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EAN : 9782363710437
92 pages
Pierre-Guillaume de Roux Editions (22/08/2012)
3.5/5   15 notes
Résumé :
L’antiracisme, qui est devenu la nouvelle idéologie internationale, se signale en France par la dictature de nouveaux dévots dont le zèle inquisitorial, l’hypocrisie, la volonté de culpabilisation sont particulièrement à l’œuvre dans le milieu prétendu littéraire, où le faux règne en maître. L’écrivain qui s’aventure encore à nommer le réel et en appelle à l’intégrité de son être comme au génie chrétien de la nation, celui-là est non seulement traité de « réac » ou ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En même temps que Langue fantôme, Richard Millet a publié aux Editions Pierre-Guillaume de Roux cet autre essai, de l'antiracisme comme terreur littéraire, sa défense contre les accusations de racisme qu'on lui fait.
Il démontre que notre temps n'est plus régi par les totalitarismes qu'étaient le stalinisme ou le nazisme, mais par un nouveau qu'il appelle la Propagande : il y a un monde capitaliste qui tend à uniformiser les sociétés, à effacer les différences entre les individus quels que soient leurs sexes, leurs races (le mot n'est d'ailleurs plus prononçable, rappelle-t-il), leurs origines, leurs cultures. L'esprit gauchiste hérité de Mai 68 a une grande part dans ce nivellement, cette façon de se récrier dès que quelqu'un avance une idée différente de celle qui a droit de circuler. La nouvelle terreur, c'est l'antiracisme ; l'argument à tout ce qui dérange, c'est : "Tu es raciste". Comme il l'écrit, ce mot est devenu "la balle destinée à la nuque de ceux qui ont le souci de vérité".
Selon lui, le "Nouvel Ordre politico-racial" a été mis en place par le "capitalisme mondialisé" et le "médiatico-culturel". C'est en le lisant qu'on comprend très aisément (pas comme ses détracteurs qui dégainent plus vite que leur ombre sans ouvrir le livre ou en piochant les mots qui les arrangent) qu'il n'est en aucun cas désireux d'une épuration ethnique! Ses ennemis (même lui se refuse à les appeler ainsi) aiment utiliser cet argument, et c'est le fond de cette terreur exercée sur autrui : tu ne penses pas comme moi, tu es un raciste, tu es un nazi. Sa réflexion porte sur la culture européenne dénaturée par l'immense flux migratoire ; il s'interroge sur l'identité culturelle, défendant l'idée que l'immigré est le bienvenu s'il a l'envie de s'intégrer à cette culture qui l'accueille, et non de rester en parallèle à cette culture qu'il va jusqu'à rejeter. Millet a le droit de dire qu'il reste ahuri devant la construction des mosquées en Europe, symboles de cette non-intégration. Mais il ne fait pas de politique et n'appartient pas à un parti (là aussi, attaque facile que de lui dire tout de suite : "Tu es FN", terreur de l'antiracisme...) Il se demande quelles sont les incidences de ces arrivées d'étrangers extra-européens sur la langue française.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Certes, le livre est confus. il faut parfois s'y reprendre à 2 fois pour sentir toute la portée du message de l'auteur. MAIS...
Millet a le mérite de regarder notre société bien en face. Il s'affranchit de toutes les conventions bien pensantes imposées depuis 1968 par l'intelligentsia de gauche.
Millet ne réfléchit pas à partir d'une idée théorique du monde tel qu'il devrait être. Millet pense en fonction du monde tel qu'il est. Et il appelle un chat, un chat.
Un livre anti conformiste, indispensable à tout honnête homme.
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De temps en temps, j'aime bien découvrir des OVNI. Et en règle générale, je suis pas déçue... Bon, ok seulement en règle générale !

Ce livre est... nul ! L'auteur nous promets un essai sur l'antiracisme comme terreur littéraire. A savoir être traité de "raciste" par les bien-pensants = sortir du moule et refuser cette tolérance multiculturelle hypocrite... Je pensais également que cela serait fait de manière simple, précise et logique...

Bon eh bien, j'étais encore au pays des bisounours ! L'auteur est égocentrique, imbu de sa personne et tombe vraiment dans le cliché du "eh bien puisque tu m'as attaqué et que t'es un gros connard, je vais écrire un livre pour te prouver que tu as tort, na !". Non mais vraiment, est-on encore en école maternelle ? Toutes mes condoléances à l'éditeur pour avoir fait un choix aussi merdique. Et encore je reste polie.

PS : Je ne suis pas arrivée à aller jusqu'au bout. J'ai eu ma dose après deux dizaines de pages.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La France n'est d'ailleurs plus qu'un condominium franco-européen ou n'importe qui peut devenir français par la vertu du sol ou par décret, au lieu que cette naturalisation soit le moment d'une transaction heureuse entre nom et l'Histoire, c'est à dire la francisation, notamment patronymique, ce que permettent les dispositions légales de francisation, partielle ou totale, d'un patronyme étranger. Il existe dans toute nation une identité onomastique, laquelle est aujourd'hui bradée, en France, avec la langue, les journalistes et les écrivains ayant renoncé à nommer le monde en français pour en adopter la version anglo-saxonne et signifier à l'Empire leur consentement à la condition de sous-homme américain : comment, dans ces conditions, les immigrés extra-européens désireraient-ils s'assimiler à des vaincus qui aiment leur propre défaite ? Et comment l'Islam n'établirait-il pas son triomphe sur les débris du christianisme et de nations qui meurent de plus oser être elles-mêmes, l'alliance entre l'islamisme et le capitalisme américain signalant la redistribution des compétences territoriales dans une Europe partagée entre les intérêts américains et ceux des monarchies arabes, en attendant les Chinois ? C'est au nom même de cette alliance objective que la secte philanthropique Amnesty international peut déclarer sérieusement que les musulmans sont discriminés en Europe, notamment en France, en Belgique, en Suisse : la mauvaise conscience et l'islamisation allant de pair, même sous des apparences contradictoire, comment ne pas voir là le bras par lequel les États-Unis et le Émirats continuent d’œuvrer à la destruction des nations européennes, trouvant des collaborateurs dans les banlieues des grandes villes comme dans la presse culturelle ....
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"Le syllogisme suggère qu'ayant combattu avec les phalangistes, en 1975-76, je suis complice de de ceux que certains d'entre eux ont accompli six ans plus tard. Le procédé reste le même depuis Goebbels et Beria : décontextualiser, amalgamer, extrapoler, intimider, insulter, mentir, éliminer pour composer une version fallacieuse du réel. La référence aux exactions nazies, encore une fois utilisée comme damnation, oublie évidemment la légitimité du combat des chrétiens libanais - ces chrétiens d'Orient dont l'Occident se soucie comme d'une guigne, et qui ont plus à souffrir de la politique américaine que des dictateurs qui les protégeaient comme ne les protègeront plus les islamistes qui prennent le pouvoir à la suite des révolutions sur lesquelles les dévots se sont bien extasiés. Les dévots négligent d'ailleurs de noter que les massacres de Chatila et Sabra répondaient à celui qu'avaient commis les Palestino-progressistes dans la ville chrétienne de Damour, quelques années plus tôt : ce n'étaient que des chrétiens, il est vrai, donc des coupables, et qui méritaient d'être démembrés, brûlés, hachés par les Palestiniens."
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Mon amour de la vérité suscite donc une rupture de fait avec la terreur antiraciste - version française et puissamment judiciarisée du politiquement correct américain, soit la plus pernicieuse entreprise de domination de l'homme, depuis les totalitarismes du XXe siècle: une révision intégrale des valeurs de l'Occident; un flottement général de la faculté de juger; un absolu reniement de soi au profit d'une universalité nouvelle qui prône la valeur contingente, ou errante, ou plurielle, comme nécessité dogmatique, et fait du récalcitrant un coupable, donc, encore une fois, un raciste, puisqu'il conteste ce dogme du nouvel ordre mondial: l'Humanité comme ultime destin politique en son indifférenciation raciale, ethnique, religieuse et sexuelle.
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"Est donc raciste celui qui ne pense pas bien - et qui notamment refuse d'admettre que l'individu mondialisé, antiraciste, inculte, veule, abruti par la sous-culture américaine et par l'ignorance, bardé de droits et passant de la plainte au bêlement du "cool", soit encore un homme au sens où la tradition européenne nous avait appris à l'être."
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Être de gauche n'a plus, en France et en Europe, d'autre sens que la révérence servile et consensuelle au ventre mou d'un Ordre mondial obèse. De l'humanisme qui avait fini par se confondre avec ce qu'on appelait la culture et qui était la version sécularisée du christianisme, il ne reste plus qu'une minimale éthique à l'usage des esclaves : mes accusations, domestique de ces hommes d'affaires de gauche qui assurent l'articulation du Droit et du Marché, donc de la Propagande, grâce aux journaux dont ils ont pris le contrôle et qui suggèrent tous la même chose, dans le ruban de Moebius de l'"information" permanente, à savoir que l'"homme" est soluble dans la béatitude de l'"Humanité" - ce qui est en réalité une contribution fondamentale à l'édification du "parc humain" mondialisé, ces journaux n'étant lisibles que par les esclaves convaincus que leur néant est la forme suprême du bonheur.
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Vidéo de Richard Millet
Voyage au bout de l'enfer du RER avec Richard Millet. Il présente son dernier ouvrage, "Paris bas-ventre. le RER comme principe évacuateur du peuple français", aux éditions de la Nouvelle Librairie sur notre site le 27 mai 2021 https://nouvelle-librairie.com/boutique/politique/actualite/paris-bas-ventre-le-rer-comme-principe-evacuateur-du-peuple-francais/
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