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Citations sur L'île (43)

Il voyait le monde lancé au milieu des étoiles et tandis qu'il roulait, l'océan fou submergeait les terres, des morceaux de continent partaient à la dérive, emportant sur leur mince croûte de boue leurs habitants terrifiés. La planète se défaisait comme une boule de sable humide que le soleil a fendillée. Elle se partageait en fragments qui tombaient en pluie dans l'espace, y projetant pêle-mêle les arbres, les hommes, les maisons. Puis les étoiles s'éteignaient une à une, le soleil se résorbait, et réduite à un noyau de feu, la terre éclatait dans une explosion gigantesque
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- Adamo, dit-il, tu es un homme bon. Mais il ne suffit pas d'être bon. Tu dis : "Je partage avec vous l'injustice." Mais cela ne supprime pas l'injustice.
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Je ne suis pas hostile à l'assemblée. Au contraire. Tant qu'on vote et qu'on discute, on ne tire pas son couteau. Mais si la majorité profite de son pouvoir pour brimer la minorité, alors, c'est une tyrannie bien pire que celle de Mason, et même en usant de violence, vous ne me l'a ferez pas accepter.
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- Matelots, dit Mason aussitôt, le passé est le passé, et je ne vais pas revenir sur lui. Ce n'est pas quand un grain vous tombe dessus qu'il faut se demander qui a mal étarqué la voile.

p.392
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- [...] Quant à la guerre avec les Noirs, vous m'dites : "C'est vot' faute." Bon, mettons qu'c'est ma faute. Mais cette guerre, elle serait venue tôt ou tard. Vous avez déjà vu des pays sans guerre ?

p.350
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"Que de comédies ! pensa Purcell. Comme les hommes aiment les apparences, et tout ce qui leur donne du pouvoir sur les autres ! En ce moment, Mason serait enchanté d'avoir sur la tête un voile noir et une perruque pour me condamner à mort."

p.469
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"La peur, pensa Purcell. La peur. Même les braves gens deviennent atroces, quand ils ont peur."

p.480
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Purcell ne pouvait plus supporter le miroitement blanc et glacé des éclairs, il sentait sa raison chanceler, il mit sa tête sous la toile, ferma les yeux. Mais des visions incroyables le poursuivaient. Il voyait le monde lancé au milieu des étoiles et tandis qu'il roulait, l'océan fou submergeait les terres, des morceaux de continent partaient à la dérive, emportant sur leur mince croûte de boue leurs habitants terrifiés. La planète se défaisait comme une boule de sable humide que le soleil a fendillée. Elle se partageait en fragments qui tombaient en pluie dans l'espace, y projetant pêle-mêle les arbres, les hommes, les maisons. Puis les étoiles s'éteignaient une à une, le soleil se résorbait, et réduite à un noyau de feu, la terre éclatait dans une explosion gigantesque.

p.689
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Purcell le regarda, stupéfait. C'était du chantage, bel et bien. Peut-être pas si bonhomme, le vieux Johnson, après tout. Parce qu'il était malheureux, on lui attribuait des vertus. Parce qu'il était sans caractère, on fermait l'oeil sur ses défauts... Mais ça ne payait pas toujours de chercher des excuses aux gens. Un jour ou l'autre, les effets de la couardise apparaissaient. Et ils n'étaient pas plaisants.

p.388
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À l'endroit où quelques minutes auparavant il avait jeté une tête de poisson, des petites puces de mer s'agitaient. Elles étaient toutes en petites pattes dures et avides sous des corps ovoïdes, d'un beige douteux. C'était une mêlée affreuse. Elles grouillaient avec un vrombissement infini, se montaient les unes sur les autres, s'estropiaient et s'entre-tuaient pour se disputer ce festin. De toute évidence, leur cruauté était inutile. La tête de poisson était un gros morceau, il y en avait bien assez pour toutes, il leur faudrait plusieurs heures pour nettoyer leur proie. Purcell les regarda un moment, plein de dégoût, n'osant même pas les repousser de son pied. Comme ces insectes étaient antipathiques ! Ils n'étaient rien d'autre qu'une bouche et une carapace. Rien de vulnérable en eux, rien d'humain. Une dureté sans bornes. Une avidité qui ne connaissait même pas les limites de son intérêt.

p.344
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