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4,25

sur 618 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Berserk de Kentaro Miura éditions Glénât tome 1


41 volumes en cours


Type Seinen. (Destiné à des jeunes hommes adultes)


Guts guerrier Solitaire sauve l'elfe Puck. Solitaire, il combat les forces du mal. Il porte une marque au cou qui semble avoir une signification particulière. Ce premier tome se termine sur la découverte d'une Beherit (artefact magique donnant des pouvoirs)


Dans un graphisme magnifique l'auteur nous entraine dans un univers de fantasy médiéval. le héros semble défendre les faibles. Cependant, il n'a pas de compassion particulière quand des quidams se font massacrer pour l'avoir aidé.  L'elfe Puck donne un ton caustique par ses interventions et dédramatise les scènes souvent très violentes, frisant l'horreur. 


Donc un manga de belle facture mais à ne pas donner avant 15/16 ans. 

Je tenais à lire ce livre donné parmi les 25 livres préférés des Français. (10e place). le graphisme vaut vraiment le détour. Et l'histoire est plaisante.


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Tome 1) Marche à l'ombre

De nos jours on ne présente plus Berserk ; pour ceux qui s'intéressent de près comme de loin à la bande dessinée japonaise, désormais reconnue par tous, le manga de Kentaro Miura y figure comme un classique-incontournable de ce milieu.

La première chose que l'on relèvera de l'oeuvre du mangaka est son avertissement annoncé dès sa couverture «pour lecteurs avertis» présage d'une brutalité ambiante au récit. Augure qui se confirmera dès les premières pages(20-30 premières), Miura ne perd pas de temps à nous expliquer son histoire, il choisira en effet de nous exposer son univers de la façon la plus primaire possible, la sexualité et la nudité. Acte qui véhiculera tout le contraire de sa signification originelle d'amour et de procréation, ici il est synonyme de vulnérabilité et de mort, nous faisant comprendre que la joie n'a pas de place dans le récit de notre héros.

Ce qui frappe également le lecteur c'est la qualité de ces dessins tous plus détaillés et soignés les uns que les autres, le travail sur l'ombre notamment, celle des visages accentuant le ton sombre que veut prendre l'oeuvre. Ils permettront d'exprimer toute cette violence d'une extrême crudité et cette noirceur omniprésente. Les doubles pages sont d'ailleurs extrêmement plaisantes utilisant parfaitement la disproportionnalité de certains éléments ou personnages(l'épée de Guts, démons) rendant les combats plus épiques visuellement.

Sur son fond Miura nous dépeint un univers ultraviolent complètement déshumanisé voire diabolisé où règne une atmosphère d'apocalypse avant l'heure. Guts illustre très bien cette idée, se posant en anti-héros il nous est présenté comme étant un guerrier redoutable laissant derrière lui nulle autre chose que la mort. Véritable machine à tuer il est aguerri ; son corps endurci, ses cicatrices, c'est un borgne au bras mécanique(lui servant d'arbalète), une épée démesurément trop grande pour lui. Tout ceci nous laisse percevoir qu'il a déjà vécu bien des épreuves, surnaturellement fort il combat monstres et humains avec une agressivité déconcertante, il paraît presque immortel mais surtout démoniaque, ses sourires sadiques lorsqu'il fait souffrir ses ennemis, son visage masqué d'un teint très sombre, un regard noir laissant apercevoir une antipathie totale. En loup solitaire Guts marche à l'ombre se fondant parfaitement dans son environnement sombre et belliqueux, entre brutalité physique et morale, le Berserk est guidé par un sentiment vengeur laissant derrière lui un déluge de sang et une montagne de cadavres.

Car c'est de cette manière que nous sommes introduits dans l'histoire, sa quête n'est d'ailleurs pas explicitement dévoilée, Guts est rempli de haine, il semble être sur le chemin de la vengeance où ce qui semble en être à l'origine le poursuit, le mal. Nous ne saisissons par encore le Pourquoi du Comment renforçant le côté mystérieux et mystique, une chose qui dépasse notre personnage, une fatalité. Emprisonné par une marque dont la provenance n'est pas encore spécifiée Guts semble impuissant, son destin scellé par celle-ci le laissant dans un monde où il ne connaît que la douleur, tristesse et la guerre, maudit il apparaît condamné au malheur éternel. Il aspirerait alors simplement à la liberté et au bonheur de la tranquillité, lui étant si tourmenté et oppressé par ces ennemis. Son côté humain réapparait d'ailleurs quelques fois, faiblesse refoulée pour s'endurcir et survivre, elle ressurgit dans des moments d'horreurs (scène avec la petite fille) où la résistance de Guts ne peut transgresser sa nature d'Homme et à le laisser insensible à ce spectacle macabre.

Tout ceci est d'ailleurs très bien mis en scène, il y a ce sentiment constant d'être observé, plusieurs fois dans le tome apparaissent de simples yeux dans l'obscurité traquant sans relâche notre héros, s'invitant même dans son sommeil, ses peurs, le mal l'accule et l'entoure ne lui laissant pour unique choix l'affrontement.

Je veux d'ailleurs relever une case qui m'a vraiment plu se trouvant à la page 180 pour ceux qui auraient le tome pas très loin. La case en question est celle de Guts courant dans une ruelle fuyant les gardes. Je trouve cette scène particulièrement efficace et tristement belle car elle reflète parfaitement le ton fataliste et pessimiste que prend comme atmosphère ce premier tome. Guts est dans une impasse symbolisée par une sorte d'entrée voutée donnant sur lui et une ruelle trop étroite et sombre pour y accéder. le travail sur l'ombre et la noirceur évoqué plus haut est parfaitement caractérisé par cette scène, l'ombre projetée en opposition, dans le chemin-tunnel, inversée à la course de Guts laisse supposer que peu importe que Guts avance ou fasse demi-tour il n'y a pas d'issus, devant comme derrière se trouvent le malheur, la tristesse et la violence(encore le sentiment d'accablement). Et la case qui suit...ce regard vide comprenant ce qui l'attend, Guts fait face à quelque chose qui le dépasse, une divinité. Thème extrêmement présent, d'autant plus avec cette histoire des 5 "god hand".

Il est encore tôt pour le voir comme un véritable problème mais le personnage de Puck m'a particulièrement irrité. Arrivant au moment opportun (facilités scénaristiques) combinant un humour complètement inadapté avec le ton que prend Berserk et commentant tout ce que fait Guts ("Attention derrière toi !") en combat, il m'a paru particulièrement agaçant. Bien qu'utile à l'intrigue étant la faiblesse et la lumière dans un monde dénué de toute lueur symbolisé par Guts. L'idée développée n'est pas inintéressante mais pour le moment à l'état d'embryon. Il aura cependant une réplique très juste «C'est donc ça ton univers Guts» illustrant l'incompatibilité de ces deux êtres, et la souffrance et l'absence d'échappatoire, le perpétuel combat contre son destin pour notre héros.

Malgré un certain cynisme Guts ne semble pas résigné, bien au contraire il hurle sa rage dans un monde cruel où seuls les plus forts survivent. Dans sa résilience il avance et poursuit son objectif, ayant même délaissée une partie de son humanité pour accomplir sa vengeance et se libérer du mal qui ne le quitte pas.

Fresque cauchemardesque, le premier tome de Berserk réussit à captiver le lecteur par son univers médiéval de dark fantasy sublimé par des dessins magnifiques, par son personnage principal ainsi que sa violence viscérale et son intrigue voilée de mystères et d'enjeux sous jacents.
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Je me lance (enfin) dans berserk. Oui j'en ai mis du temps je sais.
En tant que très gros amateur de dark fantasy je ne pouvais pas passer à coté et un ami me l'a tellement vendu que j'ai sauté le pas.

Comme ont me l'avait dis c'est violent. Ont a de la pulpe de fraise qui vole dans tout les sens. Guts est badasse et il aime le montrer. Il déteste les faibles comme il le répète souvent à Pluck à longueur de temps (alias le petit elf marrant).

Les dessins sont pas mal mais j'ai clairement vu beaucoup plus beau. le visage de Guts a parfois des petits soucis d'anatomie mais honnêtement ça reste très correct et apparemment ça s'améliore au cours des tomes.

Pour conclure j'ai apprécié ce tome 1 sans pour autant trouvé ça oufissime. A voir comment la série évolue.

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C'est la première fois que je lisais un manga, et je dois avouer que j'ai été agréablement surprise! Malgré son statut de guerrier, Guts est attachant, tout comme le petit elfe qui l'accompagne, apportant une touche d'humour qui détend l'atmosphère. Les graphismes sont super, et donnent envie de lire le tome 2!
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Berserk, c'est le diamant noir de Miura, dont il a farouchement et proprement poli chacune des faces avec une perfection maladive. En créant doucement, mais sûrement, un lore dont il façonne les moindres angles avec un niveau de détail démentiel, il dépeint avec soin l'âge sombre, l'obscurantisme crasse et les créatures infernales qui se déversent sur son univers moyenâgeux.

Mais comme toutes pièces dont on souhaite peaufiner l'aspect jusqu'à atteindre, effleurer voire même embrasser la perfection, cela ne se fait pas sans un tribut. Entre autre, celui du temps qui passe et de l'énergie phénomènale déployée par Miura pour toujours améliorer la qualité de ses dessins. Et c'est dans un contexte de deuil que je délivre ici un avis, voire même une lettre d'adieu à une oeuvre majeure et à un créateur passionné. En effet, même si Berserk vient à continuer, il n'empêche qu'elle ne sera jamais celle que l'on aurait pu, dans un futur alternatif, connaître.

Chassons donc tout ces "peut être" pour mieux nous concentrer sur l'immensité de Berserk, des origines du chef de la troupe de choc du Faucon jusqu'à sa plongée dans des folies abyssales durant l'éclipse, pour enfin se tourner vers des horizons brumeux et lointains sur une certaine île remplie d'elfes. Si les débuts sont déjà de bonne facture, les relire après avoir découvert les quarantes volumes composant l'héritage de ce mangaka nous ferait presque souffler du nez.

En effet, les inspirations majeures que sont Gustave Doré et Hyeronimus Bosch ne se dévoilent pleinement qu'aux alentours du tome 10, pour ensuite exploser à notre visage vers le tome 24, et dès lors c'est un véritable déluge de doubles pages dont la composition sous forme de tableau nous donne le vertige. Via une mise en scène librement inspirée de celle de Doré, où une simple case suffit à être plus éloquente et condensée qu'un tome entier, nous sommes mis face aux problèmes et aux tourments d'un Guts lié malgré lui à la douleur et à l'enfer : l'être sur le seuil. La composition et le niveau de détails sont ironiquement la source de ce qui aura finalement abbatu notre mangaka, car ces deux éléments atteignent ici une qualité tout bonnement exceptionnelle, faisant office pour bon nombre de doubles pages de véritables oeuvre d'art. Quand bon nombre d'auteur lâcheraient le crayon en dessinant des scènes contenant de nombreux protagonistes, lui s'en contrefiche et apporte un niveau de soin équivalent à chacun, et ce qu'importe sa position dans la scène, fut-il à des lieux. Ce soin maladif, cette volonté de vouloir atteindre la fameuse et sacro-sainte perfection, tout cela se ressent à chaque coup de crayon, et il en devient presque criminel de ne pas s'attarder dessus ne serait-ce qu'un brin de temps.

En ce qui concerne le fameux point culminant de l'oeuvre, genèse d'un être brisé et d'un monde en proie au chaos, ce n'est pas seulement une maîtrise d'un point de vue graphique. Ça l'est aussi sur le plan scénaristique. L'évolution des relations entre Guts et Griffith est, à mon sens, jalonnée de dialogues extrêmement bien écrit, ou se côtoie autant de questionnements sur la charge lourde de vivre aux côtés d'un homme aux ambitions écrasantes que de la vision, enfantine mais touchante, d'un Guts envers les rêves de ses camarades. Et ces dialogues sont encore plus impactant quand on appréhende ce qui arrivera ensuite, même si l'on ne sait pas quand. Touchant toujours juste drame, action et humour ponctue l'ensemble pour laisser une certaine légèreté flotter par instants dans les moments les plus sombres. Bien sûr, il ne faut pas se leurrer, nous sommes dans Berserk, et nous savons au fond de nous que seule l'horreur et la douleur semble attendre Guts.

Pour autant, cette ascension de violence et de folie qui atteint son paroxysme durant la conclusion de l'éclipse, semble après coup s'atténuer pour, au moment du cycle de Falconia, trouver un rythme presque apaisé et suivre les aventures de notre héros en bonne compagnie. À cela s'ajoute que l'aspect à la base assez historique de l'oeuvre finit par fusionner avec un lore bien plus axé Fantasy, voire même flirtant avec le merveilleux et le féerique. Et c'est cette sorte de retraite paisible dans un coin reculé qui fera alors office pour bon nombres de fans de conclusion officielle.

Nous nous satisferons malgré tout de voir enfin, d'une certaine manière, notre héros heureux et en paix avec lui même.
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J'avoue que Berserk est une série que je ne pensais pas lire un jour. Mais bon, j'ai vu que ma médiathèque venait d'acquérir les trois premiers tomes donc je me suis dit que j'allais lui laisser sa chance. Et puis, c'est quand même un grand nom du manga.

Je m'étais préparée à la violence donc pas de problème à ce niveau-là, je m'y attendais. Pour l'instant, je ne suis pas complètement dedans. Ce premier tome ne nous donne pas beaucoup d'informations sur Guts, sur son passé et sur sa quête. Un petit elf, Pluck, suis Guts et on dirait qu'il vient d'un autre monde. Il contraste beaucoup avec la violence et les combats je trouve. En tout cas, il m'est sympathique.

3.5/5
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Le pitch. Guts est un guerrier solitaire, borgne, manchot et armé d'une épée gigantesque. Il parcourt un monde dévasté en massacrant les démons et monstres qu'il y croise, poursuivant une soif de vengeance qui le ronge et l'empli de haine. Il cherche l'homme responsable de son sort et de celui de sa compagne.

Bah ouais quoi, comment? C'est basique? Ah mais non! L'histoire débute dans un monde cataclysmique dominé par les monstres où erre notre héros. S'ensuit probablement l'une des histoires les plus tragiques du monde du manga sous forme d'un flash back sur son enfance et le début de sa vie, qui couvre plusieurs volumes. Puis, retour au présent et à la suite de sa quête.
Les personnages sont prenants, attachants dans leur vie quotidienne de mercenaires et de soldats. le manga en lui même est gore, très gore, au point d'avoir été vendu sous blister. Tout gicle, vole, est découpé en morceaux. le genre change au fur à mesure (graphiquement aussi, au début il est même moche, oui... mais passez donc les 3 ou 4 volumes!), au point que les derniers volumes partent bien plus sur l'héroic fantasy "standard" voir cliché sur certains points, mais toujours en restant dans la logique du monde.

Un must, une légende, couvrant plus de 35 volumes. Autant sanglant que prenant aux tripes, Berserk est LE manga qui vous fera vibrer aux destins de ses personnages!

PS : L'auteur étant malheureusement décédé avant la fin du manga, nous n'aurons sans doute jamais la conclusion...
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