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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tassie Keltjin, le personnage principal de ce « roman d'apprentissage » traversé d'un humour sombre, est la fille de petits agriculteurs du Wisconsin spécialisés dans la vente de légumes de qualité pour les restaurants. le roman se situe en 2001 et 2002. Elle a vingt ans.

Tassie suit des études universitaires dans la ville de Troie, un cursus assez étrange avec des matières assez farfelues. Il faut dire qu'elle n'est pas du genre conformiste. Elle joue de la guitare basse, mais en solo. Elle est le plus souvent seule car sa colocataire Murph est le plus souvent absente. Tassie a besoin d'un job pour assurer son quotidien et cherche une famille qui aurait besoin d'une aide régulière pour du baby-sitting.

C'est comme cela qu'elle rencontrera Sarah Brink, son mari Ed Thornwood et la petite Mary-Emma qu'ils vont vouloir adopter. Mais la vie n'est pas « un long fleuve tranquille » et Tassie en fera l'expérience dans bien des domaines.

Beaucoup de surprises sont au menu de ce roman à la narration imprévisible. de mon point de vue sa tristesse l'emporte souvent sur sa drôlerie, pourtant très présente. Je connaissais Lorrie Moore comme auteure de nouvelles très marquantes. Dans ce roman, elle réussit à prouver qu'elle peut tenir la distance, et brillamment, sur presque 400 pages.
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C'est un roman difficile, parlant du racisme ordinaire, mais également de vies brisées, tout se mêle, le personnage principal Tassie, se révèle quelqu'un de fort, arrivant tant bien que mal à surmonter toutes ces épreuves.
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Tassie Keltjin est une jeune femme qui poursuit ses études dans la ville de Troie. Nom grandiloquent en vérité, pour une ville sans charme, typique du Midwest. La vie sociale semble s'agréger autour du football américain, et on prête allégeance, dans ce coin du Wisconsin, aux légendaires Packers de Green Bay. Comme toutes les adolescentes de son âge qui ne sont pas nées avec une cuillère en argent dans la bouche, fille d'un maraîcher qui fait dans la petite production qualitative, Tassie, joueuse de contrebasse et de basse à ses heures perdues, part en quête d'un job étudiant et postule pour le poste obligé de baby-sitter. Elle retient l'intention d'un couple d'un certain âge, qui a entrepris le parcours du combattant de l'adoption, démarche gérée de ce côté-ci de l'Atlantique par des agences qui doivent répondre aux demandes parfois peu déontologiques des familles d'accueil, une activité mercantile comme une autre à mille lieues de la philanthropie. Les Thornwood se veulent gens aux idées larges, et se disent comblés de finalement ouvrir leur coeur et leur foyer à la petit Emma, une enfant métisse, qu'ils exposent comme un étendard de leur progressisme et qui ne tarde pas à attirer les regards plus au moins appuyés, et les commentaires, jamais hostiles, mais très souvent maladroits sinon franchement déplacés du voisinage et des gens, toutes communautés confondues. D'ailleurs ils tiennent salon les mercredi soir, invitent des couples "mixtes" pour discuter de sujets d'un militantisme woke de bon aloi, alors que Tassie fait la garderie à l'étage.

La Passerelle est un tableau sans complaisance, ni moralisme facile, de la tartuferie d'une société américaine ultra racialisée, prise dans l'hystérie collective post 11 septembre. La plume de Lorrie Moore, affûtée comme un couteau japonais et non moins sensible, sépare les filets de la réalité, de la peau des discours convenus, avec esprit, faisant passer les arrêtes dans le velouté d'un humour qui tient du clin d'oeil complice. Une lecture ô combien actuelle.
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Une jeune fille de la campagne vient étudier dans une grande ville. Elle est un peu perdue et ne s'adapte pas. C'est une vie trop différente.
Elle trouve un travail de baby-sitter chez une famille qui vient d'adopter une petite fille de couleur.
Racisme, bourgeoisie, société américaine.....
Il n'existe pas de psychologue aux États Unis ?
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Ce roman m'a un peu surprise. Il est très lent. Au début, cela m'a un peu perturbée, mais quand j'ai compris que ce serait comme ça tout le temps, j'ai cessé de me demander pourquoi la narratrice s'arrêtait si souvent pour faire des remarques, et ai fait davantage attention aux fameuses remarques. Tassie pose un oeil à la fois amusé et étonné sur ce qui l'entoure. Elle semble plus avertie, plus mûre que certains. Elle n'est jamais ennuyeuse (j'avais commencé par le croire, à la lecture de ses espèces de digressions). Avisée, fine observatrice, la jeune fille livre ses pensées par rapport à ce qu'elle voit. Ses remarques sont souvent drôles. D'ailleurs, Lorrie Moore insère des situations cocasses, donnant lieu à d'étranges jeux de mots ou quiproquos. Par exemple, le frère de Tassie entend parfois un mot pour un autre, ou bien associe certains sons, et croit que tel mot veut dire ceci ou cela... Je me suis demandé comment certains jeux de mots avaient été traduits en français. Par exemple: «It's scold outside» ou «their knee grows»... il y en a beaucoup d'autres, dont certains que je n'ai sûrement pas compris.
[...]
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Un beau livre. Cruel. Lucide. Un peu trop nombriliste et bavard. Des fulgurances. Pas mal de longueurs. le dernier chapitre est éblouissant.
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