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Citations sur Moby Dick (345)

Non seulement la mer est l’ennemie de cet homme qui lui est étranger mais encore elle est démoniaque envers ses propres enfants, plus fourbe que l’hôte persan qui assassine ses invités, n’épargnant pas ceux qu’elle a engendrés. Comme une tigresse sauvage étouffe en se retournant ses propres enfants, la mer jette aux rocher de la côte les plus puissantes baleines et les abandonne flanc à flanc avec les épaves des navires naufragés. Point de miséricorde, elle ne connait d’autres maîtres que sa propre puissance. Haletant et renâclant comme un destrier affolé qui a perdu son cavalier, le libre Océan galope autour du globe.

Songez à la ruse de la mer et à la manière dont ses créatures les plus redoutables glissent sous l’eau, à peu près invisibles, traîtreusement cachée par les plus suaves tons d’azur. Songez à la beauté et à l’éclat satanique de ses plus impitoyables tribus, à la forme exquise de certains requins. Songez au cannibalisme universel qui règne dans la mer où les créatures de proie s’entre-dévorent, menant une guerre éternelle depuis l’origine du monde.

Songez à tout cela et tournez alors vos regards vers cette terre aimable et verte infiniment docile, songez à l’Océan et à la terre, ne retrouvez-vous pas en vous-mêmes leurs pareils ? Car de même que cet Océan de terreur entoure les verts continents, de même l’âme de l’homme enferme une Tahiti, île de paix et de joie, cernée par les horreurs sans nombre d’une vie à demi inconnue. Que Dieu te garde ! Ne pousse pas au large de cette île, tu n’y pourrais jamais revenir !
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Le navire et la chaloupe s'écartèrent et entre eux s'engouffra le vent humide et froid de la nuit, un goéland les survola en criant ; les deux coques roulèrent sauvagement.
Le coeur lourd, nous poussâmes trois hourras et, pareils au destin, nous plongeâmes aveuglément dans la solitude océane.
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Ô homme, admire la baleine, prends modèle sur elle ! Toi aussi, conserve ta chaleur au sein des glaces Toi aussi, sache vivre en ce monde, sans être de ce monde. Garde ta fraicheur sous l’Équateur et la vivacité de ton sang au pôle. Comme le grand Dôme de Saint-Pierre, et comme la grande baleine, ô homme, sauve ta température propre en toute saison.
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Tous les hommes naissent la corde au cou, mais ce n'est qu'au moment où ils sont pris dans le tourbillon soudain et rapide de la mort, qu'ils prennent conscience des dangers muets, subtils, toujours présents de la vie.
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J'ai vu ainsi la Passion et la Vanité taper du pied sur la terre vivante et magnanime sans qu'elle change pour autant le cours de ses marées et de ses saisons.
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Car, en ce monde, camarades, le péché qui paie son voyage peut voyager librement et sans papiers, alors que la vertu, en pauvresse se fait, elle, arrêter à toutes les frontières.
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Regardons cette prodigieuse mâchoire inférieure. Vous voyez alors ses rangées de dents. On dirait une terrible herse. Mais elle est bien plus saisissante à voir à une certaine profondeur dans la mer, lorsqu’une baleine malade flottant là, cette mâchoire de quinze pieds de long formant un angle droit avec le corps. Dans cette position, elle n’est pas morte ; elle n’est qu’en faiblesse, pas dans son assiette, hypocondriaque et si indolente que les charnières de cette mâchoire se trouvent relâchées, la montrant dans cette curieuse attitude, comme si elle était en train de reprocher le mal qu’elle a à toute la tribu des baleines.
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De même que le calme apparemment si profond qui précède et annonce l'orage est peut-être plus terrible encore que l'orage lui-même (puisqu'il en est véritablement l'enveloppe et que dans son silence, il le contient, tout entier, exactement comme le fusil d'apparence si innocente contient sous ses dehors inoffensifs la poudre fatale et la balle mortelle et l'explosion assassine) ; de même dans son gracieux repos, alors qu'elle serpente immobile et silencieuse autour des hommes aux avirons, avant que d'entrer effectivement en action, la ligne est une chose qui recèle positivement une terreur plus grande que n'importe quelle autre apparence de toute cette dangereuse affaire. -Mais pourquoi en dire plus? Tous les humains vivent enveloppés de lignes à baleine. Tous les hommes naissent également avec un nœud coulant autour du cou (...) Et pour peu que vous soyez philosophes, alors même que vous êtes assis dans la baleinière, vous n'aurez pas à ressentir au fond de votre cœur un soupçon de plus grande terreur que si vous étiez installés devant votre feu, à la veillée, avec un tisonnier à côté de vous, et non pas un harpon.
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La folie humaine est souvent féline et rusée. Quand on la croit partie, elle n'est peut-être seulement que métamorphosée en une forme plus subtile.

Human madness is oftentimes a cunning and most feline thing. When you think it fled, it may have but become transfigured into some still subtler form.
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Les nuits étoilées, majestueuses,semblaient les dames hautaines dont les bijoux illuminaient des robes de velours, et qui, dans une orgueilleuse solitude, berçaient dans l'absence le souvenir de leurs princes conquérants : les soleils casqués d'or.
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