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Citations sur Le Médecin volant (35)

SGANARELLE. Hippocrate dit, et Galien par vives raisons persuade qu'une personne ne se porte pas bien quand elle est malade. Vous avez raison de mettre votre espérance en moi ; car je suis le plus grand, le plus habile, le plus docte médecin qui soit dans la faculté végétale, sensitive et minérale.
GORGIBUS. J'en suis fort ravi.
SGANARELLE. Ne vous imaginez pas que je sois un médecin ordinaire, un médecin du commun. Tous les autres médecins ne sont, à mon égard, que des avortons de médecine. J'ai des talents particuliers, j'ai des secrets. Salamalec, salamalec. « Rodrigue, as-tu du coeur ? » Signor, si ; segnor, non. Per omnia saecula saeculorum. Mais encore voyons un peu.
SABINE. Hé ! Ce n'est pas lui qui est malade, c'est sa fille.
SGANARELLE. Il n'importe : le sang du père et de la fille ne sont qu'une même chose ; et par l'altération de celui du père, je puis connaître la maladie de la fille. Monsieur Gorgibus, y aurait-il moyen de voir de l'urine de l'égrotante ?
GORGIBUS. Oui-dà ; Sabine, vite allez quérir de l'urine de ma fille.
Monsieur le médecin, j'ai grand'peur qu'elle ne meure.
SGANARELLE. Ah ! Qu'elle s'en garde bien ! Il ne faut pas qu'elle s'amuse à se laisser mourir sans l'ordonnance du médecin. Voilà de l'urine qui marque grande chaleur, grande inflammation dans les intestins : elle n'est pas tant mauvaise pourtant.
GORGIBUS.
Hé quoi ? Monsieur, vous l'avalez ?
SGANARELLE. Ne vous étonnez pas de cela ; les médecins, d'ordinaire, se contentent de la regarder ; mais moi, qui suis un médecin hors du commun, je l'avale, parce qu'avec le goût je discerne bien mieux la cause et les suites de la maladie. Mais, à vous dire la vérité, il y en avait trop peu pour asseoir un bon jugement : qu'on la fasse encore pisser.

Scène IV
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Sganarelle- Hé! mon Dieu, Monsieur, ne soyez point en peine; je vous réponds que je ferai aussi bien mourir une personne qu'aucun autre médecin qui soit dans la ville.On dit un proverbe, d'ordinaire: " Après la mort, le médecin"; mais vous verrez que si je m'en mêle, on dira:" Après le médecin, gare à la mort !".
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SGANARELLE. - Hé bien ! Mademoiselle, vous êtes malade ?
LUCILE. - Oui, Monsieur.
SGANARELLE. - Tant pis ! c'est une marque que vous ne vous portez pas bien. Sentez-vous de grandes douleurs à la tête, aux reins ?
LUCILE. - Oui, Monsieur.
SGANARELLE. - C'est fort bien fait. Oui, ce grand médecin, au chapitre qu'ila fait de la nature des animaux, dit...cent belles choses; et comme les humeurs qui ont de la connexité ont beaucoup de rapport; car, par exemple, comme la mélancolie est ennemie de la joie, et que la bile qui se répand par le corps nous fait devenir jaunes, et qu'il n'est rien de plus contraire à la santé que la maladie, nous pouvons dire, avec ce grand homme, que votre fille est fort malade.
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SGANARELLE. - Monsieur, on m'a dit que vous aviez des remèdes admirables.

CLITANDRE. - Monsieur, mes remèdes sont différents de ceux des autres : ils ont l'émétique, les saignées, et les lavements ; mais moi, je guéris par des paroles, par des sons, par des lettres, par des talismans et par des anneaux constellés.

(L'Amour médecin)
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J’ai des talents particuliers, j’ai des secrets. Salamalec, salamalec. “Rodrigue, as-tu du coeur?” Signor, si ; signor, non. Per omnia saecula saeculorum. (p40)
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SGANARELLE. - Hé bien ! Mademoiselle, vous êtes malade ?
LUCILE. - Oui, Monsieur.
SGANARELLE. - Tant pis ! c'est une marque que vous ne vous portez pas bien
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SGANARELLE. - Voilà de l'urine qui marque grande chaleur, grande inflammation dans les intestins : elle n'est pas tant mauvaise pourtant.

GORGIBUS. - Hé quoi ? Monsieur, vous l'avalez ?

SGANARELLE. - Ne vous étonnez pas de cela ; les médecins, d'ordinaire, se contentent de la regarder ; mais moi, qui suis un médecin hors du commun, je l'avale, parce qu'avec le goût, je discerne bien mieux la cause et les suites de la maladie. Mais, à vous dire la vérité, il y en avait trop peu pour assoir un bon jugement : qu'on la fasse encore pisser.

SABINE. - J'ai bien eu de la peine à la faire pisser.

(Le Médecin volant)
SGANARELLE. - Que cela ? Voilà bien de quoi ! Faites-la pisser copieusement, copieusement. Si tous les malades pissent de la sorte, je veux être médecin toute ma vie.

SABINE. - Voilà tout ce qu'on peut avoir : elle ne peut pas pisser davantage.

SGANARELLE. - Quoi ? Monsieur Gorgibus, votre fille ne pisse que des gouttes? Voilà une pauvre pisseuse que votre fille ; je vois bien qu'il faudra que je lui ordonne une potion pissative.



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Sabine
Hé ! ce n'est pas lui qui est malade, c'est sa fille.

Sganarelle
Il n'importe : le sang du père et de la fille ne sont qu'une même chose ; et par l'altération de celui du père, je puis connaître la maladie de la fille.
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Gros−René
Que diable aussi ! pourquoi vouloir donner votre fille à un vieillard ? Croyez−vous que ce ne soit pas le désir qu'elle a d'avoir un jeune homme qui la travaille ?
(Acte I, scène 3).
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Il faut se dépêcher de l'aller secourir.
Certes, elle aurait tort de se laisser mourir:
Aller en l'autre monde est très grande sottise,
Tant que dans celui-ci l'on peut être de mise.
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