"Batman : Year one" est l'oeuvre du scénariste
Frank Miller et du dessinateur
David Mazzucchelli, (colorisation par
Richmond Lewis). Elle a été publiée pour la première fois dans les n° 404 à 407 du comics "Batman", en 1987. Cette histoire a fait l'objet d'une adaptation en animé, en 2011.
Au milieu des années 1980's, il faut bien le dire, c'est devenu le bazar, au niveau de la continuité des diverses publications de DC comics. En ce qui concerne seulement le Chevalier Noir, bien que les origines du justicier aient été évoquées, dès le début, par par son co-créateur
Bill Finger, elles ne furent pas très développées (Bruce Wayne décide de devenir un justicier, car traumatisé par le meurtre de ses parents). Avec le temps, des éléments supplémentaires, parfois contradictoires, ont été ajouté.
Afin de résoudre ces problèmes généraux d'incohérence dans la continuité (et de difficultés d'accès pour les nouveaux lecteurs), DC souhaita profiter du crossover "Crisis on Infinite Earth" pour tout remettre à plat, et relancer (relaunch) chaque série au numéro un (une pratique qui se répétera avec le temps).
Batman n'échappe pas à la règle et, vu que le tandem Miller / Mazzucchelli obtenait peu de temps avant un joli succès sur la série Dardevil et, qu'en plus, le précédent opus de Miller sur Batman ("The Dark Knight Return") fut aussi un succès, il était tout naturel de leur confier ce projet.
La force de ce récit, qui se déroule le temps de la première année d'activité de Batman (chaque chapitre couvre un trimestre), est de montrer un Bruce Wayne inexpérimenté, en proie aux doutes et questionnements. On y découvre aussi les débuts du commissaire Gordon (alors seulement lieutenant) et comment il rencontre le Chevalier Noir. La caractérisation de ces deux personnages phare est particulièrement soignée et les dessins, très réalistes et minutieux, de Mazzucchelli, qui s'attarde particulièrement sur les décors urbains, font de Gotham un décors vraiment vivant. L'ambiance est noir, réaliste et lorgne du côté du polar. Miller garde l'essentiel des éléments qui constituent les origines du héros, le parti pris n'est pas le bouleversement mais plutôt de montrer l'homme derrière le masque (où plutôt l'homme avant le masque)
C'est aussi la direction que choisit de prendre le réalisateur
Christopher Nolan, pour sa trilogie, il n'est donc pas étonnant que son "Batman Begins" s'inspire en grande partie de l'oeuvre de
Frank Miller. le film d'animation tiré du comic en 2011 est pas mal aussi, très fidèle à l'oeuvre originale.