L'Impromptu de Versailles

L'impromptu de Versailles est une mise en abîme : Molière lui-même y apparaît en pleine répétition pour une nouvelle pièce qu'il va présenter au roi dans peu de temps. L'affolement gagne tous les comédiens, qui se plaignent de ne pas avoir eu assez de temps pour se préparer, et personne ne s'estime capable de tenir son rôle. Ils reprochent également à Molière de ne pas avoir répondu à une pièce jouée un peu plus tôt et qui s'était moqué de lui.

Molière en profite pour exposer de temps en temps sa vision de la comédie. Pour le reste de la pièce, ne connaissant ni les acteurs parodiés, ni la pièce visée, il est difficile de réellement l'apprécier.

Petite pièce en un acte de Molière qui constitue une réponse aux critiques de l'école des femmes...il en profite pour parler de la dure tâche d'un auteur de théâtre en proie aux commandes précipitées du Roi. Les pratiques de la cour, des Marquis sont ici vivement critiquées. Finalement, le roi, tout e bonté, vient au secours de notre auteur en lui accordant un délais supplémentaire... Molière à, lui aussi, besoin des faveurs du monarque...Au final, une bonne description des luttes au sein de la cour pour séduire le roi soleil et obtenir des faveurs.

Cette pièce est la répétition d'une pièce. Un impromptu qui évoque la rapidité. Molière n'est pas disposé à faire attendre une commande du roi même s'il a très peu de temps (quelques heures) pour la monter.
Les acteurs sont mécontents, car ils n'ont pas eu le temps d'apprendre leurs rôles. Ils reprochent à Molière de n'avoir pas fait plutôt une parodie des acteurs de l'Hôtel de Bourgogne qui les avaient critiqués.
L'annonce d'un seul acte comprenant 11 scènes peut surprendre, voire inquiéter. Certaines longues, les autres très courtes, la pièce ne fait que 34 pages.
Pas forcément facide à lire mais agréable par son côté railleur, sarcastique. Pièce donc un peu décalée du répertoire mais intéressante à lire

J'ai dû lire cette pièce pour ma rentrée scolaire et c'est clairement la pièce de Molière la plus courte que j'ai lu dans ma vie. Elle se lit en moins de 30 minutes. Ça change beaucoup parce que les comédiens jouent leur propre rôle. La pièce représente la répétition d'une pièce de théâtre. Ce n'est rien de transcendant comme histoire mais c'était plutôt originale. En plus, c'était écrit en prose, ça donnait vraiment l'impression d'une discussion. Et c'était plutôt osé, je me suis dis à plusieurs moments : "il a vraiment dit ça devant le roi, il n'avait pas peur lui 😭". C'était sympa, ça se lit facilement.

Il en faut de la dérision et du courage même pour se moquer de soi-même, de son écriture et même de ses talents de comédiens ! Mais la preuve du talent de Molière, c'est que même en essayant de se moquer de lui-même, il parvient à mettre les rieurs de son côté en moquant finalement ses détracteurs. Et en habile courtisan, le roi accorde les demandes de ses sujets...

Une pièce vraiment très courte mais jouissive! Je regrette qu'elle ne soit pas plus connue, car elle mériterait de l'être, mais au moins ça m'a laissé une pépite à découvrir sur le tard^^ (Et personnellement, j'adore le pastiche de Monflory, que reprendra plus tard Rostand dans "Cyrano de Bergerac": mais ça c'est parce que c'est ma pièce préférée^^)

A lire uniquement après "l'École des femmes" et la "Critique de l'École des femmes". Cette pièce est indissociable des deux autres et présente un grand intérêt historique et littéraire. Théâtre dans le théâtre elle est à peu près injouable puisque les acteurs jouant leur propre rôle sont disparus depuis longtemps. Elle peut déconcerter mais est un jalon important dans l'oeuvre moliéresque.

Dans cette pièce, Molière met en scène… lui-même et ses propres comédiens ! En effet, le thème et le sujet de la pièce sont les suivants : une troupe de comédiens (celle de Molière) doit jouer, à Versailles, devant le roi, une pièce que Molière a écrite hâtivement (c'est ce qu'on appelle un impromptu : une oeuvre composée rapidement, à la dernière minute, presque improvisée, pour une circonstance particulière). L'heure de la représentation approche, mais rien n'est prêt : les acteurs n'ont pas eu le temps d'apprendre leur rôle. de plus, ils ne semblent pas pressés de commencer la répétition, et Molière, dans son rôle de metteur en scène, à bien du mal à se faire entendre…