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EAN : 9782600000345
240 pages
Droz (01/01/1994)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Ephraïm Mikhaël est mort en 1890, à vingt-quatre ans. Catulle Mendès déclarait en 1903 que Mikhaël laissait “un livre qui, tant qu’on parlera la langue française, sera lu, relu, admiré”. Marcel Coulon estimait, quant à lui, en 1913, que “Mikhaël approche la perfection” et que “si le Symbolisme ne s’est point résumé sur une seule tête, c’est peut-être que Mikhaël n’a pas vécu”. Aujourd’hui il faut ressortir cette œuvre de l’oubli. Ces vers surprendront, d’abord parce... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Clair de lune mystique

Ce soir, au fond d'un ciel uniforme d'automne,
La lune est toute seule ainsi qu'un bâtiment
Perdu sur les déserts marins, et lentement
Vogue dans l'infini de la nuit monotone.
Ce n'est pas la clarté des monotones nuits
Brillantes d'or fluide et de brume opaline ;
Mais le ciel gris est plein de tristesse câline
Ineffablement douce aux cœurs chargés d'ennuis.
Chère, mon âme obscure est comme un ciel mystique,
Un ciel d'automne, où nul astre ne resplendit,
Et ton seul souvenir, ce soir, monte et grandit
En moi, comme une lune immense et fantastique.
Chère, nous n'avons pas été de vrais amants :
C'est par caprice et par ennui que nous nous prîmes,
Et pourtant, j'ai voulu te façonner des rimes,
Bijoux sacrés, ayant d'étranges chatoiements.
C'est qu'au fond de mon cœur mystérieux d'artiste,
Le souvenir de ton amour pâle et banal
Verse comme le ciel en un bois automnal
Un reflet alangui de clair de lune triste.
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Lueurs

C'est un soir calme, un soir de fête.
En bas, dans le noir, vers Paris
A peine encore quelque faîte
D'église perce le soir gris.

Puis les ombres amoncelées
Submergent les derniers clochers,
Et je pense aux mers contemplées
Autrefois du haut des rochers.

Les clartés de Paris, tremblantes,
Fourmillent sous le ciel d'hiver,
Falots lointains de barques lentes,
Eparses, la nuit, sur la mer.

Ma pensée, avec les églises,
Meurt dans le soir silencieux ;
Mais des visions indécises
Resplendissent devant mes yeux

Tandis qu'en la brume du songe
Je regarde, au loin, sur les flots
De cet océan de mensonge,
Fuir les immobiles falots.


.
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