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EAN : 978B08T5XVLYN
254 pages
L'Aube (21/01/2021)
3.21/5   19 notes
Résumé :
Lillemor Bengtsdotter, pasteure à la retraite, est retrouvée morte au presbytère de la petite ville suédoise de Sigtuna. Elle était malade de son cœur. La porte était fermée à clef. Un dossier apparemment simple. Le jeune interne Pierre Desprez va réaliser une autopsie de routine, supervisé par le médecin légiste Antal Bő. Pourtant, l’enquête va se transformer en un casse-tête au fur et à mesure de l’avancée des investigations. Il n’en faudra pas moins que l’in... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un roman policier original, sans enquêteurs professionnels ni classique assassins.
En effet seuls sont concernés par cette énigme particulière les médecins légistes, personnages généralement secondaires, souvent truculents bon vivants, ou cyniques cuirassés d'humour noir.

Une vieille dame est retrouvée décédée, mort naturelle au premier abord, puis devant les doutes d'un des légistes du groupe la preuve d'un meurtre va apparaître.
L'on decouvre au fil du récit l'organisation au quotidien d'une entreprise suédoise"comme une autre" finalement, ses hiérarchies, ses interactions sociales et professionnelles, ses luttes de pouvoir et d'ego.
Les tensions montent au sein de ce groupe professionnel hétéroclite composés de médecins de différents horizons géographiques et culturels (dont un français), au fur et à mesure de la progression de l'enquête et fini par éclater en douceur.

Roman pouvant paraitre rébarbatif par son côté très (trop ?) technique, limite ésotérique (faut être initié...), sa linéarité rend en revanche sa lecture facile si l'on croit sur parole les foisonnantes, intéressantes et détaillées descriptions scientifiques.
L'auteur, très au fait de cette spécialisation, s'est fait plaisir en offrant une exposition exclusive à travers cette enquête àce métier mal connu.
Le roman ne laissera pas une impression impérissable, d'autant que l'intrigue est un poil capillo-tractée, mais l'amorale chute restera en souvenir.

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Voila un polar original mais pas facile d'accès car les termes médicaux y sont très nombreux et jamais expliqués ou presque.
J'ai pourtant l'habitude des polars où les héros sont des médecins légistes, mais celui-ci est quand même très particulier car le vocabulaire médical y est vraiment très pointu.
Tout commence par la découverte du corps d'une pasteure suédoise retrouvée décédée chez elle, probablement de mort naturelle, mais dans ce cas, il n'y aurait pas d'enquête.
Toute l'enquête est menée par les médecins légistes et non par la police, ce qui change un peu.
L'intrigue est intéressante, mais malgré tout, je n'ai pas totalement adhéré à cette histoire, que j'ai trouvé un peu longue, avec un vocabulaire complexe et un final pas très crédible.
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Passons sur le côté vendeur du bouquin ...
ce qu'on croit être un polar suédois ...
A été écrit par un français ...
Qui a choisi un pseudonyme suédois ...
D'autres l'ont déjà fait et ...
Ce n'est pas important.
L'originalité vient plutôt du métier de ce Monsieur, médecin légiste,
Et l'intrigue met en avant un institut de médecine légale en Suède.
Alors bien sûr, les rapports d'expertise sur les corps examinés font appel à bien des connaissances que le commun des mortels même spectateur de films policiers qui font systématiquement appel au service de médecine légale ne nous permettent pas de porter un jugement sur la véracité des analyses, mais qu'importe on lit, on veut bien les croire.
De même les déductions nous ne pouvons pas les deviner ni même les approuver mais les arguments semblent développés avec beaucoup de rigueur.
Même si les propos sont très techniques, on suit comme on peut mais on suit, les hypothèses des uns et celles des autres ... on se prend au jeu, sans même s'ennuyer et finalement on est surpris et c'est très bien
Premier roman peut être mais je suis preneuse d'un autre avec ou pas le même pseudonyme.
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C'est un polar qui sort de l'ordinaire. Qu'il s'agisse de l'écriture ou de l'intrigue, on n'a jamais lu quelque chose d'approchant. Et pour les fans de polar, qui croient avoir déjà tout lu, c'est dépaysant d'aborder un tel livre. D'habitude le médecin légiste est le personnage qui fait une courte apparition et qu'on oublie vite. Ici le médecin légiste est LE personnage central et mène l'enquête!


L'action se passe à Solna dans la banlieue de Stockholm. D'entrée, on est scotché par la possibilité de définir si précisément les évènements qui ont conduit à la mort de Lillemor Bengsdotter par la seule observation scientifique de son cadavre, lors de son autopsie. Puis on est submergé par un flot de connaissances pointues de médecine légale, à l'occasion des discussions entre médecins légistes sur les circonstances de sa mort. Tout ce vocabulaire technique peut rebuter certains. Personnellement, j'ai beaucoup appris et ça m'a intéressé. Frasse Mikardsson crée le suspense autour de plusieurs questions. Est ce que Lillemor - en dépit des apparences - n'est pas morte de mort naturelle? Mais qui pourrait en vouloir à une pasteure retraitée? Maintenant que le doute existe, n'a-t-on pas laissé se perdre des preuves sur les lieux de son décès ou sur la table d'autopsie? Comment rattraper ces oublis? Est ce que sa mort - même si elle est naturelle - peut signifier un danger dont il faut préserver les habitants de Sigtuna?


On va vivre pendant toute l'enquête avec l'équipe de médecine légale de Solna dirigée par Magdalena af Skelleftea, et plus particulièrement avec Antal (un des médecins légistes), Pierre (son interne qui l'assiste) et Burcu (l'assistante funéraire). Antal et Pierre ont rapidement des avis divergents sur les causes possibles du décès de Lillemor et donc sur les recherches à mener. La tension va monter entre les deux hommes. Jusqu'où cela les mènera-t-il? La fin nous réserve un rebondissement de taille et beaucoup d'humour! Enfin je recommande la lecture de la postface qui nous fait toucher du doigt l'énorme travail de recherche effectué par l'auteur pour rendre parfaitement crédible tout son récit, aussi bien d'un point de vue scientifique qu'historique. Au final un roman original et intéressant.
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Une pasteure à la retraite est retrouvée morte dans sa maison, la porte fermée à clef. Pierre Desprez, jeune interne supervisé par le médecin légiste Antal Bo effectue les examens de routine, mais rapidement, tout se complique...

Ce que j'ai moins aimé :

- L'auteur est médecin, et le roman s'en ressent, elle emploie un vocabulaire bien trop technique pour les novices : '"dosage de salicylates" / "Je veux que tu doses la procalcitonine dans le liquide du péricarde" / "L'arsenic peut donner un aspect crasseux des téguments au niveau des parties couvertes." (parfaitement....) La démarche des enquêteurs est tout aussi scientifique, faisant perdre peu à peu l'attrait ludique de l'enquête.

Si au début de la lecture cette particularité peut prêter à rire, elle noie finalement peu à peu l'intrigue.

- Trop de personnages en présence.

Bilan :

Une déception.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Quel beau métier que celui d’autopsier! Un métier où le télétravail est impossible. Certains de ses collègues pathologistes travaillent parfois chez eux, avec leur microscope, analysant une biopsie de muqueuse gastrique ou de cancer du sein. Ils sont assis du matin au soir à observer les perturbations cellulaires, utilisant toutes sortes de colorants roses, rouges ou jaunes - plus souvent roses: l’éosine, c’est pas cher et c’est tellement beau! Leurs seules pauses consistent à s’occuper des enfants. A la maison, pas d’échappatoire, pas de pause-café avec les collègues. Le télétravail quel enfer! La seule peur d’Eva-Stina dans son métier, c’est l’avènement de l’autopsie virtuelle.
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Toutes ces catégories [d’autopsie] désignaient un à priori sur l’origine du décès; mais l’autopsie pouvait révéler, et révélait souvent, une tout autre cause. C’était justement ce qui en faisait le charme. Pierre Desprez, passionné de médecine légale, comparait souvent l’autopsie à l’ouverture d’un oeuf Kinder: il y avait toujours une surprise, ce n’était jamais vraiment tout à fait comme prévu. Sinon ça n’aurait pas été drôle. L’allusion à l’oeuf Kinder avait l’art de choquer ses amis qui ne pouvaient concevoir qu’on prenne du plaisir à ce genre de travail manuel macabre.
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La secrétaire médicale, dans son précédent emploi, avait d'ailleurs l'habitude de le présenter aux policiers en leur disant : "Pierre, c'est le gendre idéal. C'est dommage, je n'ai que deux filles.". Il arrivait quelquefois que les policiers ne voient pas où était le problème.
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Sept autopsies restaient encore à répartir. Parmi elles, trois traumatismes de haute intensité où la mort semblait d’emblée violente. Il attribua la chute de hauteur à Magdalena et l’accident de la circulation à Rebecka Franzén. Pour lui, le suicide par arme à feu. Il devait progresser dans ce type de dossier. Les traumatismes dont avaient hérité les deux femmes étaient des autopsies où la description des lésions internes et externes prendrait du temps. Pour compenser, elles allaient avoir un troisième cas dont la cause de décès était évidente : l’overdose à l’héroïne pour Magdalena, celle aux tranquillisants pour Rebecka.
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Burcu Erçe ouvre le thorax et le ventre par une incision médiane allant du cou au bas-ventre. Elle récupère l’urine puis extrait tous les organes en un seul paquet, de la langue à la vessie, en moins de dix minutes. Pierre découpe les viscères. Burcu ponctionne la veine fémorale.
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