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Comment Ken a-t-il réussi à se retrouver au XVIe siècle poursuivant par quelques personnes ? Pourtant Ken est un homme de notre époque… Il ne se souvient de rien si ce n'est qu'il aime cuisiner. Bientôt, il se fait remarquer par Nobunaga, un gouverneur japonais avec un caractère fort qui ne fait pas dans la finesse…
Le pitch m'a fait penser à Jin, une série de mangas (en 18 tomes) sur un docteur des temps modernes qui s'est retrouvé au XVIIIe siècle brutalement suite à un évènement étrange. le thème de Jin était l'évolution de la médecine alors qu'ici, il est surtout question de cuisine. Les deux séries se déroulent dans des temps de guerre. Ken, notre cuisinier, suite son seigneur sur les champs de batailles. le mélange entre les deux est réussi même l'introduction dans les batailles est plutôt tardive. J'ai été un peu gênée par la quasi-maitrise de Ken dans la gastronomie mais aussi dans les relations humaines (c'est un robot ou quoi ?). En ce qui concerne le dessin, j'ai apprécié les traits des personnages, l'alternance entre les scènes « sérieuses » et « légères ».
Je n'aime pas cuisiner mais le thème m'a passionné (et donné faim). A la fin de l'ouvrage, il explique comment l'idée lui est venue de faire ce manga : Nobunaga fut l'un des premiers à remarquer l'importance des repas pour les soldats. Il va falloir que je trouve la suite (et que je trouve quelques restaurants japonais, miam) !
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Une fois n'est pas coutume, je laisse la parole à Émile, seize ans, grand amateur de mangas devant l'éternel.
«Une armée marche à son estomac» avait dit Napoléon.
Certains pensent qu'Oda Nobunaga, seigneur féodal du Japon du XVIe siècle et personnage emblématique de l'histoire japonaise, est l'un des premiers à réaliser l'importance du repas pour son armée, et c'est la thèse qu'expose Mitsuru Nishimaru dans ce manga où Nobunaga utilise la cuisine à des fins militaires et politiques.
C'est Ken, un jeune chef de notre époque, mystérieusement retourné dans le passé en compagnie de quatre autres personnes, qui, tel Shéhérazade et ses contes des mille et une nuits, doit répondre par sa cuisine à une nouvelle demande de Nobunaga à chaque chapitre pour rester en vie. On découvre à chaque fois une nouvelle recette alléchante pour laquelle Ken a dû utiliser toute ses connaissances, aussi bien en cuisine qu'en histoire de l'époque, pour s'adapter aux moyens à sa disposition et satisfaire Oda Nobunaga.
Le thème principal de ce manga, la cuisine, m'intéresse particulièrement, c'est donc ce qui m'a poussé à le lire. Mais ce qui est extrêmement original ici, c'est l'anachronisme qui est la base de l'histoire, un chef moderne qui se retrouve au XVIe siècle, et cela le rend unique en son genre.
Pour enfin parler des dessins, la qualité graphique de ce manga est remarquable. Takuro Kajikawa nous offre des dessins parfois très détaillés qui mettent en valeur les différents plats, mais sans que l'ensemble ne soit surchargé.
Je recommande le chef de Nobunaga à tous les amateurs de cuisine, d'histoire du Japon et bien entendu de manga, qui découvriront leur passion sous une nouvelle forme.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Komikku pour cette lecture très intéressante.
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Ken, un jeune cuisinier d'aujourd'hui se retrouve propulsé (on ne sait trop comment) dans le Japon médiéval, plus précisément à la fin du XVIème siècle - pendant l'ère de Sengoku. Ce dernier se retrouve au service d'un puissant seigneur de guerre, Nobunaga Odda, pour qui il doit sans cesse renouveler sa créativité culinaire pour le satisfaire.

L'histoire de fond semblait originale, en plus ce manga est conseillé par Historia, alors pourquoi ne pas se lancer?
S'il est vrai que le premier chapitre m'a profondément ennuyée par son aspect Top Chef à l'ère Sengoku , heureusement que la trame du récit devient plus complexe par la suite. Que ce soit avec le départ à la guerre pour triompher du chef de guerre "voisin" ou avec la rencontre avec le missionnaire portugais et la méfiance qu'il suscite. La nourriture devient un élément fédérateur, et bien sûr quelque chose de sentimental (la madeleine de Proust, nan ?).
Évidement, on n'échappe pas à la naissance d'une pseudo petite histoire d'amour, cependant, le mangaka a eu le bon goût de ne pas s'y attarder, il faut lui reconnaître.

Je suis curieuse de suivre la suite des aventures de Ken qui découvre l'histoire de son pays de façon bien originale. Et aussi, de voir comment il a pu faire ce voyage dans le temps ! Affaire à suivre.
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Un manga intéressant, avec un graphisme soigné. le double thème historique/cuisine change un peu des habituels shonen. C'est plutôt un seinen. A suivre de près.
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Je poursuis mon exploration de l'univers des mangas. Je suis tombé sur ce titre sans grande conviction. Il s'agit encore d'un scénario temporel envoyant un homme dans le passé. Cependant, la surprise est qu'il s'agit d'un chef cuisinier et qu'il est envoyé visiblement à une époque de trouble dans le Japon du XVIIème siècle. On se demande dès lors comment il fera pour survivre à cette époque. Il croisera la route du fameux Nobunaga, gouverneur féodal redoutable et ambitieux. Nous voilà embarqué pour l'aventure !

J'ai bien aimé ce récit qui même habilement la gastronomie et l'art de la guerre. C'est une combinaison visiblement gagnante car originale. Par ailleurs, le dessin est magnifique jusque dans les détails des décors. On sent tout de suite que c'est un manga de grande qualité avec une narration claire et efficace. Je n'hésite pas à mettre les 4 étoiles franchement mérités. On ne s'ennuiera pas. Cette série est une belle découverte.
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J'ai toujours aimé les titres historiques mais je ne sais pas pourquoi j'étais complètement passée à côté de celui-ci. Heureusement, à force de voir passer ses beaux dessins et plusieurs avis enthousiastes plus Twitter, j'ai décidé de me lancer à mon tour, et tant pis s'il y a déjà 23 tomes de sortis et que la série est encore en cours !

Nous devons le Chef de Nobunaga au duo composé de Mitsuru Nishimura au scénario et Takuro Kajikawa aux dessins. C'est ce dernier que j'ai d'abord remarqué malgré, je dois le dire, des couvertures qui ne me séduisent pas du tout avec leur monochromie qui change à chaque tome en plus. Mitsuru Nishimura, lui, doit vraiment aimé la cuisine, car c'est également lui aux manettes du shonen Hell's Kitchen que j'avais testé mais pas aimé pendant le confinement...

Ensemble, ils nous ont imaginé une histoire vraiment originale : une sorte de biographie romancée d'Oda Nobunaga du point de vue de son cuisinier. Il faut vraiment avoir de l'imagination et de l'audace pour faire ça, surtout si comme ici vous y ajoutez une pointe de fantastique avec un héros qui vient d'une autre époque mais qui a en partie perdu la mémoire ! Alors ô surprise, après quelques pages, j'ai découvert que j'étais tombée dans un isekai très bien fichu et de qualité.

J'ai commencé à m'intéresser à L Histoire ancienne du Japon, notamment grâce au Pavillon des hommes, mais l'époque dont il est question ici est plus ancienne, on rejoint en fait celle du Tigre des neiges, titre que j'affectionne aussi beaucoup et j'espère bien voir les deux histoires, pourquoi pas, se croiser ;)

Mais revenons à nos moutons. L'histoire démarre par le sauvetage d'un fuyard par un forgeron, situation assez connue du manga de genre, sauf qu'ici le fuyard se révèle être un cuisinier amnésique venu du futur et que le forgeron est une forgeronne. Ils vont vivre un temps ensemble, mais les talents de Ken, le cuisinier, vont vite être remarqué par le puissant seigneur du coin qui décide de l'embaucher.

Au début, je ne voyais pas trop dans quoi j'allais m'embarquer. Certes j'aimais le mystère autour des souvenirs et du passé de Ken, qui, s'il ne se souvient pas de qui il est, a des connaissances poussées sur l'époque, sa politique, son histoire, sa cuisine. Je trouvais d'ailleurs les moments où il officiait en cuisine très puissants et mettant vraiment l'eau à la bouche. La relation de confiance qui s'était nouée entre lui et Natsu était prometteuse. Mais l'ensemble semblait un peu fade.

C'était oublié l'intention des auteurs de faire de ce récit une incroyable histoire mêlant politique et gastronomie car dès qu'Oda Nobunaga apparait dans l'histoire, celle-ci prend véritablement vie sous nos yeux. En étant choisi comme cuisinier de ce grand seigneur, Ken va vivre au plus près les bouleversements que celui-ci va apporter dans la grande Histoire japonaise. Et nous, lecteurs, nous allons découvrir une cuisine qui va devenir un outil de diplomatie habillement maniée à la fois par Ken et par Nobunaga. Passionnant.

La mise en scène est vraiment très intelligente car au fil des chapitres, nous allons peu à peu prendre conscience de l'importance de ce qui se joue et qui semble être pour nous un arrière-plan alors que ce n'est pas du tout le cas. On découvre la puissance de Nobunaga, les plans qu'il est en train d'imaginer et la place qu'il compte se forger à l'aide de ses bras. Ken, lui, est le spectateur privilégié de tout ça avec sa cuisine et ses connaissances historiques. Ce sera, lui, le narrateur qui va nous accompagner dans tout ça.

J'ai beaucoup aimé ce mélange, entre histoire et gastronomie, qui se retrouve jusque dans les graphismes. En effet, nous avons un trait typique des seinens à décors historiques, fin, précis, détaillé et réaliste qui fait la part belle aux décors et costumes. Et en même temps, un soin tout particulier est apporté aux plats imaginés par Ken, au point d'avoir l'impression de les sentir sous notre nez. C'est assez exceptionnel. En revanche, je trouve le trait encore trop appuyé et parfois maladroit concernant les émotions fortes des personnages, alors que le titre date de 2011 au Japon, j'ai l'impression de me retrouver dans du Tsukasa Hojo des années 80 par moment... J'espère que cela sera corrigé par la suite.

En tout cas, ce titre a fait sensation chez moi. J'ai vraiment trouvé le concept original. Ce premier tome n'est en plus qu'une mise en bouche, Ken venant juste d'entrer au service de Nobunaga et s'étant à peine frotté à la politique expansionniste de celui-ci. Je pense que le titre me réserve encore de très très belles surprises aussi bien du point de vue historique que gastronomique. Je m'en régale d'avance.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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La nourriture est une fascination pour les japonais. Ce qui est extraordinaire, c'est la très grande variété et richesse des sujets a abordé. Mitsuru Nishimura ne s'embarrasse pas de raconter le passé de son personnage. On sait juste qu'il nous est contemporain. Il se nomme Ken et il est tout seul. Et pas d'allers retours dans le temps comme dans Thermae Romae. On peut dire que c'est un survivant. Est-ce que cela ne vous rappel pas quelque chose? Lui aussi est un combattant et ses armes de prédilection se trouve en cuisine. Rien ne lui résiste d'autant plus qu'il sait adapter le plat à celui qui va le déguster. Un jésuite italien va pleurer en mangeant une préparation qui lui rappelle sa jeunesse. La nourriture devient une arme. Quand une armée entière doit affronter un terrible ennemi, ce n'est pas en étant fatigué qu'ils vont y arriver. Une bonne préparation qui régale autant les papilles que le corps, permet à tout soldat d'écraser tout ennemi qui se dressera sur son chemin. D'ailleurs, c'est ce fait historique réel à l'ère Eirokuqui a donné envie au scénariste de se lancer dans le manga. Un bon prétexte pour explorer cette époque. A la même période, la Chine rayonne sous l'époque Ming. Les prosélytes monothéistes traversent l'Asie dans l'objectif de conversion, comme le montre la rencontre de Nobunaga avec des missionnaires. Une expérience risquée car c'était interdit sous risque de peine de mort. Historiquement, les jésuites sont ceux qui ont pu rester au Japon grâce à leurs connaissances techniques. Mais cela est une autre histoire encore. Peut-être que le manga l'évoquera dans quelques épisodes. 
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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Le Chef de Nobunaga est un manga, toujours en cours de parution au Japon, dont l'intrigue est basée sur l'anachronisme: un jeune chef se retrouve du jour au lendemain dans l'ère féodale du Sengoku. Cette période historique du Japon est peuplée de rebondissements et de batailles entre seigneurs dans le but d'unifier le Japon. Ken est recueilli de force par le puissant daimyo Oda Nobunaga comme chef personnel. Celui-ci le place face à de nombreuses épreuves poussant le jeune chef à se surpasser en produisant les mets les plus surprenants et raffinés possibles tout en se contentant des moyens techniques et ingrédients de l'époque. le récit inclue quelques explications historiques mais surtout culinaires (qui vous ferons saliver), Mitsuru Nishimura fut lui-même cuisinier avant d'embrasser une carrière de Mangaka (il fut notamment chef cuisinier à l'ambassade du Japon à Brunei). Saviez-vous que la feuille de bambou est avant tout utilisée comme plateau/assiete à nourriture pour ses qualités anti-bactériennes ?
Ce type de récit où le personnage est propulsé dans le Japon medieval (sans explications sur le pourquoi du comment) est vraisemblablement populaire au Japon car il fait immédiatement penser à Thermae Romae de Mari Yamazaki. le Chef de Nobunaga approfondit ce procédé, enrichi par des dessins bien exécutés qui nous plongent dans cette histoire atypique.

Merci à Babelio et aux éditions KOMIKKU pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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L'idée de départ est très originale, "une armée marche à son estomac" disait Napoléon, eh bien Nobunaga, seigneur de guerre époque Sengoku au XVIè siècle l'avait compris bien avant, et embauche.. enfin il n'a pas vraiment le choix mais c'est un détail, Ken, comme chef cuisinier. Celui-ci est de notre époque, mais se réveille propulsé en l'an 11 de l'ère Eiroku, on ne sait pas pourquoi, mais on passe vite sur cette uchronie, et ses connaissance en gastronomie vont lui permettre de se faire une place de choix auprès de Nobunaga, et surtout nous servir, nous lecteurs, de témoin de la légende de ces chefs de guerre. le côté historique est très prenant, on en apprend autant sur les aspects culinaire, les mets, les techniques, que les rapports entre les différentes castes de l'époque, l'architecture, les coutumes etc. Bref, c'est très instructif, et bien dessiné.
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Ken, un cuisinier de notre époque, se réveille un jour dans le Japon du XVIe siècle. On ne sait pas ni pourquoi ni comment. Ils sont apparemment cinq dans ce cas-là; on apprend le sort du second, mais qu'en est-il des trois autres? Ken est amnésique: il ne se rappelle pas d'où il vient; par contre il a toujours ses connaissances historiques et culinaires. Il est recueilli par Natsu, une jeune femme forgeron. Pour la remercier, il va lui faire à manger, puis au village entier. Sa réputation ira grandissant jusqu'aux oreilles de Nobunaga Oda qui le prend à son service et se sert de lui à des fins politiques.

Passons rapidement sur quelques faits illogiques ou anachroniques: comment quelqu'un du XXe siècle peut-il parler et comprendre la langue du XVIe? Ken sert des plats deux siècles avant leur invention officielle, or chacun sait que le changement le plus anodin peut influencer le cours de l'histoire.

Mais honnêtement ce n'est pas grave! C'est une découverte intéressante de l'histoire féodale du Japon et surtout de sa cuisine et de son évolution. C'est également une belle réflexion sur le rôle de la cuisine: on peut gagner le coeur de quelqu'un, revigorer un soldat épuisé, parvenir à ses fins...

Enfin Ken est un personnage sympathique (un homme qui sait cuisiner, que demander de plus?), se servant de sa connaisance de la cuisine pour atteindre le coeur des hommes ou inversement de sa connaissance des hommes pour améliorer sa cuisine. Bref une série agréable qui se met en place.
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