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EAN : 9782757894644
320 pages
Points (14/10/2022)
3.9/5   54 notes
Résumé :
Braquer une banque à Belfast le jour d'Halloween déguisés en loups semblait être une bonne idée. Se rendre compte que le coffre avait été vidé avant leur arrivée, un peu moins. Mais voler une mallette à un client de la banque qui leur avait gentiment suggéré d'aller se faire voir, c'était signer leur arrêt de mort.

À Belfast, on sait qu'il faut être fou pour ne pas perdre la tête, et qu'il ne faut pas s'attaquer à ceux qui ont «l'Alzheimer irlandais» ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Belfast, c'est Halloween ! L'occasion à jamais pour trois compères de braquer une banque déguisés en loups-garous, dont l'un en fauteuil roulant. L'idée de départ excellente va vite s'avérer sans conséquences, en faites seulement en apparence…..
Sam Miller signe ici un polar loufoque foisonnant de références cinématographiques, dialogues et répliques de film, dans un Belfast où tout semble gris et sans espoir. « Vaut mieux être dingue pour survivre à Belfast » dit Brian, un des compères, celui qui a sauvé le braquage de ses sans conséquences, pour le meilleur et pour le pire 😁! Une histoire en 3D , qui miroitent malfaiteurs, flics et un troisième groupe d'hommes, membres du mouvement pour l'indépendance de l'Irlande du Nord, et dont l'un est la cause de la conséquence du braquage en apparence sans conséquences, et qui va donner lieu à un joker, « Un tueur sur mesure », vous me suivez ? Bref une histoire très violente où s'activent trois groupes d'énergumènes plus pourris les uns que les autres dans un Belfast chaotique où seul compte la vengeance personnelle ! Heureusement qu'il y a l'humour craquant de Millar qui esquisse sublimement des personnages qui semblent sortis droit du monde de la Bande Dessinée. En faites on en est pas loin, vu que deux des protagonistes en sont des fanatiques et que les cris et dialogues dans certains passages en donnent l'illusion.
Un bijou d'humour noir avec de sublimes citations en début de chapitres et une excellente traduction !

Comment disait-on déjà, « La vengeance est un plat qui se mange froid »???😁
Un grand merci aux Éditions Métailié et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce délicieux polar.
#Untueursurmesure#NetGalleyFrance
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Belfast. Son whisky, son passé, sa violence. Il est dix-sept heures, soir d'Halloween. Trois hommes déguisés en loups rentrent dans la banque. Braquage à l'ancienne, braquage à vide surtout, le coffre ayant été vidé une heure plus tôt, nouvelles consignes de sécurité. Les trois malfrats ressortent bredouilles ou presque. Un cou de crosse au passage, la ramène pas mec ou je te fais un second trou du cul après t'avoir planté une balle dans les deux genoux, et ils s'emparent de l'attaché-case d'un client, géant patibulaire au regard pas clair. Des millions à l'intérieur, le jack-pot.

Belfast. Sa nuit, sa brume, ses pluies. Je sors du pub, le regard perdu, la vague dans l'âme. M'engouffrant dans de mornes ruelles aux réverbères éteints, je file à la rencontre de ces petits malfrats, des ex-taulards, des tueurs à gage, des flics corrompus et d'autres flics aux morts douloureux. Beaucoup de monde à croiser dans la brume irlandaise. Beaucoup de violence froide qui s'y trame sous la pluie irlandaise. de la torture aux aveux, les morts s'empilent et s'enterrent dans les sombres landes du passé. Et derrière les pubs allumés de leur chaleur enivrante, tapie dans la pénombre à peine masquée, la Fraternité pour la liberté irlandaise.

Belfast. Ses âmes, ses pleurs, ses silences.
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Après un prologue des plus glaçants, le ton change résolument dans le premier chapitre. Lors d'une soirée d'Halloween, Jim, Charly et Brian, projettent ce qui ne devrait pas être le casse du siècle mais pourrait néanmoins leur assurer la belle vie pour plusieurs mois. Déguisés en loups ils investissent une banque de Belfast, atteignant facilement la salle des coffres qu'ils découvrent désespérément vide, leur plan sans faille reposant malheureusement sur des renseignements quelque peu obsolètes au niveau des mesures de sécurité de l'établissement.

Brian ayant eu l'idée de subtiliser la mallette d'un client qui avait opposé une certaine résistance, ils se consolent en découvrant qu'elle est autant rempli de billets que la chambre forte en était dépourvu, avec au bas mot un demi-million de livres.
Mais lorsqu'ils entendent aux infos qu'aucune somme d'argent n'a été dérobée, ils ne peuvent que supposer que si le vol de la mallette n'a pas été signalé, c'est qu'il y a un loup quelque part – je sais, elle était facile.

La suite du récit tourne franchement au roman noir. Entre les flics, les propriétaires de la mallette qui n'ont aucune envie de faire une croix sur leur pognon, non pas un mais deux tueurs, il y a franchement embouteillage pour traquer les petits truands qui n'ont pas réussi à effacer correctement leurs traces.

De courts chapitres apportent à l'écriture nerveuse de Sam Miller un surplus de dynamisme dans ce roman qui fait la part belle à l'action, une touche d'humour noir venant en contrepoint de scènes violentes.
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Trois cent pages seulement et pourtant j'ai quasiment eu besoin d'une semaine pour y venir à bout. Tout est dit.
Je vais quand même étoffer un petit peu cette critique.
Je n'ai pas vraiment apprécié car j'ai trouvé la narration plate et l'action mollassonne.
Un trop grand nombre de personnages noie le récit et m'a fait un peu perdre le fil.
L'Irlande et plus particulièrement l'histoire de Belfast sont trop peu évoqués.
Seules les cinquante dernières pages ont gagné en rythme et ont rendu la lecture plus intéressante, heureusement car cela me permet de fermer ce livre moins déçue.
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Je n'avais jusqu'à aujourd'hui jamais lu un roman de Sam Millar, un auteur nord-irlandais pourtant connu et reconnu pour ses polars à l'humour très noir. Voilà qui est maintenant chose faite et je ne regrette pas un seul instant : dans le genre, c'est excellent !

En revanche, mieux vaut être prévenu : âmes sensibles abstenez-vous !
Si Sam Millar excelle dans le genre du polar noir c'est parce qu'il fait preuve d'un immense réalisme dans ce qu'il raconte… tout simplement car il a lui-même expérimenté le milieu ! Ancien activiste politique de l'IRA et braqueur de banques, l'auteur a fait de la prison et n'est pas un enfant de choeur… tout comme les personnages qu'il met en scène ici !

Le prologue donne le ton : un couple est assassiné dans son lit au milieu de la nuit… par leur jeune garçon de 11 ans qui retourne ensuite tranquillement se coucher avec ses comics, comme si de rien était !
S'en suivent ensuite des chapitres mettant en scène des petits braqueurs sans envergure qui se retrouvent dans de sales draps après un hold-up au cours duquel ils ont pillé la mauvaise personne, des flics plus ou moins ripoux, des tueurs à gage sans pitié et des républicains irlandais membres d'une organisation armée pourtant soi disant éteinte… Bref, chacun semble animé par une vengeance personnelle et tout le monde semble jouer un double jeu.

Ce Belfast des années 2000 paraît bien gris et corrompu jusqu'à la moelle. La pluie quotidienne ne parvient pas à effacer les traces et à faire oublier les trahisons, on s'attend à tomber sur un règlement de compte à chaque coin de rue… tout ça fait froid dans le dos !
Comme je vous le disais plus haut, Sam Millar n'épargne aucun détail dans ses passages ultra réalistes de meurtres, tortures, prostitutions… et pourtant, il apporte également une certaine touche de légèreté en adoptant un ton bien particulier. Les scènes nous sont racontées comme à travers une loupe amincissante, comme si l'auteur et le lecteur se situaient au dessus des personnages et bien à distance de leurs actes. J'ai eu comme l'impression que Sam Millar prenait de haut ses héros, quasiment en se “moquant” de leurs agissements. Cet humour noir assumé nous permet ainsi de sourire malgré l'horreur des situations décrites ; ouf.

Essentiellement composés de dialogues percutants, les chapitres sont courts et s'enchaînent à fond de train ; c'est ultra rythmé et dynamique, on ne voit pas le temps défiler.
On passe de chapitres mettant en scène Charlie Madden, Jim McCabe et Brian Ross (les trois petits voyous un peu ridicules) à ceux suivant Harry Thompson, le flic bientôt à la retraite qui aurait aimé un dernier mois beaucoup plus peinard mais aussi aux rituels de Rasharkin l'énigmatique tueur à gage, aux réunions tendues de Seamus Nolan, Conor O'Neil… étant donné les patronymes, plus de doute, on est bien en Irlande (du Nord) !

La plongée dans la noirceur de l'Irlande du Nord n'est pas de tout repos mais le voyage est bel et bien là et est réussi. Sam Millar maîtrise les codes du roman noir. Il y apporte un réalisme ultra précis basé sur ses propres expériences, le tout allégé par un humour noir hyper efficace. J'ai été embarquée de A à Z ; je lirai donc d'autres livres de cet auteur, c'est sûr et certain !
Lien : https://bazardelalitterature..
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critiques presse (1)
LeFigaro
09 janvier 2022
L’auteur livre un bijou d’humour et de noirceur, porté par une traduction aux petits oignons.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le poste de police d'Antrim, au nord de Belfast, est une monstruosité de béton et de métal, un vestige de l'ère Thatcher et de son cortège de suicides, de désolations et de misère endémique. Le bâtiment est bien à l'abri derrière des boucliers de métal supposés à l'épreuve des bombes, chacun pointé vers le ciel et sporadiquement illuminé de couleurs vives, comme pour ajouter gaieté et chaleur à la menace et au danger de tous les jours.
Le problème avec l'expression "à l'épreuve des bombes", c'est que rien à Belfast n'est jamais vraiment à l'épreuve des bombes, à l'exception des nombreux bureaux de chômage éparpillés dans la ville.
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Le cimetière de Milltown, à l'ouest de la ville, était pratiquement désert quand Harry gara sa voiture juste après le portail le lendemain après-midi. Un brouillard froid et gris tissait une vignette gothique dans le motif dessiné par les pierres tombales.
Ouvert au XIXe siècle, le cimetière héberge principalement des catholiques - il n'y a qu'un seul protestant dans cette argile, contre toute attente. Une section est entièrement consacrée aux socialistes et aux républicains tués pendant le conflit contemporain avec les Anglais. Pas très loin, se trouve le cimetière municipal et sa prédominance d'hôtes protestants. Même dans la mort, il semble que le caractère sectaire de Belfast continue à se perpétuer.
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Murmure. Un chant qui s'élève et retombe. Hypnotique. Pas grégorien. Belfastois. De vieux hommes. De vieilles femmes. De vieilles âmes. Des têtes humblement courbées. En quête de rédemption, de pardon, de réponses. Un chèque en blanc en retour de leur inébranlable foi en l'inconnu.
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Ne tentez jamais votre chance sur la chance. Ça vous baisera à la première occasion.
Karl Kane
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Rasharkin sortit un couteau qu'il brandit sous le nez de Jim.
- Ceci est un couteau de chasse Fällkniven NL1 Thor. Magnifique. Mortel. Efficace. Je pourrais t'enlever une jambe en moins de cinq minutes si c'était ce que je voulais. C'est le meilleur détecteur de mensonges que je connais. Ça sépare les conneries de la vérité.
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