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EAN : 9782021135701
304 pages
Seuil (08/01/2015)
3.27/5   58 notes
Résumé :
Pour sa deuxième enquête après Les chiens de Belfast, Karl Kane, privé coriace, cinéphile et cabossé, est confronté au Mal en personne.

Dans Belfast qu'épuise une vague de chaleur inhabituelle, un prédateur s’attaque à de très jeunes femmes, des junkies, des laissés-pour-compte de la société. À chaque corps retrouvé atrocement mutilé, il manque le foie et les reins. Il apparaît bientôt que le tueur est animé par une perversion très singulière…
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Deuxième enquête de Karl Kane, le détective de Belfast créé par Sam Millar.
Des jeunes femmes disparaissent et sont retrouvées assassinées. le fait qu'elles soient toxicomanes et sans domicile fixe n'incite pas vraiment la police à se pencher sur ces meurtres…Cependant, mandaté par la soeur d'une jeune femme disparue, Karl Kane va fourrer son nez la ou il ne faut pas.
Entre la police corrompue jusqu'à la moelle, les pressions de son entourage, Karl Kane aura de la peine et fort à faire pour mener son enquête, jusqu'à ce que celle-ci prenne un tour plus personnel. La tension ira crescendo jusqu'à la fin cet épisode.
Le style de Sam Millar ne s'embarrasse pas de fioritures. Il va droit au but, de manière âpre, nette comme un scalpel. Les dialogues entre les différents personnages et les réflexions de son détective sont teintées d'un humour noir et cynique.
Un épisode que, même si je l'ai lu assez rapidement, m'a moins convaincu que le précédent. En effet, j'ai trouvé que l'histoire manquait par moments de cohérence. Ceci dit, je ne bouderais pas mon plaisir, et je ne me suis pas ennuyée une seconde.


Challenge ABC 2021/2022

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Le titre de ce second roman de la série « Karl Kane » est explicite. Un cannibale est au coeur de l'intrigue. Ah non, en fait, c'est un voraphile, autrement dit un pervers qui éprouve une excitation sexuelle à l'idée de dévorer un individu ou d'être dévoré par lui. L'éditeur français a fait sauter la nuance mais il est vrai qu'un titre tel que « le voraphile de Crumlin Road » aurait interloqué le lecteur. Et aurait été moins vendeur… Crumlin Road Jail est une ancienne prison désaffectée de Belfast qu'on pourrait croire sortie d'un roman de Charles Dickens. Un psychopathe sanguinaire et une prison sinistre… vous devinez la suite ? le méchant est un homme puissant, quasi intouchable depuis que les fondations de la Police bénéficient de sa générosité. Les victimes sont de jeunes adolescentes en rupture. Et inutile de vous préciser que les oeuvres de cet Hannibal Lecter à la sauce nord-irlandaise sont gores à souhait. La police ferme les yeux mais c'est sans compter sur la détermination du détective le plus improbable d'Irlande du Nord.

Sam Millar en dit un peu plus sur l'entourage de Karl Kane. On retrouve sa petite amie, Naomi, son ex-femme, la terrible Lynne, son père à la santé déclinante, et enfin sa fille Katie qui va faire un retour douloureux à Belfast. Une nouvelle fois, l'auteur n'exploite pas la capitale d'Irlande du Nord, l'histoire pourrait se passer dans n'importe quelle ville anglo-saxonne. J'ai trouvé que l'intrigue manquait de fluidité, elle est entrecoupée de nombreux temps mort, ce qui est particulièrement gênant pour un thriller. L'humour et les réparties cinglantes du détective ne parviennent pas à sauver un scenario sans originalité, ni imagination. Un roman décevant.
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Deuxième volet des enquêtes du détective privé Karl Kane et de ses hémorroïdes, le cannibale de Crumlin Road, comme le précédent volume (Les chiens de Belfast, traduit en France en 2014), joue à la fois avec l'image du détective dur à cuire et avec les poncifs du thriller à base de tueur en série retors et bénéficiant si ce n'est de la protection active, à tout le moins de l'ignorance volontaire des institutions qui devraient tout mettre en oeuvre pour l'arrêter.
Ici donc Karl Kane affronte un riche notable déséquilibré rompu aux techniques de gavage de la volaille qu'il applique à de jeunes filles pour mieux manger leurs abats.
Sans doute convient-il de commencer par solder la question de l'intrigue abracadabrantesque du roman. Nul besoin d'être Sherlock Holmes pour y relever incohérences – à commencer par un Karl Kane hospitalisé et plâtré qui, dans les jours qui suivent, gambade à travers Belfast et combat le tueur – accumulation d'heureuses coïncidences et justes conclusions tirées d'ont ne sait où qui permettent de mettre Kane sur la piste de l'assassin. Il y a là, en effet, de quoi rebuter les esprits cartésiens.
Mais peut-être faut-il voir avant tout dans le cannibale de Crumlin Road l'oeuvre d'un écrivain adepte du roman noir mais aussi des Comics américains – une passion que Millar évoque avec insistance dans son récit autobiographique, On the Brinks – et qui cherche avant tout à jouer avec les archétypes de ces deux genres populaires. Un jeu qui apparait clairement dans des dialogues ponctués de réparties bien senties et de réflexions drolatiques assez souvent situées sous la ceinture :
« de quoi s'agissait-il ?
-Juste d'un démarcheur.
-Et qu'est-ce qu'il vendait ?
-Des torchons sales et des incertitudes.
-Il devrait surtout changer d'after-shave. Il a dû se tremper dedans. » Elle agitait la main pour faire circuler l'air. « Beurk. Quelle puanteur !
-Oui, il trimballe vraiment une odeur de merde », dit Karl en cherchant sa crème antihémorroïdes. Son cul le picotait terriblement, tel Spiderman pressentant un danger. »
Car Karl Kane, c'est un peu ça : le détective qui voudrait bien incarner la fusion d'Humphrey Bogart et de Peter Parker mais qui se rapproche plus de l'alliance d'un membre des Mystery Men avec le Mel Gibson de L'Arme Fatale.
Si l'on peut donc regretter, tout comme dans le volume précédent, l'incohérence et la minceur de l'intrigue, il n'en demeure pas moins que l'on passe avec ce Cannibale de Crumlin Road un moment de lecture qui, pour peu que l'on aborde le roman comme une série B tournée vers la parodie, se révèle sinon inoubliable à tout le moins agréable.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Au bout du tunnel...
L'arrivée d'un paquet de Belfast est toujours un moment de joie car je sais à l'avance ce que contient le colis. Un roman de mon ami Sam !
En l'occurrence, ici la seconde enquête de Karl Kane, privé de Belfast, héros récurrent de Sam.
Il fait chaud sur Belfast, anormalement chaud pour la ville et la saison.
Et en plus pour alourdir un peu l'atmosphère un serial-killer sévit en ville. Ville en émoi qui en a pourtant vu des cadavres !
Mais dans le cas de figure qui préoccupe Karl, il n'y a rien de politique, des jeunes filles, pas des oies blanches c'est vrai, marginales, droguées, fugueuses, disparaissent pendant quelques temps, puis l'on retrouve leurs cadavres affreusement suppliciés !
Une jeune fille, Geraldine Ferris, demande l'aide de Karl, elle n'a plus de nouvelles de sa soeur Martina qui a fugué... on retrouvera son cadavre en Écosse, mais tout laisse à penser que c'est encore et toujours l'oeuvre de ce mystérieux tuer dont Karl semble maintenant connaître le nom. Mais il reste à le retrouver. Surtout que sa fille Katie, à peine rentrée en Irlande du Nord, se volatilise à son tour.
Commence alors pour Karl une course contre la montre dont il espère voir la lumière... au loin.. au bout du tunnel !
On retrouve bien entendu les personnages principaux de la série, Karl Kane, le détective aux prises avec ses problèmes de santé et les anciens démons de sa vie passée.
Naomie, sa fidèle secrétaire et maîtresse, toujours fidèle au poste et aux petits soins car ayant de gros reproches à faire à son amant-employeur !
Sa famille ou ce qu'il en reste, Lynn son ex-épouse, Katie de retour d'Écosse qui à son corps défendant sera la cause de grandes angoisses pour son père. L'inspecteur Mark Wilson ennemi intime de Karl.
Robert Hannah, garçon dévoyé de la haute société, Ivana transsexuel, détenteur d'un secret qui lui coûtera la vie. Silhouettes aperçues dans les bas-fonds de Belfast, sorte de cour des miracles à l'ancienne, en particulier celle de Cathy le Chat qui, on peut l'espérer, possède autant de vie que le félin en question.
Quelques amis aussi qui aideront Karl dans cette enquête, Willie aux doigts d'or capable de pratiquement tout ouvrir, Brendan Burns lui ne s'encombre pas de sentiments, il préfère le bon vieux mais efficace "Semtex". Faut que ça saute !
Histoire toujours aussi noire, l'horreur à la sauce Belfast avec un tueur psychopathe à la cruauté sans limite.
Beaucoup de références littéraires irlandaises, Oscar Wilde, James Joyce, Yeats, Shaw, mais également Molière!
À noter que la fin de ce roman se passe en partie dans la prison de Crumlin Road , lieu tristement célèbre où de nombreux républicains irlandais furent incarcérés.
Il me semble que c'est la première fois dans ses romans que l'auteur nous parle un peu de politique en mentionnant l'I.R.A. et Gerry Adams !
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Le résumé dévoile tout ce qu'il y a à retenir. Cela me fait penser à certains films dont la bande-annonce livre le meilleur.
Je n'ai clairement pas été emballée par cette histoire. le personnage principal, Kane, est un ensemble de clichés à lui tout seul: ancien flic devenu détective privé, penchant certain pour la boisson, caractère de cochon, véritable tête brûlée qui rejette l'autorité et voit la corruption partout, et forcément il est divorcé !

Le tueur cannibale, Hannah, n'est guère plus intéressant. On sait peu de choses sur lui et ses activités en tant que riche et respectable homme d'affaires quasi intouchable. Pas d'information sur son mobile, aucune sur sa méthode de kidnapping, et très peu sur sa manière de tuer. C'est un cannibale qu'on ne "voit" même pas manger ou parcourir le Larousse gastronomique comme le célèbre Dr Lecter. Il gave les oies qu'il destine à l'abattage et c'est tout ce que l'on sait. Ah pis bien évidemment il a eu une relation incestueuse et castratrice avec sa mère, mais ceci n'explique absolument pas cela.

La victimologie ne nous apprend rien de significatif non plus. Hannah s'attaque uniquement à des cibles faciles dont les disparitions inquiètent peu de monde. Les crimes perpétrés sont certes sordides mais m'ont presque moins écoeurée que les scènes de sexe répugnantes du début du livre.

D'un point de vue global, il n'y a pas vraiment d'enquête pour stimuler nos neurones car dès le début le nom du tueur en série est donné. Zéro suspense.
En y réfléchissant bien je ne trouve malheureusement aucun point positif à ce livre. Je suis sévère mais même l'épilogue n'apporte rien.

Il n'y a pas d'originalité dans ce roman; le rythme est celui d'un encéphalogramme plat. Aucune surprise, pas d'ultime rebondissement.
Sans mentir, avec un titre pareil j'espérais presque du gore qui me retourne les boyaux, mais non.
Que du sexe, de l'alcool, des drogues, et une histoire cousue de fil blanc.
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critiques presse (1)
LeMonde
02 février 2015
Alternant scènes d'une violence inouïe et dialogues d'une ironie corrosive, Sam Millar réussit le tour de force d'allumer de belles lumières dans un monde de ténèbres.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Sois gentil avec les gens que tu croises en gravissant les échelons de la société, parce que ce sont les mêmes personnes que tu rencontreras en redescendant.
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De quoi s’agissait-il ?
-Juste d’un démarcheur.
-Et qu’est-ce qu’il vendait ?
-Des torchons sales et des incertitudes.
-Il devrait surtout changer d’after-shave. Il a dû se tremper dedans. » Elle agitait la main pour faire circuler l’air. « Beurk. Quelle puanteur !
-Oui, il trimballe vraiment une odeur de merde », dit Karl en cherchant sa crème antihémorroïdes. Son cul le picotait terriblement, tel Spiderman pressentant un danger.
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Le 31 mars 1996, le gouverneur de la Crumlin Road Jail était sorti de la prison fortifié et les lourdes portes pneumatiques avaient claqué derrière lui, pour la dernière fois. Ce bruit avait mis fin à cent cinquante ans d'histoire d'incarcération, de conflits et d'exécution. Pour la plupart des gens de Belfast - et de tout le pays - Crumlin Road Jail était un sinistre monument de l'inhumanité de l'homme pour l'homme. Environ 25 000 hommes y furent enfermés pendant son histoire tumultueuse, soit comme droits communs, soit comme prisonniers politiques.
La première fois qu'elle servit de prison fut en mars 1846 quand cent six prisonniers - hommes, femmes et enfants - y furent conduits à marche forcée du pénitencier de Carrickfergus. La personne la plus jeune à y avoir été pendue fut un garçon de dix ans, Patrick Maige, emprisonné pour avoir volé une chemise. Parmi les prisonniers célèbres, on compte le président irlandais Eamon de Valera et Ian Paisley, un autre président irlandais potentiel.

(page 255)
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Elle est si pingre qu'elle faisait payer son lait à ses enfants.
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L'homme est un être qui ne vit pas que de pain, mais essentiellement de maximes.
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