En fait, la normalité est très sous-estimée.
Une réplique de Norman Bates dans Psychose lui revint en mémoire : " Je crois que j'ai un de ces visages qui doivent inspirer confiance."
[...]Je sais comment les hommes me voient, ceux qui savent qui je suis… comme toi. Et je comprends leur réaction. Vraiment. L’animosité de ton frère, par exemple, est une réponse saine et normale. Je l’ai subie bien des fois : la peur, la haine, le besoin de réaffirmer sa position de dominant. Je suis la princesse des ténèbres ! Je fais peur aux gens, à des gens qui pourtant n’ont peur de rien, même pas de la mort. Parce que je peux tout leur prendre, jusqu’à leur dignité, leur faire renier ce en quoi ils croient le plus. Je suis l’incarnation du mal, une abomination.
Une personne qui va trahir son partenaire s'imagine que celui-ci lui prépare le même coup. Les gens malhonnêtes voient la malhonnêteté partout.
La préparation est la clef du succès, (...).
Howland est bien placé dans les sondages. La personne qu'il choisira sera probablement vice-président, et peut-être même le prochain président dans quatre ans.
- Tous des pantins! grogna Kevin (...)
(Elle) scruta le premier wagon avant même que la rame ne soit complétement arrêtée.
Son regard scannait rapidement les passagers - femme, femme, vieux, trop petit, trop gros, trop brun, trop chauve, femme, femme, gamin... Vite, l'autre wagon !
Elle l’observa un moment, classant toutes les données dans deux colonnes. Colonne un : Carston était un menteur talentueux, et lui racontait une histoire à dormir debout, une façon de l’attirer dans un piège où ils pourraient en finir pour de bon avec Juliana Fortis. Et il inventait à fur et à mesure, pour jouer sur toutes ses cordes sensibles.
Colonne deux : quelqu’un avait réellement une arme biologique de destruction massive et les moyens de la déployer. Le service ne savait ni où ni quand elle serait utilisée, mais ils avaient repéré quelqu’un qui savait.
La vanité vint peser dans la balance ; elle n’ignorait pas qu’elle était douée. Ils n’avaient sans doute trouvé personne pour la remplacer.
En son fort intérieur, elle ne croyait pas en "l'amour", avec un grand "A". Aux phéromones, oui. A l'attirance sexuelle, aussi. Et à la complicité. A l'amitié. La loyauté envers quelqu'un, se sentir responsable, bien sûr que ça existait. Mais l'amour ? C'était un peu comme le père Noël.
Elle était vivante, certes, et elle s'était battu pour le rester mais pendant ses nuits les plus sombres, elle se demandait parfois pourquoi exactement elle se battait. La vie qu'elle menait méritait-elle tous ses efforts ? Ne serait-il pas relaxant de fermer ses yeux et ne pas avoir à les rouvrir ensuite ? »