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sur 2087 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Martin Servaz ne braconne pas la galinette cendrée.
Son gibier à lui, c'est l'assassin pyrénéen, le fêlé occitan. Après sept romans, je ne comprends toujours pas pourquoi les psychopathes continuent à étriper le chaland dans la région. S'ils lisaient les bouquins de Bernard Minier, ils sauraient que le midi Toulousain n'est pas un bon spot pour eux. L'air du midi, c'est bon pour les retraités et les joueurs de rugby, pas pour les tueurs.
Il faut dire que Servaz, c'est un aimant à criminel. Tu l'envoies une semaine en vacances sur une île déserte et il est certain que t'as un bulot qui se met à massacrer toute la poiscaille ; Tu l'envoies six mois dans l'ISS et il tombe sur un spationaute empoisonné au plat lyophilisé par un allergique aux selfies de l'espace.
Après la lecture de ce nouvel opus, mon diagnostic est à peu près le même que pour « La Vallée », paru l'an dernier. Un supo et au lit ? Non, je prescris cette lecture mais elle présente toujours un peu les mêmes symptômes.
Bernard Minier a le sens du rythme et il est toujours aussi difficile d'éteindre sa lampe de chevet tant qu'on ne connait pas le fin mot de l'intrigue. Morphée devra poireauter. La lecture est divertissante et pour un régional de l'étape, bientôt chauve mais pas chauvin pour un sou, pour deux peux peut-être, c'est toujours sympathique de reconnaître certains coins à champignons et de lire des noms familiers. L'excitation du passage du Tour de France en bas de chez soi.
Un jeune sauvageon de la banlieue toulousaine trouve la mort dans les forêts de l'Ariège. Des cornes de cerfs greffées aux oreilles laissent supposer un remake des chasses du comte Zaroff. Servaz va découvrir que d'autres repris de justesse ou échappés de justice ont disparu. Et si certains avaient décidé de privatiser la justice ?
Cette trame qui ne manque d'adrénaline va attiser les tensions sociales. Toile de fond peinte hélas sans nuance, saupoudrage de l'histoire qui vire à la tartine bien grasse. Si Bernard Minier excelle toujours dans l'action, ses digressions relèvent trop souvent de la caricature bâclée et s'égarent dans les lieux communs, interviews au Ricard, chaines d'infos au Pernod. Clichés sur les jeunes de banlieues, Polaroids de vieux militaires réacs, pellicules de flics désabusés, instantanés de notables véreux et hautains. Vous assaisonnez le tout d'un peu de drogues, d'intégrisme, de violences policières et vous avez le "fourzitou" de l'actu, les restes avariés d'une revue de presse trop empressée.
Il me semble que les premiers romans de la série ne brassaient pas autant d'idées reçues mais ma mémoire a peut-être censuré ces excursions naïves dans la complexité du monde d'aujourd'hui pour ne retenir que certaines scènes de crimes élaborées et intrigues ficelées comme un rôti saignant.
Servat, personnage très bien charpenté, arbitre impartial et désabusé de son époque, permet au roman d'échapper à l'hémiplégie idéologique et au lecteur de se focaliser sur cette nouvelle enquête dans l'air maussade du temps clivant.
Un bon polar pour le week-end mais une photo trop grossière de la société à mon goût.
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Ce Minier cru 2021 laisse une impression mitigée. L'auteur sait vraiment comment lancer une intrigue en quelques pages et tenir le lecteur en haleine jusqu'aux dernières pages, mais le contenu, qui brasse plusieurs thèmes de société, laisse un peu songeur.

Martin Servaz, le héros récurrent de Minier, est toujours chef de groupe à la PJ de Toulouse. Après avoir couru les montagnes derrière les auteurs de crimes sanglants, le voilà en charge d'une affaire qui tient de la chasse au gros gibier ; un gibier humain bien sûr. Un jeune issu d'une cité toulousaine, vite catalogué comme délinquant, a été retrouvé percuté par une voiture en zone forestière. Particularité : nu, il portait un masque de cerf qui enserrait sa tête. Effrayé, à bout de souffle, il n'avait pas pu éviter l'accident sur une petite départementale. Il ne fait guère de doute qu'un groupe d'individu le poursuivait. Qui sont ces hommes ? Quelle est cette « chasse » ? le mort est-il la première victime de ces criminels ?

Le récit se déroule au cours du deuxième confinement de 2020. Les masques chirurgicaux croisent des masques à base de têtes d'animaux. Les pouvoirs publics font face aux tensions permanentes dans les quartiers toulousains, aux débordements de manifestants, et à la tentation qu'ont certains de se faire justice eux-mêmes. Minier y ajoute quelques courtes considérations sur la perpétuelle recherche du scoop par des médias qui en font (souvent) trop, sur les faibles moyens de l'hôpital public, ou sur le sort des agriculteurs… le roman est bien de son époque. Trop peut-être. Ce mélange ne prend pas vraiment et l'exposé sur les risques que font peser sur la société des groupes de « bien pensants », trop sûrs de leur juste combat ne convainc pas.

Minier n'a jamais écrit en cherchant à être autant en prise avec l'actualité. On pense bien sûr à . le côté roman policier du récit paraît un peu secondaire dans ce roman, qui pourra plaire à certains. Pour ma part, je préfère les premiers romans de Minier...
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Un Minier, ça se mange en général sans faim. Si on peut prendre du plaisir aussi bien en dégustant un bon plat traditionnel qu'un menu gastronomique, je dirai qu'avec ce nouvel opus, on est plus du côté "boeuf-carottes" (pour coller au scénario). le thème de la chasse humaine ayant déjà été utilisé dans la littérature, l'image choquante de début d'histoire, signature de l'auteur, manque à mes yeux d'originalité.

Une nouvelle fois, Bernard Minier mise beaucoup trop sur le côté sociologique de son roman au dépend sans doute du côté "thriller". Bien sûr que j'ai aimé partir malgré tout en intervention avec Servaz mais j'avoue ne pas avoir eu "les poils dressés sur les bras" comme au temps de ses premiers écrits. L'auteur met en scène des personnages masqués dans une période où la crise sanitaire oblige tout un chacun à revêtir le masque. Il évoque une fois de plus l'équilibre précaire de notre société, symbolisé par le malaise de la Police, dont les actions sont mises à mal par des décisions de justice, par les instances gouvernementales mais aussi critiquées par la population : sujet d'actualité un tantinet opportuniste qui suscite un questionnement délicat...

Une intrigue moins dense, une fin qui n'envoie pas vraiment du lourd, je trouve dommage que de plus en plus d'auteurs cèdent aux sirènes des éditeurs et sacrifient souvent la qualité au profit de la quantité. Pour moi, cette lecture se solde par un 12/20.
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Une nouvelle aventure de Martin Servaz est toujours un évènement pour moi. Je ne les ai pas toutes lues mais jusqu'à présent je n'ai jamais été déçu.

Ce nouvel épisode démarre sur les chapeaux de roue avec une course poursuite haletante. La suite de l'aventure s'enchaine en courts chapitres, sur un rythme soutenu. Contrairement à l'habitude, il n'y a pas de mystère quant aux coupables. Ils nous sont très vite dévoilés. le suspense est plutôt basé sur la traque de ces criminels.

Depuis quelques années, les auteurs de polars français tendent à ancrer leurs histoires dans la société actuelle. Je trouve cela honorable. Seulement dans cette quête altruiste, il ne faut pas qu'il en oublie leur rôle principal. Voulant traiter de plusieurs sujets sensibles (peut-être trop !), Bernard Minier les inscrit dans son récit sporadiquement. Ainsi, au détour d'une investigation, pendant quelques pages, il nous parle de justice, de banlieue, de police, d'éducation, de religion ou de politique. Il ne creuse pas ces thèmes et les approche de manière superficielle et surtout démagogique. Je me suis plusieurs fois agacé devant les discours moralisateurs et caricaturaux des personnages. Si l'on ajoute un scénario déjà vu et sans surprise, vous comprendrez que ma lecture n'a pas été une grande réussite.

Après les deux dernières enquêtes de Servaz « Soeurs » et « La vallée » que j'avais adorées, j'ai trouvé cette histoire un cran bien au-dessous. Je reconnais être un peu sévère dans mon jugement. Etant un grand fan, je suis plus exigeant et donc d'autant plus chagriné. C'est surement un thriller efficace mais pour les raisons exposées, j'ai fait un véritable blocage. « La chasse » restera donc un petit accroc dans ma relation à Bernard Minier. Je lui fais d'ailleurs confiance pour me rassurer rapidement. Et vous, n'hésitez pas à vous faire votre avis !
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Le problème avec les séries et les personnages auxquels on s'est attachés, c'est qu'on peut être déçus. J'attendais donc avec impatience, comme beaucoup d'autres lecteurs-lectrices ici, ce nouvel opus du commandant Servaz. Et donc je suis déçu.
Pourquoi me diras-tu ? le point de départ est intéressant mais convenu car traité déjà de nombreuses fois dans la littérature policière… Un groupuscule qui traque puis élimine les délinquants qu'il juge nuisibles et surtout mal jugés par la justice. le mot est lâché… Qui plus est il n'y pas de mystère à mettre à jour puisqu'on comprend très vite de quoi il s'agit. L'intérêt faiblit donc rapidement, c'est dommage pour un polar !
Autre point assez convenu, l'apparition d'un nouveau membre de l'équipe, personnage ambigu dont le père policier s'est suicidé…. Cliché.
Ce qui m'a le plus énervé tout au long de ma lecture, ce sont les remarques répétées liées à la société française, son état, sa déliquescence présumée… Tout cela mis bien sûr dans la bouche des personnages (l'auteur croit bon de le rappeler dans la post-face, c'est dire !)
Tout cela manque cruellement de finesse je trouve (n'est pas Norek qui veut ?!), je n'ai pas retrouvé le charme des aventures de Servaz. le côté personnel est présent mais moins même si une nouvelle finale relance l'intérêt…

Au final, un tome chaque année, c'est peut-être trop…. Je suis prêt à attendre un peu plus pour avoir mieux !
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Connaissez-vous Bernard Minier? Pour ma part j'ai lu glacé et le Cercle (avec une préférence pour le second) et eu la chance de rencontrer l'auteur lors d'une séance de dédicaces en 2013.

Dans La Chasse nous retrouvons Martin Servaz et son équipe.

Le roman relate une traque. Mais qui sont les chasseurs, et QUI chassent-ils ? Car c'est de chasse à l'homme qu'il est question ici. La sombre scène d'introduction illustre le fait que les hommes sont parfois les pires des animaux.

Bernard Minier a le sens du rythme ; le suspense est entretenu, nourri de rebondissements qui nous font frémir.

Mais au-delà de l'intrigue policière, qui se base sur des faits divers réels illustrant les fracture de notre société, l'auteur aborde sans pudeur des sujets sensibles. Il partage ses réflexions sur les dysfonctionnements du système judiciaire, les tensions sociales et la multiplication des actes de violence, l'ambivalence des médias, les « forces de l'ordre », malmenées et qui ont perdu leur aura, malheureusement parfois corrompues aussi.

Le fait de placer le récit au moment du deuxième confinement 2020 ancre le récit dans cette actualité. L'auteur réussit parfaitement à décrire la « nouvelle » manière de jauger les autres, à travers le regard et les sourires cachés sous les masques.

Si vous aimez les romans ancrés dans l'actualité, foncez ! Si vous avez envie d'un « thriller implacable au final renversant », n'hésitez pas !
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Voici quelques temps que j'avais perdu de vue le Commandant Servaz et sa fine équipe de la police judiciaire de Toulouse. La chasse m'a permis de vivre ces retrouvailles.
A la base du roman, une enquête sur un supposé délinquant retrouvé torturé après qu'il a été renversé par une voiture sur une route déserte.
Comme souvent, Bernard Minier profite de son intrigue pour faire à sa manière un portrait de la France contemporaine.
Bernard Minier m'a parfois déçu, mais je pensais qu'avec les aventures de Servaz je retrouverais les romans si bien ficelés de ses débuts. Que nenni! J'ai refermé le livre avec un sentiment de lassitude. Servaz ne me surprend plus beaucoup, et ses réflexions de café du commerce m'agacent.
La Chasse se lit facilement, un peu trop même. Je me surpris à sauter les paragraphes pour éviter l'ennui et cela n'a pas franchement altéré ma lecture. Reste une équipe d'enquêteurs sympathiques et la nostalgie d'un temps où les romans de Bernard Minier me faisait un peu plus vibrer...
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Je suis un fan de B. Minier. C'est le seul auteur dont j'ai tout lu. Sur cet opus j'avoue avoir été déçu. C'est le moins bon de ses romans à mon humble avis. le style y est toujours aussi efficace mais l'histoire et son déroulement...comment dire...bien en deçà de ce qu'il est capable de produire.
Est-ce un effet confinement ? (nous en avons tous bavé et continuons...) Bernard si tu nous lis saches que nous te soutenons et attendons le prochains avec impatience !
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Mon premier livre de cet auteur et, une petite déception. Quand même.
C'est spectaculaire, mais le suspense tourne court.
L'intégration de l'intrigue dans l actualité locale et nationales sont assez intéressantes.
Je devine à son succès que B. Minier peut mieux faire.
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Découverte de cet auteur avec ce titre qui n'est autre que le tome 7 de sa saga martin servaz ... Heureusement cela ne m'a pas dérangé pendant la lecture ! J'ai bien aimé l'histoire mais j'ai eu comme l'impression de revivre l'actualité de ces derniers mois ^^ Certains aimeront cette démarche de romancer son histoire en fonction de ce qui se passe vraiment dans la vraie vie mais pour moi, la lecture est une évasion ... je retenterai cet auteur mais pas dans cette saga 😉
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