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Paul Grist (Illustrateur)
EAN : 9781506703459
144 pages
Dark Horse (17/10/2017)
4/5   1 notes
Résumé :
In 1944 Hellboy was conjured in a ceremony meant to give Hitler the ultimate occult weapon. Fortunately, Professor Trevor Bruttenholm was there to witness, and to guide Hellboy to become the world's greatest paranormal detective. But Bruttenholm wasn't the only witness to Hellboy's arrival. The Visitor: How and Why He Stayed reveals the aliens who monitored Hellboy's arrival on earth, and why the assassin they sent to earth stayed his hand.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend une histoire complète et rattachée à Helboy, mais de manière assez lâche. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2017, coécrits par Mike Mignola & Chris Roberson, dessinés et encrés par Paul Grist, mis en couleurs par Bill Crabtree. Il comprend également une histoire de 10 pages réalisée par les mêmes créateurs et initialement paru dans Hellboy Winter Special.

Le 23 décembre 1944, le professeur Trevor Bruttenholm était présent quand Hellboy s'est manifesté sur Terre. Il avait choisi de le protéger et d'en prendre la responsabilité en l'élevant comme son fils. Parmi les soldats présents, l'un d'eux n'était pas comme les autres. C'était un extraterrestre qui avait comme mission d'exécuter Hellboy dès son apparition. Dépêché par les autorités de sa civilisation, il n'avait pas pu assassiner froidement une créature dotée de conscience, et encore au stade infantile. Contacté par ses supérieurs, il avait expliqué son geste, pris la responsabilité du fait que le destructeur de monde (surnom donné à Hellboy par cette race) était encore vivant. Plutôt que de retourner sur le vaisseau spatial, il avait choisi de rester sur Terre pour surveiller l'évolution d'Hellboy et intervenir si besoin était en l'assassinant à ce moment-là.

En 1947, il est présent sur la base militaire du Nouveau Mexique, alors que Bruttenholm vient d'annoncer à Hellboy qu'ils déménagent pour aller dans le Connecticut. En 1948, il observe Hellboy apprendre à faire du vélo. En 1950, il l'observe de loin en train de chercher le dernier numéro du magazine Weird Tales chez le marchand de journaux du coin de la rue. En 1953, il le voit pour la première fois sur le terrain se préparant à passer à l'action. En 1954, il intervient alors qu'Hellboy est en train de perdre contre un dragon dans une forêt. Il lui sauve la vie. Cette histoire raconte qui est le Visiteur, pour quelle raison il est resté sur Terre et quelles relations il a entretenu avec Hellboy.

Les lecteurs attentifs d'Hellboy (et disposant d'une bonne mémoire) se souviennent qu'il avait été question d'une race extraterrestre dans Seed of destruction et 1593070926 Conqueror Worm, mais sans plus de détails, une bizarrerie parmi d'autres dans les récits d'Hellboy. Cette minisérie raconte l'histoire de ce mystérieux personnage. le lecteur apprend qu'il s'agit d'un envoyé d'une race extraterrestre, missionné pour assassiner la créature qu'ils savent être destinée à devenir le destructeur de monde. Ce visiteur prend plus tard le nom de Michael Mathers, et il a décidé d'agir en son âme et conscience. Il effectue le même choix que Trevor Bruttenholm, et il refuse de tuer un innocent enfant sous prétexte qu'il a l'apparence d'un diable. Les auteurs se lance dans une activité paradoxale, puisqu'ils racontent une histoire dont la plupart des lecteurs connaissent déjà la fin, et dont l'existence du personnage est entièrement dévolue à suivre les faits et gestes d'Hellboy, c'est-à-dire que chaque chapitre revient sur des événements eux aussi connus du lecteur.

De fait le premier intérêt de cette lecture peut résider dans ces éléments de continuité qui permettent de découvrir enfin qui est cet extraterrestre, d'où est-ce qu'il sort, et comment il en savait autant sur Hellboy. Dans la page de postface, Chris Roberson explique qu'en tant que lecteur depuis le début, c'est l'une des premières questions qu'il a posé à Mike Mignola quand il est devenu l'auteur en charge de finaliser les scénarios de Mignola. Tel qu'il le décrit, Mignola lui déroule l'intrigue et le caractère des personnages, charge à Roberson de faire aboutir cette ébauche jusqu'à la forme d'un scénario en bonne et due forme. le lecteur est donc totalement confiant quant à la cohérence de ce récit par rapport aux intentions de l'auteur initial et créateur d'Hellboy. L'intrigue explique tout ce que le lecteur est en droit d'attendre, et les raccords avec ce qui est déjà connu des aventures d'Hellboy sont naturels, organiques et sans solution de continuité. Il y a également plusieurs connexions inattendues comme lors du passage à l'institut OHM (Objective Heuristic Metalanguage).

Malgré tout, il n'est pas sûr que beaucoup de lecteurs se précipitent à la découverte de ce récit, uniquement pour combler des trous dans la continuité. Il peut également être attiré par la couverture dessinée à la manière de Mike Mignola, avec une grande importance des zones noires, une simplification des formes pour les ramener à une impression primordiale, particulièrement visible avec le rectangle qu'il tient la main gauche, ainsi que l'éclat en forme d'étoile qui s'en dégage. Il n'y a que la présence de petits traits secs et un degré de moins dans le radicalisme qui indique que ce n'est pas du Mike Mignola. le lecteur peut également être séduit par le lettrage du titre, un peu arrondi, presque parodique comme s'il n'était pas fait pour faire peur. Cette impression de dessins dérivatifs de Mignola se ressent tout aussi fortement dans la première page du récit, revenant sur l'arrivée d'Hellboy le 23 décembre 1944. le lecteur retrouve la même utilisation d'aplats de noir copieux et envahissant, et la même simplification des contours. La distinction s'opère dès la deuxième page, avec des silhouettes irrégulières, mais moins taillées au burin que celles de Mignola, des mains positionnées différemment, de traits courts traits secs pour figurer des plis ou une texture, et un découpage de planche moins radical. le lecteur retrouve bien les dessins dégageant une impression de naïveté de Paul Grist, tels qu'il avait déjà pu les apprécier dans ses précédentes séries : Kane,Jack Staff,Mudman.

L'apparence un peu fruste des dessins de Paul Grist parvient parfaitement aux séquences mettant en scène le Visiteur (Michael Mathers) en train de communiquer avec son chef, lui donnant une étrangeté qui confirme visuellement qu'il s'agit bien d'un extraterrestre. Elle ressort de manière un peu plus décalée quand il s'agit d'êtres humains normaux. En particulier, cet artiste a tendance à représenter des mains plus grandes que le visage, des épaules souvent très tombantes (caractéristique également souvent utilisée par Mignola) et des postures un peu empruntées quand les personnages se tiennent juste debout au repos, dans l'attente. Néanmoins ce mode de représentation apporte également une forme de distanciation née de la simplicité donnant une forme d'évidence à ce qui est montré. En fonction des séquences, Grist intègre plus ou moins de détails, rendant la description plus ou moins consistante. Cela peut aller des façades dans une rue à Austin au Texas assez spécifique, ou la façade la maison des Mathers, à des troncs d'arbre génériques ou des personnages se détachant sur un fond noir uniforme parce que la scène est sensée se dérouler dans la pénombre.

Pour le lecteur, le mode de rendu global évoque parfois des dessins pour enfants, simplifiés pour être plus facilement lisibles, ou des représentations naïves. Néanmoins, il ne perd jamais de vu où se déroulent chaque séquence, et les interactions entre les personnages. Il se dégage régulièrement une impression réellement envoutante lors des séquences surnaturelles quand Hellboy se bat contre un dragon, ou quand Michael Mathers pénètre dans l'institut Ohm et se mêle aux individus assistant à une séance de spiritisme animée par Ana Mireya Fierro, où à chaque fois que le Visiteur utilise son prisme. L'apparence simplicité des dessins induit également une sensation de gentillesse et d'absence de réel danger. de fait le lecteur accompagne bien volontiers cet individu peu causant, ayant pris sur lui d'aller à l'encontre de ses ordres, parce qu'il n'a pas l'âme d'exécuter froidement un enfant innocent. Il ressent le calme et le naturel avec lequel le Visiteur consacre sa vie à observer les faits et gestes d'Hellboy, sans velléité de se construire une autre vie. Il apprécie la vie tranquille du visiteur dans sa relation conjugale, ainsi que son investissement sans faille à accomplir sa mission. Aux côtés du Visiteur, tout semble facile et comme allant de soi, sans réelle problématique existentielle, sans questionnement sur le sens de la vie, ou sur l'intérêt de la mission à accomplir. Il faut prendre un peu de recul pour réellement apprécier le sens du devoir du Visiteur, ainsi que son sens du sacrifice, sa volonté à être utile, plutôt que de rechercher une forme de reconnaissance. le lecteur ressent la paix intérieure du visiteur dans ses actions et ses convictions.

Cette histoire constitue un pari étrange de la part des auteurs. Ils décident de lever le mystère entourant un personnage apparu 2 fois dans les aventures d'Hellboy, faisant essentiellement oeuvre de continuité et de complétude, sur la base de faits déjà connus. Ils racontent, pour la majeure partie, une histoire que le lecteur connaît déjà, avec un artiste utilisant des particularités graphiques très proches de celles de Mike Mignola, mais en leur donnant un sens différent. Il ne s'agit pas pour lui de faire prendre conscience au lecteur des ténèbres dans lesquelles évoluent les personnages, mais plutôt de l'évidence du monde dans lequel évolue le Visiteur. le résultat est une intrigue réservant peu de surprises, mais une histoire apaisante, aussi évidente dans son déroulement que saisissante dans les valeurs morales du Visiteur et dans ses principes. 4 étoiles.

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- God rest you merry (10 pages) - En décembre 1961, à l'approche de Noël, Hellboy se bat contre un individu habillé en Père Noël et habité par une entité malveillante. Un passant donne un conseil à Trevor Bruttenholm sur la manière de neutraliser cet individu.

Cette histoire pourrait faire office de prélude au récit principal, car le lecteur voit le Visiteur lors de l'une de ses missions d'observation d'Hellboy, décidant de lui prêter assistance de manière anonyme. L'histoire est rapide et sympathique, mais n'a de valeur que rapportée à l'histoire principale. 3 étoiles.
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