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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Évidemment je suis totalement partiale.... Mon avatar est Totoro LE personnage le plus emblématique de Miyazaki, le symbole des studios Ghibli. Je suis fan des dessins animés qui sortent de ces studios en général et de ceux réalisés par Hayao Miyazaki en particulier.
J'ai même parfois l'impression d'être comme une groupie de base devant son groupe de K-pop préféré !
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Donc critique totalement partiale, absolument pas objective ! Sorti aujourd'hui, dévoré dans la foulée, mais j'ai du patienter : ma fille aînée me l'a honteusement piqué et l'a lu avant moi.... Scandale !
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Ce roman graphique est paru il y a 40 ans avant même que ne sorte le premier film de Miyazaki à savoir Nausicaa.
On retrouve ce film dessiné en parallèle de ce roman. Des personnages, des lieux, des problématiques.
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Des aquarelles somptueuses au service d'une histoire prenante : un jeune prince, Shuna, décide de partir vers l'ouest trouver une graine miraculeuse qui permettra de préserver son peuple de la famine.
Des paysages magnifiques, des restes de civilisations...
Et une héroïne (comme toujours chez Miyazaki) forte, décidée à maîtriser son destin.
Donc une belle histoire servie par des dessins et des décors magiques... Une réussite !
Et puis vous savez quoi ? Il y a même Yakkuru (là on est dans "Princesse Mononoké")
Non rien à faire je suis fan !
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Devinez où je vais demain ? Au cinéma voir "le garçon et le héron", le dernier film de Miyazaki sorti ce jour....
Vous ai-je dit que j'étais fan ?
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Un abandon total quand on commence cette lecture dite « Manga », plus construite comme un récit illustré même si la lecture se fait par la fin.
Mais nous sommes plongés par des pages et des doubles pages peintes à l'aquarelle. Un délice visuel.
Tendre comme ce récit décrit comme un conte, une légende ancienne. Un monde apocalyptique démuni de ses cultures agricoles. Un peuple isolé sur une terre aride.
Un récit sur l'esclavage : on offre des humains aux êtres divins. Un jeune Prince Shuna part à la recherche de cet autre peuple de divins où se trouve la denrée rare des graines dorées légendaires (de l'orge, du blé d'or); ce monde peuplé de créatures étranges, nature luxuriante et petits êtres inoffensifs … enfin presque.
Publié au Japon en 1983, le voyage de Shuna sera dessiné comme un scénario juste avant les films d'animation du Studio Ghibli de Miyazaki.

On ressent les prémisses de Nausicaä, le voyage de Chihiro et les décors de Princesse Mononoké.
Son fils Le Guin réalise en 2006 Gorõ, certaines scènes de ce récit seront utilisées.
Des histoires éternelles !
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J'ai lu ce roman, cette BD, ce manga (car je ne sais pas comment le qualifier) d'une seule traite. Je l'ai lu comme un conte philosophique car pour moi c'était une découverte.

Je ne connaissais absolument pas Hayao Miyazaki et il en était de même pour son oeuvre. Je ne savais pas que ce titre avait 40 ans et je savais pas le rôle tenu par l'auteur dans le cinéma d'animation. J'ai donc pris cette histoire comme un voyage.

Et effectivement, j'ai effectué un beau voyage sur les traces de Shuna dans sa quête de la plante qui assurera la subsistance de son peuple. Shuna est un prince qui se sent investi de cette mission pour améliorer les conditions de vie des siens.

Hayao Miyazaki s'est inspiré d'un conte traditionnel tibétain. Il s'est permis des adaptations et des nouveaux apports par rapport au conte original. L'auteur nous décrit une société où les hommes n'arrivent plus à cultiver de quoi se nourrir. Ils dépendent d'autres êtres qui leur donnent des "graines mortes" qui peuvent les nourrir mais qui sont stériles et ne peuvent donner de nouvelles plantes. Les hommes ont juste de quoi vivre, d'avoir les forces pour travailler. Ils n'ont donc aucune indépendance, aucune vraie liberté.

Shuna sait que si son peuple peut cultiver cette céréale, il aura une toute autre vie. tout au long de son périple, Shuna va subir des épreuves, rencontrer des personnages maléfiques mais aussi des alliés.

Hayao Miyazaki propose une partie onirique sur les êtres divins qui produisent les fameuses céréales. Ces êtres donnent la nourriture mais isl semblent s'abreuver et se nourrir d'êtres humains? car Shuna a découvert un trafic d'esclaves au cours de son périple. leur libération sera sa quête complémentaire.

Hayao Miyazaki nous propose un scénario original. Il est taillé comme un script de cinéma ou de film d'animation. Les chapitres s'enchaînent les uns aux autres, chaque partie donne des nouvelles informations et pousse plus avant dans l'aventure de Shuna.

Hayao Miyazaki donne à voir un graphisme très fin avec des très belles aquarelles. Les paysages sont grandioses et d'une très grande variété. Tout est en douceur, tout est en rondeur. On sent une légèreté dans chaque dessin, tout est très éthéré, très poétique.

Très beau récit sur le courage, la bravoure, la dévotion et la volonté de servir son peuple. Très belle allégorie sur l'amour qui peut permettre de dépasser ses propres limites mais aussi qui peut permettre à l'autre de redevenir lui-même après un traumatisme majeur.

J'ai beaucoup aimé l'absence de phylactères et la proposition de textes accompagnant les images. le texte est un ajout aux images, la primauté est aux images. le texte vient s'ajuster aux images. c'est une construction originale pour un auteur japonais surtout au début des années quatre-vingt.

Très belle découverte qui m'(a donné envie d'aller vers les autres productions de cet auteur.




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Cela fait un moment que les fans d'Hayao Miyazaki connaissent « le Voyage de Shuna » de réputation, à défaut de l'avoir lu. Bien sûr, une version japonaise existe depuis des années, et une traduction anglaise pirate circule depuis un moment, tout comme des scans. Malgré tout, la renommée de cette oeuvre était assez confidentielle, alors que son aura était, elle, très forte, notamment auprès des fans les plus passionnés…

Alors l'annonce de la publication d'une version française le 1er novembre 2023 a été comme un coup de tonnerre dans le monde de l'édition et auprès des fans francophones du Sensei… Elle suit de peu la première traduction anglophone officielle (il y a pile un an, le 1er novembre 2022), qu'on doit à Alex Dudok de Wit, fils du talentueux Michael Dudok de Wit, auteur de « La Tortue Rouge », film d'animation coproduit par… le Studio Ghibli. Hasard de calendrier, la version française du « Voyage de Shuna » sort le même jour que le tout dernier film de Miyazaki, « le Garçon et le Héron »… C'est peu dire que les admirateurs de Miyazaki sont particulièrement comblés en ce mois de novembre 2023 !

Je n'ai pas attendu pour me procurer le précieux ouvrage, et mes espoirs n'ont pas été déçus. Tout d'abord, quelques précisions. Comme plusieurs personnes l'ont déjà mentionné, ce n'est pas un vrai manga, c'est plutôt un mix entre un manga et un livre illustré. Il y a plusieurs cases par page, mais peu, d'une à trois en général. Et il n'y a pas de phylactères (c'est-à-dire de bulles) : la narration et les dialogues sont intégrés directement sur les images. Mais ce n'est en rien gênant. Et en fait, cet ouvrage se lit bien comme un manga. A noter que le format de lecture originel, de droite à gauche, est respecté. L'édition par Sarbacane, quant à elle, est superbe. La taille des pages est plus grande que l'édition japonaise originale si j'ai bien compris, et c'est tant mieux, car elle était très petite apparemment, et là on peut profiter davantage des magnifiques aquarelles du maître.

Car oui, l'une des nombreuses qualités de ce manga c'est qu'il s'agit de l'une des rares oeuvres papier en couleur de Miyazaki. Et pour qui connaît son talent à l'aquarelle, c'est un vrai régal. Outre qu'il maîtrise parfaitement les couleurs et qu'il a une très belle palette de coloris, son style proche du crayonné, fragile et vivant, n'en est que plus émouvant.

Maintenant, on ne peut parler du « Voyage de Shuna » sans évoquer son fond étourdissant. Si l'ouvrage fait 160 pages, car il contient une note de Miyazaki et une postface d'Alex Dudok de Wit, le récit fait 147 pages. Ce qui est à la fois court, comparé aux 7 tomes de « Nausicaä », et en même temps suffisant pour déployer un ample récit. D'autant que Miyazaki maîtrise très bien l'ellipse.

Ainsi, en quelques pages et quelques cases, visuellement mais aussi narrativement, Miyazaki fait naître tout un monde, profondément original et unique, même s'il comporte un certain nombre de similitudes avec « Nausicaä » et « Princesse Mononoké ». Mais « le Voyage de Shuna » se suffit amplement à lui-même et fascine par sa richesse. Maître Miya crée des peuples, des civilisations vivantes ou passées et oubliées, avec des us et coutumes particuliers, des divinités étranges et parfois effrayantes, tout un cosmos, à une époque indéfinissable, entre lointain passé et futur.

Et le tout est structuré autour d'une quête et d'un héros, le jeune prince éponyme Shuna, qui sur sa vaillante monture, un yakkuru (« Mononoké » n'est jamais loin), s'en va pour un long et éprouvant voyage vers l'Ouest, loin de son peuple, pour tenter de le sauver…

Je n'en dis pas plus, pour laisser à chacune et chacun le plaisir de découvrir cette histoire très forte, pas loin d'être bouleversante, en tout cas mémorable. Et je ne peux que remercier Hayao Miyazaki, une fois de plus, pour son immense talent, Alex Dudok de Wit pour avoir poussé Miyazaki à publier ce récit magnifique au-delà du Japon, et enfin Sarbacane, pour cette très belle et inespérée édition.
Lien : https://artetpoiesis.blogspo..
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[A PROPOS de l'EDITION en VO publiée en 1983]

Illustrations douces et soignées de Miyazaki. Un ouvrage méconnu, antérieur aux manga Nausicaa et aux métrages de l'auteur.

Tous ses thèmes récurrents sont déjà présents, surtout la conscience écologique (quête autour d'une recherche de graines, civilisation pratiquant l'esclavage...). À lire pour les passionnés ou les mélancoliques qui cherchent à un autre contact avec l'univers de Miyazaki. On retrouve de nombreux détails qui raviraient les plus nostalgiques, comme les attelages, les vêtements, les traits de visages. Un carnet assez court commercialisé en VO. Pas d'inquiétude toutefois, des traductions sont facilement dénichables sur le net et puis... les dialogues sont rares car les images portent le récit.
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J'apprécie les films d'animation de Miyazaki, car ce sont des contes et légendes mystifiant la nature. Et j'ai retrouvé ce concept dans cet album accompagné de toute la poésie qui se dégage habituellement de ses oeuvres. L'histoire est dure, et cruelle, comme dans tous les contes, avec à un héros très courageux.
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Shuna est un jeune garçon, futur héritier de la couronne d'un petit royaume oublié de tous perdu au fond d'une ancienne vallée. le sol y est stérile, les récoltes pauvres et la vie y est bien difficile. Lorsqu'un étranger arrivé là par hasard évoque des contrées lointaines où des graines donnent des céréales en quantité, Shuna n'hésite pas et part à leur recherche.

Le voyage sera long et dangereux. Shuna y rencontrera Théa et sa petite soeur, il rencontrera des chasseurs d'esclaves, il ira jusqu'au bout de la terre des hommes pour atteindre son but et trouver les graines dorées.

Sarbacane édite le premier récit de Miyazaki paru au Japon en 1983. Plus qu'un manga, il s'agit d'un véritable conte illustré inspiré d'une légende tibétaine. On y retrouve déjà les éléments qui constitueront le socle de l'oeuvre du créateur des studios Ghibli. Un jeune héros, une quête initiatique, le rapport à la nature, le lien avec les légendes et le divin, l'apport du fantastique...

J'ai, dès le départ, été enveloppé dans cette histoire simple, posée en quelques mots et j'ai été transporté par cette quête, par ce jeune héros et par les aquarelles magnifiques de Miyazaki. J'ai ressenti une grande douceur, voire même une certaine tendresse tout au long du récit et je ne voulais pas que ça s'arrête.

C'est un peu l'histoire de la vie que nous conte Miyazaki dans ce très beau livre. Les fans de l'univers Ghibli sauront identifier des éléments des films du maître, les autres ont là l'occasion de le découvrir. C'est une opportunité à ne pas manquer.
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Pourquoi un livre signé Hayao miyazaki est il un événement ? Depuis près de quarante ans, il est l'un des grands noms du cinéma mondial, de l'animation. Il éblouit des millions de personnes avec des films tels que mon voisin Totoro, Princesse Mononoké, le voyage de Chihiro ou encore le garcon et le héron sorti en 2023.
Parmi ses sujets fétiches et ses questionnements, l'apprentissage par l'initiation, la nature, la connexion entre l'humain et le vivant, le lien entre les esprits et les corps. Ses créations témoignent son talent incroyable pour raconter une histoire. Dans ce livre ecrit en 1983, miyazaki déploie en mots et illustrations ces differents thèmes. Shuna, personnage principal, a conscience des autres, du collectif et de la possibilité de vivre mieux. Il en a lui cet espoir de lendemains qui chantent. Pour cela, le jeune prince doit decouvrir un secret de la nature qui ramènera une certain apaisement au sein de son peuple. Guidé par son sens du devoir et une conviction intime, Shuna se lance.

Shuna agit, échoue et apprend. Il est humble sans pour autant abandonner sa détermination. Il sait sa cause juste. On le suit alors dans sa quête, exploration d'un territoire rêvé, confrontation avec d'autres humains parfois corrompus. Shuna devra montrer son courage et la force de ses valeurs.

Les illustrations sont somptueuses. Miyazaki joue avec les formes, dissimulant ici et là de mystérieux personnages. Il plante son histoire avec un grand sens du décor. Les lieux racontent autant que les êtres. La nature exprime toute sa complexité par la palette de couleurs choisie. Et on sent également la vie qui habite les dessins. Miyazaki est un animateur. Sur le papier ou sur un écran, il parvient à créer du mouvement et du rythme.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Quel régal pour les yeux de découvrir cette oeuvre de Miyazaki édité pour la première fois en français bien des années après sa publication au Japon (1983). Il est vrai que le nom de l'auteur fait que j'ai commencé ma lecture avec beaucoup d'a priori positifs mais je n'ai vraiment pas été déçue.

Le format de récit illustré est vraiment original est unique pour l'auteur. le texte se fait rare pour laisser la place à toute la beauté et la poésie des dessins à l'aquarelle. J'ai vraiment été embarquée et envoutée par cette quête qui devient obsessionnelle pour Shuna, notre héros, prince d'une contrée pauvre. Il cherche une graine dorée miraculeuse pour nourrir son peuple et il sera prêt à braver tous les interdits pour y parvenir.

Les dessins sont vraiment sublimes et on retrouve beaucoup l'inspiration et les thèmes que Miyazaki développera par la suite dans ses animés. La nature, le divin, une société gangrénée par l'esclavage sont des termes poignants qui font toute la force de ce récit.

La note de l'auteur mais surtout la postface du traducteur Alex Dudok de Wit m'ont fait encore plus apprécier ce récit. Ce traducteur est également un grand spécialiste de Miyazaki et de l'animation nippone et ça se ressent dans les détails et l'analyse apportés dans cette postface.

Je salue également le travail d'édition de Sarbacane qui est vraiment remarquable.

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J'ai toujours aimé les Miyazaki que ce soit en films ou en manga. Quel plaisir de lire ce voyage de Shauna.
C'est incroyable de se dire qu'il est sorti dans les années 80 et qu'il n'est traduit que 40ans plus tard.

On suit Shuna, jeune garçon qui va partir à la recherche de graines pour aider son village à subvenir à ses besoins.

On retrouve beaucoup de l'univers habituel de Miyazaki, dans les personnages, les décors, l'imaginaire.
Son personnage féminin Thea ressemble à ses héroïnes.

Les couleurs, l'écriture (simple et rapide presque sans dialogue )participent à nous entraîner dans ce bel univers.
Un lecture dépaysante avec un côté magique.
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