AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 261 notes
5
5 avis
4
5 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Au plan littéraire, Colomba est classique - je donne un sens noble au terme. Il s'agit d'une histoire narrée chronologiquement, par chapitres cours et vifs. L'écriture est souple et sans affèteries même si Mérimée est érudit. Bref, cette histoire de vendetta est plaisante à lire. Comme pour certaines des autres nouvelles comme la Vénus de l'Ille, empreinte de surnaturel.
Je me suis prêté à croire l'auteur qui nous parle de faits réels ou possiblement tels, et j'ai été étonné par l'image qu'il renvoie de la Corse sous la Restauration. Terre de sauvages, source d'exotisme, propice à des explorations dignes de l'Amazonie ou du Nil bleu. Si vous voulez savoir où Goscinny puisa son inspiration pour son célèbre Album d'Asterix, lisez cette histoire.
Commenter  J’apprécie          00
De l'imagination, du talent et du travail.
Mérimée crée des personnages forts et intéressants. Parfois, il esquisse une scène seulement, sans tout expliciter, de façon à nous faire imaginer nous-mêmes le reste. La finesse d'expression est remarquable et la langue est riche et élégante.
Il semble très bien connaître tous les sujets traités dans ces nouvelles, notamment les Corses qu'il aime manifestement mais sans complaisance. le lecteur peut donc se faire une opinion différente en toute liberté.
Commenter  J’apprécie          20
Une nouvelle intéressante de par sa description des paysages et coutumes corses au 19ème avec, comme souvent chez Prosper Mérimée, une chute surprenante et marquante.

L'auteur est parti visiter la Corse, mais cette nouvelle a été écrite avant sa découverte de cette région. Seule sa culture livresque l'a aidé à décrire ce "pays".

Une courte histoire qui se lit facilement et qui nous garde en haleine jusqu'au dénouement. Prosper Mérimée me fera toujours rêver avec ses descriptions des paysages corses et ses personnages au caractère bien trempé.


Mateo Falcone révèle une fois de plus Mérimée comme un grand auteur de nouvelles. du pur Mérimée comme je l'aime !

-----------------------------------------------------------------------------------

En Corse, à la sortie de Porto Vecchio, se trouvait un maquis. Tout brigand pouvait s'y cacher tant les buissons étaient épais et la végétation y était dense par endroit. Non loin de ce maquis vivait un fabuleux tireur, connu et respecté de tous pour sa droiture et son sens de l'honneur : Mateo Falcone. Certes, on savait que Matéo pouvait être dangereux quand il était furieux (il s'était déjà débarrassé d'un rival en lui tirant dessus) mais on l'appréciait.



Sa femme ne lui ayant jusque là donné que des filles, Mateo Falcone accueillit avec joie la naissance du petit Fortunato. A l'âge de 10, cet enfant était la fierté de son père car il était destiné à perpétuer la famille, il était l'héritier du nom.



Un jour, désirant visiter un de ses troupeaux, Matéo et sa femme, quittèrent la maison en laissant seul Fortunato qui voulait pourtant les accompagner. Si l'enfant avait pu suivre ses parents comme il le souhaitait, son destin en aurait été changé...



En attendant le retour de ses parents, Fortunato se coucha par terre afin d'admirer tranquillement la nature. Soudain des coups de fusil retentirent dans la plaine et un homme surgit près de la maison de Matéo, blessé à la cuisse. le bandit Gianetto lui demanda de le cacher en échange d'une pièce de cinq francs. Fortunato accepta et le dissimula dans le foin.



Presqu'aussitôt, l'adjudant Gamba et ses hommes arrivèrent pour fouiller la maison de Matéo Falcone. Il n'y trouva personne mais il comprit que son petit cousin savait où était le brigand.



Contre une jolie montre, Fortunato désigna la cachette de Gianette. Arrivèrent alors Matéo Falcone et sa femme qui entendirent le reproche de trahison faite à leur fils...

POUR CEUX QUI LE SOUHAITENT LA FIN DE L'HISTOIRE :

La fin de la nouvelle se déroule rapidement. Matéo Falcone brise la montre de son fils dans un excès de rage. Il prends son fils et met son fusil à l'épaule. Il conduit Fortunato dans le maquis et lui demande de faire ses prières. Malgré les supplications de son enfant préféré, il l'abat froidement. L'honneur de la famille est sauf.

Lien : http://litterature-pour-tous..
Commenter  J’apprécie          20
L'ensemble du recueil est assez inégal, et pourtant je ne me suis pas ennuyé. Si certaines nouvelles ne sont pas passionnantes, Mérimée nous épargne au moins les développements psychologiques interminables dont sont usagers ceux qui n'ont rien à dire. Seule La double méprise se permet quelques épanchements qui, avec la thématique, donnent à la nouvelle une ressemblance troublante avec l'intrigue et le ton de Madame Bovary.
J'ai notamment apprécié Les Âmes du purgatoire, réécriture particulièrement belle de l'histoire de Don Juan, conte d'une éclatante décadence et d'une misérable contrition.
Le format de la nouvelle, parfaitement adapté aux lecteurs peu attentifs, permet de passer d'un jour à l'autre dans le maquis de Corse aux sombres salles des châteaux de Suède, en passant par le pont d'un négrier perdu au milieu de l'Atlantique.
Commenter  J’apprécie          30
Un classic incontournable!!!!
Commenter  J’apprécie          10
J'avais découvert ce roman de Mérimée au collège lors d'une lecture obligatoire. Et, comme lors de toute lecture imposée, j'avais apprécié l'oeuvre mais je n'en avais pas gardé un souvenir impérissable. Mais, participant à un challenge sur Babelio, j'ai décidé de relire ce roman car j'étais sûre de ne pas être déçue. Et là, ce fut une révélation. Dès les premières pages, j'ai été happée par le texte, l'intrigue, les personnages. J'avais oublié la qualité de la prose de Mérimée. Je pense surtout que j'étais trop jeune, lors de la première lecture, pour l'apprécier à sa juste valeur. Les personnages sont finement décrits avec des caractères tellement différents mais loin de la caricature. J'ai avalé d'une traite ce roman, certes court, tellement l'intrigue est captivante. Les paysages corses constituent à eux seuls un personnage, le maquis et ses coutumes sont parfaitement mis en valeur. A aucun moment, Mérimée ne porte de jugement sur cette coutume ancestrale. Il en expose juste les conséquences sans fin et les répercussions dans la société corse et surtout l'incompréhension des continentaux face à cette « barbarie » sanguinaire.
Commenter  J’apprécie          31
Nouvelles très inégales, seules "La Double Méprise" et "Colomba" méritent d'être parcourues
Commenter  J’apprécie          00
Un classique de la litterature francaise du 19e par un superbe auteur : Colomba et les autres nouvelles sont des petits hef d'oeuvre à decouvrir lire et relire !
Commenter  J’apprécie          10
Fusil, stylet ou fuite expression d'honneur et de justice d'une région où le soleil se fait veilleur de chacun.

Amours, passions et déceptions se font duels.

Arrière pays à découvrir dans ces pages de récits et de rendez vous de coeurs.
Commenter  J’apprécie          22
Cela fait un petit moment que j'avais envie de lire la nouvelle « La Vénus d'Ille », et j'ai fait d'une pierre deux coups en découvrant un peu mieux Mérimée à travers ce recueil de onze nouvelles.

Les récits sont assez variés : des scènes de vendetta corses, des intrigues amoureuses, des histoires teintées de fantastique, … Malgré la diversité des genres, Mérimée nous installe facilement dans l'ambiance de son récit, et on passe du maquis corse au palais royal sans y prendre garde.

Cependant, j'ai trouvé que les nouvelles avaient un caractère « journalistique », dans le sens où l'auteur s'investit peu dans ses histoires. Les faits sont bien détaillés, mais il n'y a ni jugement ni affection particulière pour les personnages, pas de leçons de morale ou de conclusion personnelle. Une fois l'histoire terminée, on passe à autre chose, et de manière assez abrupte. Les intrigues et les constructions des récits m'ont beaucoup plu, mais l'écriture m'a parue assez sèche.
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (1272) Voir plus



Quiz Voir plus

Le vénus d'Ille

comment s'appelle l'hôte du narrateur ?

Monsieur de Peyrehorade
Monsieur de Pehrehorade
Monsieur Alphonse
Monsieur de Peyreorade

3 questions
19 lecteurs ont répondu
Thème : La Vénus d'Ille de Prosper MériméeCréer un quiz sur ce livre

{* *}