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4,1

sur 1244 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En novembre dernier, l'anniversaire de mon frère approchant, j'étais à la recherche d'un cadeau original à lui offrir. Ne lisant pas énormément, non pas par manque d'intérêt, mais plutôt par manque de temps et de recommandations percutantes , il m'avait semblé que l'occasion était toute trouvée pour lui mettre entre les mains un bouquin qui lui colle enfin à la peau. Mais comment ne pas se tromper? Comment être sûre que le livre en question lui plaise? C'est alors que je me suis souvenue de la box littéraire, la Kube, que j'avais testé et qui, ma foi, m'avait plu. Je lui en ai donc commandé une en prenant bien soin de lui demander ce qu'il souhaitait lire à ce moment, le concept de la box étant de coller au plus près des envies des lecteurs. Son choix s'est porté sur un roman américain, avec une trame historique, sur fond d'extermination des indiens et guerre de Sécession. On lui a envoyé le fils de Philipp Meyer.

Étant friande de romans américains, de nature writing, de tous ces grands espaces, et m'intéressant tout particulièrement à l'Histoire des États-Unis, j'ai fini par moi aussi jeter mon dévolu sur ce roman. D'autant que les critiques étaient dithyrambiques, que ce soit du point de vue des lecteurs ou de la presse: Sur la couverture des éditions Albin Michel: « un grand roman américain » (The Washington Post), « d'une envergure et d'une ambition exceptionnelle » ( The New York Times); autant vous dire que ça m'a conforté dans l'envie de m'y plonger. Mais malheureusement, sans être un mauvais roman, le fils de Philipp Meyer, n'a finalement pas été à la hauteur de mes espérances.

Publié en 2013, le fils est le deuxième roman de l'auteur Philipp Meyer. En 2014, son roman finit finaliste du Prix Pulitzer de la fiction. Ce roman avait vraiment tout pour me plaire: une grande fresque familiale se déroulant sur plusieurs générations sur le sol américain, une trame de fond historique, de beaux décors. Toutefois quelques défauts m'ont empêché d'être vraiment époustouflé par celui-ci.

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Deux ouvrages. C'est ce qu'il aura fallu pour que Philipp Meyer s'impose comme un écrivain de premier plan, talentueux et exceptionnel. Son premier roman, Un arrière-goût de rouille, avait laissé entrevoir le commencement d'une oeuvre d'envergure. Son second livre, le fils, qui vient de paraître au format poche aux éditions du Livre de Poche, consacre son auteur qui nous délivre un roman-fleuve, une chronique familiale et une histoire du Texas qui sera, par ailleurs, bientôt adaptée à la télévision.

Et, pour ce faire, Philipp Meyer entrelace dans son récit trois voix, celles de trois individus issus de la même famille, les McCullough, dont l'histoire va de paire avec celle du Texas, des années 1830 jusqu'en 2012. le lecteur fait alors connaissance avec Eli McCullough, le patriarche de la famille, celui qui fera fortune et dont la naissance, en 1836, coïncide avec la déclaration et la mise en place d'une république indépendante au Texas, mettant fin à une révolution débutée l'année précédente et qui fut marquée par le siège de Fort Alamo, évènement qui fut immortalisé au cinéma par John Wayne dans un film à la véracité historique douteuse. Eli devient alors véritablement l'enfant du Lone Star State, de l'État de l'étoile solitaire, surnom qui pourrait tout autant s'appliquer à Eli tant il restera à l'écart des hommes, à distance de sa famille, désireux d'accroître sa puissance, sa fortune, son prestige. Enlevé par une tribu comanche, il vivra parmi eux trois ans durant, apprenant leur mode de vie, cette combativité qui lui permettra de relever tous les défis et cet instinct de survie qui feront de lui un centenaire et respecté par les Texans. Son initiation à la culture et aux rites indiens font des chapitres qui lui sont consacrés les plus intéressants de l'ouvrage et permet au personnage de prendre cette envergure qui sied parfaitement à son surnom de Colonel, surnom qu'il a acquit lors de la guerre de Sécession.

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Un peu lent, on attend longtemps le croisement des destins.
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Texas, grandeur et décadence

une histoire à trois voix et cent ans raconte le Texas à travers une riche famille texane, l'arrière grand père, le fils et l'arrière petite fille, des troupeaux de bisons chassé par les indiens, aux mexicains sans papiers chassés par les garde frontières en passant par les Rangers, les soldats confédérés et la place des femmes.
De la vie hédonique des indiens à la poursuite effrénée de l'argent à travers le bétail, puis le pétrole et enfin l'immobilier, on a ici un portrait presque caricatural de cette Amérique cynique qui a vendu ses idéaux et son pays sur l'autel du profit.
Un livre qui a du coffre même s'il s'essouffle parfois et il se termine comme il se doit sur l'image d'un poor lonsome cowboy...
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L'épopée de l'Ouest américain s'étiolait sur ma bibliothèque, j'ai fini par me forcer à le commencer et finalement j'ai été séduite.
C'est,un long roman sur 4 générations et heureusement il y a l'arbre généalogique au début du livre car j'ai dû y avoir recours à plusieurs reprises.
Nous commençons au milieu du XIXe siècle avec Eli qui est kidnappé par les Commanches et c'est une chance pour lui car la coutume est de tuer et scalper hommes ou femmes. Tout ce qui se met en travers de leur chemin pour l'extension de leur territoire ou de leurs troupeaux de chevaux ou de bisons. Ces 3 années passées au sein de leur communauté seront les plus intéressantes pour lui et pour nous aussi car l'on entre vraiment dans leurs têtes, leurs us et coutumes qui, je dois le dire sont sans pitié.
Mais il n'y a pas que les indiens, car pour faire des guérillas sans cesse, il faut des adversaires, ce seront les Mexicains et les Américains. Je ne sais pas si eux-mêmes savent toujours pourquoi ils s'entretuent. Il y a les vols de,troupeaux mais c'est aussi leur vie : les cow-boys et les indiens.
Les générations vont se suivre, les personnalités seront différentes mais le profit reste à l'ordre du jour. Ce qui va modifier leur façon de vivre, ce sera la découverte de gisements de pétrole sur leurs terres. A ce moment-là, le territoire des Indiens va rétrécir car ce sont les ex riches fermiers qui vont pouvoir investir dans le forage. C'est la fin du western. Moins de boucheries
Mais moins d'honneur aussi. Roman intéressant.

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Un an après sa lecture, ce roman me reste dans la tête comme une des plus belles entreprises littéraires dont j'ai pris connaissance ces derniers mois. Il y a de la grandeur dans ce roman que je trouve parfaitement écrit et maîtrisé. Je ne saurais qu'en conseiller la découverte ou la redécouverte...
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Eli, le Colonel, né en 1836, est le socle et l'exemple des McCullough, une famille suivie sur un siècle et quatre générations. Né d'une famille de la frontière, il est enlevé à 12 ans par les indiens et rééduqué comme un Comanche après le massacre des siens. A 16 ans, quand sa tribu est décimée par les raids incessants et une épidémie de variole, il consent à être vendu pour que les survivants touchent la récompense du retour. Il s'engage chez les Texas Rangers puis les Confédérés. Après la défaite, il se taille un ranch de 100.000 hectares où il a un droit de vie et de mort. Il vit cent ans et traverse toute la saga.

Enfant ou vieillard, Eli décrit le monde sur le ton neutre de la leçon de choses. On voit par ses yeux la vie sauvage dans sa simplicité amorale, souvent édénique, où le tragique est une fatalité. Comme la chasse, le meurtre et le viol sont des actions sans haine, la réponse à des besoins, ou même les manifestations légitimes de la force et l'honneur. A la fin du raid où Eli enfant est fait prisonnier, les Comanches l'adoptent bien qu'il ait tué un des leurs ; ils trouvent sa soeur blessée ; on fait venir un vieil indien qui confirme qu'elle n'est pas transportable ; alors, pour ne rien perdre, on la viole, on la scalpe et on la tue, alors que deux allemandes valides sont emmenées en captivité. Eli vit aux confins de trois peuples : les Comanches, les mexicains et les texans. Les biens - la terre et le bétail qu'elle nourrit - ont autant de valeur que les personnes, un principe qui est aux sources de l'esclavage et de la vengeance, esclavage et vengeance qui passent d'un peuple à l'autre en fonction du nombre, de la ruse et de la puissance de feu. De nombreux massacres sont racontés sans pathos : « Entre eux et nous, des dizaines de tentes piétinées, des morts, des mourants, des cadavres de chevaux, d'autres à l'agonie, le tout dans une cacophonie de gémissements digne d'une foire aux bestiaux » (p 674).

Pete, le fils cadet d'Eli, est la conscience et donc honte de la famille. Il vit passivement du domaine que le surpâturage a épuisé en une génération. Il est gouverné par deux affects, l'amour et la culpabilité. « Je ne peux pas m'empêcher d'avoir de l'empathie pour les Mexicains. Leurs voisins blancs les considèrent à peu près comme des coyotes qui seraient nés sous forme humaine, et c'est en coyotes qu'on les traite encore quand ils meurent. Mon réflexe est de les soutenir, et pour ça, ils me méprisent. Je me reconnais en eux ; ils se sentent insultés. Peut-être qu'on ne peut pas respecter un homme qui possède ce qu'on n'a pas » (p 236). « Mon père est parfaitement normal : ça lui vient naturellement. le problème, ce sont les gens comme moi, qui ont cru pouvoir s'émanciper des diktats de l'instinct, échapper à leur nature » (p 725).

Jeannie, l'arrière-petite-fille du Colonel, sa confidente dans son enfance, devient une femme ombrageuse et seule, finement présentée dans son impulsivité et ses hésitations. Après deux générations d'hommes incapables, elle hérite de terres exsangues quand survient la révolution du pétrole : « Elle puisait dans le sol quelque chose qui ne servait à rien et le ramenait à la surface, à la lumière, où il prenait du sens. C'était une forme de création. C'était toute sa vie » (p 130). Secrètement incertaine et souvent surprise dans son rapport à autrui, elle est confiante en son instinct, convaincue de la légitimité de la fortune et de la loi du plus fort : « Elle avait fait le tour du Moyen-Orient (…), elle était rentrée perturbée. Là où vingt ans plus tôt on ne voyait que des hommes à dos de chameau, il y avait aujourd'hui des immeubles, des tas d'ordures partout, et des gens qui vont regardaient d'un oeil noir à chaque coin de rue. C'était le problème, avec la télévision : tout le monde voyait ce que vous preniez. Ce que voyaient les arabes, c'étaient de riches étrangers acheter leur pétrole à dix cents le baril est le revendre dix fois le prix » (p 708). Elle énonce pour l'auteur une religion pessimiste : « Quand bien même Dieu existerait, c'était grotesque de prétendre qu'il aimait l'humanité. Ce pouvait aussi bien être tout le contraire ; il pouvait aussi bien systématiquement nous tromper. Penser qu'un être tout-puissant créerait un monde pour d'autres que lui, qu'il passerait son temps à s'occuper de créatures inférieures, ça allait à l'encontre du sens commun. Les forts prenaient aux faibles ; il n'y avait que les faibles pour ne pas comprendre. Si Dieu existait, quelque part, il était exactement comme les Grecs et les Romains l'avaient imaginé : un arnaqueur, un grand frère toujours en train d'inventer quelque nouveau châtiment » (p 711).

Hors des trois personnages, le roman est l'éloge d'une nature grandiose et impavide. le regard du Colonel sur le paysage, la flore et la faune est d'une fraicheur sans apprêt. L'auteur nous informe longuement, dans un style documentaire, sur les moeurs et les techniques de guerre des Comanches, mais il ignore leur mythologie et leur religion. Un autre défaut bénin, commun dans le roman américain, est l'alternance des personnages et des thèmes à chaque chapitre, maintenant la chronologie dans une valse à trois temps. La fin de la saga est une suite de catastrophes, l'écroulement d'un monde. « Le fils », modèle enfant d'un surhomme « qui vaudrait mille hommes aujourd'hui », apparaît aux dernières lignes de ce splendide roman.
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acheté et lu sur vos conseils chers collègues babeliottins et babeliottines MAIS un poil craintive parce que le cow-boys et les indiens, franchement ce n'est pas trop ma tasse de thé. Et bien j'ai adoré vraiment et j'ai en prime, appris des tas de trucs et ça..... J'adore ! Nom d'une pipe c'est quelque chose la vie chez les Comanches !

Trois récits Eli, Peter et Jeanne Marie, respectivement arrière grand père, grand père et donc arrière petite fille, trois visions totalement différentes sur une même situation, sans jugement aucun.

J'ai été totalement embarquée et subjuguée. A lire assurément
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Ça fait longtemps que ce roman est dans ma Pal mais les 800 pages m'ont toujours refroidi. Pourtant c'est une superbe épopée qui nous entraîne au fin fond du Texas à travers les yeux de trois générations : Eli, jeune homme séquestré par les indiens; Peter, son fils tyrannique et Jeanne-Anne, femme forte à la tête d'une des plus grandes fortunes du pays.
J'ai particulièrement accroché avec le personnage d'Eli. Ses chapitres sont palpitants, impossible de lâcher ma lecture. En revanche, j'ai eu plus de mal avec le personnage de Peter. le rythme est plus lent et il est assez détestable...Du coup, mon avis sur ce roman est assez partagé. J'ai aimé mais il y a quelques longueurs. Je retiendrai tout de même l'écriture digne du scénario d'un grand film américain, je retiendrai également ces personnages forts qui nous entraîne dans l'évolution du Texas à travers 3 générations. Philipp Meyer mérite le prix des lecteurs du Livre de poche.
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Une véritable fresque, une page d'histoire que je connaissais mal.
Certains passages sont d'une grande cruauté.
J'aime le fait que l'auteur nous relate l'histoire sans "parti-pris".
Un grand roman.
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