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sur 459 notes
Au Japon, au mont Kujira-yama, on trouve une étrange cabine téléphonique qui n'est reliée … qu'au vent ! Inspirée d'une histoire vraie, cette cabine se situe dans le beau jardin privé de Bell Gardia.
S'y rencontrent ceux qui sont fragilisés par la vie.

Malgré la mélancolie et la douleur de certaines situations, j'ai beaucoup aimé la poésie de ce roman et l'ambiance japonaise.

Laura Imai Messina donne une humanité toute particulière à ses personnages notamment grâce à l'insertion originale de courts chapitres sous forme de listes, d'émotions, d'achats, d'aliments du bento préparé…

Un de ces livres dont il est difficile de décrire le ressenti (de par sa résonance personnelle) mais touchée par ces âmes en reconstruction, en quête d'apaisement et les liens profonds créés.
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Au Japon, depuis le tsunami de 2011 et ses milliers de morts, il existe une cabine téléphone avec un ancien téléphone non branché mais sur lequel des centaines de personnes sont venues adresser des messages à leurs chers disparus, confiant leurs messages au vent...
C'est une histoire vraie à partir de laquelle Laura Imai Messina a imaginé des personnages touchés par le deuil, leur rencontre autour de ce téléphone, leurs histoires personnelles, leurs regrets, leurs espoirs, leurs chagrins.
Ce que j'ai trouvé remarquable, c'est qu'elle arrive à écrire ce roman centré sur le deuil et le chagrin sans jamais tomber dans quelque chose de larmoyant, tout en délicatesse, en bienveillance et en pudeur.
A une époque où nous vivons cernés par des téléphones et où nous les utilisons souvent pour des choses sans importance, la démarche de se rendre jusqu'à cette cabine téléphonique (vestige d'un temps où les téléphones avaient un fil et où les gens étaient libres...), de prendre en main ce combiné noir et de commencer à parler à ceux qui ne sont plus là est déjà en soi une démarche poétique, et Laura Imai Messina l'a très bien restitué dans son livre.
Ce petit livre fait partie de ceux que je garderai longtemps à portée de la main...
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L'histoire se situe au Japon. Yui vit dans le deuil après avoir perdu sa mère et sa petite fille lors du tsunami en 2011. Elle est journaliste dans une radio et un soir, une personne parle du « téléphone du vent », une cabine téléphonique publique désaffectée dans un jardin dans une montagne en plein vent… Ce téléphone est là pour permettre aux personnes en deuil ou en crise de parler à leurs absents en imaginant que leurs paroles seront portées par le vent.

Yui va voir ce téléphone mais si elle n'arrive pas à parler à sa mère et à sa fille, elle rencontre Takeshi et sa petite fille qui ne parle plus depuis la mort de sa mère. Tous les deux vont se lier d'amitié et aller régulièrement dans ce jardin du téléphone. Là-bas, ils vont rencontrer d'autres endeuillés ou de malheureux, qui vont eux aussi trouver un réconfort en mettant des mots sur leur tristesse. Ce téléphone n'est pas magique mais il permet d'apaiser les deuils par la parole, par les échanges entre des personnes qui n'ont pas forcément de liens les uns entre les autres.

Je n'aime pas les romans « feel good » car je trouve qu'ils tirent artificiellement sur les bons sentiments et ce roman N'est PAS un roman feel good et pourtant c'est un roman qui fait du bien et qui montre des gens qui très progressivement se mettent à aller mieux malgré les drames qu'ils ont traversés et je pense que c'est pour ça que j'ai eu coup de coeur : je l'ai trouvé très subtile, très beau, très émouvant sans pour autant avoir eu l'impression que l'autrice voulait me tirer la larme ou le sourire.

Je n'ai pas trouvé que c'était un roman triste (même si le sujet n'est pas gai) mais un roman doux et lumineux et je ne peux que vous le conseiller.

J'ai beaucoup aimé la version audio dans laquelle la lectrice apporte beaucoup de douceur et de neutralité. Une réussite!
Lien : https://ennalit.wordpress.co..
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Lire une histoire empreinte de la culture japonaise quand l'auteur n'est pas japonais est curieux. Il y a ce quelque chose qui différencie deux pays, peut-être le style d'écriture, l'ambiance feutrer ou une particularité propre à une civilisation.
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C'est un peu comme vouloir s'approprier quelque chose qui n'est pas à soi, mais que l'on aime quand même, comme s'il était à nous. On pourrai parler d'inspiration, pas d'une copie ou d'un plagia, parce que le sentiment lors de la lecture n'est pas le même.
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"Ce que nous confions au vent", c'est l'histoire de la découverte d'un jardin au Japon, qui possède une cabine téléphonique, dont le téléphone n'est pas relier à une ligne, mais laisse entendre le vent à l'intérieur. Les gens qui y viennent pour discuter avec leurs proches disparus, d'où l'idée magnifique du titre du livre.
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Le roman est poétique, il rend moins brutale la perte des gens que l'on a aimé, encore faut il trouver le courage d'ouvrir la porte pour pouvoir se libérer du poids des mots que l'on souhaite leur adresser. Il y a beaucoup de douceur dans l'acceptation, dans la cohabitation avec les morts, comme s'ils existaient encore quelque part dans le monde au bout de la ligne.
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Cependant, je dois bien avoué avoir eu beaucoup de mal à me plonger dans le roman, j'ai du le recommencer bien à 4 reprises avant de saisir la temporalité. de plus, bien que le roman soit délicat, je l'ai trouvé trop saisissant pour moi, j'ai plusieurs fois ressenti un peu trop de douleur dans la séparation tragique des personnages.
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Il faut dire que les tranches de vie sont poignantes, mais il y a de la beauté dans la résilience et voir que les gens reprennent le fil de la vie après une tragédie que rien ne peut faire oublier.
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Le gros point noir dans ce roman, c'est que certains passages sont très difficiles à lire tant l'histoire est bouleversante, je me suis senti bien trop mal en imaginant perdre des membres de ma famille d'une façon semblable.
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 Avec Audiolib et Net Galley : Une jolie écoute que ce roman japonais. Une jolie histoire poétique qui aborde un thème universel : la disparition de ses proches. Ici l'auteure part d'un événement réel : la mort de victimes du tsunami de mars 2011. Yui a perdu dans cet accident naturel sa fille et sa mère. Comment supporter la vie après cela ? 
La réponse lui vient par le biais d'une émission de radio, pendant laquelle on présente une cabine téléphonique particulière, au milieu d'un immense jardin, relié non au monde des vivants, mais au vent, à la nature, à l'autre côté de la vie. Elle permet de parler aux défunts, d'exprimer ses émotions, de combler l'absence, de dire ... ce qu Yui a beaucoup de mal à faire. 
Elle entreprend donc ce voyage et c'est un chemin de la résilience. Elle va rencontrer d'autres personnes endeuillées et notamment Takeshi lui aussi en deuil, avec sa petite fille. Rencontre de personnes sensibles, au milieu d'un décor incroyable : ce jardin et cette cabine téléphonique. Ce récit est émouvant et rappelle à tous ces moments de deuil où la vie n'a plus de sens et se cherche. Un récit plein de tendresse et de poésie, narrée par la jolie et sobre voix de la lectrice Laura Brajman. 
Un roman qui fait du bien, un roman humain qui rappelle puisque ce lieu existe au Japon que la spiritualité fait parti de ce monde et est une aide indispensable. 
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Un roman d'une très grande sensibilité.
L'auteur se montre très à la hauteur pour confier aux lecteurs tout le malheur du personnage suite au drame.
Ainsi, malgré tout le désespoir la lecture est rendue supportable au niveau de la peine que l'on pourrait éprouver.
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Nous sommes transportés au Japonpour découvrir un lieu bien exceptionnel : le jardin de Bell Gardia. Là-bas se trouve un objet très particulier, le Téléphone du Vent dont on se sert pour laisser des messages aux proches disparus. En particulier, nous suivons les vies de Yui et Takeshi.
Leurs histoires en encadrent d'autres, celles des personnes qui se rendent au jardin pour « parler dans le vent ».
J'ai aimé la découverte d'un lieu si particulier et d'un objet qui est à la fois un symbole d'espoir et de résilience tout comme la découverte de quelques us et coutumes de la culture japonaise.
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Ce roman est très beau et très poétique. Il traite d'une manière délicate du deuil et de la résilience.
La plume de l'auteure, toute en douceur et en finesse, nous entraîne à Bell Guardia sur les traces de Yui, Takeshi et M. Suzuki.
C'est vraiment une histoire émouvante et magnifique qui attendrit forcément le coeur du lecteur.
Mais, c'est aussi ce côté lyrique qui m'a perdue par moment avec certains passages un peu confus.
Malgré tout, ce fut une bonne lecture et savoir que ce lieu magique existe vraiment donne une autre dimension à cette jolie histoire.

▶️ Un roman sensible et délicat !
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Le récit prend place au Japon dans l'après-tsunami, alors que l'effroi et la douleur ont marqué les survivants. Pourtant les chapitres s'y enchainent de façon assez banale, avec la rencontre entre deux solitudes endeuillées et l'amour qui s'en suit.
Le tout dans un style très étrange, souvent déconcertant, mais avec de jolies phrases surgissant parfois.
J'ai surtout été captivée par l'existence réelle de cette extraordinaire cabine téléphonique, et c'est ce qui m'a portée pendant toute ma lecture, jusqu'aux notes documentées en fin d'ouvrage.
Un bien beau témoignage sur Bell Gardia et sa cabine reliée à l'invisible,
et un hommage poignant aux victimes du 11 03 2011.
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Un roman tout en délicatesse, qui montre combien le Japon a été profondément marqué par le tsunami de 2011, et combien il a fallu de temps et de sagesse individuelle et collective pour se reconstruire et surmonté ce traumatisme. Sur une colline, dans un immense jardin, une cabine téléphonique qui n'est reliée à aucune ligne : « Le téléphone du vent » reçoit la visite de milliers de personnes qui viennent décrocher le combiné pour confier au vent des messages destinés à leurs proches disparus. Une ligne entre « l'ici-bas et l'au-delà ». Yui est l'animatrice d'une émission de radio, pendant le tsunami, sa mère et sa fille sont disparues. Lorsqu'elle apprend, lors d'un témoignage, l'existence de ce lieu, elle s'y rend immédiatement, puis ensuite régulièrement, mais elle ne trouve pas les mots pour s'adresser à elles. Elle y rencontre Takeshi, qui a perdu son épouse Akiko, et dont, Hana, sa fille ne parle plus depuis la disparition de sa mère. Ensemble, autour du gardien du jardin, Mr Suzuki, dans lequel est implanté le « téléphone du vent » ils vont se reconstruire grâce à ces liens fictifs qu'ils établissent avec les absents. Yui va aller jusqu'à braver un typhon pour sauver la cabine téléphonique ! Beaucoup de pages sont chargées en émotion, lorsque les personnages évoquent les conditions dans lesquelles les êtres qu'ils aimaient sont décédés où disparus, mais tout est dit en finesse, avec poésie. On perçoit constamment la progression vers la résilience et vers l'amour qui redonne l'espoir. C'est un livre merveilleux, sur un lieu qui existe réellement. Tous les personnages sont émouvants, ce n'est jamais larmoyant. Ce roman décrit plus que les longs discours de « psy... » en quoi consiste la résilience.
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