynard et Abigail Donovan sauront, grâce à leur connexion, vous faire passer un très bon moment ! A la fois drôle et triste, vous ne sortirez pas indemne de cette lecture si vous lui laissez sa chance ! Voilà un livre original et touchant qui change de l'ordinaire et nous met du baume au coeur en un rien de temps. A lire sans hésiter !
Lien : http://coeurdelibraire.over-..
Commenter  J’apprécie          60
"Auteure d'un presque Pulitzer, Abigail Donovan tarde à mettre le point final à son prochain roman. Aussi, lorsque son agent lui ouvre un compte Tweeter, se prend-elle au jeu des tweets, retweets, hashtags, etc.
«MarkBaynard», professeur d'université en congé sabbatique et twitteur averti, devient l'un de ses followers les plus assidus.
Entre la jeune femme et lui, va naître un échange jubilatoire plein de réparties spirituelles et de références aussi drôles qu'innatendues. Grâce à cette étonnante rencontre virtuelle, Abby va retrouver l'inspiration et le goût de vivre.
Mais pourquoi rester devant son écran alors que Mark parcourt le monde?"

Un roman écrit presque uniquement sous forme de tweets ? Il n'en fallait pas plus pour me donner envie de découvrir l'histoire d'Abbygail Donovan.
J'ai donc entamé cette lecture qui s'est plus ou moins déroulé en deux temps pour moi.
Les premières pages jouent énormément sur les joutes verbales entre Abby et Mark (mieux vaut d'ailleurs avoir quelques connaissances télévisuelles au risque de ne rien comprendre), ce qui m'a amusé au début avant de commencer à m'agacer car beaucoup trop lourd et répétitif dans la forme.
Puis, un évènement de l'histoire a complètement redistribué les cartes laissant place à plus d'émotion, d'amour. Ce rebondissement redonne un souffle à l'histoire et relance l'intérêt du lecteur pour cette histoire légère (mais pas tant que ça), rapide du fait de la forme stylistique originale (ce qui rythme assez bien le roman) et plutôt plaisante au final.
Alors oui, on note quelques incohérences ou détails incompréhensibles mais dans l'ensemble, le roman reste efficace et sans prétention. Un bon petit moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          170
Nouvelle année, nouveau départ et donc nombreuses lectures à venir en perspective. Après une année 2013 s'étant révélée pauvre en envie littéraire, je me suis dit qu'en ce début Janvier j'allais tenter de retrouver mon rythme de croisière. Pour se faire, j'ai choisi un livre sans prise de tête écrit par une auteur que j'affectionne et un genre m'ayant fait craquer il y a déjà deux ans.
En avant pour une lecture épistolaire qui au vu de son résumé se veut très prometteur, plus qu'à découvrir si elle saura tenir ses douces promesses.

Inutile de revenir sur le résumé explicite de la 4ème de couverture, passons directement aux choses sérieuses.

Tout d'abord première surprise, ce livre fera certes partie du genre épistolaire mais sera tout de même ponctué de quelques passages à la troisième personne nous permettant de suivre Abigail Donovan dans ses péripéties en dehors du net. C'est par le biais de l'héroïne que nous pénètrerons dans cet univers et découvrirons de manière approfondie le réseau social Twitter. Teresa Medeiros m'a déjà par le passé conquise avec sa romance historique « à toi jusqu'à l'aube » et je craignais que sa magique plume n'opère que dans un genre, mais j'ai été heureusement très vite détrompée car cette romancière a su réitérer l'exploit de m'enchanter dans cette romance contemporaine. J'ai été emportée dès le premier chapitre et ravie de retrouver ce qui m'a tant charmé chez cette romancière, sa plume drôle et pleine d'esprit. Cette sadique adore toujours autant placer son héroïne dans des situations catastrophiques voire pathétiques et parvient tout de même à nous faire sourire et rire. Abby s'est voulue être un personnage extrêmement attachant qui malgré ses mésaventures a toujours eu le mot pour rire, pour exemple, sa séance de dédicace qui ne se passera pas comme elle l'avait souhaité et pour laquelle on ne pourra que compatir mais aussi rire. Cette jeune romancière touchée par les symptômes de la page blanche verra sa vie bousculée et basculée une fois avoir pénétré le réseau social Twitter. Totalement perdue elle sera néanmoins guidée par un certain Mark Baynard, un homme joyeux, bourré d'humour, maniant les réparties, références littéraires, cinématographiques et télévisuelles comme personne. Dès son entrée en scène on devient au même titre qu'Abby totalement obsédée par ses tweets hilarants.
C'est par le biais de cette correspondance, à première vue superficielle et récréative, où fusera de part et d'autre, des réparties désopilantes que transparaitra peu à peu les fêlures et passif douloureux de ce couple. Plongée dans une absolue frustration, nous serons tout comme Abby aux aguets guettant le moindre petit indice qui nous révèlera qui est ce Mark Baynard adorant flirter avec celle qu'il surnommera si tendrement « Tweet-Ange ». Un professeur de lettres ayant pris une année sabbatique pour voyager nous offrant qu'au compte-gouttes des informations si chèrement désirées. Pourquoi tant de mystère autour de lui ? Tout ceci sera complété par une narration à la 3ème personne nous immergeant un peu plus dans la vie d'Abby.
L'auteur nous gratifiera une fois encore d'un schéma d'écriture qu'elle affectionne tout particulièrement en nous faisant passer du rire aux larmes, de la comédie au drame en seulement un tweet. Un rebondissement inattendu qui nous offrira un éclairage nouveau sur toute cette correspondance virtuelle.
Teresa Medeiros est une fois de plus parvenue avec une grande facilité à faire en sorte que notre attachement pour Mark et sa Tweet-Ange soit quasi immédiat. On retrouvera également la délicieuse patte de l'auteur usant d'un humour omniprésent et ce même dans les pires moments du récit.

Parlons à présent d'un détail m'ayant néanmoins de temps à autres chagriné, l'utilisation massive de références culturelles Américaines incluant séries, films, livres et même télés réalités. Il aurait vraiment fallu être de pure souche Américaine ou être câblé sur ce pays pour comprendre tous les clins d'oeil et subtilités auxquels Abby et Mark faisaient allusion. C'est donc avec un sentiment de frustration que j'assistais à leurs conversations me mettant en retrait et réduisant momentanément mon interaction avec ce livre. Je déplore que l'éditeur Milady n'ait pas pensé à ajouter des annotations pour nous éclairer. Heureusement, je n'ai pas été tout le temps perdue et c'est avec délectation et le sourire aux lèvres que j'ai pu faire appel à mes connaissances passées et partager ces moments de complicité.

Un roman de Teresa Medeiros que j'ai une fois de plus aimé et dévoré qui vous fera vous aussi passer du rire aux larmes sans difficultés. Par ce titre, l'auteur a prouvé qu'elle était aussi à l'aise et talentueuse dans la romance historique que contemporaine. Sa plume magique a opéré une fois encore me faisant du coup regretter que cet ouvrage ne soit pas plus épais. Laissez-vous tenter par cette délicieuse et croustillante correspondance par tweets aussi joyeuse que poignante, animée par le mystérieux Mark et sa douce Tweet-Ange.
.
Commenter  J’apprécie          72

Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Abby_Donovan : Tu pensais que ta femme était ton âme soeur quand vous vous êtes mariés ?
MarkBaynard : J'avais 22 ans. Je croyais aux arc-en-ciel, aux fées et aux licornes. Et je croyais encore que Ricky Martin était hétéro!

(...)

Abby_Donovan : Tu crois que tu te remarieras un jour ?
MarkBaynard : Non.
Abby_Donovan : Ouah! ça a dû être un sacré choc quand tu as découvert que les licornes n'existaient pas, non ?
MarkBaynard : J'étais surtout effondré quand j'ai su pour Ricky Martin.
Commenter  J’apprécie          190
Abby_Donovan : et pourquoi j'aurai envie de te suivre ?

MarkBaynard : Parce que je suis le champion des lavages de cerveau ?

Abby_Donovan : Donc si on devient des followers, ça veut dire qu'on a une relation suivie ?

MarkBaynard : C'est plutôt comme de tirer un coup en vitesse à l'arrière d'un taxi et d'échanger ensuite de faux numéro de portable.

Abby_Donovan : Ce serait la relation la plus longue (et la plus sérieuse) que j'aurai eue depuis longtemps.



Commenter  J’apprécie          90
Abby_Donovan : Comment m'assurer que tu n'es pas un tueur en série ou un ado solitaire de 14 ans qui vit dans la cave de sa mère ?

MarkBaynard : Peut-être que je suis un tueur en série solitaire de 14 ans qui vit dans la cave de sa mère.

Abby_Donovan : Avec la tête de ta petite amie dans le congélo ?

MarkBaynard : Nuance. Mon ex-petite amie. Je lui avais pourtant dit que je n'aimais pas la crème dans le café. Ni les cintres en fer.
Commenter  J’apprécie          70
Abby_Donovan : Pour moi, je crois que ce sera les spaghettis du chef Buitoni.

MarkBaynard : Je vais demander au sommelier quel grand cru il recommande avec ça. Ce soir, on ne regarde pas à la dépense.

Abby_Donovan : Dans ce cas je prendrais le mouton-rothschild 1945 à 120 000 dollars.

MarkBaynard : Vous avez entendu la dame. Elle prendra un Coca light.
Commenter  J’apprécie          60
— Je ne veux pas t'accabler, poursuivit Margo, mais, à ce rythme-là, tu seras bientôt une de ces cinglées entourées de chats qui restent cloîtrées dans leur appartement vingt-quatre heures sur vingt-quatre et préparent des cookies empoisonnés pour les gamins de leur immeuble.

— Je crois qu'il faut avoir plus de deux chats pour recevoir le qualificatif de "cinglée entourée de chats", répliqua sèchement Abby. Quarante-deux, c'est l'idéal. Et tu sais bien que je suis une calamité en cuisine, alors, s'il y a empoisonnement, ce sera forcément mis sur le compte de l'accident. De plus, si je ne remets pas quelque chose à mon éditeur très bientôt, je n'aurai même plus d'appartement. Je me retrouverai dans le parc à pousser un chariot rempli de mes effets personnels, et de mes chats.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : twitterVoir plus
Les plus populaires : Roman d'amour Voir plus


Lecteurs (287) Voir plus



Quiz Voir plus

Souvenir d'un baiser

Comment s'appelle la chatte de Sterling Harlow ?

Diana
Lottie
Nellie
Belle

9 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Souvenir d'un baiser de Teresa MedeirosCréer un quiz sur ce livre

{* *}