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3,7

sur 1477 notes
Un livre qui a obtenu le prix goncourt en son temps, avec un auteur devenu celebre depuis.Il n'a pas trop mal vieilli et se lit encore avec un grand plaisir tant la prose est bonne et le rythme constant.Les personnages sont bien brosses et l'ambiance triste à souhait.Un bon livre pour découvrir le style de cet auteur.
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Guy Roland avait une trentaine d'années quand, amnésique, il avait été embauché par Hutte, devenu son protecteur, dans une agence de détectives. Dix ans plus tard, en 1965 quand Hutte prend sa retraite, Guy Roland part à la recherche de son passé et, suivant un jeu de pistes fascinant, finit par le retrouver.
Ce roman est le sixième de PM. Il a été publié en 1978 et a reçu le prix Goncourt. Patrick Modiano est dans une période où il écrit des livres relativement denses, chargés même. On est assez loin des épures qu'il trace désormais.
Ce jeu de pistes permet à son auteur de déployer sur sa palette, des lieux et des personnages que l'on retrouvera souvent par la suite. Il y est question d'Occupation, de marché noir, de fuites, de traîtrise, de soirées louches, de Jouy-en-Josas, de Nice.
Et puis, comme souvent, un homme et une femme qui se rencontrent, s'aiment et se séparent ou sont séparés.
Ce n'est pas mon roman préféré de Patrick Modiano, je trouve qu'on y entend pas encore très bien résonner sa sublime « petite musique », mais cela reste un très grand livre.
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Une histoire lente, un livre tiré en longueur, des personnages attachants et décrits avec précision. Comme toujours Patrick Modiano parvient à dépeindre les rues, les décors et les situations avec rigueur sans jamais être répétitif.
Une fin qui laisse un terme grand comme une porte de grange. Une lecture détente, douce et musicale.
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Journal de lecture - 27- 28 janvier 2024 -

Prenant dès le début. Un amnésique décide de faire enquête pour découvrir sa véritable identité et sa vie passée. J'aime, avec le narrateur, partir à la rencontre de tous ces gens qui, peut-être, l'ont côtoyé. Après soixante-dix pages cependant, je me lasse un peu comme si cette entreprise devait être vouée à l'échec, mais l'écriture est belle et j'espère avec lui, je continue. Des pistes plus sérieuses se présentent.

La structure est originale, il y a beaucoup de personnages, mais à la fin tout s'imbrique et on se démêle bien. On en sait un peu plus sur la vie passée du narrateur, mais demeure une part de mystère. C'est mon deuxième roman de Modiano. Je crois comprendre que la mémoire joue un rôle important dans son oeuvre. Qui me dira ? Quatre étoiles pour la beauté du style et le sujet, mais trois parce que je ne crois pas que ce roman sera marquant pour moi. Quel beau titre cependant! Je retiens tout de même ces mots de la fin :

« Une petite fille rentre de la plage, au crépuscule, avec sa mère. Elle pleure pour rien, parce qu'elle aurait voulu continuer de jouer. Elle s'éloigne. Elle a déjà tourné le coin de la rue, et nos vies ne sont-elles pas aussi rapides à se dissiper dans le soir que ce chagrin d'enfant ? » (Chapitre XLVII )



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Pourquoi le Goncourt à celui-là? Il n'est ni meilleur ni moins bon que les autres, tous sont excellents, à part peut-être le premier que j'ai moins aimé, pas encore habitué à l'univers modianesque probablement, mais aujourd'hui j'y suis à fond! Cette enquête d'un détective à la recherche de sa propre identité, visitant inlassablement les lieux où il a peut-être laissé une trace pour reconstituer un passé oublié, est un pur régal, à condition d'aimer la topographie parisienne. Au-delà de cette recherche mélancolique du temps perdu, la terreur obsessionnelle de ceux qui étaient pourchassés sous l'occupation est décrite avec finesse et empathie. Une fois refermé, je n'ai qu'une hâte, me plonger dans le suivant.
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A la recherche d'un passé obscur

L'amnésie, si on la prend du bon côté, ne serait-elle pas un cadeau du ciel ? Recommencer une vie à zéro, en larguant les amarres du passé : plutôt séduisant, non ?

Ce n'est en tout cas pas l'option choisie par le narrateur. Et on peut le comprendre : même dans un contexte normal, on passe généralement une bonne partie de sa vie à essayer de découvrir sa propre identité. Alors forcément, quand on en est dépourvu…..

Une fois le patron de l'agence privée qui l'emploie parti à la retraite, Guy Roland – puisqu'il lui fallait bien un nom - pense que c'est le bon moment pour reconstituer ce qui a été son existence avant qu'un quelconque événement vienne tout effacer il y a sans doute très longtemps.

Au départ d'un nom retrouvé sur un morceau de papier, Guy Roland va rencontrer un employé de bar que ce passé lointain n'intéresse plus tellement, au point de lui céder une boîte d'anciennes photos. Sur l'une d'elle, un groupe de personnes parmi lesquelles le narrateur pense se reconnaître. Avec le nom d'une de ces personnes figurant au dos d'une autre photo de la même série, un tout début de piste se dégage.

Notre homme avance à tâtons dans sa propre reconstitution, espérant et craignant à la fois constamment d'être reconnu par quelqu'un que lui-même ne reconnaîtrait pas. Il n'est même pas complètement certain de n'avoir rien fait de répréhensible, qui sait, quelque méfait qui lui vaudrait des ennuis s'il était identifié. Il découvre s'être appelé Pedro. Et même Pedro Mc Evoy. Mais rien n'est simple, ce patronyme s'avère être d'emprunt. Pour cacher quoi ?

Des fois, un lieu bien précis lui inspire un sentiment de déjà vu ; il s'y poste alors pendant des heures dans l'espoir de reconnaître une odeur, un son, une impression visuelle. de fil en aiguille, de personne interrogée en lieu scruté, la mémoire lui revient par bribes confuses. Et c'est là le tour de force de l'écrivain entretemps nobelisé : nous emmener tout le long du tunnel obscur que traverse notre Monsieur « Personne » au bout duquel il espère que la lumière du jour, en apparence inaccessible, viendra éclairer le passé du « Quelqu'un » qu'il était.
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Guy Roland ne sait plus qui il est. Une première rencontre va lui permettre d'avancer sur le sentier de la mémoire. Et à partir d'une photo trouvée au fond d'une boîte, Guy va faire resurgir les moments marquants de son passé. du moins le croit-il. Car les indices restent fragiles, la succession des personnages croisés va peu à peu former un portrait incomplet et sans réelles certitudes de ce qu'aurait pu être sa vie avant l'amnésie. Au fil de cette enquête intime de douloureux souvenirs vont affleurer et esquisser le tableau imparfait d'une existence constamment nimbée d'un brouillard difficile à dissiper.
Les rue du Paris de l'après-guerre. Un personnage solitaire. L'impression que plus le mystère s'éclaircit, moins l'on s'approche de la vérité. La mélancolie qui prend le pas sur la nostalgie. Tous les ingrédients du récit modianesque sont ici à leur paroxysme. Comme toujours il est question de souvenirs et d'oubli. Comme toujours les fantômes du passé convoqués pour éclairer le parcours d'une vie ne sont souvent que des mirages. Ici, la schizophrénie guette. Car Guy n'est jamais sûr de rien. Chaque indice semble le glisser dans le costume d'un personnage différent, un personnage qu'il a pu être mais qu'il n'est pas certain d'avoir été. C'est troublant. Agaçant autant que fascinant.
Un Modiano égal à lui-même. le style est d'une parfaite simplicité, d'une fluidité proche de la pureté. L'intrigue vaut davantage pour son atmosphère que pour sa quête existentielle. J'ai aimé parcourir les rues d'un Paris froid et humide, grimper les escaliers branlant d'immeubles moribonds, franchir la porte d'appartements minuscules à la décoration surannée. Un roman d'ambiance, un poil vieille France, avec les téléphones à pièce, les bottins épais comme des parpaings, la fumée de cigarette dans les lieux publics et les photos sépia d'une époque où on ne pouvait pas faire de selfie.

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Rue des boutiques obscures' est un roman qui peut paraître déroutant à la lecture des premières pages. Modiano plonge le lecteur directement au coeur de l'intrigue auprès d'un personnage principal amnésique et lui laisse peu de temps pour se lancer à ses côtés dans la quête de son identité et de son histoire.

La force du roman réside dans sa capacité à transporter le lecteur dans le Paris des années 1965 pour y rencontrer des personnages intrigants, tous liés par les liens d'un passé complètement obscure que Guy Roland, le personnage central, cherche à démêler.

J'ai personnellement beaucoup aimé le style littéraire de l'auteur nobélisé et récompensé d'un Prix Goncourt pour ce livre : court et direct mais efficace et puissant. A lire !
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Un livre facile à lire, qui vous tient en haleine pour le terminer et découvrir le mystère de ce monsieur inconnu, de son amie.
L'auteur utilise des phrases simples, il descrit les rues avec une précision simple, les jardins publics. Il aura au long du récit des boites avec des souvenirs perdus, des photos. Qui suis je? c'était quoi mon passé? quel évènement j'ai manqué? pourquoi je suis ici?
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Un petit chef d'oeuvre, pas moins que cela.
Détective sans passé, Guy Roland décide de mener l'enquête, celle qui lui rendra son identité, son histoire. de pistes en pistes, et de photographies en photographies, il croit se reconnaitre, mais est-ce vraiment lui ? Pas sûr. Des sensations de déjà-vu trompeuses, mais comment s'assurer qu'elles ne sont pas le fruit de sa volonté à vouloir savoir plus que de réelles réminiscences ? Dans cette quête éperdue il est question du besoin inhérent de l'homme de savoir qui il est et d'où il vient car sans passé il est peu de choses. Construit tel un roman policier sans en être véritablement un, l'auteur nous emporte dans la France occupée bien que peu d'éléments historiques nous en apprenne davantage sur cette période sombre, lieu de tous les dangers et propices aux disparitions quelle qu'elles soient.
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