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EAN : 9791030418040
48 pages
Allia (05/01/2024)
4/5   3 notes
Résumé :
Exilé à New York pendant la Seconde Guerre mondiale, Alexandre­ Koyré a publié en 1943 ces réflexions sur la place du mensonge dans les sociétés totalitaires. Le fonctionnement de ces régimes d'un type nouveau repose d'après lui sur la transformation de la vérité. Le jugement moral porté sur le mensonge dans la vie quotidienne, ou sur les plans religieux et philosophique, se trouve remis en cause en période de guerre. Le mensonge devient une arme nécessaire pour vai... >Voir plus
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critiques presse (2)
LeMonde
22 février 2024
Réflexions sur le mensonge est un texte percutant sur ces mondes agencés comme des sociétés secrètes, usant de la « conspiration en plein jour » pour faire de la tromperie leur ­effrayant mode de survie.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
17 décembre 2018
C’est un très bref texte, écrit à New York en 1943 par le grand historien des sciences Alexandre Koyré (1892-1964), sur la « conspiration en plein jour » et la propagande qui permettent l’avènement d’une société totalitaire – et la place qu’occupe le « mensonge moderne » dans une telle société.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La vérité est donc toujours ésotérique et cachée. Elle n'est jamais accessible au commun, au vulgaire, au profane. Ni même à celui qui n'est pas complètement initié. Tout membre du groupement secret, en a pleine conscience. Aussi ne croira-t-il jamais ce qu'il entendra dire en public par un membre de son propre groupement. Et surtout n'admettra-t-il jamais comme vrai quelque chose qui sera publiquement proclamé par son chef. Car ce n'est pas à lui que s'adresse son chef, mais aux "autres", à ces "autres" qu'il a le devoir d'aveugler, de berner, de tromper. Ainsi, par un nouveau paradoxe, c'est dans le refus de croire à ce qu'il dit et proclame que s'exprime la confiance du membre du groupement secret en son chef.
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Mais si la guerre, d'état exceptionnel, épisodique, passager, devenait un état perpétuel et normal ? Il est clair que le mensonge, de cas exceptionnel, deviendrait lui aussi, cas normal, et qu'un groupe social qui se verrait et se sentirait entouré d'ennemis, n'hésiterait jamais à employer contre eux le mensonge. Vérité pour les siens, mensonge pour les autres, deviendrait une règle de conduite, entrerait dans les mœurs du groupe en question.
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Il est vrai également, que ni les états, ni les partis totalitaires ne sont des sociétés secrètes au sens précis de ce terme et qu'ils agissent publiquement. Et même à grand renfort de publicité. C'est que justement -- et c'est en cela que consiste l'innovation dont nous avons parlé plus haut -- ce sont des conspirations en plein jour.
Une conspiration en plein jour -- forme nouvelle et curieuse du groupement d'action, propre à l'époque démocratique.
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Pour tout membre d'un groupe secret, la parole n'est, en fait, qu'un moyen de cacher sa pensée.
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Le régime totalitaire est essentiellement lié au mensonge. Aussi n'a-t-on jamais autant menti en France que depuis le jour où, inaugurant la marche vers un régime totalitaire, le Maréchal Pétain a proclamé : "Je hais le mensonge".
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Videos de Alexandre Koyré (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandre Koyré
Karim Benyekhlef - Directeur du Laboratoire de cyberjustice
Karim Benyekhlef est professeur à la Faculté de droit de l'Université de Montréal depuis 1989. Il est détaché au Centre de recherche en droit public depuis 1990 et en a assuré la direction de 2006 à 2014. Il a assuré la direction du Regroupement stratégique Droit, changements et gouvernance, regroupant une cinquantaine de chercheurs, de 2006 à 2014. Il fut aussi directeur scientifique du Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal (CÉRIUM) de 2009 à 2012. Il assure actuellement la direction du Laboratoire de cyberjustice, qu'il a fondé en 2010. le Laboratoire de cyberjustice a obtenu en 2015 le Prix Mérite Innovation du Barreau du Québec. Il est titulaire de la Chaire de recherche LexUM en information juridique depuis octobre 2014. Il a reçu en 2016 la distinction Advocatus Emeritus (Avocat émérite) du Barreau du Québec. Il a été le titulaire 2019-2020 de la Chaire d'excellence Alexandre Koyré. Il est co-responsable de l'Axe Droit, cyberjustice et cybersécurité à l'OBVIA (Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique). Il dirige maintenant le projet «Autonomisation des acteurs judiciaires par la cyberjustice et l'intelligence artificielle» (Projet AJC) dans le cadre du programme de partenariat du CRSH (2018-2025). Ce projet vise à mettre l'intelligence artificielle (IA) au service des justiciables et des acteurs judiciaires afin d'accroître l'accès à la justice. AJC réunit, pour 7 ans, une équipe multidisciplinaire et internationale composée de plus de 50 chercheurs et de 42 partenaires représentant des centres de recherche, des institutions publiques, des professionnels du droit, des représentants de la société civile et des acteurs du secteur privé.
Conférence : Existe-t-il un juste usage et une réelle utilité de l'IA en justice ? Jeudi 5 mai 2022, 10h45 - 11h30 — Amphi mauve
Les promesses de l'IA sont nombreuses et relèvent parfois plus du marketing (économie de la promesse) que de la réalité. Qu'en est-il de l'apport de l'IA dans le champ de la justice? L'expression «intelligence augmentée» apparaît plus juste dans le champ de la justice. En effet, il s'agit plus d'assister le justiciable ou le professionnel que de se substituer aux décideurs, ainsi que l'illustre l'image chimérique et absurde du juge-robot. Les outils numériques peuvent contribuer à un meilleur accès au droit par des agents conversationnels, par exemple, et à faciliter, dans certains cas, l'accès à la justice, en particulier par le biais des plateformes de résolution en ligne des conflits. Dans tous ces cas, la tâche est difficile car le droit ne se laisse pas facilement encapsuler dans des formules algorithmiques. La sensibilité du droit au contexte socio-économique, voire politique, le rend évolutif et parfois difficilement saisissable et ces caractéristiques sont loin d'être des défauts. Une fois ces caractéristiques prises en compte et soupesées, l'intelligence augmentée peut contribuer à l'accès au droit et à la justice et ainsi faire oeuvre utile.
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