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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre traînait depuis un moment dans ma Pal, et tout à coup, sans trop comprendre pourquoi, il a atterri entre mes petites mains avides de lectrice compulsive.
Sam Millar, j'en avais évidemment entendu parler. Un ancien membre de l'IRA qui après avoir purgé sa peine s'est lancé dans une carrière d'écrivain (je résume très simplement)
J'étais assez curieuse de découvrir pour la première fois un de ses livres, et je dois avouer que je ne regrette pas le détour.
Mais bon, pour être honnête, je me dois d'avouer que j'ai eu un peu de peine au début de ma lecture, je ne sais pas trop pourquoi, enfin si, en réalité je sais : le style de Sam Millar n'a pas tout de suite trouvé écho chez moi….Très âpre, incisif, avec des répliques choc, j'ai eu un peu de peine à m'habituer au début. Je n'étais pas trop convaincue pendant les soixante premières pages et tout à coup, je me suis laissée embarquée dans une histoire qui m'a emmené bien plus loin que prévu.
Car on ne s'ennuie pas une seconde avec Karl Kane, détective privé exerçant à Belfast….
Il est engagé par un client pour enquêter sur l'identité » d'un cadavre et tout à coup, les choses dérapent….
Les personnages que Sam Millar a créé sont plein de nuances, ils se répondent de manière vacharde et ne se font aucun cadeau…Et si pour arriver à leur but il faut transgresser la loi, qu'à cela ne tienne.
C'est au milieu de tout cela que va évoluer Karl Kane, qui semble avoir un coeur grand comme tout sous ses dehors bourrus…Et cela abouti à une histoire noire, très très noire….
Une belle découverte.

Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge Multi-Défis 2021
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Je pense que le détective privé Karl Kane fait son entrée en littérature de la manière la plus pitoyable possible. Imaginez-le dans son bureau, le pantalon et le boxer sur les chevilles, à se tartiner le derrière de crème anti-hémorroïdes… C'est la classe à Belfast ! Et nous n'en sommes qu'au premier paragraphe du premier chapitre. On dit souvent que la première impression est décisive et révélatrice...
Une fois ces démangeaisons soulagées et le pantalon remis en place, il est en mesure de recevoir un client qui l'engage pour une mission simple et bien rémunérée. Il lui demande de recueillir des informations sur un cadavre découvert la veille au Jardin botanique. Kane va se rapprocher de ses contacts, policier et indics. Pendant ce temps, la Grande faucheuse semble travailler avec acharnement sur la douce Belfast : les cadavres se ramassent à la pelle. le détective va devoir démêler le faux du vrai, suivre son intuition et affronter son pire démon : un traumatisme d'enfance. Il n'est armé le plus souvent que de son humour et de ses réparties cinglantes.

J'avais lu l'autobiographie de Sam Millar, 'On the brinks". Militant républicain emprisonné dans la prison de Long Kesh, reconverti plus tard en braqueur aux Etats-Unis, c'est un dur, un vrai. J'ai donc été surpris par le ton décalé de son récit. C'est drôle et… saignant. le roman est truffé de références : ce sont des citations placées en épigraphe de chaque chapitre ou des clins d'oeil à des séries télévisées. le traducteur a le mérite de nous expliquer les nombreux jeux de mots difficiles à adapter. L'intrigue met du temps à s'installer pour finalement se révéler captivante dans les cinquante dernières pages. le seul reproche que j'adresserai au roman, c'est qu'il n'est pas assez irlandais à mon goût. Alors oui, je n'espérais pas une grosse dose de folklore, trouver des personnages saoulés à la Kilkenny reprendre des chansons des Dubliners, mais j'ai le sentiment que Millar n'a pas suffisamment exploité le potentiel de son île. Ce reproche mis à part, j'ai apprécié ce roman qui se trouve à la croisée de Raymond Chandler et de Kinky Friedman.
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Premier volet d'une trilogie mettant en scène le détective privé Karl Kane. Ce quadragénaire officie à Belfast et emploie dans son agence Naomi , sa secrétaire et petite amie. le prologue est un flash-back daté 1978 qui décrit l'agression et le meurtre dont est victime une jeune femme par un groupe d'individus, tous membres d'un gang local. Retour au présent - environ trente ans plus tard- dans le premier chapitre lorsque Karl Kane est appelé à enquêter sur un meurtre qui nous fait comprendre que l'on va avoir affaire à un " revenge movie". Cet enquêteur atypique , qui ne se laisse pas facilement intimider, est doté d'un humour particulier, adepte de plaisanteries lourdingues , presque toujours en-dessous de la ceinture. Cette façade masque une fragilité due à un passé traumatisant livré par bribes tout au long du récit.
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Attention aux âmes sensibles ! Dès le prologue de ce roman, vous pénétrez dans le monde violent et graveleux de Sam Millar. Une jeune femme est agressée par quatre, peut-être cinq hommes, tabassée, violée et sodomisée à tour de rôle et laissée pour morte.

Karl Kane, détective privé, après avoir accepté une affaire relativement simple et lucrative, se trouve pris dans une enquête sur une série de meurtres, commis par une femme particulièrement inventive dans l'exercice de donner la mort avec un maximum de souffrances pour la victime. Ses connaissances dans les bas-fonds de Belfast lui fournissent bien des orientations, mais en même temps l'amèneront à se trouver embringué dans une spirale de morts violentes.

Karl Kane n'est pas l'archétype du détective dur à cuire. Hanté par le meurtre de sa mère alors qu'il était enfant, il éprouve toujours la culpabilité de n'avoir pu faire condamner le coupable. C'est vraiment un privé atypique. Il n'est pas à l'aise avec les armes, ne fait plus le coup de poing depuis l'école primaire. Il est de plus, ce qui n'est pas très sexy, affligé d'hémorroïdes qui le font cruellement souffrir. Il est également porté sur l'alcool et le tabac. Sa relation avec Naomi, beaucoup plus jeune, lui apporte un certain équilibre.

Le scénario dans lequel navigue notre héros, entre la violence brute des meurtres dont la préparation minutieuse et la sauvagerie laissent supposer un mobile plus personnel et des racines plus profondes, et ses relations pour le moins tendues avec les services de la police, qui ne sont pas des modèles de probité, ne vont pas sans quelques frictions. Ses personnages évoluent dans une Irlande ou la violence semble être perçue comme un état ordinaire, et où le quotidien laisse peu de place à l'espoir ou la rédemption.

L'écriture de Sam Millar, particulièrement tonique, sacrifie volontiers aux codes du roman noir, dans une ambiance souvent macabre et un humour féroce, humour qui vient tempérer la crudité, pour ne pas dire plus, de certains passages, déconseillés aux estomacs délicats. Échantillon de cet humour, le passage relatant la consultation chez le proctologue pour ses hémorroïdes, et la conversation téléphonique à double sens est un grand moment.

L'histoire est menée à bon train, les cadavres s'additionnent, comme autant de jalons qui mèneront notre détective, de manière un peu désordonnée, vers une conclusion forcément surprenante. Mais cette conclusion laisse encore des questions en suspens, au sujet desquelles on se doute que les deux volets suivants de la trilogie apporteront les réponses.

En conclusion, un bon moment de lecture et j'attends de retrouver Karl Kane dans ses prochaines enquêtes pour lever toutes mes interrogations.
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Karl Kane, détective privé, est chargé d'enquêter sur une mort suspecte pour le compte d'un client. Puis rapidement les cadavres se multiplient à Belfast et Kane se retrouve malgré lui impliqué dans l'affaire.
Une très belle découverte. Kane est bourru, intelligent, attachant et ses répliques cinglantes assassines. Un excellent roman à l'humour noir même très noir.
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On ne peut pas lire Sam Millar sans dire un mot de sa vie. C'est à l'âge de 14 ans, le 30.01.72, lors du tristement célèbre Bloody Sunday immortalisé par U2, qu'il décide de s'engager dans l'IRA. Ce dimanche-là, en réponse à une manifestation pacifiste, l'armée britannique abat 14 personnes dont 7 adolescents. Incarcéré durant des années, Sam Millar subit des humiliations, des tortures, moisit dans une cellule peinte de ses excréments, vit nu, dans le noir, privé de nourriture et de boisson. Privé également de miroir pendant 4 ans, il lui faut des semaines pour affronter à nouveau son image lors de sa libération, incapable de se reconnaître. Emigré aux Etats-Unis, il organise un casse contre la Brinks avant de revenir au pays pour devenir un social-writer, cherchant à mettre l'obscurité en lumière : « les ténèbres sont ma lumière, rien ne peut s'y cacher, pas même mes propres verrues ». Je ne connais aucune photo de Sam Millar sur laquelle il sourit, il est donc très étonnant de constater à quel point cet homme a gardé le sens de l'humour (noir), dans sa prose et notamment ses dialogues.


Alors oui, dans « Les chiens de Belfast »,  certaines scènes , dont je ne suis pas friande, sont violentes, crûes, longuement décrites. Pour autant, cette violence ne m'a pas semblé gratuite. C'est un leurre de croire que l'on meurt en un instant, une balle et l'on passe de vie à trépas. le corps est robuste et peut endurer d'innombrables sévices avant de lâcher prise, il est quelquefois utile de rappeler que la souffrance peut revêtir de multiples aspects et durer fort longtemps avant ce qui peut apparaître, selon les circonstances, comme une délivrance.


Il ne s'agit pas, selon mes critères, d'un très grand roman noir. Intrigue classique à la trame maintes fois utilisée, la fin laisse même un peu à désirer. Je retiens surtout l'écriture au scalpel, incisive, des dialogues mordants, un rythme qui amène le lecteur au bord de l'essoufflement. Il y a une sorte d'urgence à exprimer, j'allais dire à témoigner. Et puis, comme un bonheur n'arrive jamais seul, merci à Patrick Raynal pour son impeccable traduction.
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Mieux vaut tard que jamais ! J'ai enfin découverte Sam Millar et entamé la fameuse trilogie Karl Kane. Un polar d'atmosphère comme je les aime qui ne se limite pas à une intrigue rythmée et offre une véritable plongée dans cette ville aux facettes multiples et que l'auteur connaît parfaitement. Sans oublier une vraie plume (trop de polars sont vraiment mal écrits) et des références littéraires et cinématographiques toujours subtiles et bien amenées qui donnent une vraie marque de fabrique au Livre. J'ai beaucoup aimé ce roman : l'histoire, crédible et immersive ; le héros, complexe et travaillé ; l'ambiance, le style... Je vais lire très vite le second opus tant j'ai hâte de retrouver Karl Kane.
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Noir, noir, noir mais très bon. Ecriture solide qui passe de la dérision à la violence, de l'amour au sexe, de l'humour débridé à du sérieux dans le propos.
Peu importe finalement l'histoire dont on ne retiendra pas tout. C'est la qualité de l'écriture et des situations mises en scène qui en font un livre à lire.
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SAM MILLAR est un ancien militant de l'IRA, braqueur de banque et ancien prisonnier.
Karl Kane, détective désargenté, joueur de poker , amateur et grand consommateur de cognac, cabossé par la vie, voit dans l'affaire que lui propose un certain Munday, l'occasion de se refaire un peu.
Pour ma part, un excellent roman.
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Ce roman m'a beaucoup plu. C'est un thriller dont certains côtés sont prévisibles à dessein. En effet, pour moi, il est évident que l'auteur souhaite que le lecteur fasse certains recoupements, ainsi il n'y a pas des tonnes d'explications à donner. Avoir deviné certaines choses n'a pas du tout gâché ma lecture. Par ailleurs, il m'a plu de n'avoir pas su assembler une pièce du puzzle avant un bon moment, car j'apprécie qu'un auteur me fasse chercher. Outre cette pièce que j'ai assemblée tard, l'auteur réserve des surprises. Par exemple, si on sait à quoi sont reliés les meurtres, on ne sait pas qui les commet.
[...]
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