Hervé Mestron est un musicien qui s'est lancé dans l'écriture en 1996. Autant dire que le bonhomme a fait ses armes, comme beaucoup d'autres, sous les latitudes de
Gabriel Lecouvreur, alias « le Poulpe » puisque «
Eva te faire voir » est publié en 1997.
C'est parce que
Jean-Bernard Pouy, initiateur de la saga, ne faisait aucune sélection, désireux d'apporter au public un échantillon, bon ou mauvais, de ce qui pouvait se produire en matière de littérature de gare, que la série « le Poulpe » comporte des épisodes savoureux autant que d'autres, indigestes.
Car, si quelques baroudeurs de la littérature policière se sont confrontés à
Gabriel Lecouvreur, ce personnage a aussi été l'occasion, pour certains écrivains, de faire leurs armes.
Hervé Mestron est encore novice lorsqu'il se lance dans l'aventure « Poulpienne ». Pourtant, force est de constater que l'auteur maitrise tous les codes de la saga et, qu'en plus, sa plume s'adapte bien à l'esprit de la série.
Effectivement, dans cette très courte histoire,
Gabriel Lecouvreur sera confronté, comme souvent, à des néonazis, à des femmes attirantes, à des personnages hauts en couleur et s'abreuvera, comme de coutume, de divers jus de houblon.
C'est, comme toujours, au « Pied de porc à la Sainte Scolasse », que les choses se décantent. Gabriel lit un article sur l'assassinat de la secrétaire d'un éditeur de romans pornographiques. Des seringues usagées auraient été retrouvées sur le palier donnant chez l'éditeur. Problème, le quartier est surveillé par des flics infiltrés et Gabriel sent le coup fourré à plein nez.
Le Poulpe décide donc d'aller sur place enquêter et le trajet ne sera pas très long puisque l'affaire s'est déroulée dans un quartier voisin.
Puis Gabriel continuera l'enquête dans le village abritant les parents de la victime et c'est là que tout se complique...
«
Eva te faire voir » se lit très rapidement du fait de sa petite taille et d'une enquête rondement menée durant laquelle Gabriel respectera les 3 B (Baston, Baise, Bière).
Au final, un bon épisode de la saga qui, sans révolutionner celle-ci, entretient l'empathie du lecteur pour
Gabriel Lecouvreur.