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EAN : 978B001BWEIOU
A. Faure (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
Les chimères : sonnets ; Le livre de l'amie ; Tableaux de voyage / par Albert Mérat
Date de l'édition originale : 1866
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'HUÎTRE


Je ne vois pas tes yeux, mais je vois ton sourire.
Tout ton être respire un grand air de bonté.
À te sentir si fraîche en ta calme beauté,
Chavette ému tressaille et Monselet soupire.

Ta rondeur savoureuse au poète inspire
Des rêves d'embonpoint et de satiété…
L'abbé hâte pour toi son benedicite.
On peut te manger crue ou bien te faire frire.

La plupart des gourmets te gobent, simplement;
Pour d'autres, il vaut mieux te mâcher doucement.
Beaucoup à t'épicer ressentent de la joie.

Tout embaumée encor d'algue et de goëmons,
Paris te sollicite, et Cancale t'envoie,
O toi qui fait aimer, ô toi que nous aimons.

p.23

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AU PRINTEMPS


Alerte et déliant la langue des pinsons,
Quand viendra, couronné des floraisons nouvelles,
Avril, qui fait vibrer les âmes et les ailes,
Avril, le doux poète et faiseur de chansons ;

Quand l’aubépine, étoile et neige des buissons,
Brillera dans le vert pâle des bourgeons frêles ;
Quand passera la brise avec les hirondelles
Sur les arbres émus de rhythmiques frissons ;

Alors je n’aurai pas la sacrilège audace
D’appeler la première amoureuse qui passe
Pour lui dire : « Veux-tu nous aimer aussi, nous ? »

Mais je regarderai germer la terre auguste
Sous les baisers féconds et l’étreinte robuste
Du bon et vieux soleil, son beau, son jeune époux.

p.19
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LES HORIZONS


L’horizon s’étend libre au loin, laissant l’espace
Étaler la splendeur de son immensité ;
Il a beau déployer un orbe illimité ,
Quelque vaste qu’il soit, notre âme le dépasse.

Rien n’a plus sa figure et rien n’a plus sa place :
Le fleuve se resserre en filet argenté ;
La forêt, s’affaissant, perd de sa majesté ;
Et l’œil embrasse tout, parce que tout s’efface.

J’aime les horizons qu’on touche de la main,
Avec des champs de blé, des arbres, un chemin
Menant au bourg, des toits moussus montrant leur faîte ;

Un vieux pâtre chante en allumant du feu,
Et la flamme agitant son fin panache bleu
Vers le grand ciel vermeil au-dessus de ma tête.

p.20
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LES FLEURS DE CIGUË


C’était une de ces nuits blondes
Qu’il fait après les jours brûlants :
Pleine d’aurores vagabondes
Et de crépuscules tremblants.

Les arbres, décor sympathique
Sur la lune dans sa rondeur,
Produisaient cet effet d’optique
Qui supprime la profondeur.

Mais le grand ciel bleu par derrière,
Reculait en s’arrondissant,
Avec ses perles de lumière
Au pâle éclat éblouissant.

L’air montait des champs, tiède encore,
Et, comme une baleine en dormant,
Dans la feuille noire et sonore
Faisait un doux bruissement.

p.45
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