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EAN : 9782205089691
116 pages
Dargaud (29/10/2021)
3.82/5   782 notes
Résumé :
Catherine Meurisse a résidé plusieurs mois à la Villa Kujoyama, une résidence d'artistes située à Kyoto. Cherchant à renouveler son inspiration, elle s'est immergée dans les paysages japonais. Un an plus tard, elle séjournait de nouveau au Japon, quand le typhon Hagibis dévastait une partie du pays. De ces deux voyages, placés sous le signe de la nature, tour à tour muse et dévastatrice, est né l'album La Jeune femme et la mer. « Je voudrais peindre la nature », aff... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (110) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 782 notes
Ouvrage acheté pour la médiathèque dans laquelle et pour laquelle je travaille, je tenais absolument à le lire en avant-première (étant donné que c'est moi qui l'est sélectionné) avant de le cataloguer, l'indexer...jusqu'à sa mise en rayon.

Ici, nous avons le choc de deux cultures puisque l'on découvre une jeune dessinatrice française (qui n'est autre qui nous auteure-dessinatrice) qui parte en résidence d'artiste au Japon afin d'y peindre la nature. Accueilli très aimablement par celle qui sera son hôtesse, elle fait par la suite connaissance avec un autre artiste qui lui écrit des haïkus à défaut d'arriver à peindre la "Femme", et une jeune et belle japonaise du nom de Nami. Si celle(dernière se montre très avenante envers notre jeune française, elle semble parfois très mystérieuse et nostalgique et le lecteur apprendra les raisons de ces troubles en cours de récit. Une rencontre entre l'Orient et l'Occident, entre deux modes de vies et de penser qui sont totalement à l'opposé l'un de l'autre et qui pourtant, se complètent à merveille si l'on prend le temps d'accepter les différences et d'essayer de comprendre ce que l'on ne connait pas encore !

Ici, il faut accepter l'incompréhensible pour notre mode de penser trop terre-à-terre, notamment accepter de faire connaissance avec un animal - un tanuki exactement - 'espèce de raton-laveur je dirais) qui parle et qui vous offre des poils de sa queue en guise de pinceau et autres rencontres qui éveillement nos sens et connexions avec la nature !

Une bande-dessinée adulte extrêmement bien travaillé du oint de vue graphique et une histoire réellement captivante...voire un peu effrayante ou triste plutôt parfois (je fais allusion ici à l'étrange lien qu'entretient Nami avec l'océan mais à ce sujet, je ne vous en dirai pas plus afin de vous laisser dans l'ombre et vous inciter vivement à découvrir cet ouvrage qui vaut vraiment le détour). A découvrir et à faire découvrir !
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« Ami sauvage où te caches-tu ? » s'écrie la jeune dessinatrice (Catherine Meurisse herself !) venue au Japon pour peindre la nature. Mais le barrage de la langue et la méconnaissance du pays ne facilitent pas les choses. Sa rencontre avec un tanuki, sorte de raton laveur et animal emblématique du Japon, va lui sauver la mise. Il va lui prodiguer des conseils car peindre la nature n'est pas chose aisée.
On découvre l'art de peindre avec un pinceau et une pierre à encre, et la recherche d'inspiration devient un prétexte pour découvrir la culture nippone.
Réel et fantastique se mêlent harmonieusement.
La poésie est présente à chaque page avec l'évocation des paysages inspirants et le personnage énigmatique de la demoiselle Nami, proche de la nature et qui possède des dons de divination.
La narratrice devra laisser ses reflexes d'occidentale pour se fondre dans cette nature généreuse et puissante et accueillir ses mystères.
L'humour n'est pas absent avec le personnage du tanuki pou celui du peintre amateur de haïkus.
Mais ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman graphique, ce sont les dessins pleine page de paysages époustouflants.
Une belle lecture


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Tout d'abord, je tiens à préciser que j'ai toujours eu de l'admiration pour Catherine Meurisse qui a vu ses amis et mentors mourir dans l'attentat de Charly Hebdo du 7 janvier 2015. Je me souviens de la parution de la légèreté qui évoque la reconstruction d'une femme survivante après cette terrible tragédie.

L'auteure part cette fois-ci au Japon pour trouver un élan artistique. Elle y trouvera de magnifiques paysages en se plaçant sous le signe de la nature. Il y aura également des éléments du folklore de l'archipel nippon dans ce conte à dimension philosophique.

On oscille entre la poésie et l'humour dans un décor de carte postale à l'estampe. Je dois dire que j'ai apprécié cet esthétisme résolument moderne. Certes, c'est assez minimaliste dans le dessin mais pour une fois, j'aime cette simplicité du trait épuré qui est baigné par de vives couleurs donnant de l'éclat à l'ensemble.

J'ai eu du mal à suivre ce scénario qui devient un peu alambiqué sur la fin. Cela ressemble plus à une errance qu'à un schéma constructif avec une intrigue claire. Bref, on fait des rencontres au gré d'un voyage initiatique dont le thème est la place de l'homme dans la nature ainsi que l'instant de la contemplation.

Au final, une lecture douce et apaisante entre beauté, délicatesse et sensibilité et une pointe d'humour.
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Voilà un cadeau de Noël comme je les aime !

La jeune femme et la mer est un ouvrage coloré, poétique, lumineux, dépaysant qui invite au voyage et me rappelle de beaux souvenirs en pays nippon.
La jeune femme et la mer est une quête.
Une quête d'inspiration.
Une quête d'expiration.
Une quête de respiration.
Une quête de Beau, de Pur, de Nature.
Une invitation au calme et à la contemplation (Tiens, tiens... J'ai écrit les mêmes mots dans ma chronique précédente... Ne serait-ce pas le signe d'un besoin fondamental qui se rappelle à moi en cette fin d'année ?)

Lors de sa résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto, Catherine Meurisse s'est laissé interpeller par les curiosité japonaises, des plus terre à terre aux plus oniriques : toilettes musicales, croyances ancestrales, constructions étranges, personnages hauts en couleur, rites mystérieux...
Et au coeur de ses pages, elle nous partage ses émotions et découvertes avec simplicité et générosité.

Je suis restée longuement en admiration devant les paysages à couper le souffle si bien peints par l'autrice.
L'histoire est à mon avis secondaire, les événements quotidiens nous invitant tous à nous poser, nous questionner, faire le vide, respirer, admirer et nous émerveiller.

La jeune femme et la mer est un petit bijou qui fait un bien fou en cette période de pandémie où la Beauté est plus que jamais essentielle à notre équilibre.
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Quand la dessinatrice Catherine Meurisse arrive en résidence d'artiste à la villa Kujoyama à Kyoto et quand on lui demande pourquoi elle est là, elle répond qu'elle aimerait peindre la nature.

Mission plus que réussie, ai-je pensé, en découvrant les magnifiques paysages japonais pleine page au fil de l'histoire de son dernier album, La jeune fille et la mer, qui vient de paraitre aux éditions Dargaud.
Mais au delà de l'aspect esthétique (qui est tout de même, ce qui fait que j'accroche d'abord ou pas à une bande dessinée), j'ai aimé le regard décalé de Catherine Meurisse (le nôtre par rebond) face à une langue, une culture, un art difficile à appréhender et plein de mystères.C'est donc dans cette découverte d'une autre façon de penser, de vivre, d'être artiste que nous l'accompagnons quand elle s'aventure aux abords de la résidence d'artistes et qu'elle rencontre un tanuki (esprit de la forêt aux allures de chien viverrin), un poète en panne d'inspiration, une tenancière d'auberge thermale.

Catherine Meurisse, à mesure qu'elle s'imprègne des lieux et de l'atmosphère, dessine un Japon contrasté (beauté de la nature et murs anti-tsunami rappelant les catastrophes climatiques,) un Japon à la fois moderne et ancestral, un Japon qui s'appuie sur les grands noms Hokusai et Miyazaki tout en affirmant une voix unique, tant esthétiquement que par son humour toujours présent.

Un album d'une grande beauté qui confirme tout le talent de cette immense bdéiste!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (5)
MadmoizellePresse
08 janvier 2022
La jeune femme et la mer, c’est un poème foudroyant sur la place de l’homme dans la nature, qui nous a offert l’heure la plus délicate de 2021.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Bedeo
17 novembre 2021
La jeune femme et la mer est une ode à la découverte et à un pays constamment surprenant dans laquelle coexistent situations pragmatiques […] et rêverie éveillée.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LigneClaire
03 novembre 2021
Une approche qui séduit, adoucit le propos et le sublime, une pointe d’humour pour pimenter le tout. Un album à la fois reposant, charmeur et très personnel, Catherine Meurisse aime vraiment le Japon et nous apprend à mieux le comprendre, l’appréhender par l’expression de tout son art.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
BDGest
29 octobre 2021
Décliné en une belle palette de couleurs, sensible, touchant, dessiné avec humour et à propos, La jeune femme et la mer n’est pas simplement un carnet de voyage, c’est aussi une manière - quasi philosophique - de renouer avec le monde qui nous entoure.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bibliobs
09 juillet 2021
L’autrice de « la Légèreté » revient à la rentrée avec « la Jeune femme et la mer », une BD poétique et drôle sur les paysages nippons.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Ils doivent se demander pourquoi leur nature me plaît tant.
Je serais bien incapable de leur expliquer. Je n'en ai jamais vu de semblable avant de pénétrer sur ce territoire. La rondeur des collines, l'essence des arbres, les mousses, le vert des champs de thé... Les formes, les lignes, les odeurs... C'est inédit et pourtant ça ne me déstabilise pas...

Ça devrait être facile à peindre !

Un champ de choux, ça, je connais.
Un champ de choux au pied d'un volcan qui fume, voilà qui est nouveau.
Le colza est le même que celui de mon pays natal. Je le connais par coeur.
Mais le colza mélangé aux camélias... mon coeur ne connait pas.
Le blé coupé, les foins, j'ai toujours connu ça.
Mais le riz ramassé et séché de la sorte, quelle étrangeté...
La glycine, bien sûr.
Des "arbres de glycine" en pleine forêt ? Je ne savais pas.
Ces falaises... ce pourrait être la Bretagne.
En forme de singe ? Non ce n'est pas breton, définitivement.
Ces vieilles paysannes accroupies dans les champs, je les reconnais.
Je reconnais quoi ? Mes grands-parents paysans étaient juchés sur des tracteurs, dans la Meuse...
J'ai déjà vu ces silhouettes quelque part. Mais où ? Dans un livre ? Dans un film ? Dans une autre vie ?

Est-ce le rapport à la terre qui nous relie tous ?
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"_C'est drôle, cette faculté de voir des choses presque humaines dans des formes de la nature.
Comme quand on regarde les nuages. Mais chez vous, c'est beaucoup plus fort.
_Nos mythologies et nos croyances font chauffer votre imaginaire.
_Pourtant, je ne connais rien à votre culture.
_Voir des créatures dans la nature, c'est une faculté qui a son utilité.
_Oui, elle pourrait me pousser à peindre...
_Ou à fuir. L'inconscient dont l'espèce humaine est dotée lui fait interpréter des formes incertaines, parfois terrifiantes, qui le rendent capables de fuir le danger. Réflexe archaïque !"
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"_Vous constaterez que les bureaux de l'administration regardent la mer...les studios des artistes, quant à eux, sont tournés vers la montagne.
_Cruel !
_L'architecte de la résidence l'a voulu ainsi. C'est pour que vous ne soyez pas distraits pendant votre séjour artistique."
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La poésie à laquelle j'aspire n'est pas celle qui exhorte les passions terrestres. Plutôt celle qui m'affranchit des préoccupations triviales et me donne l'illusion de quitter, ne serait-ce qu'un instant, ce monde de poussière.
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La "guerre" que la nature déclare régulièrement aux hommes, comme ils le prétendent.
Les hommes se prennent toujours pour des champions de la création comme de la destruction.
Parfois, la nature leur rappelle qu'elle était là avant, et qu'elle sait y faire.
(p. 103)
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