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sur 239 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Cette autofiction ressemble aux livres de Christine Angot, la comparse de l'auteur à la télé.
Ce n'est ni bon, ni mauvais.
Je connais bien Orléans et je m'attendais à une description plus intense de cette ville de province aux portes de Paris.
Pour moi, il s'agit d'un récit journalistique, ce qui n'a rien d'étonnant puisque Yann Moix est journaliste avant d'être écrivain.
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J'ai voulu lire ce « roman » deux mois après sa sortie, une fois les polémiques sur le thème récurrent de style « doit-on écrire toute la vérité sur sa famille » évaporés. Et j'ai envie de conclure ce battage médiatique par une question qui m'est venue aussitôt à l'esprit une fois la dernière page tournée : « tout ça pour ça » ? Franchement, c'est vraiment parce que monsieur Moix appartient à « l'intelligentsia » parisienne bobo que tant de voix se sont élevées pour cancaner. En effet, la thématique de la maltraitance est récurrente dans les récits à portée autobiographique, et Yann Moix n'apporte rien de nouveau dans ce domaine… Les sévices sont toujours répugnants à lire quelque soit l'auteur qui a eu le courage de les écrire.

Bref, si je voulais lire le dernier roman de cet auteur, c'est qu'avant sa publication, des journalistes en avaient vanté la qualité stylistique, à tel point qu'on l'avait déjà sélectionné pour certains grands prix d'automne. Ayant particulièrement apprécié ses précédents romans, tels « Podium » et « Panthéon », ma curiosité livresque naturelle m'a fait me jeter sur ce livre dès sa sortie. le pataquès médiatique en aura reporté la lecture, mais je ne regrette pas d'être aujourd'hui capable de me construire ma propre opinion, un peu sur le contenu donc, mais beaucoup sur ledit style.

Je dois donc reconnaître que les premières pages m'ont conquise par leur musicalité. Ainsi cette phrase : « Dans la salle de classe, éclairée par des néons grésillants, j'éprouvais, dans la bouche, ou plus exactement au fond du palais, un goût d'amande et d'abri. » m'a aussitôt transportée assise à côté du petit Moix sur un banc de classe de maternelle, suçotant la petite pelle d'une célèbre colle à l'effigie d'une Egyptienne, avec ce sentiment d'innocence et de bien-être qu'on ne connait que dans la plus tendre enfance.
Mais, hélas, les phrases vont vite se durcir, voire s'appauvrir, abordant dans la première partie du livre, intitulée « Dedans », les cruautés infligés par les géniteurs de l'auteur et dont le style se retrouve immanquablement assombri, ainsi que, avouons-le, beaucoup moins travaillé.

La deuxième partie, intitulée « Dehors », elle, m'a parue lourde, obséquieuse quant aux auteurs du siècle dernier tels Gide, Péguy et Ponge. Certains passages m'ont semblé même être proches du plagiat ! J'ai eu l'impression que plusieurs plumes se substituaient l'une à l'autre. Et puis, le petit Moix, là, reprend de la hauteur ! « A quatorze ans, j'étais riche déjà d'une oeuvre inachevée et inachevable considérable. » : quelle fatuité ! le jeune homme ne parvient pas à séduire les filles malgré les lettres enflammées qu'il leur envoie, et en conclut finalement qu'elles font preuve de mauvais goût.

Par ailleurs, de petites incohérences entre les deux parties me questionnent : dans la première, les parents semblent confisquer et détruire tout ce que Moix lit et écrit, alors que dans la deuxième partie, à la chronologie ancrée par les années scolaires de manière parfaitement identique, il y a profusion d'oeuvres diverses et d'écrits rédigés de la main du petit Yann…
Bref, une lecture dont je ressors plus que désappointée…
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Moix crée la polémique en écrivant un livre à charge contre ses parents qu'il accuse de maltraitance à son endroit au temps de son enfance. Ses précédentes tentatives étaient plus atténuées. le père et le frère contre-attaquent cette fois et parlent de mensonges, de diffamation et que c'est au contraire le jeune frère qui a fait l'objet de maltraitance de la part de l'écrivain. La famille Moix s'entre-déchire par médias interposés !..

Moix a fait le choix ces dernières années d'oeuvrer dans les médias. S'il a pu se faire remarquer, son rôle de sniper lui a valu beaucoup d'inimitiés. Sa qualité d'écrivain s'en est ressentie, elle s'est raréfiée et ses livres n'ont pas eu le succès escompté. Aujourd'hui alors que ses patrons des médias l'ont remercié, il tente un come-back en littérature. Vrai ou pas vrai, il connaît ce qu'il raconte, mais ça ne saurait suffire : moralement il est à la peine ..

Patrice G , le 25 août 2019
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Difficile de faire abstraction de la figure du personnage de l'auteur derrière le narrateur. Dans l'autofiction il y a des arrangements avec la réalité -enfant unique dans le livre, un frère dans la réalité. Peu importe la polémique autour de la véracité des faits, peu importe la figure médiatique de l'auteur. Il reste une histoire de maltraitance, avec des moments de pure horreur. Où l'on se demande comment on aurait réagi en tant qu'adulte assistant à ces scènes. Je pense notamment au dîner entre amis, lorsque la mère sert une assiette d'étrons. Vos amis chez qui vous êtes invités font ça, vous faites quoi ? Vous dites quoi ? Yann Moix place les faits dans leur brutalité, avec le sentiment de honte que cela induit, mais ne détaille pas l'après. Ne s'étend pas. L'écriture comme procédé thérapeutique, pour trouver la bonne distance, entre refaire surgir le souvenir et le tenir à distance par les mots.
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Ce livre est en 2 parties, une partie sur le « dedans » qui raconte ce qui se passe avec ses parents et chez lui. La 2eme partie intitulé « dehors », on parle surtout de ce qui se passe en cours et de ses relations extérieures.
Il y'a des longueurs dans la 2eme partie qui m'ont donné envie plus d'une fois de lâcher ce livre. On parle beaucoup, beaucoup de ses « fantasmes » amoureux… et de ses auteurs préférés, voir idoles littéraires. Ce qui m'a gonflé au bout de 2 chapitres !
On reprends chaque classe par chapitre comme dans la 1er partie. J'aurai préféré qu'une seule partie pour ne pas revenir dessus.
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Il y a des périodes du temps ou l'enfant est éduqué plus ou moins rudement, des périodes mais aussi des milieux sociaux. Se plaindre pour des humiliations c'est normal mais quand même à dix ans avoir à sa disposition autant de livres, sa chambre, pouvoir faire autant de belles sorties, partir en vacances, avoir ses parents ... ce n'est pas non plus de la maltraitante au point de foutre en l'air toute sa famille. Combien d'enfants dans ces années là ont eu à subir d'être mal aimé plutôt que mal traités. Il y a une grande nuance. D'un côté les parents sont certainement de pauvres gens sans éducation dont l'amour leur a manquer aussi (guerre, famine, pauvreté, religion, traditions, etc.) et de l'autre, le vice, la violence physique voire sadique et sexuelle, la haine, la jalousie et la méchanceté. Chez les Moix on n'est pas question de ce type de terreur. Faut pas tout exagérer pour un roman.
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