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3,6

sur 1515 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La préciosité est un genre qui apparait au milieu du XVIIème siècle. Outre les recherches de langage, on y trouve des revendications féministes. Les pièces ou roman sur ce thème ne sont pas rares à cette époque. La prétieuse (sic) ou le mystère des ruelles d'un certain abbé de Pure semble le plus intéressant.

Cette pièce m'a beaucoup moins amusée que le Tartuffe. Sans doute parce que ces précieuses, je ne les ai pas trouvées si ridicules. Ces deux jeunes femmes essaient d'échapper au destin tout tracé pour leur sexe, se marier et assurer la descendance de leur mari. L'une voudrait ne se marier que selon son inclination et pas avec le premier homme qui se présente, l'autre voudrait carrément y échapper. Alors oui, elles manquent de discernement dans leur langage :
« Marotte : Voilà un laquais qui demande si vous êtes au logis, et dit que son maître vous veut venir voir.
Magdelon : Apprenez, sotte, à vous énoncer moins vulgairement. Dites : « Voilà un nécessaire, qui demande si vous êtes en commodité d'être visibles. »
Et dans leur pensée en ne distinguant pas la fausse distinction des deux nobles. Mais elles sont jeunes, n'ont pas eu l'occasion de fréquenter de vrais salons, n'ont éduqué leur goût que grâce aux romans de Melle de Scudéry.
En revanche, j'ai trouvé les deux bourgeois assez grossiers. Ils se présentent, sans faire apparemment d'efforts de toilette, assurés qu'ils sont d'être agréés par ces deux provinciales auxquelles, ils font l'honneur de demander leur main. Ils les nomment deux pecques, terme fort désobligeant. Leur ressentiment se traduit par une vengeance cruelle.
Quant à leur père et oncle, il ne se soucie pas de leur bonheur, empressé qu'il est de se débarrasser d'elles.
Il y a quelque chose de la farce dans cette pièce avec les bastonnades et les masques que portent les valets, figures bien connues par leur nom Mascarille et Jodelet du public de 1659, date de la première représentation.
Je me suis demandé quelle était l'intention de Molière, lui qui fustige les mariages contre les inclinations. Voulait-il simplement faire rire ? Sans doute, le sujet est à la mode, c'est un jeune auteur qui n'a pas encore toutes les faveurs du Roi, même s'il a déjà joué devant lui l'année précédente et que sa troupe est celle de Monsieur. Les finances ne sont pas au mieux lorsqu'il présente cette pièce qui est un succès.
Là encore, il s'agissait d'une oeuvre que je connaissais déjà, et je vais continuer à lire ou relire Molière, il y en a beaucoup que j'ai envie de découvrir.
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La Grange et du Croisy sont scandalisés : ils viennent d'être éconduits avec mépris par les deux jeunes filles qui étaient destinées à devenir leurs épouses, Cathos et Magdelon. Leur père et oncle, Gorgibus, les interroge sur cette froideur, et est abasourdi quand il entend leur réponse : l'amour doit être fait de vers, de billets doux, d'enlèvement, de persécution du père, mais certainement pas de proposition de mariage en bonne et dûe forme. de même, elles ont décidé de changer de prénoms, les leurs étant trop communs et pourraient "décrier le plus beau roman du monde", et utilisent un langage précieux, totalement hermétique pour les pauvres domestiques qui peinent à les satisfaire.

Mais La Grange et du Croisy ne se sont pas laissé insulter sans rien faire : La Grange envoie son valet, Mescarille, se faire passer pour un marquis. Mescarille a également adopté les manières précieuses à la mode, "car il n'y a rien à meilleur marché que le bel esprit maintenant", et donne facilement le change. Il commente à n'en plus finir chacun de ses traits d'esprit et ses prétendues qualités, à la plus grande admiration des deux demoiselles qui n'ont jamais vu personne d'aussi brillant.

La pièce est sympathique, bien que très courte, les personnages auraient pu être développés un peu plus. Il faut sans doute l'avoir vu jouer pour l'apprécier à sa juste valeur, le texte en lui-même parait parfois un peu plat, on ne saisit pas vraiment tout le ridicule de la situation.
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Deuxième lecture et nouvelle déception, je n'ai pas retrouvé le plaisir, l'humour de Molière, dans cette pièce pourtant célèbre mais un peu à part.
Il n'y a pas à mon goût assez d'intrigue, pas assez de rebondissements ou de jeu dans cette pièce, même si les personnages sont risibles et caricaturaux. Je trouve qu'on parle trop, qu'on n'agit pas, sauf au début et à la fin.
Pourtant la pièce est bien construite, avec des binarités, des oppositions, du comique de caractère. Merci aussi à l'appareil critique de ce petit Bibliocollège qui m'a éclairé sur la pièce.
Je pense qu'il faudrait plus voir cette pièce que la lire.
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Qui est pris qui voulait prendre ! Voilà en quelque sorte la morale de cette pièce en un acte de Molière. Cathos et Magdelon sont deux jeunes provinciales dont les pères respectifs décident de les emmener à Paris afin de les marier. Celles-ci ne pensant qu'aux jeux de l'amour et au batifolage, ridiculisent les deux prétendants qui leur sont présentés mais de manière à les blesser. Aussi, quand elles se prennent d'affection de Mascarille, en ce qui concerne Magdelon, et de Jodelet, dans le cas de Cathos, elles se retrouvent fort embarrassées et blessées dans leur amour propre en apprenant que ces derniers sont en réalité les valets des deux jeunes hommes dont elles se sont moqués.

Voilà ce qui arrive quand on ne prend pas en considération les sentiments des autres. Molière veut nous faire comrendre que nos actes, même s'ils peuvent parfois paraître inoffensifs, ne sont pas anodins puisqu'il y a toujours un risque à ce que l'on blesse l'autre !
Magnifique leçon de morale en ce sui concerne la pièce mais qui aurait mérité, comme le disent si bien les autres critiques, que Molière développe plus son sujet. C'est dommage car il nous laisse un peu sur notre faim car le dénouement est beaucoup trop rapide à mon goût !
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Les Précieuses Ridicules ne sont pas une pièce ou il n'entre aucun talent ; après de premières scènes difficiles, marquées par la superficialité et par une façon maladroite de procéder, soudain les scènes deviennent bien meilleures : les scènes de dialogues entre nos deux précieuses ridicules et les valets de la Grange et du Croisy sont des morceaux d'anthologie, exquis d'humour et de légèreté.
Ce que questionne, en réalité, Molière, dans cette pièce, c'est l'apparence.
Prétentieux discours des personnages-titres, déguisement des deux valets :
Molière nous demande, dans cette fine satire, si dans notre société, il suffit de paraître.

[...]

C'est avec Les Précieuses Ridicules que Paris découvrit le génie de Molière. Cette pièce prouve bien que Molière est bien "ce grand peintre de l'homme tel qu'il est" dont parlait Stendhal. Très distrayante, elle offre de vrais morceaux d'anthologie. Quoique les premières scènes n'accrochent pas le lecteur, la suite de cette pièce hautement spirituelle vaut le détour.

Seconde critique collée par un administrateur.
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Les Précieuses ridicules sont la première comédie de Molière. Pièce en un seul acte. Effectivement, très ridicules ces précieuses ! Belle leçon mais bien trop courte à mon goût 😉 Encore une fois, Molière nous démontre le "grotesque" bourgeois ... farce, caricature d'un courant "précieux" du 17ème siècle
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J'avais au départ, hâte de lire cette comédie de Molière. Cela faisait un bout de temps que je n'avais pas lu de pièces de cet auteur !

J'ai malheureusement été déçue par cette pièce de théâtre. Elle se lit vite et le style de Molière est agréable. Cependant Les Précieuses ridicules est une pièce trop courte pour bien développer l'histoire et les personnages. L'intrigue est trop simple et pas assez bien construite. Elle manque également de rebondissements. Par ailleurs, cette pièce n'est pas aussi comique que les autres comédies de l'auteur comme Les Fourberies de Scapin que j'avais beaucoup aimé. En outre, le message et la morale ne sont pas vraiment forts et marquants.

En bref, cette lecture a plutôt été une déception. Si vous voulez découvrir Molière lisez plutôt le malade imaginaire, Les fourberies de Scapin ou encore le médecin malgré lui.
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Même s'il est toujours plus amusant de voir une pièce de Molière que de la lire, on ne peut pas passer à côté du génie littéraire de cet auteur comique lorsqu'on lit ses pièces.
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Gorgibus a sa fille, Magdelon et sa nièce Cathos, toutes deux se prenant pour des grandes bourgeoises et refusant de se marier à des hommes de leur condition. Gorgibus a trouvé deux maris pour elles. Mais quand les valets de ceux-là se font passer pour des Maquis, tout va de mal en pire.
Une pièce de théâtre encore bien comique et caustique.
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Tant d'actualité pour notre monde "moderne".

D'un siècle à l'autre les sciences évoluent et l'homme reste, là, à se regarder, "évoluer" et pérorer, fat de lui même et de sa suffisance.

Ne changeons rien, cela plaît à tant d'esprits aiguisés.
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