Les survivants, tome 3 : Réfugiés

Troisième tome de la licence... Pour rappel, il y a déjà 8 tomes en VO.

Lee Harden est désormais bien implanté au Camp Ryder et fait partie du conseil d'administration euh.. Disons qu'il en est un des chefs.. Mais tous ne voient pas les choses de la même façon que lui et dans ce nouveau monde, on ne vote plus et on règle ses problèmes à grands coup de calibre 50. Si on ajoute à cela qu'on ne trouve plus de femelles chez les infectés, on a notre ballade au pays des zombies.

Quel enjeu pour ce tome ? Pourquoi il n'y a plus de femmes (résolution en milieu de roman, ou dès le départ avec un minimum de jugeote) et qui veut la peau de Roger Rabbit euh Capitaine Harden (réponse en fin de roman ou plus tôt avec le même minimum que précédemment).
L'opposition systématique de quelques monsieurs je-sais-tout est un peu pénible à force. D'un autre côté on retrouve cela à chaque fois dans toutes les oeuvres post-apo. (Peut être parce que cela se passe comme cela dans tout groupe isolé et autonome ou peut être histoire de mettre un peu de piment dans l'histoire).

Néanmoins : Une histoire toujours crédible et un rendu militaire assez réaliste font de ce troisième roman un suite appréciable.
Disons que cette série est une valeur sûre de l'univers post- apocalyptique sous catégorie zombie version littérature de gare et vidage de cerveau.

J'ai eu beaucoup de mal avec le tome trois de la saga "Les survivants". Plusieurs mois s'étant écoulés entre ma lecture tome précédent et celui-ci, j'étais assez perdue au niveau des personnages et des nombreuses péripéties auxquelles ils avaient dû faire face dans les autres volumes... Par ailleurs, j'ai trouvé les premiers chapitres longs et ennuyeux au point que j'ai reposé le livre sur la table de chevet pour lire autre chose. Deux/Trois mois se sont écoulés et, lorsque j'ai repris ma lecture, j'ai dévoré chaque page... le dernier quart du roman a été vraiment prenant, si bien que j'ai presque fait une nuit blanche pour le terminer. Je suis donc partagée : "Réfugiés" est bourré de surprises, parfois de clichés, de longueurs, mais surtout de suspense...

On retrouve le Capitaine Lee Harden au sein du Camp Ryder où il a tout à faire et à organiser avec ses acolytes. Il est assez affaibli, toutefois continue ses expéditions. Malheureusement la fatigue et ses sorties régulières l'empêchent de voir les tensions grandissantes auprès des réfugiés... La trahison et les coups bas ne sont pas loin... Mais pour l'heure, il cherche surtout de la nourriture pour le Camp dont la population est dangereusement grandissante... Arrivera-t-il sauver tout le monde ? Pourra-t-il continuer d'accepter de nouveaux survivants malgré le manque de ressources ? Lee commence à douter, ce qui le rend plus humain, réaliste et plus attachant. Sous ses airs de G. I. Joe, on discerne un homme que les nouveau monde a changé : il se pose diverses questions, ne sait plus trop où il en est, est plus tendu, mais surtout plus agressif et méfiant (ce qui est compréhensible à cause les nombreuses péripéties des tomes précédents et des rencontres armées qu'il va faire), ... Il semble également s'enfermer dans sa mission et fuira ses sentiments pour Julia ou Angela. J'ai apprécié l'évolution de ce protagoniste. J'espère que Lee va continuer d'évoluer (en bien ou en mal, qu'importe) au fil des tomes.

Bien que nombreux, les personnages sont assez bien décrits et on les cerne rapidement. J'ai apprécié les différents points de vue dans chaque chapitre qui permettent de découvrir la vie au camp et les relations entre chaque habitant. Bien qu'il ne soit pas humain, j'ai été ravie de découvrir Deuce, un chien errant que Lee va trouver en exploration. Leur relation est touchante. de plus, cet animal semble avoir un sixième sens, car il perçoit la présence de non-morts. Nul doute qu'il aura son rôle plus tard... Autre personnage intéressant : Jacob. Comme dans de nombreuses oeuvres Z, on fait la rencontre de Jacob Weber, un scientifique qui a des connaissances sur le virus FURY et qui a étudié la bactérie. Une aubaine pour les réfugiés qui espèrent mettre un terme à tout ça... Seulement, il est difficile d'étudier l'évolution du FURY sans cobaye...
Oui, le virus évolue. Grâce au volume précédent, le lecteur savait que les revenants pouvaient s'organiser et ruser... Mais là, c'est pire : les infectés utilisent des objets comme des pierres pour blesser ou faire ralentir leur proie, ils jaugent les survivants qui croisent leur route, etc. Une grande révélation concernant les femmes zombies arrivera au milieu du roman... Il est difficile de ne pas révéler certains éléments, mais sachez que les zombies ne sont plus aussi idiots qu'autrefois... Et c'est ce que j'ai aimé !

Les trois quarts du roman m'ont totalement tenue en haleine : on assiste à de nombreux renversements de situation, des blessés voire des morts, des rebondissements et des révélations. Même si je m'attendais à ce que les traitres aillent si loin dans leur révolte, j'ai tout de même hâte de voir ce qu'il va advenir du Camp Ryder... Je suis également curieuse de voir ce que les groupes isolés (notamment celui de LaRouche) vont faire ou découvrir... L'avertissement des Partisans qu'ils ont vu à l'est m'intrigue et me fait songer au groupe des Wolves de "The Walking Dead". J'espère que les auteurs de cet acte ne seront pas une copie des Wolves et qu'ils surprendront ou feront frémir le lecteur. Quant à Lee... Et bien, sans spoiler, il va vraiment devoir se surpasser !

D. J. Molles a vraiment conclu son ouvrage "au bon moment" car la plupart des lecteurs vont vouloir connaître la suite. Sa plume est toujours aussi plaisante (même si j'ai eu du mal à rentrer dans l'intrigue au début). Il sait habilement jongler entre action, moments de calme et suspense. Quoi qu'il en soit, la saga des Survivants ne s'essouffle pas pour le moment, donc je pense me procurer le quatrième tome lorsqu'il sera publié. E. C.