Citations sur Moby Dick (345)
Il vaut mieux dormir avec un cannibale à jeun qu'avec un chrétien ivre!
Car cannibale, qui ne l'est pas ? Je vous le dis, en vérité, au jour du Jugement il y aura plus de pardon pour le Fidjien qui aura mis au saloir, dans sa cave, un maigre missionnaire en prévision des jours de famine, que pour toi, civilisé et éclairé gourmand, qui cloues les oies au sol pour déguster en pâté de foie gras leur malheureux organe hypertrophié !
Telle est, et si magnifiante, la vertu d'un sujet grandiose et généreux ! Il nous entraîne à sa mesure. Choisissez un sujet puissant si vous voulez écrire un ouvrage puissant.
Mais la Foi, comme un chacal, se nourrit parmi les tombes et c'est même de nos doutes au sujet de la mort qu'elle tire ses meilleures raisons d'être.
Et une fois pour toutes, permets-moi de te dire et de t'affirmer : mieux vaut naviguer avec un bon capitaine ombrageux qu'avec un mauvais capitaine hilare.
Et d'un seul souffle il éteignit la flamme.
Lorsque l'ouragan balaie la plaine, les hommes fuient le voisinage d'un orme géant et solitaire, dont la hauteur et la puissance ne sont que gages de danger, qu'attirance pour la foudre. De même, aux dernier mots d'Achab, les matelots le fuirent dans la terreur et le désarroi.
Certes, chacun le sait, l'eau et la méditation vont de pair à jamais.
Un bon rire est une fameusement bonne chose, et une bonne chose plutôt rare, ce qui est grand dommage. Aussi, quand vous pouvez fournir à quelqu'un matière à bon amusement, n'allez pas à l'encontre, au contraire, prêtez-vous à la chose et laissez faire. L'homme qui aura généreusement laissé rire de lui pour quelque chose, vous pouvez être sûr qu'il y a plus de richesse en lui que peut-être vous ne pensez.
Je dis que nous autres chrétiens presbytériens devrions nous montrer tolérants, et ne pas nous imaginer si immensément supérieurs aux autres mortels, païens ou autres, à cause de leurs conceptions saugrenues en ce domaine [...] Et que Dieu ait pitié de nous tous, tant presbytériens que païens, car nous avons tous la tête lamentablement fêlée d'une façon ou d'une autre, et nous aurions besoin de réparations.
C'est cette qualité insaisissable qui, dès lors que la pensée de la blancheur est dissociée du monde des significations plaisantes et rattachée à un objet terrible par lui-même, porte cette terreur à sa plus extrême intensité. Voyez l'ours blanc des pôles et le requin blanc des tropiques ; d'où vient l'horreur transcendant qu'ils inspirent, sinon de la lisse et floconneuse blancheur de leur robe ? La blancheur sinistre – voilà ce qui donne à leur muette avidité un si repoussant caractère de douceur, qui révulse, d'ailleurs, plus qu'il ne terrifie. Pareillement, le tigre aux crocs cruels et au pelage armorié n'ébranle pas autant le courage que l'ours ou le requin enlinceulés de blanc.