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Le cinquième livre dans cet abonnement d'Eaglemoss et ce que j'apprécie, c'est qu'ils publient des comics de différentes époques, que ce soit des années 2010 ou bien de 1986, comme ce classique de l'histoire de Batman, revu par Frank Miller. En passant, ce que j'apprécie un peu moins avec Eaglemoss, c'est que ça tourne pour l'instant beaucoup autour des mêmes artistes : Geoff Johns et Jim Lee sont les auteurs des quatre premiers titres de l'abonnement. Bien sûr, ce sont des artistes très talentueux et c'est un plaisir de découvrir leurs oeuvres, mais sérieusement, il y en a d'autres à découvrir. Frank Miller est un bon début et j'espère qu'on aura également d'autres artistes par la suite.

Dans cette réécriture, Batman est devenu vieux et sacrément aigri. Si, si. Et il est également très, très seul. À part Alfred, personne dans son entourage. Il n'a pas vu Dick depuis sept ans (ce que je trouve difficilement concevable, mais ce qui explique peut-être à quel point il est aigri) et son dernier Robin, Jason Todd est mort. Bon, okay, il a de quoi être aigri.

On voit de suite que ce comic n'est pas contemporain puisqu'il est très verbeux (ce qui me semble être le cas des « vieux » comics, de ce que j'ai pu remarquer sur Superman et sur les premiers X-Men). En soit, ce n'est pas dérangeant mais ce qui pose problème, c'est bien le mauvais cadrage / découpage des livres de Eaglemoss, que j'avais déjà mentionné dans mes critiques précédentes. Sérieusement, c'est trop demandé que de pouvoir lire le texte du livre que j'ai acheté ? Bon, passons outre. Miller utilise énormément les médias pour nourrir son histoire : la plupart des bulles sont en fait des écrans de télévision et c'est ainsi qu'on nous apprend que Batman est très mal vu par la population et les instances, et Jim Gordon avec lui. Mais ce dernier ne va pas tarder à être remplacé de toutes façons, par quelqu'un qui compte bien se débarrasser de Batman.

Bref, Bruce Wayne entreprend de se remettre dans la peau de Batman et il se rend bien vite compte qu'il n'est plus tout jeune et que c'est bien difficile pour lui. Heureusement, dans sa quête contre le mal et la corruption, il est rejoint par Carrie Kelley. Cette dernière décide, sans demander l'avis de quiconque, d'enfiler un costume à la Robin. Et j'étais bien heureuse d'avoir enfin entre les mains l'un des récits où elle intervient, depuis le temps que j'entends parler de la « Robin fille » (en dehors Stéphanie Brown, du coup). Elle n'en fait qu'à sa tête, ce qui semble être l'une des qualités requise pour devenir Robin. D'ailleurs, Bruce ne rechigne pas trop (ce qui prouve à quel point il a vieilli, vu comme il rechignait à l'idée que Tim Drake le rejoigne) et fait de son mieux pour garder sa protégée hors de danger. Une relation très touchante donc, qui s'établit très rapidement et qui fait plaisir à voir.

Je trouve Superman assez antipathique dans cet arc, puisqu'il s'est plus ou moins vendu au gouvernement états-uniens pour avoir la paix. Les autres super-héros sont en disgrâce, lui peut continuer tranquillement tant qu'il obéit au doigt et à l'oeil du gouvernement, jusqu'à faire des choses vraiment pas jojo.

La fin – que je ne vais pas spoiler – est très bien faite, même si le traitement d'Alfred me chiffonne quelque peu. En tous cas, je suis ravie d'avoir enfin pu lire ce grand classique des Batman !
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Bande dessinée de la fin des années 80. le dessin, le coup de crayon en est typique. Mais l'essentiel n'est pas dans le graphisme, tout se passe dans le récit. L'histoire est sombre. Batman a disparu depuis 10 ans. le crime a repris ses droits sur Gotham. A plus de cinquante ans, Bruce Wayne reprend du service. le récit montre une Amérique corrompue, sale, dégueulasse, mais présentant un façade puritaine bien hypocrite. Batman, ou plutôt Bruce Wayne, en reprenant du service, doute. Pris entre la quête de la justice et ses vieux démons, Batman n'est finalement que l'homme caché derrière un masque, un homme qui se ment. le récit est très bien réalisé, bien construit avec un aspect psychologique intéressant, loin du typique Batman ou autre. Heureusement que le récit est bon, parce que je n'adhère pas au graphisme vieillot.
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C'est le 1er comics Batman que je lis ( et le 1er comics tout court en fait) et malheureusement l'entrée en matière n'est pas glorieuse car j'ai pas vraiment aimé, et je suis un peu déçue du coup car j'adore ce personnage et cet univers. Ce qui m'a le plus rebuté ce sont les dessins. Ils sont vraiment pas engageants, pour pas dire carrément moches. J'ai acheté ce tome emballé sous cellophane de sorte que j'ai pas feuilleté en magasin au préalable, j'ai suivi aveuglément les conseils du vendeur et je regrette. Il s'agit d'une édition spéciale pour les 75 ans avec les graphismes en noir et blanc et franchement c'est juste illisible, trop cafouillis, pas clair du tout, surtout lors des combats (de ce que j'ai vu sur le net, avec les dessins couleurs c'est un peu mieux mais c'est pas encore le top non plus je trouve).

L'histoire, elle, est sympa, mais sans plus, je m'en rappelle à peine (et ça ne fait qu'un an que je l'ai lu c'est pour dire). Avec des dessins aussi bâclés c'était difficile d'être pleinement concentrée sur l'histoire, qui traîne pas mal en longueur avec de nombreuses interventions journalistiques (dont il est fait critique).

Le pitch de base me plaisait bien: un Batman vieillissant et plus violent, moins patient que dans sa jeunesse, j'ai du m'accrocher pour le terminer. J'ai aussi eu du mal avec l'intervention de Superman, j'aime pas trop en général quand on mélange des personnages d'autres comics, même si ça reste l'univers de DC Comics.

Visiblement ce tome est reconnu comme étant un des pilier indispensable pour tout fan qui se respecte, j'ai du mal à comprendre pourquoi, j'espère que les autres ouvrages sont différents sinon ce serait une énorme désillusion moi qui rêve de découvrir cette immense saga

En bref, malgré cette déception je ne m'arrêterai pas là, je suis bien décidée à en lire d'autres afin d'en apprendre plus sur ce héros qui a bercé mon enfance avec les dessins animés Batman TAS, diffusés dans les années 90
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Batman n'est plus qu'un souvenir dans les mémoires et le commissaire Gordon n'est plus qu'à quelques jours de la retraite. Dix ans que l'homme chauve-souris n'a plus déployé ses ailes … mais la bête souffre … les nuits emplies de crimes l'appellent inexorablement.

Bruce Wayne se fait vieux et grisonnant, mais l'assassinat de ses parents continue de le hanter … sa soif de vengeance le ronge alors que son costume est au placard depuis la mort de Robin. Poussée par des pulsions intimes et une détermination sans failles, la bête jaillit à nouveau, mettant de côté toute sagesse et oubliant cette enveloppe charnelle abîmée par les années … le Dark Knight est de retour !

Le Batman de l'auteur de Sin City et 300 est forcément sombre. Son corps l'abandonne, sa ville lui tourne le dos et des pulsions primaires débordent de ce héros déchu, et présenté ici par Miller comme un être flirtant avec cette même folie qui habite ses pires ennemis (Harvey Dent et le Joker). le chevalier noir est perçu comme un sadique qui se nourrit de la peur de ses adversaires, punissant les petites frappes comme jamais auparavant et, en essayant de faire jeu égale avec les meilleurs clients d'Arkham, les victimes s'empilent au fil des pages dans cette lutte finale du justicier masqué contre lui-même.

Mais dans cette aventure qui joue sur le côté obscur du héros de Gotham City, il n'y a pas que Batman qui a changé. La folie semble s'étendre au-delà de cette ville dont il fut le héros incontesté. C'est le pays tout entier qui semble névrosé au sein de ce chef-d'oeuvre des plus sombres et pessimistes. Même la Bat-mobile est dépourvue de son élégance et de sa classe habituelle, remplacée par un char de combat écrasant la vermine sur son passage. Les autres personnages (Lana Lang, Selina Kyle, Green Arrow, Gordon) sont également marqués par les années, tandis qu'Alfred vient habilement accentuer le déclin de son maître à l'aide de son cynisme habituel et toujours aussi jouissif.

Ce récit violent atteint un point culminant lors de l'affrontement entre Batman et Superman, entre le Chevalier noir et celui qui incarne ici les valeurs ultra-américaines de la Maison Blanche. L'opposition entre deux styles, entre deux perceptions de la justice diamétralement opposées, et un Miller délicieusement subjectif pour venir arbitrer ce combat hautement symbolique.

Un Miller qui, d'un récit entrecoupé d'images télévisées, n'hésite pas à aborder des thèmes contemporains tels que le pouvoir des médias, la justice personnelle, la remise en liberté de prisonniers sur base de rapports de psychologues, l'incompétence de certains politiciens de haut niveau. Réalisé sous l'ère Reagan, l'oeuvre de Miller à également un petit côté précurseur qui fait froid dans le dos. Certains tireront également la parallèle avec cet autre monument du neuvième art construit autour de super-héros vieillissants et publié quasi simultanément : «Watchmen» ! Mais là où Moore fait dans la finesse, Miller opte pour une approche plus directe.

Côté graphisme, alors que j'ai été subjugué par ses prouesses en noir et blanc dans Sin City et apprécié son dessin dans 300, j'ai été graphiquement moins emballé par cet album. Je ne sais pas si c'est dû à l'encrage de Janson ou à la colorisation de Varley, mais j'ai trouvé certains passages moins bons, allant jusqu'à freiner ma lecture à cause d'une lisibilité amoindrie.

Pourvue d'une narration impeccable, incitant à la réflexion à travers une critique sociale de fond, cette oeuvre sans concessions au début plutôt lent, mais au final éblouissant, demeure cependant une lecture incontournable pour les fans de Batman et de comics.
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Dans un Gotham où règnent la violence et la folie meurtrière, un Bruce Wayne vieillissant reprend le costume de Batman après l'avoir abandonné 10 ans plus tôt. Psychiatres et politiques incompétents, médias irresponsables, citoyens égoïstes et violents, policiers oublieux du passé, tous stigmatisent le héros au masque de chauve-souris pour le chaos dans lequel la ville a sombré.

Lorsque j'ai ouvert ce comic la 1e fois, je n'ai pas été super emballée. Les dessins ne me tentaient pas et le début de l'histoire ne semblait pas s'engager sur une voie qui pouvait me plaire. Surtout que la préface expliquait que cette BD était en partie à l'origine du mythe de Batman revu au cinéma par les frères Nolan, que j'avais moyennement apprécié, voire qui m'avait profondément barbée pour le dernier en date. Quelle ne fut pas ma surprise au bout de quelques pages!

J'ai vite été embarquée dans l'histoire et complètement séduite par les planches consacrées à Batman, que je trouve vraiment superbes, avec leur camaïeu de gris et de bleus. Ma seule réserve concerne l'omniprésence des séquences consacrées aux médias, que j'ai trouvé lourdes, mais qui semblent finalement indispensables pour donner cette dimension si particulière à l'intrigue. L'humour est présent malgré la gravité des sujets abordés, notamment lorsque Bruce se rend compte qu'il était plus facile de faire des cabrioles avec quelques années de moins.

Ce comic date de 1986 et pourtant il est très actuel, en particulier lorsqu'il pointe du doigt la violence de la société, l'incompétence des pouvoirs publics, l'irresponsabilité crasse des médias ou des psychiatres judiciaires.

On regrettera quelques longueurs, en particulier dans le dernier quart, et quelques points confus pour les non-spécialistes de l'univers DC, mais dans l'ensemble cet excellent comic est une très belle découverte.
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Après sept ans d'absence, Batman remet son costume pour combattre à nouveau le crime. Cependant, Batman est vieillissant. Il a maintenant 55 ans. Les choses ne sont plus comme avant. Il n'est plus aussi rapide, agile et athlétique que par le passé. Il doit faire face au gang des mutants et quelques uns de ses anciens ennemis. Il aura comme assistance seulement qu'un nouveau Robin et Alfred.

Lors de sa sortie en 1986, cette BD a complètement réinventé le personnage. Depuis les années soixante avec le Batman d'Adam West. La série avait beaucoup perdu de son sérieux et s'adressait trop aux enfants. Miller lui a donc donné un nouvelle vie en revenant à un Batman plus sombre et plus violent. Un autre attrait de cette BD est l'âge de Bruce Wayne. Il est dans la mi-cinquantaine et il sort d'une retraite de 7 ans.

Il y a aussi le côté critique des médias qui est bien. Au début, ils veulent le retour de Batman pour aider les policiers débordés par le crime. Lorsqu'il revient, il est traité par ces même médias qui voulaient son retour comme un paria de la société. À la fin, ils lui rendent un vibrant hommage. C'est exactement comme ça que sont les médias aujourd'hui. Comme quoi rien n'a changé en 25 ans.

C'est une BD que tous les amateurs du genre doivent lire.
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Bruce Wayne a 50 ans, et a remis son costume de Batman au placard depuis une décennie. Robin est décédé. Son ami le commissaire Gordon, est à quelques encablures de la retraite. Alfred, vieillissant veille sur son maître dépressif. Pendant ce temps, Gotham City est victime d'une violente vague de criminalité, orchestrée par un groupe de bandits.
Malgré la dure réalité de l'âge, notre héros décide tout de même de reprendre du service, pour aller bouter l'ennemi hors de sa ville.

Excellentissime Comics de Frank Miller (dessin et scénario) qui revisite ici un batman devenu kitch à cette époque. Il le transforme en héros gothique violent, radical, paranoïaque et finalement aussi fou que ses ennemis. Son égoïsme remet en cause l'idéal d'un héroïsme désintéressé. Batman est une drogue pour Wayne, pas la preuve de sa philanthropie. A travers une ville de Gotham rongée par le vice, Miller nous dépeint une Amérique totalitaire et sécuritaire -à noter la version très osée de Superman-, et attaque sans vergogne les médias. Les super-héros sont les parias d'une société qui veut les soumettre, faisant de Batman un héros révolutionnaire qui ne lutte finalement que pour sa propre liberté.

Ce comics est resté dans les mémoires comme étant celui qui, avec Watchmen d'Alan Moore, a lancé l'âge sombre des comics en 1986, aux héros torturés et aux thèmes plus proches de la réalité.
The dark knight returns est tout simplement un indispensable de la Bande dessinée.
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Dark Knight n'a pas "mal" vieilli ; au contraire, les événements récents (comme les nombreux actes de terrorisme qui instillent la peur au coeur même des métropoles occidentales) redonnent au récit l'aspect du neuf. L'insécurité et le mal-être qui règnent à Gotham City sont le quotidien de toute grande métropole actuelle. Je ne vais pas raconter l'histoire mais j'ai envie de dire à quel point j'ai été surpris de découvrir certaines approches qui m'avaient échappées à l'époque, comme le traitement du jeune partenaire de Batman ou celui de l'Autre Super-héros DC : on peut dire que la direction prise par la nouvelle série Captain America s'en est certainement inspiré (relation quasi névrosée entre Bat et Robin comme entre Cap et Bucky ; fidélité sans faille envers le drapeau US, au point d'y perdre au passage certains principes moraux).
Et comme dans le Seigneur des Anneaux (le livre), le dernier volet, l'apothéose (Apocalypse ?) annoncée ne tient pas toutes ses promesses : ça va trop vite, il y a trop de choses à digérer. Mais l'acte final demeure grandiose et Batman en sort revêtu d'une aura nouvelle et indélébile.
Lien : http://comicsmarvel.blogspot..
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Je dois avouer que c'est avec ce Batman que j'ai commencé à lire les comics du fameux chevalier noir, mais j'ai été assez séduit par celui-ci. En fait, j'ai même été conquis, alors que je suis un farouche opposant aux BD de super-héros. Mais pour faire plaisir à une amie à qui je prête régulièrement de la BD, je me suis lancé dedans, et cela m'a suffisamment plu pour que je m'y lance plus avant.

Ce qui m'a frappé d'emblée, c'est vraiment le trait particulier de Franck Miller, avec un ensemble qui fait très noir, mais aussi très typé comics. J'ai été vite rebuté dans les premières pages et à partir d'une dizaine, je ne faisais plus du tout attention. L'ensemble est très bon, autant dans les cadrages que les mises en page, et au final, j'ai lu le tout sans même m'attarder sur le dessin. Je n'ai pas été jusqu'à l'apprécier, mais je l'ai trouvé efficace. Diablement efficace même, car il contribue en grande partie au ton noir du récit, ainsi qu'à la grandeur d'un Batman avec ses poses assez impressionnantes (et une musculature digne de Schwarzy).

L'histoire n'est vraiment pas dénudée d'intérêt, avec ce Batman sur le retour, vieillissant, plus aussi alerte, qui sent aussi le poids des médias, de la société qui le refuse en partie, et le crime qui corrompt la ville. Ici, Batman affronte tout et tout le monde (ou presque) avec une vieillesse qui pèse lourd sur lui.

Ce que j'ai beaucoup aimé, outre le scénario qui s'annonçait très bon, c'est le point de vue sur Gotham, la représentation de Batman dans les médias, le traitement des vilains classiques (notamment le Joker qui reste emblématique à mon avis), et plusieurs autres points sur lesquels on sent un travail de réflexion, cherchant une nouvelle voie pour le chevalier noir. Dans l'ensemble, Batman est également très intéressant, tout comme son alter ego Bruce Wayne. Alfred joue un rôle toujours identique, mais c'est surtout la vision de Superman qui est intéressante (et sur laquelle je ne dirai rien, pour vous ménager la surprise). En fait, beaucoup de choses méritent réflexion dans cet ouvrage très sombre sur le chevalier noir.

Sombre, en effet, il l'est. Tout est noirci, autant les âmes que les gestes, Gotham semble devenir une ville d'anarchie et pourtant Batman veut encore y croire. Ce qui est d'autant plus intéressant, c'est que de nombreuses références à d'autres Batman viennent ponctuer l'ensemble, et qu'un néophyte peut s'en sortir assez bien, mais qu'une personne vraiment au fait des histoires de Batman peut encore en tirer plus par rapport à l'univers de l'homme chauve-souris.


Si j'ai attribué la note culte, c'est autant pour son statut dans l'anthologie des Batman que pour ses nombreuses qualités. le dessin, comme dit, mais aussi l'histoire qui n'est pas en reste et propose plusieurs petites histoires toutes aussi intéressantes et bien liées entre elles. le texte est beaucoup présent, mais il est bien traité et ne gène pas la lecture qui est plutôt dense. En fait, ce comic est vraiment un pilier dans l'univers des super héros et de Batman en particulier, une oeuvre adulte et sérieuse, mais qui sait conserver des côtés amusants (surtout avec le personnage de Robin) et des côtés émouvants aussi.

Et surtout, j'attribue cette note car la lecture de cet ouvrage m'aura clairement fait changer d'avis sur les comics et surtout sur les super héros. J'accepte enfin d'en lire, et je pense que je ne vais pas tarder à m'en procurer encore, en espérant tomber sur des aussi bons. C'est bête, mais Batman The Dark Knight Returns m'aura enfin fait aimer les comics de super-héros, et c'est pour moi un signe incontestable de réussite. Je lui décerne le culte sans trop d'hésitations. Pour moi, un immanquable du genre.
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Gamin j'ai bouffé du super-héros à toutes les sauces avec les illustrés Marvel (Strange notamment) ; j'ai toujours eu une nette préférence pour les univers et les personnages développés par Marvel plutôt que ceux de son éternel rival, DC Comics. A l'exception toutefois du personnage de Batman pour son côté dark parfaitement assumé.

J'ai découvert l'album The Dark Knight Returns dans les années 90, attiré à la fois par le pitch que par son auteur, Frank Miller. Il faut dire que je venais de lire le premier opus de Sin City et que le comics m'avait laissé sur le cul.

En s'attaquant à Batman sur un angle totalement novateur (c'est un Bruce Wayne quinquagénaire pas franchement au top de sa forme qui reprend du service) et en optant pour un ton résolument noir, Frank Miller apporte une réelle maturité au personnage et à l'univers de l'homme chauve-souris. L'album devrait davantage séduire un public adulte (et jeune adulte) que les jouvenceaux (je n'ai pas dit puceaux) en quête de sensationnel.

On découvre un Batman plutôt vindicatif dans sa façon de rendre justice, il répond à la violence par la violence et frappe pour faire mal malgré son âge. Solitaire depuis la mort de Jason Todd (Robin, assassiné par le Joker), Bruce Wayne peut toutefois compter sur le soutien indéfectible d'Alfred, son fidèle majordome. Et plus tard sur l'apparition quasi providentielle d'une nouvelle Robin (oui, vous avez bien lu, c'est une femme, Carrie Kelley, qui endossera le costume de Robin). Bien sûr le commissaire Gordon, aux portes de la retraite, l'un des seuls à connaître la véritable identité de Batman, sera lui aussi au rendez-vous.

Il faut bien avouer que notre justicier masqué va avoir des journées bien chargées. Dans la première moitié du récit Batman va s'acharner à mettre un terme aux agissements du Gang des Mutants qui menace de mettre Gotham à feu et à sang.

Au fil des pages Batman croisera de vieilles connaissances, qu'il s'agisse de Harvey Dent (Double-Face) ou de son plus célèbre ennemi, le Joker. Mais il devra aussi compter avec d'autres héros de l'univers DC Comics tels Green Arrow (Oliver Queen) et Superman (Clark Kent). Il faut dire que l'intrigue s'enrichit progressivement de nombreuses autres dimensions (au-delà de la problématique des Mutants).

Pour sa narration, Frank Miller se place au plus près de ses personnages, notamment Batman et le comissaire Gordon, deux héros d'un autre temps qui ont bien du mal à lâcher prise et sont plus que jamais en proie au doute.

L'intrigue est entrecoupée de débats télévisés autour du retour de Batman et de la façon dont il doit être considéré. Une façon pour l'auteur de dénoncer le poids et l'influence des médias dans la société contemporaine.

Un album qui revisite brillamment le mythe et a donné un second souffle au personnage de Batman. Fran Miller poursuivra l'aventure Batman avec deux autres albums qui n'ont pas la même intensité que celui-ci, pour tout dire leur lecture est même parfaitement dispensable.

Incontestablement The Dark Knight Returns est une oeuvre majeure du batverse, c'est en tout cas l'avis partagé par de nombreux inconditionnels de l'homme chauve-souris qui citent deux titres indispensables à l'univers de leur héros préféré : The Dark Knight Returns et Killing Joke (avec Alan Moore au scénario et Brian Bolland au dessin).
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